Hpi et amnésie traumatique 😅

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 avril 2023 à 13 h 15 min

    Bonjour. Désolée si je ne réponds pas au bon endroit, j’arrive je découvre , je ne maîtrise pas encore toutes les fonctionnalités …

    1/ En ce qui concerne les agressions sexuelles , il est courant d’avoir des problèmes quant à se remémorer les faits précis , lieu , date chronologie , doute sur les actes eux mêmes .

    2/ M étant renseignée sur le stress post traumatique , étant concernée moi même, il y a un très bon livre qui explique très bien les le rôle de l’amygdale , « Le corps se souvient » de Bussel Van Lock, attention sa lecture peut être douloureuse . 2 mécanismes de protection entrent en jeu pour se protéger sur l’instant , le déni et la dissociation . Ce que j’ai pu constater c’est que ces divers mécanismes de défense agissent sur l’instant mais sans suivi c’est une bombe à retardement sur le long terme . Et quand elle explose ça fait mal … Ton corps répond comme il peut et les traumas vécus peuvent s’exprimer via des maladies auto immunes …

    3/ l’EMDR , est une méthode très efficace selon le type des traumas vécus, des psychiatres sont formés à ce type de prise en charge mais aussi bon nombre de psychologues , différentes méthodes sont employées , le taping , les mouvements oculaires . A titre perso je trouve que cette méthode gère en superficialité mais pas en profondeur , elle n’est pas suffisante , mais cela n’est que mon avis personnel par rapport à mon vécu perso …. En fait je pense qu’il faut associer diverses méthodes alliant EMDR, discussions , et ce que j’appelle sketch ( cf Eric Trappenier mais en induviduel … on parle à des chaises vides …) .

    4/ Je vois parler du LSD ou des MDMA , attention avec ces méthodes ( avis perso) , il faut un très bon encadrement , ce n’est pas anodin d’aller chercher en soi et cela comporte de sacrés , tu peux découvrir d’autres traumas qui n’étaient pas encore sortis ( quand ça ne sort pas c’est bien qu’il y a une raison , non ?) , cela peut néanmoins être une piste intéressante lorsqu’il y a un trauma isolé et pas de multiples traumas .

    Avec le temps j’ai appris que chaque fait ressortait quand c’était le moment , que la description pointilleuse dans le temps et l’espace n’était pas une obligation pour adoucir les maux . Que l’on ne pouvait pas effacer ce qui a été vécu , mais apprendre à vivre au mieux avec …Que se dire « victime » n’est pas de victimisation mais accepter ce que l’on a vécu . Que l’on ne guérit pas mais que l’on peut vivre de manière plus sereine et que c’est un parcourt long et périlleux mais que je pense nécessaire , enfin je verrai ça mais je suis optimiste .

  • max_tout_court

    Membre
    5 septembre 2023 à 15 h 20 min

    Bonjour,

    Cette discussion est très intéressante, merci et bravo à celles et ceux qui ont apporté leur témoignage : c’est courageux et utile pour les lecteur.rice.s concerné.e.s (dont je fais partie).

    Je réagis à un détail, qui n’est pas forcément le coeur du sujet, mais qui m’importe : des personnes ont évoqué la consommation de LSD ou de MDMA. Je me permets d’attirer votre attention sur le risque de syndrôme sérotoninergique en cas de consommation de LSD ou MDMA par une personne sous antidépresseur ISRS (ce qui est assez courant pour les personnes concernées par un TSPT ou un autre trouble psy lié à un ou des expériences traumatiques). Ce “syndrome” survient très rarement mais il peut survenir même avec une consommation très petite de produit, il peut être mortel et n’est pas curable (contrairement à une overdose d’opiacés ou un coma éthylique lié à conso d’alcool par exemple) – la prise en charge aux urgences ne pourra que limiter la casse en espérant que ça ne soit pas mortel (https://www.msdmanuals.com/fr/professional/blessures-empoisonnement/troubles-dus-%C3%A0-la-chaleur/syndrome-s%C3%A9rotoninergique). Donc c’est un conseil de “réduction des risques et des dommages” (RDR) courant mais peu connu du grand public : LSD ou MDMA sous ISRS = roulette russe.

    Comme tout conseil de RDR, celui-ci n’est pas moral (moi-même je me suis perché à l’acide et à la D à plusieurs reprises sous antidépresseurs, même en connaissant le risque, à une époque désormais révolue), c’est juste une info, vous en faites ce que vous voulez. A votre dispo si des personnes veulent parler RDR à ce sujet.

    Bonne journée,

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 septembre 2023 à 16 h 58 min

    j’ai un oncle qui a abusé de moi vers mes 10 ans

    la saloperie ! 😡

  • hautpotentieldeconneries

    Membre
    5 septembre 2023 à 17 h 55 min

    @Alexander

    Oui, mais malheureusement c’est un mal très ordinaire.

    Le soucis de nos sociétés sur ce point, c’est de regarder ailleurs.

    Le déni de la banalité des violences sexuelles faites aux enfants est la cause de leurs répétitions ad noseam.

    Ce déni est collectif et mortifère.

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 septembre 2023 à 21 h 37 min

    Ce déni est collectif

    @hautpotentieldeconneries

    Hélas, oui et c’est d’autant plus dramatique quand l’entourage familial y contribue, je prends l’exemple de mon pote X, qui a été abusé sexuellement à de nombreuses reprises par son cousin de 15 ans alors que lui n’en avais que 7 ou 8… J’ai fait sa connaissance il y a 2 ans, il avait environ 50 ans et on a découvert par hasard que je connaissais son agresseur à l’époque des faits… un gars qui était dans ma classe en seconde, avec lequel je n’avais aucune affinité…

    Et donc notre rencontre a, semble t’il, été un déclencheur. Le trauma lui est réapparu et il a dû clarifier avec ses parents leur position de déni alors que le problème avait déjà été évoqué avec eux auparavant. Ceux-ci ont fini par accepter sa vérité, donc très tardivement. Puis, est apparu chez lui un bref épisode psychiatrique et j’ai fini par le diriger vers une psychanalyste lacanienne et les séances, autrement dit ces rendez-vous avec lui-même, lui font pour l’instant un très grand bien.

    Je parle par ailleurs régulièrement de ce genre de sujet avec une amie sociologue qui confirmerait ici par les chiffres, le triste constat que tu viens de faire…

  • teed

    Membre
    12 septembre 2023 à 5 h 55 min

    Cest “normal”. Cest un mécanisme de défense.

    Je ss pas psy. Mais j’ai une tante qui a becu certaines choses gamines et un père qui était chelou. Et effectivement ya des choses qu’on oublie. Je le vois chez les autres. Moi je ss plutôt du genre à me rappeler de tt sans cesse. Mais je n’ai rien vécu d’aussi grave que toi et je te trve fort courageux. En espérant que mon msg te soulera pas c’était no compassion demandée mais non ce que tu as vécu était anormal à un moment ya rien de mal à reconnaître qu’on a été victime. On l’accepte pour guérir et ne pas reproduire la chaîne.. mon père a vécu des agressions séquelles ds son enfance mais à fait une forme de déni pas vraiment ce dont tu parles mais bon pour plus de détail ce sera en privé si tu veux bien. Et il a passé sa vie à j’ai l’impression vouloir prouver qu’il était un vrai homme. Je le vois comme ça. Pour se tirer d’affaire il a du fr preuve de ruse et depuis c’est ce qu’il faisait il manipulant arnaquait…

    Parfois c’est pour les générations futures que c’est le plus dur.. c’est pour ça on parle de break the circle en Anglais..

    On herote de choses qu’on transmet malheureusement. Et je trve intéressant que tu arrives à faire preuve d’empathie. J’ai vécu un évènement traumatique moins lourd et je n’ai pas eu d’amnésie. En faite ton cerveau s’est déconnecté ce qui est normal. L’information était trop brutale…

    J’avais lu un livre (j’aime bien bouquiner) sur une jeune fille qui avait été agressé sequestree en faite elle sont cerveau s’est divise carrément en plusieurs entité. Pour supporter.

    Jr trve fascinant ttes les choses que notre cerveau peut fr pour nous protéger. Et à la fois horrible que certains vivent ça.

    Je ne cherche à excuser personne mais svt ceux qui agissent de la sorte ont eux mm un pb. Été victime ou autre. Mais tt lmnde ne fait pas de thérapie.

    Tt lmnde ne s’affronte pas en face. Et pour moi c’est la cause du pb.

    Si c’était moins cher aussi ce serait cool. Mdr. Et au cmp bref mauvaise expérience perso du cmp. Franchement Franchement avec la psy.

    Bon courage en tt cas.

  • eeelisaaa

    Membre
    21 novembre 2023 à 22 h 18 min

    Le thread est un peu daté mais bon je partage car le sujet me tient vraiment à cœur ! Et si quelqu’un veut lire et réagir, elle/il lira et réagira 😌

    Contexte actuel : 31 ans, italienne et en France depuis un bon moment, j’ai quitté l’Italie pour d’un côté le problème d’une nation, les salaires trop bas, et d’un autre côté pour fuir un environnement toxique qui ne s’éloignait pas de moi quoi que j’aille dans le pays. J’ai été radicale, j’ai préféré mettre un 1000km de distance entre moi et une partie de mon passé pour tourner la page et aller mieux. La France, c’est important, c’est le pays de la mère, donc du cœur (bref).

    (Mais aller mieux c’est aussi rentrer dans la profondeur du problème et passer des étapes assez difficiles)

    Le passé : j’ai mis vraiment du temps à constater que les autres qui m’entouraient n’avaient pas un cerveau troué comme de l’emmental comme le mien, quand je l’ai compris j’ai été vraiment étonnée ! Ils pouvaient se souvenir de tout un tas de choses de leur enfance, pleins de détails, d’événements, de “personnages” dans leurs souvenirs… J’ai mis du temps aussi à “conscientiser” que dans les discours avec les gens je m’excusais en disant tout le temps que “j’ai une mauvaise mémoire, je ne me souviens pas”, “mon cerveau ne va pas bien, je n’ai aucun souvenir précis du temps des primaires – 5 années de ma vie qui ont été effacés de mon existence.

    Cela a impacté aussi en mode bouton de autodestruction (ou bouton de survie ?) ma mémoire plus récente sur certains points.

    J’ai mis à peu près 20 ans pour me rendre compte que ce n’était pas normale et pour prendre ensuite du courage face à l’énigme à résoudre que j’avais dans moi et en soit je crois que c’était un quelque chose que je recherchais toujours depuis que j’étais gamine, le fait de ne pas aller toujours bien, la suite d’un traumatisme qui laisse des séquelles, le besoin de retrouver l’origine de ces trous comme pour recoudre ce qui a été déchiré.

    Je ne sais pas ce qui s’est passé exactement et je ne sais pas si cela est dû à une somme d’événements lourds et la (sur)vie chronique dans le temps ou à un événement majeur. Je sais par discours reporté que l’environnement était très violent, des enseignants fous qui nous maltraitaient et qui nous protégeaient pas, des garçons qui voulaient jouer à des jeux pour toucher les filles dès les 6-7 ans et cela jusqu’à la fin des primaires, du harcèlement donc physique mais moral aussi, les plus forts et arrogants, les “alfa” méprisant les autres (j’ai la sensation que c’était toujours un discours garçon-fille mais je crois aujourd’hui que c’était aussi alfa-beta entre garçon aussi) et forcément des problèmes entre filles aussi et un grand déséquilibre social.

    Je n’ai donc que quelques vagues flash de mes années en école primaire. Je dirais un 5 ou 6 moments très courts où aujourd’hui j’ai l’impression que je sortais de l’eau pour enfin pouvoir respirer. Mes peu de souvenirs sont tous enrobés d’un moment de gentillesse et douceur envers ma petite personne ou d’un moment en contact avec la nature. Le reste ne m’est pas accessible pour le moment et je ne sais pas jusqu’au ces “jeux” des garçons se sont étendus.

    Je fais, quand je me sens suffisamment forte, un travail conscient de retour en arrière et d’ouverture des portes blindées de ma mémoire. Quelque pas a été fait depuis mais c’est difficile de dire à qui nous a protégé jusqu’à maintenant que le danger n’est plus là.

    👋

  • hautpotentieldeconneries

    Membre
    21 novembre 2023 à 22 h 46 min

    @eeelisaaa

    Merci pour le partage, un petit cailloux blanc supplémentaire dans ma recherche du chemin.

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