Homme idéal

  • Membre Inconnu

    Membre
    8 mai 2018 à 22 h 45 min

    @agalo. Il y a plein d’autres mots, si tu veux. Mais je me fous de blesser celles et ceux qui portent l’idée de censurer la langue française. Je réponds donc à la violence par la violence – si nécessaire. Or cette censure d’un mot aussi innocent et plein de délicatesse que “mademoiselle” est un acte de violence.

    Le langage populaire t’indigne, soit.
    C’est ton problème, pas le mien.

    J’assume donc mes mots et je ne les changerais pas quand bien même cela heurte ta sensibilité ; et puis d’ailleurs, celles et ceux qui défendent ce que j’estime être indéfendable se sont-ils jamais souciés de poser le débat d’idée ? Non. Dans ce genre de confrontation, “l’autre” – celui qui est hostile à ces initiatives – est systématiquement diabolisé ou maintenu dans le silence.
    L’effacement du “mademoiselle” a été orchestré par des groupes de pression (par des tyrannies de groupe). A aucun moment, le citoyen lambda a eu son “mot à dire”. Or cette façon de procéder relève à mes yeux de la dictature des minorités sur la majorité.

    Tu en rajoutes une couche avec 3 paragraphes de moraline. C’est précisément sur cette corde et celle de l’inversion des rôles que jouent les partisans de l’orthographe inclusive ainsi que les plus ardents défenseurs de la société libérale et puritaine.

    D’après moi, tu ne penses pas “autrement” : tu penses au contraire “semblablement”.

  • Membre Inconnu

    Membre
    8 mai 2018 à 22 h 53 min

    @ninette262 Passer de centaines de milliers d’années d’habitudes tribales, où les rôles étaient très délimités, à une remise en cause aussi radicale n’est pas simple. N’oublions pas non plus que toutes les civilisations ont fonctionné sur le principe de la femme au foyer et de l’homme en arme (pour faire court). On aurait tort de négliger le poids de ce que la nature a imposée.

    L’homme ne chasse plus le mammouth, dis tu ?

    Moi je crois que si (d’une certaine façon) et que les comportements archaïques ont la vie dure ; Je pense que ces habitudes sont encore profondément ancrées en nous… à notre insu.

  • ninette262

    Modérateur
    8 mai 2018 à 23 h 01 min

    @jabberwocky, je suis bien consciente du poids du passé et des traditions, voire même de la nature.
    Mais désormais, la femme souhaite, a la possibilité et le droit d’aller chasser le mammouth, tout comme l’homme a le droit de s’occuper de son foyer.
    Evidemment, le changement prend du temps mais, si on n’agit pas à notre mesure aujourd’hui, ce sera encore plus long.

    PS : je suis d’accord avec toi, l’écriture inclusive est inutile et il y a des moyens bien plus intelligents d’arriver à plus d’égalité …

  • agalo

    Membre
    8 mai 2018 à 23 h 11 min

    @jabberwocky
    Tu te fous de blesser, soit. Sur ce point nous sommes différents. J’aspire quant à moi à pouvoir être en désaccord profond avec quelqu’un, sans pour autant cesser de veiller à respecter l’intégrité et la dignité de cette personne. Je n’y parviens pas toujours, je l’admets. Mais j’essaie chaque fois.
    Mais soit. J’ai réagi sur le « pas d’autre mot », et je ne crois pas t’avoir demandé d’en changer, j’ai seulement voulu remarquer que ce terme est choisi. Tu me le confirmes et tu l’assumes, j’en prends acte, et te remercie pour cette honnêteté que j’apprécie.
    Ensuite tu parles de mon indignation, de ma sensibilité et de la manière dont je pense, et même de morale. Je ne me reconnais pas tellement dans tout ce que tu en dis, tant pis.
    Quant au fond du débat, même après de longues pages d’échanges je ne suis pas sûre que nous tomberions d’accord, d’autant plus que je ne suis pas certaine que nous parlions exactement de la même chose. Peut-être serait-ce plus facile autour d’un café. Comme tu l’as déjà dit ailleurs, avec l’aller-retour en TGV, ça ferait un peu cher le café…

    Edit: Encore que nous y parviendrions peut-être… je viens de te lire en réponse à Ninette.
    “Moi je crois que si (d’une certaine façon) et que les comportements archaïques ont la vie dure ; Je pense que ces habitudes sont encore profondément ancrées en nous… à notre insu.”
    Là-dessus, je suis parfaitement d’accord avec toi. C’est sans doute sur ce que l’on estime devoir faire de ce constat que nos avis divergent.
    Quant au débat sur le vocabulaire inclusif, pour tout te dire, si c’est de cela et uniquement de cela dont il est question, ce n’est pas exactement mon combat. Même si j’en comprends le principe, ce n’est, pour ma part, pas forcément par là que je commencerais.

  • neoplume

    Membre
    8 mai 2018 à 23 h 22 min

    Je suis assez d’accord avec @jabberwocky sauf sur sa vision de la suppression du Mademoiselle qui était pour moi une nécessité et un symbole fort… les mots précédent les actes aussi… Et je constate qu’un certain nombre de “connasses” (non l’utilisation de ce terme ne me choque pas du tout) sont particulièrement dérangées par la suppression de ce terme car pour beaucoup trop de femmes le mariage et le fait d’avoir une légitimité de se faire appeler enfin “Madame” semble être le but de leur existence.

    On pourrait aussi parler de ces femmes qui n’envisagent même pas le bon sens de garder leur nom de naissance qui en France reste le seul nom officiel.

    Il me semble qu’accepter de se faire capter son identité est une soumission incroyable…

    J’ai été élevée dans un foyer traditionnel d’avant 68… une mère au foyer qui pense que le bonheur et l’objectif d’une fille est de devenir une épouse et surtout une mère… Elle a parfaitement réussi deux filles, une mariée récemment à 55 ans on ne sait toujours pas pourquoi… ah si devenue une parfaite gouvernante d’un connard… (oui celui-là aussi je l’utilise volontiers) qui passe ses journées à faire du ménage, à cuisiner… Et moi, la plus jeune, née en 69 (je pense que c’est important) non mariée et sans enfant par choix… qui n’envisage pas de partager le quotidien classique d’un couple… Il ne me viendrait pas à l’idée d’évoquer le partage des tâches domestiques avec un homme parce que chacun chez soi… et enfin je ne cuisine pas… donc mes amis ont toujours pris le relais à ce niveau… sans que nous n’ayons à le discuter…

  • ninette262

    Modérateur
    8 mai 2018 à 23 h 43 min

    @neoplume, bienvenue dans cette discussion ^^
    Je n’ai pas grand chose à ajouter, juste un petit détail concernant le nom de jeune fille. J’ai pris le nom de mon mari (sauf officiellement évidemment) pour avoir le même nom que mes enfants. Je ne sais pas si tu comprends, mais pour moi ça a du sens ^^ C’est un choix personnel je pense, qui n’est pas toujours signe de soumission. Ça ne change en rien mon identité.
    Je t’admire d’avoir su passer outre ton éducation et résister à la pression que la société met à tout le monde concernant la vie de couple et les enfants, j’ai vu des amies craquer et s’y plier sans réelle envie et c’est une catastrophe.

  • neoplume

    Membre
    8 mai 2018 à 23 h 50 min

    Merci @ninette262, faire le choix du nom d’usage pour les enfants ne me semble pas essentiel, beaucoup d’enfants ont des parents non mariés et ne trouvent pas si bizarre d’avoir une mère avec un autre nom et c’est le cas aussi des enfants dont les parents ont divorcé.

    Le fait de prendre comme nom d’usage celui de son conjoint fait que j’ai connu des collègues sous 4 noms différents… Surtout dans le milieu professionnel je trouve cette coutume totalement dépassée.

    J’apprécie beaucoup le système espagnol qui me semble très pertinent. Certes c’est un peu complexe pour les boites à lettres mais au moins c’est logique.

    La Suisse propose également des usages intéressants.

    Au fait, j’ai un ancien collègue qui a pris le nom de son épouse… cela a fait jaser dans l’hosto…

  • agalo

    Membre
    9 mai 2018 à 0 h 01 min

    @ninette262
    Je comprends bien ce dont tu parles concernant le nom de famille. Je ne suis pas mariée et suis, de fait, la seule à porter un nom différent dans ma famille. Ca ne me gène pas, c’est un choix, mais mes enfants m’ont déjà suggéré de me marier “pour que je m’appelle comme eux”! Et pour le confort de tous, à la sortie de l’école, dans la salle d’attente du pédiatre ou autre, je ne me montre pas pointilleuse quand on m’appelle par le nom de mes enfants (et de leur père du coup), lol, je réponds!

    @neoplume
    Si j’ai bien tout compris, tu es donc du même avis que @Jabberwocky, y compris concernant le terme mademoiselle, dont il déplore, comme toi, la suppression. En l’occurrence, les connasses dont il parle sont, me semble-t-il des groupuscules féministes rigoristes jugés suffisamment influents pour avoir obtenu du législateur qu’il modifie les règles de l’état civil en supprimant le fameux “mademoiselle”.
    Du coup, je crois bien que vous ne parlez pas des mêmes connasses, au final! 🙂
    Ceci étant étant dit, @jabberwocky, je ne suis probablement pas le mieux placée pour parler de tes positions! J’espère que tu voudras bien m’en excuser…

    Quant au “mademoiselle”, pour y venir finalement, ben supprimé ou pas, en ce qui me concerne je continue de l’utiliser pour les jeunes filles, et tant pis pour ce qu’en dit l’état civil…

  • ninette262

    Modérateur
    9 mai 2018 à 0 h 11 min

    Je préfère également le système espagnol ^^ Mais en France c’est une autre histoire, mon mari a un nom composé (celui de son père et de sa mère) et je voulais la même chose pour nos enfants mais on ne pouvait pas séparer son nom en deux et ne garder que le premier. On a donc laissé tombé et choisi de garder son nom en entier, ce qui ne me dérange pas. Peut-être que je n’ai pas conscience de l’importance de ce sujet tout simplement, ou que je suis conditionnée par mon éducation (certains le sont, pourquoi pas moi).
    C’est en effet peu pratique dans le milieu professionnel mais je n’ai pas changé de nom auprès de mon employeur puisque les documents officiels restent à mon nom de naissance.
    Pour ce qui est des hommes qui prennent le nom de leur femme, ça me fait autant d’effet que les femmes prenant le nom de leur mari, ni chaud, ni froid. Mais j’imagine bien les cancannages de bureau qui ont du suivre …

  • neoplume

    Membre
    9 mai 2018 à 0 h 26 min

    @agalo
    Il me semble que vous ne m’ayez pas compris, le terme “connasse” ne me perturbe pas et il est intéressant d’appeler un chat, un chat… je m’exprimais en général.

    pour ce qui est du terme Mademoiselle, il me semblait que mon point de vue était clair… Je trouvais débile cette différenciation et bien avant que cela soit devenu une revendication. Déjà petite, je ne comprenais pas qu’il n’y ait pas de masculin de “mademoiselle” pour les garçons… J’avais espéré l’avènement de “damoiseau”.

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