s'en passer est-il raisonnablement faisable/imaginable ?

  • vtt

    Membre
    9 février 2020 à 23 h 50 min

    @Uriel

    Je trouve tes analyses justes et j’ai même noté quelques références à creuser de mon coté . je ne suis pas connaisseur de Nietzsche plus que d’autres philosophes que j’ai pu lire ou étudier et pourtant je n’ai jamais vu un philosophe aussi mal compris (Épicure peut-être un peu..) , je ne vais pas revenir sur la compréhension tordue qui persistent encore du Surhomme.

    Tu as parlé des manifestations tristes et malheureuse d’une volonté de puissance frustrée, sur ce point je suis plus que d’accord et c’est quelque chose de très visible de nos jours , j’ai remarqué que ça arrive le plus souvent entre 35 et 45 ans j’ai quelques pistes pour essayer d’expliquer cela mais ça sent à plein nez le biais de surinterpénétration du coup je m’abstiens.

    Maintenant il y a quelques points sur lesquels je ne suis pas d’accord , mais ils relèvent plus d’une finesse langagière qui débouche dans la métaphysique qu’autre chose, ça ne mérite donc pas d’être encore débattu.

    Amicalement.

  • Membre Inconnu

    Membre
    10 février 2020 à 8 h 40 min

    Bonjour Étienne31.

    Quel est le but de la critique du titre ? Tu t’es fais piégé ? Mais piégé dans quoi ? Si ce n’est une réflexion fort intéressante à lire. Alors arrête d’avaler l’emballage du bonbon. T’as raison c’est pas bon ! Apprécie le goût suave de cette sucrerie. Si ça ne te plait pas alors argumente.Par pitié, arrête de chercher la petite bête dans la rhétorique. De plus ce que tu appelles Putaclic n’est autre que du copywriting. Un vrai métier. Demande à Seguela. Bonne journée à toi. Innocent

  • Membre Inconnu

    Membre
    10 février 2020 à 14 h 29 min

    Deizmat d’an holl !

    @VTT Merci beaucoup ! Je tiens toutefois à préciser que j’ai pris de gros raccourcis dans mes précédentes explications, ce fut parfois même l’autoroute sans limitation de vitesse ^_^

    Mais ça permet de donner l’idée générale…

    A un certain niveau de réflexion et d’abstraction, n’importe quel sujet entre dans le domaine métaphysique, enfin c’est ce que je pense. Les principes, les lois de la logique, certains modèles (dont fait partie le langage) appartiennent au domaine de la méta-phusis.

    Pour les “manifestations tristes et malheureuse d’une volonté de puissance frustrée”, c’est joliment dit, c’est exactement ça. Spinoza est peut-être plus clair à ce sujet, il parlera des “passions tristes”. Et cela est lié à la question de la liberté…

    L’image la plus appropriée est sans doute celle d’une plante. Pour qu’elle soit épanouie, elle a besoin d’air, d’eau et de soleil. C’est dans sa nature et la question du libre-arbitre n’a aucun sens. Si nous lui enlevons ça, elle dépérira.

    C’est tout le piège dans lequel nous sommes actuellement, car on nous vend une conception de la liberté qui est mauvaise. On nous fait croire que la liberté, c’est le “choix” de pouvoir se déraciner, de vivre avec autre chose que de l’air, d’eau et de soleil, et résultat des courses, passée l’exaltation première d’avoir accédé à des chimères que l’on nous a vendus, nous nous apercevons que nous sommes en train de dépérir… Et ça se passe aussi bien à l’échelle individuelle que collective…

    C’est pourquoi, en tant que spinoziste, l’important est d’écouter ce que nous ressentons. Le dualisme hérité du platonisme nous a habitué à opposer les passions (émotions) à la raison, mais les deux sont les côtés d’une même pièce. Les sentiments ont une raison d’être, des causes, ils sont tout sauf “irrationnels”. Mais quand un sentiment d’injustice se transforme en colère, il est préférable pour ceux qui ont le pouvoir d’expliquer à la plèbe qu’il est plus sage d’écouter sa raison (comprendre : mettre ses affects de côté dans un cadre dualiste). Autrement dit, écouter la raison du plus fort (qui n’est pas très rationnel pour le coup). C’est cette “morale” hypocrite que n’ont cessé de dénoncer les libertaires… Comme Kropotkine dans son opus “La morale anarchiste”…

    Il y a également un point que je n’ai pas abordé au sujet de la compétition, et cela concerne le domaine sentimental. Il est vrai qu’à la période des amours chez les animaux, certains mâles dominants se foutent sur la gueule (lol). Même si en temps normal tout le monde coopère à la survie du groupe, là c’est un fait que je ne peux pas nier. Il faudrait y aller au cas par cas selon les espèces, voir les implications sur leur hiérarchie sociale, etc. Et pour ce qui est de l’être humain, même si nous sommes biologiquement des animaux, ce serait “délicat” de nous comparer à des cerfs, des chiens ou autres… 🙂

    Mais pour aller droit au but, je n’ai pas réagi car l’idée de considérer une femme comme un objet que nous posséderions à la suite d’une compétition, ça me fout un peu mal à l’aise. On oublie un peu qu’elle a peut-être son mot à dire ^^ Et c’est la même chose chez les femmes, il n’y a pas si longtemps, le mariage était pour elle la seule option pour espérer accéder à un certain statut social. Cela est toujours plus ou moins vrai aujourd’hui, ça dépend beaucoup de la sociologie de tel ou tel milieu… Mais est-ce que c’est vraiment de l’amour derrière ? Est-ce que le désir biologique (le sexe ^^), qui nous conditionne en grande partie, suffit à être en couple avec quelqu’un dans la durée ? Cela suffit à se reproduire, mais pas à être heureux avec quelqu’un…

    Je ne suis pas le mieux placé pour aborder ces questions, moi-même étant actuellement dans un certain flou artistique ^_^ D’un côté, je ne souhaite pas être idéaliste ou hypocrite. Et d’un autre côté, je pense qu’il y a tout de même une dimension spirituelle. Mais dans les faits, cette dimension n’est pas nécessaire, elle est même souvent inexistante chez beaucoup de personnes. Bref, j’en sais rien…

    Bonne journée !

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