Adulte zèbre
Haut Potentiel Émotionnel (HPE) et/ou Haut Potentiel Intellectuel (HPI) ?
Ami(e) adulte zèbre, ton... Voir la suite
L’homme qui connait l’année de sa mort (à quelques mois près)…
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L’homme qui connait l’année de sa mort (à quelques mois près)…
Je me suis interrogé quant à savoir où ce sujet irait le mieux… Dans le groupe “Philosophie”, celui de “l’Humour” ou dans “Psychologie” ?… En définitive, j’ai opté (à défaut de me déterminer clairement sur l’un ou l’autre) pour “l’adulte zèbre” en tant que “fourre-tout” (et n’importe quoi), mais si @olbius lui trouve une case plus adaptée ou qui lui paraîtrait plus adaptée dans son site, je l’accepterais sans perturbation.
J’ai déjà dû faire état de ce qui suit par ailleurs (ici ou “là” (à côté)) mais sans épiloguer plus que ça sur ce thème, et l’envie m’est passée par la tête d’y revenir maintenant.
Le mec en question (dans l’intitulé du présent sujet), c’est moi. Je m’explique :
A mon stade de persistance “avancé” (surprenant pour moi-même) dans ce monde (56 berges après-demain !), on peut avoir tendance à “regarder en arrière” et à évaluer les quelques évènements notables qui auront émaillés son existence et, après m’être arrêté sur ceux d’entre eux qui auraient spécialement put entraîner le terme de celle-ci précédemment, j’en suis arrivé à concevoir cette hypothèse que ma mort “programmée” dans “le grand livre” du “vieux-barbu-là-haut” (genre…) interviendra en l’an 2033 selon une certaine probabilité.
C’est mathématique : Pour commencer (l’addition des faits qui me permettent d’échafauder cette idée), à l’âge de 17 ans (1982), j’ai eu un accident de mob’ en sortant (normalement vite, mais vite quand même) de mon lycée merdico-technique sans regarder (comme ma mère me le disait pourtant souvent (mais je n’écoute personne)) si la voie était libre. Un gros véhicule individuel (de cette marque teutonne avec un viseur à piéton monté sur le capot) qui en comportait quatre et qui avançait bien plus rapidement que moi nous a fauchés (moi et ma bécane) à l’instant exact de notre passage dans sa trajectoire sans avoir pu anticiper le coup… Ce en quoi, il m’aura involontairement permis d’appréhender ce que pouvait ressentir les piafs en me projetant au-dessus du sol durant plusieurs dizaines de centièmes de seconde après ce choc “violent” (raison pour laquelle je n’ai pu prendre de note perso’ sur le phénomène vécu)… Un peu hébété par l’impact qui m’a donc propulsé dans les airs, je le fus non moins par l’atterrissage plusieurs mètres (une quinzaine suivant des témoins) plus loin. Toujours “conscient” (ce terme est très relatif ici) un moment, j’ai juste gardé en mémoire d’être allongé sur l’asphalte, d’avoir fait mine de me relever (ce que je n’ai pu accomplir), entendu des phrases inaudibles et vu mon casque fendu dans les mains d’un autre jeune invité au spectacle (gratuit) que je lui avais gracieusement proposé. Je n’ai pas traîné non plus pour perdre le peu de connaissance qui me restait et pour ne me réveiller à l’hosto que le lendemain matin. Bilan de la rencontre ; Un trauma’ crânien, une cheville gauche foulée, plus quelques égratignures au visage et un peu partout sur le corps… Autant dire que je m’en sortais “miraculeusement” bien compte tenu de ces circonstances, elles qui auraient pu et quasiment due m’être fatales.
Plus tard, à 34 ans (1999), en Nelle-Calédonie, c’est une autre “rencontre inattendue” qui aurait pu abréger mon séjour “ici-bas”… Je “redescendais” (de Thio vers “la Capitale” (du Territoire), dans son Sud) d’un chantier sur une exploitation minière de Nickel où je m’étais rendu pour superviser l’avancement de travaux (en tant que représentant du prestataire pour le compte d’un industriel). Presque arrivé “à bon port”, j’avais fait un petit détour pour déposer un type (que j’avais embarqué “là-haut”) jusqu’à chez lui, ce qui me faisait emprunter une route de bord de mer (que je connaissais bien pour autant) sur les coups de midi trente. J’avais hâte de retourner manger un bout chez moi et je tirais sur les capacités dynamiques de mon KiaMaster-tout-pourri-de-service en lui imposant un rythme qu’il avait du mal à suivre… Mais bon, comme ce n’était pas ma caisse et que “j’étais pressé”, je n’avais aucune pitié pour lui et lui en demandais toujours plus… Tant et si “bien” qu’au beau milieu d’un virage serré, ce “veau” a soudainement refusé d’obtempérer à mon commandement de tourner et, après être monté sur le trottoir, m’a dirigé en plein sur un poteau d’éclairage public où il a mis fin à ses souffrances en voulant (manifestement) m’entraîner avec lui vers son destin funeste. Le truc, c’est qu’à “cette époque reculée” (la fin du siècle dernier !), on n’avait pas encore obligation de porté sa ceinture de sécurité à Nouméa et dans ses environs immédiats… En conséquence, je m’étais libéré de cette entrave dès-après être revenu “à la civilisation”, un peu plus tôt dans mon parcours. Ce détail porté à votre entendement, j’en ajouterais un autre ; Le véhicule coréen délabré que je conduisais était constitué de sorte que je me trouvais littéralement “assis sur le moteur” et donc, qu’aucun organe mécanique ne serait susceptible d’absorber le choc en cas de collision. Dans l’histoire, j’ai eu le réflexe de me figer en me raccrochant de toutes mes forces à mon volant et ce faisant, j’ai in-extremis évité à mon crâne de percuter le sus-mentionné poteau (qui n’a pas daigné bouger d’un cm) qui voulait s’en prendre à lui immédiatement après avoir déjà causé l’explosion du pare-brise… Par contre, comme le pare-choc du Kia s’est enfoncé sous l’importance de la force cinétique induite, il m’a brisé net le tibia et le péroné (jambe gauche, toujours) et je suis resté ainsi, la patte coincée entre l’avant déformé et le cache-moteur avec cette nouvelle articulation et un point de vue plongeant sur un bout d’os qui dépassait pendant une interminable heure avant que les secours ne parviennent à m’extraire de l’inconfortable position dans laquelle je me suis mis (tout seul, on est d’accord)… Deuxième “petit miracle”.
Un autre bon dans le futur (notre passé moins lointain), et on se retrouve en 2016, alors que j’étais dans l’année de mes 51 ans. Après quelques symptômes ORL bizarres, pas mal d’exam’ et une biopsie plus tard, on m’a finalement appris que ma physiologie était squatté par un lymphome (Non Hodgkinien, Diffus, à Grandes Cellules “B” ). Pas le plus létal dans la variété des maladies de ce genre, mais qui “emportait” statistiquement tout de même (environ) un individu sur deux à ce moment. Et là, j’y étais pour rien !… ‘Fin, j’crois… Quoi qu’il en soit, on m’a administré le protocole “standard”… Excepté que j’ai su ensuite par une hématologue spécialiste que mon oncologue personnel n’avait pas suivi tous les épisodes de la série consacrée et qu’il en avait omis un bout substantiel pour compléter mon traitement (que j’ai tout de même refusé de subir par ce qu’il impliquait de m’envoyer des produits chimiques dans le cervelet) pour cette pathologie et, par chance, mon organisme a assez bien supporté la chimio’, elle qui s’est (de surcroit) avérée efficace à résorber le dysfonctionnement fonctionnel identifié dans mon métabolisme… Troisième “survivance”.
Les attentifs n’auront pas besoin que je leur souffle que 17 ans séparent chacun de ces évènements potentiellement mortels auxquels j’ai été confronté dans ma vie. Et qu’en partant du dernier d’entre eux pour y ajouter à nouveau ces 17 mystérieux à 2016, cela m’amène à cette année 2033, celle de mes 68 ans. Mais pourquoi en traduirais-je que cette échéance cruciale (si tant est qu’elle se reproduirait effectivement (et sous réserve que j’accepterais d’attendre encore tout ce temps-là)) serait bel et bien ma dernière ?… Simplement parce que je fume toujours “comme un pompier” ou que ma vie pro’ m’a exposée des décennies durant à un certain nombre de pollutions extérieures, elles qui entament notoirement les organismes des types qui ont évolués trop longtemps dans un tel environnement (c’est un constat). J’ai, certes, une bonne constitution, mais outre l’aspect physique, mon mental est également énormément sollicité quotidiennement et je ne m’imagine pas défraîchi et/ou diminué en tant que le vrai vieux que je serais forcément à l’orée de devenir un septuagénaire !…
Pour finir, j’aime à présumer savoir à l’avance à quelle période de ma vie je devrais l’achever. De penser connaître l’échéance de sa prédestination a quelque chose de réconfortant pour mon esprit… C’est comme si “l’au-delà” me donnait des moyens de comprendre une part de ses desseins à mon égard. C’est comme une reconnaissance implicite, de sa part, de ma valeur absolue (ce qui serait logique ^^)… Mais j’apprécie aussi de savoir que, quand bien même, indépendamment de tous et de tout, c’est bien moi qui peux décider bien plus exactement de la date de cette extrémité-là.
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