Et la solitude, dans tout ça ?


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  • Membre Inconnu

    Membre
    30 décembre 2019 à 16 h 25 min

    Je comprends bien le point de vue de Pulsar et j’aimerais revenir sur certains points présentés par Amonk.

    D’abord je ne suis pas d’accord avec l’image de la pièce de puzzle: Chercher le contact de l’autre pour résoudre ses problèmes, ce n’est pas utiliser ces personnes pour combler un vide, mais c’est admettre ses propres limites face à une situation qui nous dépasse et chercher une aide extérieure pour le résoudre. Dans le cas de la solitude (subie), tout le problème réside dans le fait que l’on est incapable de s’en défaire par soi-même et que l’aide extérieure qui apparaît comme nécessaire nécessite de se défaire de la solitude.

    “Chacun est responsable de sa vie” et je suis d’accord que ce n’est qu’à nous de nous prendre en main pour résoudre nos problèmes, mais dans ce cas où il s’agit de se défaire d’un problème qui nous dépasse ? On peut aller consulter un spécialiste, dans la plupart des cas, mais lorsqu’il s’agit de solitude, une discussion avec un spécialiste ne sera ni plus ni moins qu’une discussion avec un inconnu, son authenticité en moins car il ne fera que son métier de discuter avec ceux qui en ont besoin.

    D’autre part j’aimerai discuter la citation d’Orson Welles: “On naît seul, on vit seul, on meurt seul. C’est seulement à travers l’amour et l’amitié que l’on peut créer l’illusion momentanée que nous ne sommes pas seuls.”

    Il me semble que plusieurs affirmation soient inexactes. On naît en compagnie de sa mère, souvent accompagné de son conjoint. On ne naît pas simultanément avec eux, mais ils nous accompagnent dans notre naissance et la rende possible. La mère accompagne l’enfant dans une partie de sa vie, son enfance, puis selon les espèces, le contact avec les parents est rompu. La vie n’est elle non plus pas faite pour être traversée seule. Pour un animal, l’alliance est souvent un des meilleurs atout, un animal qui vit sans être aidé vit plus difficilement qu’un animal qui vit en entraide avec d’autres animaux (que ce soit de la même espèce où non d’ailleurs). Il est possible que l’amitié et l’amour soient les seuls createurs de l’illusion de ne pas être seul, mais on occulte les passages où l’on n’est effectivement pas seuls sans pour autant en avoir la sensation directe. On note par exemple les liens filliaux dont j’ai déjà parlé mais aussi des liens de symbioses ou parasitages qui sont souvent vitales. Plus fort encore, la vie elle même est permise chez les animaux grâce à l’union de deux autres animaux, comme si la vie elle même avait été conçue de façon à ce qu’il ne faille pas rester seul.
    Tout ce pavé pour dire qu’il est normal de chercher le contact de l’autre et qu’il est justifié de craindre la solitude.

    En revanche chercher la solitude n’a rien d’absurde non plus. Le contact avec d’autres personnes implique toujours une perte de liberté que la solitude peut permettre de retrouver. C’est ici que la dissociation entre solitude subie et choisie intervient. Quelqu’un qui choisit sa solitude garde le contrôle sur celle-ci et se reserve la possibilité au besoin ou à l’envie de renouer des liens, celui qui la subie est dans une impasse. Tandis que ce dernier souffre de son manque de possibilité pour se sortir d’une situation qui lui déplaît, celui qui choisit sa solitude n’a pas de raison de souffrir puisqu’il est libre d’aller où il veut.

  • Membre Inconnu

    Membre
    30 décembre 2019 à 17 h 02 min

    Oh, oh @pulsar …. mais je comprends ton indignation et ta colère ….car tu sembles avoir beaucoup souffert d’ isolement et de solitude subie aussi ….

    Ce fut compliqué pour moi ( comme pour RoseDesVents), même si le chemin que j’ ai choisi depuis l’ enfance, fut différent, car déjà à cette époque j’ ai  privilégié les relations profondes ( une nécessité chez moi)

    Quand on fait ce choix, on a effectivement très peu d’ amis, mais de fortes amitiés et en vieillissant, je dirai surtout après ma vingtaine, j’ ai vraiment fait de belles rencontres, et j’ ai appris …oui, j’ ai beaucoup appris à travers le regard de cet autre ….

    C’est vrai, je suis une solitaire dans le fond (qui apprécie aussi la vie de couple), qui oscille en solitude et interactions sociales, au gré de mes envies ….

    Mais, c’ est une belle solitude, qui me permet de me ressourcer, d’être avec moi uniquement ….quoique …je ne me sente jamais vraiment seule …

    Je me sens dans ce tout …je me nourris de ce qui m’ anime et de ce qui m’ entoure ….un rayon de soleil, le petit rouge gorge qui vient de se poser sur la clôture, le vent ….

    Cherche ce qui te nourrit pulsar, prends soin de toi et confronte toi à l’ autre. Ne laisse pas tes peurs prendre le dessus …même si oser vivre pleinement la relation,  peut amener à  de la souffrance aussi ….car de toute façon, un jour ou l’ autre, on perd ce lien, ne serais ce que par le simple fait d’ être mortel …..

    C’ est in incluant complètement la notion de souffrance, qu’ on vit pleinement ….

    @Amonk, tu écris : “Juger quiconque de “fou”, d’ autres personnes, n’ est pas très glorieux”(de mémoire, parce que je ne peux plus lire le texte ….)

    Mais, ce ne serait pas un jugement, ça ? Yum

    Je comprends bien que sur un site, n’ étant pas interaction directe avec une personne, on puisse porter des “jugements”, c’ est très certainement ce que je fais aussi ….

    Je ne te rejoints pas dans ta définition de la solitude

    Pour moi, ce n’ est pas un lien avec soi au contact d’ autrui ….

    C’ est plutôt, un lien profond avec soi ….

    Sur ce, je dois vous laisser, en bonne solitaire que je suis …car je reçois un ami Smile

    Je vous souhaite une belle fin d’ année

    A l’ année prochaine ! Grinning

  • Membre Inconnu

    Membre
    30 décembre 2019 à 22 h 10 min

    @Pulsar les expériences douloureuses laissent souvent des séquelles, c’est sûr ! Je pense que, une fois comprises, intégrées sans porter un jugement sur soi-même, on peut se confronter de nouveau à la source d ce qui a laissé ce sentiment si fort de ”ne plus avoir d’autre choix que d’être seul” (je mets entre guillemets, je ne sais plus exactement comment était formulée l’idée) 

    J’apprécie aussi l’idée de la solitude choisie/subie, je m’en étais aussi fait la réflexion. 

    Je rajouterais qu’on peut aussi le cliver(mais finalement, les deux notions de rejoignent) en ”capacité à être seul” et le ”ressenti” d’être seul. On peut ressentir de la solitude même en étant avec une foule de gens,(*surtout* je dirais, dans mon cas en tout cas, en étant à la limite de l’agoraphobie mais je pense que c’est un autre sujet.) 

    La capacité d’être seul rejoindrait, à mon sens, de ne pas chercher à se fuir et à avoir peur de ce qu’on peut découvrir en soi et des parties les plus ”obscure” de notre être. Une fois cette solitude acquise , on peut être dans un équilibre ”soi-autrui”( toujours à mon sens bien sûr) 

    Par contre, il me semble invraisemblable de prétendre ”prôner” cette solitude comme une sorte de valeur et de ”je n’ai besoin de personne”, c’est plus de l’autosuffisance et un manque de lucidité sur ses faiblesses et son vécu je pense. 

    ”L’Homme est un être sociable”( je ne sais plus qui disait ça, Rousseau peut-être)? 

    Au plaisir de vous avoir lu(es) et de vous lire.

    Une belle fin d’année à tous

  • weetos

    Membre
    31 décembre 2019 à 17 h 45 min

    Bonjour à tou•te•s

    Je découvre pour ma part cette nouvelle façon d’exister (oui, je sais – c’est à une fin d’exagération que je fais appel à cette formulation) depuis quelques mois, après plus de vingt ans de vie commune. J’appréciais beaucoup les peu de moments de solitude dont je disposais quand j’étais célibataire et adolescent (il y avait peu de moments où je n’étais pas avec des potes, on vivait littéralement les uns avec autres). La solitude était rationnée, et j’en étais conscient, ce qui impliquait une certaine “urgence” à en disposer à une fin utile (si utiliser ce terme a toutefois un sens) – Ce furent ces moments qui me procuraient la meilleure concentration, la meilleure créativité, où je pouvais finalement accomplir tout ce que je ne pouvais pas faire entouré de potes pour qui les arts graphiques, l’astronomie ou l’électronique n’étaient pas des choses dignes d’intérêt. 

    22 de vie de couples sont passées et me voici, avec mes préoccupations d’adulte et de père séparé, à tenter de trouver l’équilibre entre ces moments seuls et les moments avec d’autres, mais j’avoue être totalement paumé : seul je ne parviens plus à consacrer du temps à quelque chose uniquement, je tends à me disperser sur plusieurs activités pour au final ne rien faire de particulier (là où jeune je pouvais passer une nuit blanche totalement focus sur une tâche donnée), et entouré d’amis je me vois parfois rêvasser à ce que je pourrais bien faire une fois seul, au lieu de profiter de mes amis et de l’instant. J’ai l’impression de ne jamais bien utiliser mon temps, à toujours vouloir faire tout et rien, j’aimerais tellement retrouver cette “aptitude” à rester concentré sur une chose (il est vrai qu’à l’époque, les distractions que sont les téléphones et Internet n’existaient pas encore, du moins, il n’avaient pas cette emprise que nous leur connaissons aujourd’hui.)

    Certes cela ne fait que deux mois que je vis seul (avec mon fils en alternance), mais cette solitude et mon incapacité à me l’approprier ne cesse de me poser problème : j’ai l’impression que je m’y prends mal – peut être cela s’apprend il avec le temps, mais j’ai tellement d’autres choses en têtes que j’ai des difficultés à y penser sereinement et posément.

    Je n’ai jamais été à l’aise avec moi même, et je sens que cette solitude me place en quelque sorte seul en face de moi, ce qui est totalement inconfortable pour moi, aussi cela explique t-il ce besoin de peut être fuir, faute d’occupation qui m’accaparerait suffisamment l’esprit pour ne pas sentir ma propre présence et m’en indisposer.

    Pardon si rien de tout cela n’est clair ni n’a de sens, j’ai tenté de poser les choses telles que je les ressens.

    Merci à tous pour vos messages que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt.

    Je profite de l’occasion pour vous souhaiter une très belle fin d’année 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 janvier 2020 à 13 h 07 min

    @zelos un parcours intense et tumultueux , je me reconnais aussi dedans (du haut de la gamine de 20 ans que je suis :p) 

    Ça doit être un sentiment agréable de retrouver ce qu’on était avant d’être tracassés par tellement de soucis et ce que ça entraîne comme conséquences! 

    Hyperactif? Bienvenu! Aha, ça fait du bien de mettre des mots sur les maux, quand on comprend enfin pourquoi on tient pas en place, et le cerveau souvent bouillonnant et en ”non-stop” (d’ailleurs si quelqu’un a des idées sur comment le débrancher parfois , c’est pas de refus ) 

    C’est bien vu pour l’humour et la détente, y a rien de plus cool que de voir des gens qui se prennent pas trop la tête (dans notre cas, c’est un peu décrocher la lune) et qui se prennent pas trop au sérieux 🙂 

    Bonne année !

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 janvier 2020 à 13 h 53 min

    Tout dépend de ce que tu entends par débrancher ton cerveau. Le mieux que je connaisse, c’est de sortir et de me promener ou me poser dans un endroit calme avec personne comme une forêt, une plage, un bord de rivière… Tout dépend de là où tu vis.
    En ville, c’est plus compliqué de débrancher son cerveau parcequ’il y a toujours de l’animation dehors et il n’y a pas vraiment ce genre d’endroits calmes, mais un parc pourrait faire l’affaire à défaut d’avoir mieux.
    Sinon faire une sieste par exemple peut aussi aider, décider juste de s’allonger dans son lit et de ne plus bouger, faire une pause et s’endormir petit à petit.

    Je sais que tout ça m’a pas mal aidé il y a quelques années et ça marchait plutôt bien, j’étais particulièrement lucide et en forme intellectuellement et ce quotidiennement.
    Aujourd’hui, c’est beaucoup plus difficile car outre le problème de solitude dont je souffre et qui me prend pas mal d’énergie, j’ai beaucoup de difficultés à suivre dans mes études particulièrement depuis le début de l’année scolaire. Je suis tout le temps fatigué et jamais au mieux de ma forme, je stress beaucoup, mais je n’ai malheuresement pas le temps de me reposer, et la pression est si grande que l’alléger n’en laisse pas moins un fardeau.

    Enfin j’espère que ces idées pour reposer son cerveau sera utile à qui lira ce message. Bonne journée à vous et bonne année.

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 janvier 2020 à 16 h 33 min

    Si tu ne ressens pas de fatigue, c’est normal que tu ne veuilles pas te reposer.
    En ce qui me concerne, lorsque je suis fatigué, outre le mal de tête, j’ai spontanément envie de m’allonger er rien faire et petit à petit je me vidais et ça faisais du bien.

    Mais je pense qu’il faut tout de même que la pression ne soit pas trop forte sinon c’est impossible. Dans l’état dans lequel je suis actuellement, je peux juste continuer de ramper et survivre du mieux possible jusqu’à ce que l’enfer des études se termine…

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 janvier 2020 à 16 h 49 min

    @ArthurAD j’aimerais bien fonctionner comme ça sur ce point aha, juste m’allonger et s’apaiser progressivement, ça doit bien soulager 

    Je suis plus dans le cas de @zelos , en fait, la plupart du temps je ne tiens carrément pas en place et peux être d’attaque après n’avoir pas du tout dormi de la nuit. L’insomnie chronique, c’est mon quotidien mais on finit par l’apprivoiser ! 

    Sinon, @zelos, on est dingue haha mais comme dirait Aristote ”il n’y a pas de génie sans un grain de folie”! (Je m’en rends compte quand , à partir d’un mur blanc, mon cerveau fait un lien avec un système d’équations , puis avec un coucher de soleil, pour finir sur un ” purée, je m’auto-prends la tête, qu’est ce que ça doit être quand qqn qui fonctionne pas comme ça se retrouve en face de moi!) 

    Mais c’est vrai que toute cette ébullition rend service alors on va pas cracher dessus mdr 

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 janvier 2020 à 16 h 55 min

    @zelos mdrr du coup tu me montres que ça a marché le coup avec le “@”, je me posais la question 

    Il suffit juste d’écrire @, accolé au nom de la personne que tu veux mentionner 🙂 

    @ArthurAD pour les études je comprends que ce soit épuisant! Je suis moi-même dedans, comme je pense pas mal d’entre nous,  et y a des fois où on voudrait tout envoyer valser aha , mais je pense qu’en regardant plus loin et en t’imaginant avoir atteint l’objectif, ça boost pas mal , c’est ce que je fais perso 

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 janvier 2020 à 17 h 33 min

    Pour être tout à fait honnête, je suis quelqu’un d’assez instable et autant ça peut être des fois facile, ça peut aussi être compliqué de dormir (surtout récemment).
    Ce que je me demande en fait, c’est si vous êtes d’attaques, pourquoi vouloir vous reposer ? Si on est en pleine forme, on ne ressent normalement pas le besoin de faire de pause ce n’est pas logique.

    De la période où j’arrivais à me reposer, je crois me souvenir que tout dépendait du moment: Je pouvais être fatigué d’un coup, j’allais automatiquement faire une sièste, j’étais en forme je pouvais passer une nuit sans dormir à réfléchir à des choses qui m’intéressent et être en forme le lendemain. D’ailleurs je crois que je ne dormais pas tellement la nuit.

    Enfin ce que je pense, c’est qu’il faut faire les chose comme on le ressent et pas nécessairement le décider. Mes sièstes à aucun moment j’avais eu l’intention prémédité de les faire, et même au moment où je m’allongeais, je n’avais pas l’intention de dormir, j’étais juste fatigué et ça s’est fait tout seul.
    Zelos, tu as dis “Quand j’essaie quelque chose de ce genre sur commande, c’est mort”. Je pense donc que c’est justement parce qu’il ne faut pas le forcer que ça n’a pas marché chez toi, tout simplement, mais du coup j’aimerai vraiment savoir: Pourquoi vouloir se reposer si on n’en ressent finalement pas le besoin ?

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