Bric à Brac sur les mots et perception(s)

  • Bric à Brac sur les mots et perception(s)

    Publié par shiina le 10 mars 2021 à 13 h 04 min

    Salut salut ici !

    Je suis nouveau et j’ai la pensée en arborescence et je pense pouvoir être considéré comme surdoué ou je sais pas trop comment ça s’appelle enfin m’arrêter sur des dénominations ne m’intéresse que peu (mais comme ça si vous voulez remettre ce que je vais écrire dans un contexte socio-psychologique ça vous aidera un peu à cerner fin voilà quoi).


    Je me demandais si quelqu’un avait le moyen de ne pas passer par la case “perception”. Je m’explique, quand le cerveau humain traite une information, et bien il la traite; et c’est ça que je trouve étrange. D’où vient ce processus d’analyse pour attacher aux informations une interprétation ?

    Les mots que j’utilise ici sont un parfait exemple: j’ai des idées et quand il s’agit de les partager c’est une catastrophe. Je sais m’exprimer, j’ai appris à m’exprimer et à jouer avec des concepts tout à fait communs telle que la philosophie, les mathématiques, les langues, les symboles/l’art etc. Mais en fait le problème est là: que l’on me l’enseigne ou que je le découvre seul, l’information que j’apprends passe forcément par mon cerveau humain et donc je lui attache ma propre perception personnelle (pléonasme fort immonde mais oklm).

    Et ça c’est terrible parce que j’ai et j’aurai potentiellement aucune idée de ce qu’on a vraiment voulu m’enseigner (je ne parle pas de vérité universelle qui pourrait être comprise d’une seule façon ou quoi que ce soit (typiquement la phrase que je viens d’écrire, si je la voyait autre part il y a des chances que je me pose plusieurs questions par rapport à son sens et ce qu’elle veut dire)).

    En fait c’est naze parce que les mots c’est limité, le langage qu’il soit corporel etc. (j’ai pas d’autres exemples) l’est aussi. Personnellement j’ai appris pour chaque cas sa signification et c’est comme ça que je peux paraître à l’aise à l’oral ou à l’ecrit.

    Sauf que pour s’exprimer il faut utiliser un langage. Et un langage c’est un code. Et un code c’est limité et au cas par cas.



    Existe-t-il un moyen de communiquer sans avoir à passer par un code, par une transcription ?



    Petite aparté :

    En relisant je me suis aperçu du mot “percevoir”. Quand je le lis je peux lire “perce” et “voir”; et d’après le site internet CNTRL ça vient du latin percipere, étymologiquement voir à travers (ou à travers voir ?). Je pense que le mot peut sous-entendre qu’il y a soit ce concept de vérité universelle, absolue, comme si il y a à saisir quelque chose de vrai; soit simplement que les idées sont voilées, occultées par ici j’imagine le receveur ou le donneur de l’information. Enfin tout ceci pour dire que le mot me paraît adapté et que j’espère vous fera avoir les mêmes idées que moi (le cas échéant j’aurai l’air un peu seul (chose à laquelle je n’attache pas d’importance)).



    Sur ce, I hope youll understand what Ive said, I tried my best to be as much as possible sincere (I really meant it).

    Allez salut à tous bande de Mathieu Canez

    Membre Inconnu a répondu il y a 2 années, 12 mois 5 Membres · 4 Réponses
  • 4 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    10 mars 2021 à 13 h 42 min

    @shiina

    Je comprend pas trop autour de quel prisme tu veux faire graviter la discussion.

    Tu cherches une réponse Philosophique, linguistique, neurologique, anthropologique, ???

  • matty

    Membre
    10 mars 2021 à 22 h 06 min

    Salut,

    Ok les codes c’est limitant, c’est pratique pour faire ses courses ou demander sa route mais pour communiquer c’est limitant si on ne se réfère qu’à ça et qu’en plus qu’on place le cerveau comme l’alpha et l’oméga dans ce qui nous relie au monde, là c’est sûr je ne vois pas non plus trop d’issue à la profonde solitude qui en découle.

    On a coutume de dire que le verbal pure correspond à 6% de ce qui s’échange véritablement. Le reste fait partie de ce que l’on pourrait nommer les “perceptions aveugles”. Il s’agit des perceptions paradoxales subconscientes, un percevoir sans le savoir pour ainsi dire ou perceptions que la “conscience consciente” ignore percevoir mais qui sont enregistrées comme éléments de contacts et d’échanges et qui renseignent en temps réel la totalité de notre sphère sensible qui elle-même se met au diapason de la rencontre.

  • generatrice_de_vierges_chemins

    Membre
    13 mars 2021 à 7 h 21 min

    bonjour @Shiina,

    ‟m’arrêter sur des dénominations ne m’intéresse que peu”
    Pourtant c’est important pour bien distinguer les concepts de les nommer clairement, & les concepts sont la base pour étudier & comprendre en profondeur… En cas de maîtrise d’un domaine mais de manque de concepts tu n’y as qu’une compréhension instinctive que tu es absolument incapable d’expliquer, une aptitude que tu ne sais pas transmettre & que tu ne sais pas | adapter ou transposer | en cas d’évolution·

    ‟si quelqu’un avait le moyen de ne pas passer par la case “perception””
    C’est impossible de par la nature de l’esprit & du cerveau. Pour réduire le phénomène de dégradation des données au maximum il faut avoir le maximum de représentations les plus poussées & complexes des domaines d’études qui t’intérêssent ou plus globalement du monde, mais ton esprit étant inférieur au monde il simplifiera irrémédiablement ce que tu reçois du monde extérieur dans son processus de comparaison @ ses représentations qui servent @ l’interprêtation·
    Le cerveau est ainsi fait car il n’est pas prévu pour être un processus informatique mort qui fasse des calculs exacts, il sert @ la vie donc @ l’adaptation & @ l’apprentissage – reprogrammation perpétuel[le], il doit être apte au mimétisme pour l’intégration sociale, ce n’est pas du tout le même but·

    Le fait que tu aies conscience de toi-même nécessite que tu sois. Une machine n’est pas, c’est juste une construction mécanique qui n’évolue pas seule & dépend de ce qui l’a créée.
    Si tu es tu es définissable, donc associable @ des caractéristiques ce qui implique d’avoir une mémoire représentant ces caractéristiques & donc une frontière | entre elle, entre ce qui est toi | & l’extérieur· Or quand une donnée entre en toi, pour déterminer si elle appartient | @ l’extérieur ou @ l’intérieur | de toi elle doit être comparée @ cette mémoire donc tout le fonctionnement de ton esprit est basé sur de la comparaison perpétuelle @ ce que tu as mémorisé·
    C’est ainsi que naît la compréhension car dans ce terme il y a ˣcom-ˣ qui signifie ‾avec‾, donc le fait de l’ajouter @ toi & ˣprendreˣ qui désigne ce qui vient de l’extérieur, donc par nature compendre une chose qui vient de l’extérieur est la comparer @ l’intérieur, une fois que c’est fait tu la comprends — ou pas si la comparaison est négative·

    ‟En fait c’est naze parce que les mots c’est limité, le langage qu’il soit corporel etc.”
    Il faudrait adopter une langue basée sur le calcul des prédicats pour obtenir le maximum de précision, & avoir une correspondance étroite (bi-univoque si possible) entre les mots & les concepts·

    ‟Existe-t-il un moyen de communiquer sans avoir à passer par un code, par une transcription ?”
    Pour cela il faut ne pas utiliser les sens (Langue, pictogrammes, langage des signes…), je parle des perceptions sensorielles donc la solution est la télépathie qui transmet directement les idées, les concepts eux-mêmes·
    Seulement si tu communiques par télépathie avec une personne moins évoluée que toi qui ne maîtrise que 50 % de tes concepts une partie de ce que tu lui transmettras restera lettre morte : cela sera mémorisé sans être compris, localisé dans une couche de mémoire inaccessible, cela pourra déclencher des instincts (réflexes) mais pas de comportement réfléchi & volontaire car d’un codage impénétrable pour ton esprit conscient·

    Belle journée·

  • Membre Inconnu

    Membre
    27 avril 2021 à 2 h 50 min

    À la question : “Existe-t-il un moyen de communiquer sans avoir à passer par un code, par une transcription ?”.

    Ben non, sans code, comment ferait-on pour que l’autre comprenne ou ressente. Le langage n’est qu’une partie de la communication (j’ai lu ici 6% mais je lis plus souvent 30, c’est un détail). Le reste, ce sont les mimiques, le regard, le ton de la voix, la gestuel, les postures. Mais tout ça est codé. Quelqu’un qui gueule tout rouge, tu sais qu’il est énervé, quelqu’un qui se replie, tu sens bien que quelque chose l’a gêné, etc.

    Si ça t’amuse, je te conseille “La nouvelle communication”, ouvrage collectif dirigé par Paul Watzlavick. Des psychologues, ethnologues, anthropologues, etc.

    À la question “D’où vient ce processus d’analyse pour attacher aux informations une interprétation ?”.

    C’est vaste, il faudrait remonter le cour de l’évolution. Mais c’est comme ça que fonctionne le cerveau. Sans traitement, nous ne comprendrions rien au monde, nous ne ferions que le subir submergés par les informations. Le monde, nous l’inventons en triant et en interprétant.

    Et c’est vrai que le langage est limitant et que tout ce que l’on pense ne peut être dit ou perçu. Il ne faut pas hésiter à employer des néologismes, c’est comme ça que le langage s’affine depuis la nuit des temps.

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