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Ecriture différente, créative, passion des poèmes… Vous aimez écrire un roman, une nouvelle ou quelques lignes le dimanche ? Surdoué, zèbre, Haut Potentiel Émotionnel (HPE), Haut Potentiel Intellectuel (HPI)… Partageons nos créations d’écrivain à rayures ✒
Ecrire (poésie, nouvelles, etc…)
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Ecrire (poésie, nouvelles, etc…)
Publié par fannybellule le 20 octobre 2018 à 20 h 30 minPour ceux qui tiennent leur plume comme un pinceau…
…qui tâchent leur toile opaline d’encre et de mots
…Offrez-nous la finesse de votre fameuse poésie
Qui frôle comme une caresse, charmeuse de vie…
leonitrash a répondu il y a 2 mois, 3 semaines 17 Membres · 38 Réponses -
38 Réponses
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Je commence donc, avec ce texte, écrit en 2015 en un seul jet… Un soir, après une rencontre.
Sur le boulevard
Bonjour ma p’tite dame, moi j’suis Richard
Faites pas cette tête, j’ai pas de poignard!
J’ai bien un peu de came, et des fois du pinard
Mais j’ai pas d’assiette, alors voyez…..y’a pas de lézard!Oh partez pas Madame, restez un peu , v’nez vous assoir…
j’suis juste un drame un peu dégueu sur le boulevard
C’est l’usure de la vie qui m’a donné ce teint blafard
Mais ma figure se rosi, si l’on m’accorde un regard.Vous savez j’suis pas toujours aussi bavard
Y’a des jours où les mots s’étouffent dans mon cafard.
C’est toujours rose quand on habite partout et nulle part
Allé v’nez faire une pause, tant pis pour votre retard!En tout cas vous êtes bien cordiale, vous aviez un rencard?
Moi y’a qu’ mon assistante sociale qui veut bien me voir
Elle me dit parfois que “l’avenir est débrouillard”!
Mais moi avec le temps, je suis souvent en retard…C’est ça M’dame quand on ne peut plus être et qu’on a plus d’avoir
quand on a jamais de fenêtre pour contempler l’espoir
Alors je suis comme un marin, je largue les amarres,
Et je vogue entre le froid, la faim…et le boulevard.Fanny
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La personne que j’avais rencontré un peu plus tôt et qui m’a impulsé d’écrire? Non.
Mais de toute façon des “Richards”, j’étais amené à en rencontrer quelques uns à cette époque. Ce Richard fictif, au final il est un peu de tous ces gens. -
Il ne t’as donc pas imposé le choix de la rime 🙂
J’ai bien aimé l’assistante sociale qui décrète que l’avenir est débrouillard.
L’ambiance m’a un peu fait penser à des chansons de Renaud. -
Bonjour Fanny,
C’est avec plaisir que j’ai lu ton poème.
Bonne continuation. -
La grande torpeur madrilène de mon cœur
Patine dans les plaines sous des fleurs capricornes
Les bateaux qui voguent stoppent près des joncs fiers
Le son d’un corbeau étonneIl y avait jadis des sépulcres couverts de rosée
Que chaque jour les passants daignaient pleurer
La pluie a chassé l’aurore aux étoffes de soie
Le printemps est pétrifié par des noix de glaceQui rappellera la sublimité des opales
Qui gisent sous la terre des ténèbres? -
Chapeau à vous deux pour ces poèmes ! Fanny, les sonorités et la rythmique sont impressionnantes. De la pointe des pieds et de la plume, je me joins à vous amis auteurs ~ Pour ma part je donne aussi dans la poésie, j’écris également des nouvelles (historiques, horrifiques, parfois fantastiques) et des récits plus longs, avec actuellement sur le feu une fresque de fantasy politique dans une simili Europe de la fin du XVIe siècle.
Au plaisir de vous lire !(Un récent petit quatrain :
“Et dansent les embruns dont la ronde s’affole,
Ivre de soleils noirs de parfums de Corinthe,
Quand sonnent à son cou les mages, les idoles,
Dans l’ondée serpentine au carmin de l’étreinte.”) -
Merci jeanniec, délicieux petits vers aussi, très lyrique … On a envie de lire une suite ! 🙂
Voici un poème d’une ambiance toute autre, qui a quelques années maintenant…
Ça tombe bien, il parle du temps !La tyrannie du pendule
Tel un roi, le pendule brandi sa domination sur le temps
Puisque sa loi stipule l’abolition de chaque présent.
Adieu hier, à jamais tu t’encrasses dans le vide des souvenirs
Et tu t’enterres, c’est le temps qui passe…sans se rajeunir.Les jours s’écoulent, les heures se fondent…
La vie s’écroule sous le poids des secondes,
et les lendemains s’abaissent, tels des opprimés,
Vers un destin en laisse, qui ne peut s’évader !La fatalité n’est donc qu’une question de temps.
Le sablier serait-il le tyran du vivant?
On s’accroche à un sort, à un mauvais tour éphémère
Elle s’approche! C’est la mort…au secours! Ô chimère!L’angoisse du néant arrache le cœur du mortel qui pense
à la fragilité de n’être sur terre que de vulgaires visiteurs.
Il est encore temps d’être acteur de notre propre existence
et de savoir aimer la vie sommaire, et chaque petit bonheur.Fanny
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Membre Inconnu
Membre23 février 2019 à 12 h 16 min@fanny : La légèreté de votre plume a adouci de ses pensées, la “tyrannie” des “chants” du temps.
On s’accroche à un sort, à un mauvais tour éphémère
Elle s’approche! C’est la mort…au secours! Ô chimère!Ni encre, ni port ; invisible amphore,
Dont les flots se noient pour éternellement éclore… -
Membre Inconnu
Membre11 mars 2019 à 10 h 58 minJe ne sais pas pourquoi, je pose ce que je vais essayer de déplier ici, sa place aurait peut-être été ailleurs, mais dans le fond que ce soit ici ou dans cet ailleurs, peu importe, cela ne changera pas ce qui a été, fût ,eu lieu, passé”, en transformation de ce qui est aujourd’hui, non, de l’Être que je suis devenue, cousue par mon enfance et déchirée par cette expérience dont j’ai toujours cherché à comprendre le sens.
Extrait de mon journal :
Comment connaître, comprendre et ressentir, ce que la Vie ne nous a pas fait expérimenter ?
Peut-être en l’imaginant ?Je n’ai pas eu cette “chance” à ma naissance, je n’aurais pas du naître, mais je suis née telle une illégitimité qui est arrivée, en vie, malgré les essais de ma mère, pour que je ne me développe pas “intra”.
Lorsqu’un enfant naît, la première matérialisation de l’Âmour de ses parents, ne devrait-elle pas être la naissance de “l’Unique et Irremplaçable inconditionnel” regard dont les parents remplissent le Coeur d’Être de leur enfant ?
Je ne l’ai compris, que lorsque je suis devenue à mon tour, maman, à l’âge de 23 ans pour Anthony et 30 ans pour Nicolas.
Je suis née dans un petit village du sud du Portugal, niché en Algarve, un petit village médiéval, entre terre et mer.
Je ne sais grand-chose, à vrai dire de ma “conception”, je sais que je suis un accident entre ma mère, à l’époque âgée de 16 ans et d’un homme, qui était le fils cadet de cette famille “bourgeoise”, connue pour son activité d’élevage de chevaux, chez laquelle ma grand-mère était la servante.
Dès le berceau, je fus placée (cachée) dans un orphelinat religieux, en attendant que la “honte” finisse par disparaître des regards de tout le village scandalisé, telle une atteinte à la “pieuse-religieuse moralité” qui ne doit pas être “montrée” sans réaliser que ce n’est pas parce que nous enlevons du regard des autres ce qui existe, qu’il disparaît de notre existence et surtout, qu’il n’existe plus dans la réalité.
Et là, encore, enfermée rendue “non adoptable”, déposée là, en attendant que…
Et huit années se sont écoulées derrière l’enceinte de ces murs de pierres aux couleurs des pavés sur le sol, des murs maison pour les pensionnaires jusqu’à l’âge de 21 ans, si elles n’avaient pas été adoptées avant.J’étais la plus jeune, plongée parmi les grandes, je me souviens de la seule amie, arrivée lorsque j’avais quatre ans, elle devait en avoir cinq. J’étais si heureuse de jouer avec elle, autour du bassin dans lequel vivaient heureux et insouciants, les énormes poissons rouges que nous passions nos récrées à regarder, à observer leur gracieuses nageoires qui flottaient et dansaient avec les mouvements de l’eau.
Et ce dimanche, le jour des présentations pour les rencontres vers l’adoption. Je n’avais pas le droit d’y assister, d’être présentée, je devais reste r”à part”, seule dans le dortoir, regard posé à travers la fenêtre en sachant qu’elle ne me montrerait pas le bon côté du jardin dans lequel ces rencontres se déroulaient.
Et elle est partie, ils sont venus la chercher le dimanche suivant, me laissant encore plus seule, encore plus “déchirée”, encore moins “une petite fille” dans ce monde de “grandes filles”.
Je n’ai jamais été à l’école, avant d’être emmenée à Nantes, les cours nous étaient donnés par les Soeurs, chacune dans ses disciplines, limitées à l’apprentissage de l’écriture, de la lecture, des mathématiques, histoire-géographie et la matière principale “Dieu” et la prière.
Je ne connaissais quasiment rien du monde extérieur, de la vie à l’extérieur, pour moi le monde, se limitait à l’intérieur des remparts, c’était ma maison, ma famille, celle qu’on avait choisie pour moi, un “paysage” imposé pour que je me dessine mon propre paysage Intérieur, car je vivais à l’intérieur, dans mon Intérieur bien davantage que dans ce monde extérieur, dont je ne connaissais pas les limites puisque je croyais que ces limites étaient le monde, en ressentant dedans, en sachant que non, en sachant que je grandissais à côté de l’extérieur, de cet extérieur que je m’imaginais et dont je créais mes propres “images”…
Oui, les racines enfouies profondément dans notre “terreau” créent les formes du tronc de l’enfance et ce qui n’a pas été est un pilier enseignant inconscient, qui construit autour de lui-même, ses propres structures de fondation, nos poutres de soutènement en quelque sorte, mais des poutres qui ne sont pas visibles par les autres, mais que nous choisissons de rendre ou non visibles par les autres.
Quel Être serai-je devenue, si j’avais été plongée dans des Eaux plus “chaudes”, moins grelottantes pour l’Intérieur, moins violentes pour la découverte du “SOIS”, moins agitées, moins torrentielles de pas ses chutes qui inlassablement s’écoulent vers les sommets de ce qui nous “bat” par ancrage dans nos profondeurs trouvées naturellement, dans la mesure où nous avons été immergés en elles, sans savoir que ce n’était pas la surface.
Il m’a fallu faire le long chemin inverse, pour ramasser tous les morceaux de moi qui ont été brisés, piétinés par les membres d’une famille d’après, dans laquelle, non plus, je n’avais pas le droit d’exister ; les remparts ont été remplacés par un toit, dont je faisais partie d’une tuile par laquelle, en rempart des Eaux de Vie des autres…
Une tuile, une éponge qui nettoie, qui absorbe, qui se noie dans les chutes torrentielles violentes dans lesquelles elle est jetée, pliée, repliée, réduite et enfermée par toute absence de démonstration matérialisée par des Actes d’Âmour, n’ayant expérimenté, jusqu’à l’âge de 22 ans que la présence de tous ses champs contraires dont on m’apposait des cachets, couleur douleur dont les bleus tatouent le Coeur pour qu’il apprenne à transformer toutes les couleurs.
Alors oui, de toute évidence, “tout est cousu d’enfance”, nos racines, notre tronc, notre feuillage, nos fruits,rien n’est figé, rien n’est fixe, à chaque seconde qui passe, nous sommes en mouvement et sans nous en rendre compte, chaque mouvement est lui-même relié à tous les autres mouvements par interaction et les pensées, les silences, la présence, l’absence, les mots…ne sont que des mouvements des champs du langage et des paysages qu’ils essaient de peindre, de créer, d’imaginer, comme dirait un moustachu que j’affectionne particulièrement “inventer, c’est penser à côté” que j’aime bien décliner en “imaginer, ce sont mes autres côtés qui pensent”.
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