Mon recueil de poèmes

  • Mon recueil de poèmes

    Publié par Membre Inconnu le 22 janvier 2024 à 17 h 50 min

    J’avais soif de reconnaissance, mais ils n’avaient que du liquide.
    J’étouffais de leur sale-air, comme l’on ne s’inspire que de l’oxyde.
    Je ravalais mon experience, au demeurant, d’un apétit solide.
    Brulant d’amer dans les artères devant une bohème insipide.

    Madame la Chance semait le doute au sein du champs des possibles.
    Sur ses joues perlaient les gouttes, quand ses desseins se firent prévisibles.
    Elle qui chantait la route, se fit dorénavant désirer, pareille à l’imperceptible.
    Et j’me pète les dents quand je l’écoute, tellement le silence est tangible.

    La terre n’avait pas de visage et le feu coulerait depuis le ciel.
    Son nom se tapait des voyages, du non-avenu à l’officiel.
    Je voulais parler son image, en dépensant l’artificiel.
    Mais je bois si loin des rivages que j’en pisse de la javel.

    L’aube voulait me faire une promesse, et le crépuscule, tout m’avouer.
    La journée se voulait une grossesse, qu’oubliait-elle alors de crier.
    As-tu entendu ma tristesse, quand l’accouchement s’est mal passé.
    C’est quand l’avant-veille se confesse, que je trouve du temps à tuer.

    ….

    J’ai vu le diable et les anges sur la même branche de l’avenir.
    J’ai vu les fables et l’étrange entre les tranches du devenir.
    J’ai vu le sable dans mes phalanges qui s’épanchent sans fléchir.
    Et l’interminable mélange des dimanches sans souvenir.

    J’ai vu les “oui” et les “non” au bout de la corde de l’espoir
    J’ai vu l’ennui et la passion marquant la discorde de l’histoire.
    J’ai vu la vie et la question dans un désordre ostentatoire.
    Et l’envie face au sermon traduisant l’ordre et le devoir.

    J’ai vu le verbe et les oiseaux, monter d’un Doubs qui se dilate.
    J’ai vu l’algèbre dans les ruisseaux, d’où s’écoule l’eau de là.
    J’ai vu la vertèbre et le réseau, des âmes dilettantes de la terre.
    Et le brin d’herbe et le roseau, tout aussi doux que délétères.

    J’ai vu l’amour et puis la mort, et la maison, et la prison.
    J’ai vu l’humour et puis l’amer, et l’horizon, et la cloison.
    J’ai vu l’amarre et la marée, et le violon et le poison.
    Mais j’ai rêvé l’aimant, l’élément, dont le nom est interrogation.

    Son visage lui fait défaut,
    Et c’est un voile qui la couve.
    Demain quelle sera sa peau,
    Mère poule ou mère louve ?

    C’est un havre et une prison,
    Que de n’avoir que des haillons.
    Ses vêtements sont sa chair.
    Ses regards sont ses travers.

    Elle a froid de l’âme,
    Tant elle ne sait que revêtir.
    Qu’importe comment elle se pavane,
    Toutes les femmes lui vont à ravir.

    Une seule d’entre elles plierait monarques
    Qui sur le champ feraient repentance.
    Mais il y en a une qui se démarque,
    Et moi seul sait son existence.

    Elle est toutes, elle n’est aucune
    C’est bien sa force et ses lacunes.
    Elle n’est pas elle, elle n’est aucune.
    Elle est plus seule encore que la lune.

    Est-ce un soleil qu’elle convoite,
    Ou bien sa propre tempérance ?
    Veut-elle se fondre dans sa boite,
    Ou bien se mettre en évidence ?

    Cette question est telle.
    Cette question est belle.
    Cette question me rappelle,
    Que cette question c’est elle.

    Ils eurent nié l’imminence et mirent en place la religion.
    Ceux qui prient la conséquence iraient former des légions.
    Ils troquèrent leurs innocences contre la vertu d’un bâillon.
    Et la plus commune évidence devint soudain une illusion.

    Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, ils seraient responsables.
    Le spontané serait sacrilège et leurs identités semblables.
    Ils invoqueraient leurs sortilèges en priant l’avenir rentable.
    Exigeant du présent qu’il s’abrège, que l’instant soit une fable

    Artémis avait perdu la face, devint réchauffement climatique,
    Ares avait laissé sa trace, les devins parlaient géopolitique.
    Demain serait une menace, la science deviendrait hystérique.
    Et l’herbe du voisin d’en face convertirait les hérétiques.

    Le soleil était inutile, depuis le sacre du saint radio-réveil.
    Le culte des scatophiles consommerait demain, l’avant-veille.
    Leur quotidien était stérile, comme le silence dans leurs oreilles.
    Le temps s’était fait immobile, afin qu’ils deviennent tous pareil.

    Ils étaient des titres et des costumes, un lexique déshydraté.
    Et pendant qu’ils cherchaient de l’eau, il cherchait comment l’allumer.
    Ils avaient des pupitres, des coutumes et des écoles disséminées.
    Il vit l’algèbre dans le ruisseau, et dans les abysses désordonnées

    Il fallait que cela cesse, plutôt que la chronologie reprenne.
    Il fallait qu’il se confesse, d’un ton aussi discret que sa haine.
    Il se passerait de politesse, quand il irait chanter sa peine.
    Il irait déranger la messe, comme l’on ampute de la gangrène.

    ….

    Cette nuit, il y avait là des astres, mais aucun qui ne donne le chemin.
    Et je n’avais pas de nageoires, mais deux soleils en guise de mains.
    Cette nuit il y avait le désastre, celui qui ne laisse pas de lendemain.
    Et dans le grand abreuvoir, je m’en allais constater mon destin.

    J’allais au fond, vers les étoiles, entre l’absence et le rideau.
    Que mon bagage était lourd, qu’avais-je besoin d’aller si haut.
    J’ai vu le vide qui se dévoile, entendu la musique sans tempo.
    Et la tristesse aux alentours, était tout ce qu’il y avait de beau.

    Il y avait là un trou noir, et je lui aurais fait de l’ombre.
    J’étais moi-même un aimant, pourvu d’une lucidité sombre.
    Encore était-il avare, que j’ai éclusé tous ses nombres.
    J’ai vu l’espace d’un instant, ce sont des lettres que je devrais pondre.

    Ils aimeront la pluie, que je la pleure, que je la pisse.
    Ils aimeront la marée, qu’elle soit sueur, qu’elle sévisse.
    Je serais tout ce qui les unit, comme le sol le plus propice.
    S’agissait-il de jeter l’encre, jusqu’à remplir les abysses.

    Mon temps voulait se réduire, le sien demandait à se prolonger.
    Je voulais la faire gémir, elle s’amusait à me faire chanter.
    Elle en vint à se dévêtir, quand je mis une robe à mon phrasé.
    Cet accord se voulait retentir, avant que l’aube ne soit levée.

    De mes lèvres s’évaporait le feu, et des siennes pleurait la lave.
    Elle lacrymait dedans mes yeux, et dans l’espoir que je la boive.
    Oubliant de couler vers les cieux, mais là où montent les octaves.
    La vie fut un long fleuve furieux à en faire péter les entraves.

    Elle aimait à le mentir, afin que mon impatience surgisse.
    La vérité dut s’abstenir, pour laisser place aux artifices.
    Elle prétendait m’entretenir, ne m’offrant que des indices.
    Et à mesure de me faire languir, elle érigea un édifice.

    Enfin nous nous taisions en chœur, et l’autre demeurait un voyage.
    Face à sa malléable humeur, j’allais tout droit dans les virages.
    Nos verbes agissaient en couleur, tant se mélangeaient nos visages.
    Et son timbre prit de la hauteur, quand je lui livrais mon message.

    La nuit fut chaste, concernée, cette chère Madame m’était tendre.
    Ma plume faste irait l’aimer, et mon âme en son damn, en dépendre.
    Le contraste nous confondait, comme un amalgame de cendres.
    Une ombre vaste nous unirait, laissant notre hologramme s’étendre.

    La page vierge, immaculée, traduisait mes termes en lapsus.
    Un langage mièvre s’en écoulait, trahissant un terne mucus.
    Incapable d’articuler, elle mettait en berne mon laïus.
    Et tellement je l’ai enculée, que l’on ne discerne plus son anus.

    Madame la Chance s’en mêlait, et rendit les deux autres jalouses.
    Mam’zelle la science s’emballait, jurant qu’elle se ferait mon épouse.
    Mais leur présence m’ennuyait, autant qu’une soirée à Toulouse.
    C’est leur absence qui émanait, encore que commençait la partouze.

    La vie fut un long fleuve tari, tranquille à m’en laisser sur place.
    Le temps se serait anéanti, dans le vacarme de ces connasses.
    Je m’lassais de leur compagnie, commençais à manquer d’espace.
    Où était-elle, ma femme, ma mie, celle-ci qui toutes les efface ?

    ….

    Il s’est couché dans l’urgence et s’est levé sans aujourd’hui.
    Il s’est levé sans influence, et se coucherait sans demain.
    Il incarnait la congruence, devant ce qui ne s’était produit.
    Et il boirait la conséquence pour pouvoir digérer la faim.

    Il eut révélé l’évidence, le chaud, le froid et l’imminence.
    Il eut créé la dépendance, le haut, le bas et la tendance
    Il aurait allumé l’absence, le faux, l’extra et la nuance
    Et il croquerait la distance, d’un mot, d’un pas, vers la science.

    Il avait pour nom la violence, la seule qui n’ait jamais été.
    Il aurait réchauffé l’ambiance, avec la pluie, un soir d’été.
    Il avait pour visage l’abstinence, le vide serait apprivoisé.
    Et il pisserait la providence, quand le néant l’aura pleurée.

    Il est allé trouver la patience, dedans sa grotte abandonnée.
    Il dévorait l’échéance, attendant que son antidote soit prêt.
    Il aurait trouvé la coïncidence entre la crotte, et la donnée.
    Et le roi du silence reviendrait des chiottes avec un nouveau-né.

    Membre Inconnu a répondu il y a 10 mois, 2 semaines 1 Membre · 1 Répondre
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  • Membre Inconnu

    Membre
    22 janvier 2024 à 17 h 57 min

    Alors, assez souvent, on m’accuse de me servir de la théorie comme d’un prétexte à faire valoir mon égo.
    Ce qui est faux.
    Mais, en l’occurrence, quand il s’agit de poésie, là vous pouvez.
    C’est clairement l’intention.

    Tout cela dit… y’a pas vraiment de droit d’hauteur, c’est des textes éclatés au sol.
    Juste je vous interdis de modifier et de commercialiser.
    Maintenant, si vous voulez vous faire passer pour moi…. xd.

    Voilà, voilà.
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    QuatreEtCinq@protonmail.com

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