Lettre à la saucisse fumée
Je voudrais partager avec vous, ici, en ce jour de froid renouvelé, une pensée émue pour la saucisse fumée.
Oh toi délectable saucisse! toi qui m’a procurée tant de plaisirs gustatifs insoupçonnés, aujourd’hui tu n’es plus qu’un trognon.
Je te regarde avec tendresse et me souviens de ces moments de joie partagée, moi assise dehors au soleil et toi, en rondelle, paresseusement allongée sur un bout de pain. Quelque soit l’heure du jour ou de la nuit tu étais là, prête à satisfaire ma passion pantagruélique pour la charcuterie.
Car oui, mesdames et messieurs, il n’y a pas d’heure pour manger de la saucisse fumée.
Quoi? Qu’ouie-je? Je suis inutilement sentimentale avec une saucisse? Et bien non! car je suis persuadée au plus profond de mon être que cette saucisse avait une âme et que moi, tel un pervers narcissique affublé d’un appétit gargantuesque je l’ai réduite à néant en la découpant avec jouissance et accessoirement un couteau bien aiguisé. Elle était soumise, seule, apeurée et malgré tout confiante entre les mains expertes et je l’ai sans vergogne ni pitié découpée en rondelle afin de m’en sustenter.
Alors oui, je n’ai pas su me retenir et je suis triste en ce jour rafraîchi car ce petit trognon est tout ce qu’il me reste de cette délectable amie.
Grands dieux !mais non! Que dis-je! Il y a encore ton grand frère le jambon cru fumé!!!
Oh toi jambon fumé, je vais te dévorer parcimonieusement car n’en doute pas une seconde, je vais également me repaitre de ta chair parfumée, douce et salée.
Ici en ce jour du 6 avril 2021 je vais crier haut et fort à qui veut l’entendre
LA CHARCUTERIE C’EST LA VIE!!!!!