Et la solitude, dans tout ça ?

  • Et la solitude, dans tout ça ?

    Publié par Membre Inconnu le 26 décembre 2019 à 14 h 38 min

    Bonjour à tous!

    Alors voilà, ça fait plusieurs mois(toute une vie, ça serait plus juste:)) que le thème de la solitude occupe  particulièrement mes pensées, et j’aimerais savoir si ces mêmes pensées sont déjà passées par la tête de quelqu’un d’autre.:) 

    N’y a t-il pas un paradoxe dans le fait que l’on recherche tellement la proximité avec l’autre, de façon profonde, sincère et authentique, mais qu’en même temps, l’autre soit source d’angoisse ? Peut-être justement du fait de cette intensité à laquelle on sait qu’il ne peut pas répondre.. 

    Personnellement, j’ai l’impression d’être récemment rentrée dans un cercle vicieux : l’envie de rentrer en contact avec l’autre ne peut pas être répondue, ça génère une angoisse qui entraîne un repli sur soi… 

    Comment parvenir à gérer socialement , et même, dans la vie de tous les jours, ce paradoxe qui peut faire qu’on ait l’air encore plus atypique que ce que l’on est déjà ?

    Au plaisir de vous lire.

    byaku a répondu il y a 3 années, 11 mois 26 Membres · 121 Réponses
  • 121 Réponses


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  • spared

    Membre
    26 décembre 2019 à 15 h 58 min

    Bonjour rose !

    Personnellement, c’est pareil, je m’attache peut-être trop rapidement, avec une intensité qui probablement fait peur, je sais que j’ai tendance à me focaliser sur une seule relation et tout donner dedans.

    Certaines fois ça peut être à sens unique et quand on s’en rend compte, c’est très très destructeur et ça fait bien mal, mais à côté de ça si je n’ai plus ce lien avec une personne, je vais aller essayer de le chercher avec quelqu’un d’autre pour combler ce manque. je sais que ce n’est pas plus sein que toi bien au contraire.

    Tu as peur de souffrir et tu ne veux pas t’engager ? 

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 décembre 2019 à 16 h 48 min

    Merci Julien de ta réponse!

    Je comprends bien ta position pour être passée aussi par là, et tenter d’en sortir n’est pas quelque chose d’évident.. 

    La kinesiologie aide  aussi pas mal à se défaire de certaines causes profondes qui ont pu accentuer ce mode de fonctionnement déjà intense , mais c’est un avis qui n’engage que moi 🙂 

    Mais du coup, ça débouche sur une autre question : Vu qu’il n’est, à mon avis, pas très sain non plus que deux personnes ou plusieurs, qui ont ce mode de fonctionnement et d’approche à l’autre si intense auto-entetiennent ce processus, mais que, de l’autre côté, il est tellement difficile de rentrer en contact avec quelqu’un qui n’est pas HP et avec lequel on n’est pas tellement sur la même longueur d’onde, où se trouve la clé d’une relation saine , sans qu’il n’y ait le besoin de développer un faux-self ou une suradaptation parfois ?

    Je suis peut-être partie dans le décor par rapport à la discussion initiale, mais ce sera toujours un plaisir de lire des avis différents 🙂 

    À plus 

  • albertnonime

    Membre
    26 décembre 2019 à 17 h 58 min

    il est tellement difficile de rentrer en contact avec quelqu’un qui n’est pas HP 

    HP ou pas HP, cela ne rentre pas en ligne de compte pour moi. Etre sur la même longueur d’onde avec une non HP, pourquoi pas ? Certes si la personne est limité intellectuellement cela devient vite frustrant et problématique, mais pas plus qu’avec un HP inculte (si si, il y en a !) ou même un connard de première (si si, il y en a !).

    Sinon, pour répondre à ta première interrogation, à 67 ans je n’ai toujours pas la réponse. Je souffre de la solitude, mais celle-ci m’est chère… 

    Quant à l’autre, source d’angoisse ? Mmmm, très honnêtement, je crains d’être moi-même source d’angoisse pour l’autre… 

  • amonk

    Membre
    26 décembre 2019 à 18 h 17 min

    Bonjour à tous,

    À la phrase “j’aimerais savoir si ces mêmes pensées sont déjà passées par la tête de quelqu’un d’autre”, je réponds “oui”.

    À la question “N’y a t-il pas un paradoxe dans le fait que l’on recherche tellement la proximité avec l’autre, de façon profonde, sincère et authentique, mais qu’en même temps, l’autre soit source d’angoisse ?”, je réponds “non, je n’appelle pas ça un paradoxe” et je reviens sur ma réponse un peu après.

    Pour le cercle vicieux, j’adore l’exemple car c’est mon ressenti pour d’autres domaines : en fait, une “question” ou un “problème” est posé, on ne voit qu’une seule solution possible et celle-ci ne répond pas à la question, ce qui provoque frustration ou angoisse. En tout cas, c’est ainsi que je le vis. Mais… il existe quelques astuces.

    @spared, tu écris “mais à côté de ça si je n’ai plus ce lien avec une personne, je vais aller essayer de le chercher avec quelqu’un d’autre pour combler ce manque”. C’est très intéressant car cette vision de “manque” revient souvent. Côté amour, j’ai été surpris lorsque j’ai découvert le sujet de ce qu’on appelle “l’amour inconditionnel”. Non, ça ne peut pas exister… Et pourtant, si. Ce site m’a d’ailleurs donné un super complément d’informations sur ce sujet !! Merci lankou pour ton partage !

    Le sujet est par ici : https://rencontre-surdoue.com/groupes/adulte-surdoue-et-relation-amoureuse/forum/topic/la-dependance-affective/#post-34025

    Du coup, ce fut un peu brutal pour moi : n’ayant jamais entendu ce sujet auparavant, j’ai quelque peu, de prime abord, refusé le concept. Étant orienté “sceptique”, je creuse des sujets en cherchant plusieurs sources. Et c’est là que je vois que c’est finalement une “idée” répandue.

    La BD explique qu’il faut d’abord se trouver soi-même pour éviter les manques. Ça tombe bien, j’étais dans une période où d’autres concepts liés au développement personnel m’amenaient sur cette piste.

    Pourquoi il n’existe pas de “paradoxe”? Car si on liste les besoins, le besoin social en fait partie. C’est donc “normal” de vouloir rechercher la compagnie de nos semblables.

    Mais être soi, et surtout rester soi-même alors qu’on n’a pas totalement conscience de qui on est, c’est un état qui est propice à générer des angoisses.

    Oui, mais voilà : vous avez un groupe d’amis, souvent d’enfance, et vous voyez que, au final, vous vous ennuyez en leur présence…

    La question que chacun devrait se poser est : qu’est-ce que j’ai besoin à cet instant ?

    Si vous souhaitez des discussions profondes, et que vous faites une sortie billard avec ces amis, vous voyez un écart. C’est une différence entre l’attente que l’on a, qui se crée à partir d’un besoin, et le résultat qui, souvent, n’est pas conforme aux attentes.

    Quels sont les paramètres sur lesquels on peut agir ?

    On peut demander aux autres de changer ? Oui, on peut toujours demander. Mais de là à ce qu’il y ait du changement… On ne change pas comme ça. Pour changer, il faut que cela soit initié réellement (vraiment vraiment) par la personne elle-même.

    Bref, on peut facilement agir… sur soi-même !

    Changer ses propres attentes évitera d’avoir des résultats d’angoisse.

    Comment gérer alors les cercles vicieux ? Pour ma part, c’est dans les discussions que je trouve des solutions. Je compare le “cercle vicieux” à ce qu’on appelle en informatique les “boucles mortelles” (ou “verrou mortel” si on traduit mot à mot le fameux “dead lock”) : un ordinateur, c’est de la logique. Et si une situation emmène dans un “cercle vicieux”, on ne peut en sortir que par une action (personnelle ou tierce). Si l’action personnelle ne fonctionne pas… il ne reste donc qu’une action tierce !

    Ce n’est pas efficace à 100%, car parfois on n’entend aucune réponse pour sortir d’un cercle… En développement personnel, on dit que ce n’est peut-être pas le moment.

    Bref, si on est déçu des autres, on l’est rarement avec soi-même. On peut décider quand on veut de faire ce que l’on veut. Expos, visite d’endroits insolites, soirées hype, etc.

    Pour le “où se trouve la clé d’une relation saine , sans qu’il n’y ait le besoin de développer un faux-self ou une suradaptation parfois ?”

    J’aurais tendance à répondre : la clé est dans une relation équilibrée où chacun des interlocuteurs a réglé lui-même ses propres problèmes. Arriver à une situation d’amour inconditionnel : valable aussi bien dans les relations amoureuses qu’amicales. La vraie question, ce serait : à partir de quel état peut-on considérer qu’un problème soit résolu ?

    Et si, ce n’était pas la résolution des problèmes, mais la conscience des problèmes ? Si l’on connaît les problèmes, par exemple de son partenaire, et qu’on les accepte, alors tout va bien, non ?

    Un des soucis que je vois, c’est : chacun a un vécu différent. On grandit avec des “principes”. D’autres nous sont propres. Un exemple tout bête : mes attentes auprès de mes amis, après quelques temps où on ne se voit pas, c’est de commencer par “Hello, comment ça va ?”. Sans cela, j’ai du mal, car je n’ai pas l’impression d’être pris en compte. Suis-je trop exigeant ? Ou alors ma “recherche”, c’est de trouver des personnes en accord avec mes valeurs ?

    En écrivant tout cela, j’en arrive à cette conclusion : en fait, tout dépend de ce qui important pour chacun. Chez moi, j’ai certains points qui revêtent une grande importance. Alors que pour la plupart des gens, ils s’en fichent… C’est ce différentiel qui personnellement me fait des gestions sociales parfois difficiles.

    Qu’est-ce que vous en dites ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 décembre 2019 à 19 h 22 min

    Merci @albertonime de votre retour ! 

    Je suis d’accord sur le fait qu’il y’ait des HP eux-mêmes à côté de la plaque et avec lesquels on peut aussi ressentir un décalage, il y a tellement de sortes de HP… Et celui qui ignore sa propre condition de HP rentre aussi en ligne de compte, mais avec lui, quelque chose peut se créer , dans le sens où on pourra l’amener à se découvrir et à avancer dans sa vie, et je pense que c’est l’une des plus belles choses, si ce n’est la plus belle, que l’on peut offrir à quelqu’un.

    Pour répondre à la phrase ”la solitude me fait souffrir mais elle m’est chère”, c’est tout résumé ! Je partage  ce ressenti…

    C’est peut-être lorsqu’on arrive à respecter et aimer  sa propre solitude tout en étant engagé dans une relation,  et avec l’autre au moment présent,que se trouve la réponse ?

    Encore faut-il y parvenir.. 

  • bagayaga

    Membre
    26 décembre 2019 à 19 h 48 min

    https://m.youtube.com/watch?v=wNIV-KkhKUA

    Très belle chanson sur le sujet que tu avais postée @byaku je crois quand tu as débarqué ici^^

    Je fais parti de ces personnes qui n’ont aucuns problèmes pour créer des liens avec autrui. Après ces liens sont toujours un peu superficiels il est vrai et oui je le surapdapte,donc maintenant je peine à en créer de nouveaux car cela m’est coûteux. Et que ma solitude m’est vraiment plus vitale je crois. Quand une amie vient passer deux jours chez moi. Je suis heureuse certes mais je suis soulagée de la voir repartir. J’exerce une profession ou il y a heureusement les deux facettes, quand je suis à l’atelier avec les bouchers,l’ambiance est calme et je suis concentrée. Je peux me ressourcer. Et quand je suis à la vente,avec les clients je peux bavasser et rayonner comme je l’aime aussi. Et j’ai assez de liberté pour pouvoir alterner entre les deux mondes ce qui est très confortable. 

    Par contre  pendant ma vingtaine, j’ai eu beaucoup trop de contacts humains et je me suis sentie submergée. Je me suis perdue et j’ai coupé les ponts pendant deux ans avec tout mes amis. 

    Dans le couple cela pose problème aussi car les hommes qui ont partagés ma vie avaient du mal à comprendre et ne pas se sentir lésés avec ces deux écarts types. Entre ultra proximité et totale distance. J’aimerai trouver quelqu’un qui pourrait se mettre  au diapason. 

    Mes amies je n’en ai plus autant qu’avant ont compris. Et elles me laissent prendre de la distance et me sollicitent de temps en temps. Ce n’est jamais moi qui appelle. Ou propose de venir les voir. Elles passent pas très régulièrement me voir et tout le monde y trouve son compte^^ 

    Donc voilà je suis plutôt dans la problématique inverse ça ne risque pas de t’aider. Je souffre plus de la proximité sociale que de la solitude. Comme dirait la chanson ma solitude m’appelle. Et je ne lui refuse rien^^ 

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 décembre 2019 à 19 h 49 min

    Wouaw, intense la réponse aha merci @amonk!

    En fait, tu as raison, quand je parlais de paradoxe, la question était plus implicite(comment résoudre ce ”paradoxe” qui en fait n’est qu’apparent), et j’ai aimé la réponse dans le fait de se trouver soi-même et s’aimer soi-même, chose tellement difficile quand d’autres facteurs en plus du HP rentrent en compte, comme le fait d’avoir été en contact avec des personnes hautement toxiques..

    C’est noté pour le lien, j’irais voir ça plus tard peut être !

    Pour ce qui est de la conscience des problèmes, c’est déjà un pas certes, mais quand il s’agit de réellement rentrer en lien avec la personne, et que finalement la source de ses problèmes est aussi profonde qu’inconsciente, et que nous le ressentons ( ou bien, situation inverse, où c’est nous même qui présentons ces déficits, manques…), Ça peut risquer de devenir dérangeant ! Le dialogue peut aider, mais comme tu as dit, il est dur d’attendre de l’autre de changer. 

    Je rajouterai que c’est en changeant nous-même qu’on peut aussi modifier nos attentes vis a vis de l’autre et avancer 🙂 

    Enfin, pour le différentiel dont tu parles, il est clair que ça peut poser problème,mais après, il faut préciser de quoi est fait ce différentiel, tant qu’il n’est pas d’envergure stratosphérique, ou même , parfois il peut être minime en terme de quantité mais provoquer chez l’autre une réaction autrement plus conséquente… 

    Bonne soirée 🙂

  • amonk

    Membre
    26 décembre 2019 à 21 h 35 min

    “Je fais parti de ces personnes qui n’ont aucuns problèmes pour créer des liens avec autrui. Après ces liens sont toujours un peu superficiels” Hihi, la demande porte plus sur soit être solitaire, soit créer des “liens forts”. La personnalité de chacun entre en compte : quand on a un charisme suffisant, c’est assez facile de “faire du contact superficiel”. Ça me fait penser que je cogite actuellement sur ce qu’on appelle “influenceurs” : ils ont des personnalités agréables mais se soucient-ils vraiment de chaque personne qui les “suit”? J’ai vu surtout de la superficialité. Est-ce la norme dans la société ?

    “Je me suis perdue et j’ai coupé les ponts pendant deux ans avec tout mes amis”

    Pourquoi les ponts ont été coupés ? Ce retour d’expérience m’intéresse beaucoup 🙂

    “J’aimerai trouver quelqu’un qui pourrait se mettre au diapason”

    @bagayaga J’apprécie beaucoup vos réponses, en général. Sans aucune méchanceté de ma part, je dirai que je vois dans cette phrase une expression d’un besoin personnel projeté sur autrui. C’est vouloir être “trop” soi et que l’autre se renie pour suivre ce “rythme” imposé.

    C’est une question de choix. Pour que la relation soit au top, on peut parfois faire le choix de temps en temps de vouloir faire plaisir à l’autre en se reniant (un choix volontaire, ce n’est pas se renier), mais je pense qu’il serait très rare de trouver exactement une personne qui correspondrait pile poil à cette attente.

    Avec plaisir, @RoseDesVents

    Je me rends compte que j’écris beaucoup sur ce sujet… Désolé pour ces longueurs. Je ne m’attendais pas à avoir plein d’idées que ce sujet.

    Je trouve que “se trouver soi-même” est très important. En tout cas, cela l’a été sur mon chemin. Mais c’est mon chemin : chacun a le sien et chacun a ses outils pour avancer. On peut facilement voir et prendre des outils auprès de multiples personnes, mais on reste “seul maître à bord” pour les utiliser dans sa vie : personne d’autre ne le fera à notre place.

    Ah, les personnes toxiques… Et bien, raison de plus que de conseiller de se connaître soi-même. Tout dépend de quelle toxicité, car il existe une partie qui ne parle jamais d’eux-mêmes et dirigent les autres (tu devrais faire ci, il ne faut pas faire comme ça, etc) comme s’ils savaient tout. Si on se connaît soi-même, on sait de suite les dissonances quand on entend un discours qui vient nous remettre toujours en question: c’est utile dans un tel cas pour se prémunir d’effets néfastes.

    Quand on grandit dans un environnement, on n’a pas conscience de la véracité de cet environnement. On l’a en tant que référence. Et si c’est un environnement toxique…

    “et que finalement la source de ses problèmes est aussi profonde qu’inconsciente”

    J’ai bien envie de dire… Pourquoi vouloir régler les problèmes des autres alors qu’on a nos propres problèmes à régler ? 😉

    J’ai déjà entendu des histoires de personnes qui refusaient de voir leur côté zèbre et se sont coupés des personnes qui essayaient de leur faire voir cette aspect.

    “et que nous le ressentons”

    C’est très important ces mots : un zèbre, ça ressent beaucoup plus une situation (l’hypersensibilité y joue beaucoup sur ce point).

    “Ça peut risquer de devenir dérangeant”

    Dérangeant pour qui ? Dérangeant en quoi ?

    Si je vois chez la personne que j’aime une source d’un de ses problèmes: j’étais tendance à répondre à la question de “qui?”, que ça me dérange moi, qui du coup en a conscience, et pas elle qui n’en n’a pas conscience. Ça me dérange en quoi ? Le développement personnel informe dans un tel cas que la situation qui me dérange fait écho à quelque chose que je n’ai pas réglé chez moi. Je peux donc avoir un travail sur moi-même pour comprendre ce qui me dérange dans une telle situation. Finalement, si c’est dérangeant, il y a peut-être matière à ne pas être bloqué par ce point?

    Pour le paragraphe de se changer soi-même pour avancer, c’est tout à fait mes propos 🙂

    J’étais longtemps dans une optique à ne pas changer, et par la force des choses, j’ai été transformé. Un point entendu (je vais encore employer ces termes, un peu souvent) en développement personnel est : est-ce que l’on agit par habitude ou par nature ? Car on peut changer ses habitudes, mais pas sa nature. C’est la seule “limite” au changement. Ce qui me dérangeait dans un “changement”, c’était que ma philosophie était sous une vision “je suis comme je suis, c’est aux autres d’accepter qui je suis”. J’étais bloqué dans ce mode car il est en partie vrai. Parmi tout ce qui m’a aidé, je citerais la vidéo de Laurent Gounelle, un TEDx sur “devenir pleinement soi-même” :

    https://youtu.be/NZXJ7zh3PJM

    Comme on peut le comprendre, après avoir vu cette vidéo, changer ne signifie pas s’altérer soi-même.

    Pour le dernier point, ces mots m’interpellent : “tant qu’il n’est pas d’envergure stratosphérique”. C’est tout l’enjeu de ce sujet. J’ai personnellement des points qui peuvent sembler futiles aux autres, mais qui pour moi sont vraiment importants. Par exemple, le matin, j’aime avoir ma “routine” entre soit du thé (il doit être à sa place et surtout que je puisse prendre sans que rien d’autre ne tombe par terre) ou soit un micro-ondes (il est à une place précise, et pas question pour moi qu’il bouge autre part). Que l’on me déplace la machine ou que le thé soit “mal rangé”, c’est des points qui sont stratosphériques pour moi (ça me fiche en rogne XXL). Je ne connais pas bien le monde de l’autisme pour savoir si ce n’en est pas un aspect… ?

    En y réfléchissant, je n’ai jamais côtoyé (de près) de zèbre avec ce genre de “manières”. Je ne peux émettre que l’hypothèse que je prendrai en compte les “petites manies” si cela est compatible avec les miennes.

    Je dirai que c’est une façon d’être à l’écoute des besoins de l’autre. J’ai beau apprécier l’idée d’être bien avec soi-même, quand on vient démolir votre château de sable, on a une réaction de colère. Peut-être est-ce et de voir une injustice et de voir l’irrespect d’autrui ?

  • bagayaga

    Membre
    26 décembre 2019 à 22 h 05 min

    @amonk

    C’est intéressant d’être questionné sur soi^^ Parce que sinon je ne le fais jamais! 

    Alors la superficialité vient après réflexion du coup. Plus d’une genre d’arborescence sociale^^ Tout le monde m’intéresse^^ Mais je ne sais pas m’ancrer. Enfin à l’époque. Où j’appréciais juste de discuter là où le vent me portait^^ Et qu’il y avait de l’ennui peut être à discuter toujours avec les mêmes personnes. Je suis friande du contact humain. Mais peut être pas.forcement pour construire et avoir un but. 

    J’ai des amies très chères avec qui je suis intime. Mais cela a été long pour que je m’ouvre . Je suis une bonne écouteuse. Mais j’ai du mal à dire mes choses. Aux gens qui m’aiment. 

    C’est un autre pan de ma vie. Mon enfance où j’ai été renié. Ou la solitude a été ma compagne.

    Sans les autres en dehors de ce que je subissais chez moi,je n’aurai pas existé.

    Je me suis nourrie parmi le monde. Et j’ai pu survivre comme ça. 

    Par contre je ne sais pas dire que je vais mal ou demander de l’aide. Enfin j’essaye parce que somatiser me trou le cul! Je me suis séparée en juillet et depuis j’ai fait des progrès de fou ! La trentaine et la séparation m’ont ouvert les yeux et la voie. Des fois je ne sais plus et je confonds ce que je suis et ce que j’étais. Une naissance prend du temps à réaliser. Comme une mort. Ça prend du temps pour se dire ah oui c’est vrai j’existe. Ou ah oui c’est vrai je suis morte.  

    Pour ma coupure de deux ans. Je suis partie vivre sur la route avec mon ex,en camping car. 

    Et je déteste le téléphone pour communiquer pour commencer. C’était juste un téléphone pour téléphoner que j’avais. Et j’étais arrivé à un stade où j’ai saturé. Trop de contact. J’ai vécu en internat au lycée, puis en coloc de 18 à 23 ans. Donc je n’ai plus été beaucoup seule de 15 à 23 ans. Nous étions un gros collectif de potes. Dans le milieu artistique. Et ça brassait beaucoup. Puis pareille après durant mes études de psychologie. Jamais seule. Tout ce bruit à l’école. Toute cette concentration. 

    J’ai commencé à ne plus répondre au téléphone. Puis le téléphone devenait source de stress,les appels,les messages. C’était une époque où ma Narcisse était en berne. Où je me nourrissais de l’amour que les autres me portaient. Avec un poto on s’est qualifié de vamputes^^ Ou de Danaïde, à remplir en vain d’amour d’Alter nos cœurs percés…

    Puis j’ai cassé mon téléphone ! J’ai changé de numéro. Et ça y est j’étais enfin seule. Enfin en couple mais coupée de mon cercle social. Qui me pesait sûrement. Avec qui j’étais devenue une personne qui n’était pas moi. Une goule sociale. 

    Ces deux ans sans contact m’ont fait un bien fou. Ces deux ans sur la route loin du monde et de ces contingences m’ont fait un bien fou aussi. 

    J’ai compris que j’aimais être seule. Je l’ignorais avant. Car je ne l’étais plus du tout depuis mes 15 ans.  Et lorsque je l’étais en famille cela me rendait terriblement triste. L’exclusion. 

    Je me suis perdue désolée. Et si je fais marche arrière pour relire ton message Amonk je vais perdre tout ça^^ Alors voilà pour commencer. 

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 décembre 2019 à 22 h 37 min

    bagayaga, pratique d’avoir un métier qui permet de jongler entre ces deux faces ! Mais justement, tu vois, personnellement, j’ai trop usé des ”relations superficielles n’ comme tu as mentionné, et actuellement, je suis passé à l’extrême inverse, tellement lassée de devoir m’adapter à tout le monde, et faire semblant souvent est usant . Mais, comme toi, j’ai une soif immense de vie, de comprendre, d’être en contact avec l’autre, mais qui a été tellement decue.. donc j’essaie de progressivement retrouver un équilibre.

    @amonk, aha le fameux rituel du thé ! Je comprends 🙂 

    D’où la précision, après le ”stratospherique”, que c’était surtout la façon dont l’autre le perçoit,

    Et pour ce qui est de régler ses problèmes avant ceux des autres, entièrement d’accord. 

    Tu avais sûrement répondu d’autres choses, mais chacune des phrases a déclenché une succession de pensées que je n’ai plus réussi à arrêter, je reprendrai peut être à un autre moment

    Good evening tout le monde 

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