Le fabuleux destin d\'Amélie Poulain. Complètement zèbré non ??

  • Le fabuleux destin d\'Amélie Poulain. Complètement zèbré non ??

    Membre Inconnu a répondu il y a 5 années, 5 mois 12 Membres · 69 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    13 octobre 2018 à 22 h 20 min

    @jabberwocky

    Il ne me semble pas avoir fermé le débat, bien au contraire, ne l’ai-je pas ouvert avec toi et c’est avec plaisir que je vais essayer de partager avec toi, le tour de magie réussi de ce conte imaginaire, en m’appuyant sur tes propres pensées en réponse à mes interrogations :

    Ce que tu mets en avant avec la légitimité des “ressenties” et des “émotions” est typiquement ce que le monde anglo-saxons défend à savoir, un nivellement des valeurs.
    Or tout ne se vaut pas, non.
    Raisonner, débattre, expliquer, s’expliquer c’est permettre de dresser une passerelle vers autrui. C’est aussi une façon de s’approfondir…

    Nous sommes bien en train de discuter de cinéma et d’Amélie Poulain et c’est dans ce domaine Art, que j’ai ouvert grand la fenêtre, avec vue sur les champs émotionnels, non pas pour faire de la topographie de valeurs, mais pour diminuer l’altitude de la mesure par le “niveau” intellectuel en donnant de la hauteur à tout ce que ce film m’a fait ressentir.

    Ce conte féerique m’a rendue heureuse, m’a fait fait du Bien au regard intérieur ; je crois aux contes de fées, oui et mon monde imaginaire y a trouvé une montagne d’échos, que cela soit sous mes strates d’enfance ou bien dans mes sommets du haut de la chute de l’innocence.

    Dans ce conte, je me suis ressentie comprise, vue et entendue, ainsi que des millions d’autres Êtres ont pu se “reconnaître” j’imagine.

    L’enfance solitaire (je ne suis pas allée à l’école avant l’âge de huit ans), le refuge dans ce monde imaginaire crée par l’enfant que j’étais pour m’y réfugier (mes amis étaient les poissons de l’étang, les oiseaux, les arbres, les fleurs,les papillons).

    Ces mensonges que nous racontons à nous-mêmes, ou bien que nous créons pour réconforter les autres, ces transformations de la réalité qui nous permettent de nous la rendre plus jolie ou moins laide.

    Ce film est Beau dans ce qu’il transforme, dans ce qu’il nous dit, non seulement de nous-mêmes, mais aussi dans les liens qu’il nous invite à tisser avec les autres, pour essayer de leur offrir des petites choses, parfois essentielles pour eux et la poursuite de leur chemin.

    En apportant ne serait-ce qu’un minime grain de bonheur aux autres, je m’apporte aussi du bonheur, je le multiplie et peu importe si c’est pour échapper à ma propre solitude…

    L’image que les autres se font de nous, est-elle la réalité ? Là, je peux tout à fait intégrer, la construction d’un rôle, le faux-self (le masque de Zorro d’Amélie) pour correspondre aux “codes et schémas” sociaux de l’environnement ; pour les HP ce sont les échos de la sur-adaptation..

    La quête du “SOI” et la libération de toute son authenticité ?
    Ce film est rempli de symboles et de sens de liens entre nous et les autres. Les autres nous révèlent des substances de nous que nous ignorions et nous leur révélons des substances d’eux dont ils ignoraient l’existence en eux.

    Bienveillance, générosité, dévouement, don, présence, actes…évolution, transformation et amélioration.

    Oui, je regarde tout telle que je suis devenue au moment où je me plonge dans un film ; ce qui ne signifie nullement que ce que j’y ai vu, soit une quelconque unité d’appréciation de la “qualité/valeur” de l’oeuvre cinématographique.

    Je ne peux pas être d’accord avec ce que tu écris.
    L’émotion est souvent ignorante…

    L’émotion s’échappe des barreaux des connaissances pour nous faire comprendre toute notre ignorance…l’émotion n’est ni savante, ni ignorante…l’émotion est une vivante-filante de nos couleurs primaires qui cherchent leur reflet dans leurs propres paysages ?

    Laisse ton intellect au porte-manteau et laisse ton hypersensibilité “lire” ce film….
    MUXUS

    https://youtu.be/RMbFcxbLMrY

  • 5emeours

    Membre
    14 octobre 2018 à 0 h 04 min

    À mon avis, tu t’échines un peu pour rien @filledelair: si tu relis le contenu de chaque intervention de wocky, son argumentation repose systématiquement sur l’interprétation qu’il fait des phrases qu’il lit et détourne à sa guise pour se donner un peu plus de contenance…ce qui n’en donne pas plus que ça malheureusement à ses longs monologues masturbatoires censés t’expliquer comment traiter et “valoriser” l’information.
    Visiblement, il semble piqué (toute proportion gardée tout de même, il prend le temps de poser des petits smileys décontractés…) car, au détour de son petit pamphlet, il place son rédacteur en chef et son boulot… On ne peut donc pas être plus légitime que lui en terme de lecture de film et ça, il entend bien le faire savoir le wocky.
    Allez, sans rancune vieux, écrit nous une thèse sur Cronenberg, un de mes cinéastes fétiche, où tu m’expliquera par exemple comment il ne joue pas avec l’espace dans Cosmopolis… Des bisous… Encore 😘😘

  • Membre Inconnu

    Membre
    14 octobre 2018 à 12 h 24 min

    @5emeours :

    Anaïs Nin a écrit que “Nous ne voyons jamais les choses telles qu’elles sont, nous les voyons telles que nous sommes.”

    Et si je transpose cette évidence dans les paysages Humains peints dans ce film de J.P Jeunet ; nul besoin de faire une thèse pour “justifier” la légitimité de ce que nous avons ressenti en entrant à l’intérieurs des tableaux qu’il a imaginés.

    De tout, nous pouvons extraire…rien, tout et leurs contraires ; en fonction de notre Sensibilité, de nos goûts, de notre architecture d’Être tout simplement.

    En ce qui me concerne, je regarde un film comme je lirais un livre ; il m’est arrivé souvent d’arrêter de regarder un film tout comme de ne pas terminer une lecture car je n’y ai pas trouvé le “plaisir” du voyage.

    Quand un auteur produit une œuvre, il partage un monde, son monde.
    Il t’invite à le visiter autant qu’il t’invite à confronter ton regard au sien.

    Une invitation est-elle une confrontation ?
    Je n’entre pas dans un film pour confrontation, juste par envie, par plaisir de découvrir l’histoire qu’il va me raconter ; sans aucune autre intention que le plaisir, le rêve, la détente…

    Ce n’est pas pour autant que je ressens le besoin de disséquer les raisons qui m’ont conduite à sortir de la salle. Je n’ai pas réussi à me laisser embarquer à bord, point.

    Tout comme je ne comprends pas besoin de “désarticuler/détruire/casser” le regard des autres en s’octroyant le droit de penser que notre regard “pensant” donne de la justesse à ce qu’il extrait.

    Dans le cinéma, il n’y a jamais d’idées stupides. Stanley Kubrick

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 octobre 2018 à 12 h 54 min

    Ce sujet étant définitivement corrompu et que je ne me voit pas ouvrir un sujet @jabberwocky
    😀
    Je me permet de nouveau d’intervenir sur la pointe des pieds le chapeau à la main.
    Je reconnais un grand travail de syntaxe, d’argumentation (enfin plutôt d’une logique d’argumentation), de structure.
    Nous les petits , les moyens, et puis en plus vivants ici dans mon pays, on a des combines pour évaluer les gens, c’est super simple, on fait comme pour les arbres …
    Quel est donc ton fruit @jabberwocky ?

    Ou sont tes yeux d’enfants ?
    qui trouve grâce à tes yeux ?
    En tout cas tu es mon nouveau héros, tant d’énergie déployé pour se faire détester ça frise l’exploit,
    reste un peu tu verra on te fera la peau à coup de bisou !!!!
    😀

  • olbius

    Organisateur
    16 octobre 2018 à 13 h 34 min

    Bon bon… Rappel :
    Recherche modérateurs
    😉

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 octobre 2018 à 14 h 11 min

    @olbius : As-tu aimé Amélie Poulain ? J’imagine que oui, dans la mesure où tu aimes bien t’échapper (ou te réfugier° dans tes mondes hors “je” et à moins que tu caches bien ton “je”, je me suis dit, qu’un Être qui Aime Baudelaire ne peut être resté insensible devant son âme d’enfant hi hi !

    Simple curiosité, quelles seraient pour toi, les qualités relationnelles et Humaines pour devenir un modérateur juste et compétent Humainement ?
    Ah, tu n’as pas le droit de me répondre “joker” !

  • olbius

    Organisateur
    16 octobre 2018 à 14 h 57 min

    En fait je n’ai pas du tout aimé Amélie Poulain, mais je ne l’ai vu qu’une seule fois, à sa sortie au cinéma, et le film était tellement encensé que… Mes attentes étaient peut-être trop élevées. Il faudrait que je le revois 🙂

    (pour la question du modérateur, si tu veux en savoir plus, demande sur le sujet dédié 😉 )

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 octobre 2018 à 15 h 00 min

    Peut-être pourrais-tu le regarder, dans quelques temps, un soir de pluie (ou de blues !), peut-être ton regard changera-t-il sur les paysages Humains de ce film…

  • olbius

    Organisateur
    16 octobre 2018 à 16 h 33 min
  • Membre Inconnu

    Membre
    18 octobre 2018 à 11 h 08 min

    Tout d’abord, merci @fabo pour ces quelques mots pleins de bienveillance…

    Ensuite, à la question concernant mon fruit, je suppose que tu me demandes en gros ce que j’aime…
    Si c’est bien ta question, je pense avoir donné déjà quelques éléments de réponse à travers la longue liste de films que j’ai inventorié plus haut. Je les apprécie chacune pour leur caractère ou si tu préfères, leur authenticité. Même des pochades comme Reanimator ou Street Trash ont été réalisées sans chercher de compromission ; j’y vois une forme de courage et d’une certaine façon, d’amour du cinéma…

    Je jubile par rapport à ce type de créativité, d’émerveillement, de démesure et d’abnégation qu’un film comme Ed Wood retranscrit parfaitement.

    Certains métrages sont carrément miraculeux, c’est le cas par exemple de The Misfits, Apocalypse Now ! ou de l’Echelle de Jacob. Je suis plus sensible à l’histoire de ce dernier par ce qu’elle illustre bien l’idée de chef d’œuvre. Voici en effet un film qui réunit plusieurs personnalités qui, chacune à leur façon, ont su se dépasser pour accoucher d’une œuvre inégalable. Ce film réalisé par Adrian Lyne un cinéaste assez médiocre, connu pour ses succès commerciaux, a été son seul vrai flope. Il y a un tel écart entre 9 semaines et demi et l’Echelle de Jacob qu’on en reste abasourdi…
    Il semble qu’à travers cette oeuvre, il se soit livré et qu’il ait renoncé à sa façade. Mal lui en a pris, puisque sa seule tentative s’est soldé par un échec (à court terme).

    Aujourd’hui L’échelle de Jacob est considérée comme un des plus grands films fantastiques jamais réalisé. Outre sa multitude de grilles de lecture, de références, sa maîtrise et la justesse de son interprétation, il brasse une quantité incroyable de partis pris et d’inventions.
    Je le cite assez souvent et je conseille les sceptiques de regarder l’émission du Fossoyeur de films qui lui est consacré (attention spoiler, mais spoiler signalé pendant la vidéo).
    https://www.youtube.com/watch?v=zu2d7QwM_Wc&t=169s

    A un moment d’ailleurs le présentateur cite quelques univers artistiques qui ont influencé le film (il cite Francis Bacon à juste titre). Mais il oublie entre autre, Joël Peter Witkin (voir la comparaison de la séquence et la photo ci-dessous).
    https://www.youtube.com/watch?v=DaIbVg8cN7A
    Indulgences, Joel-Peter Witkin (1976)

    C’est donc cette multitude, ce foisonnement, cette générosité qui m’émeuvent.

    De la même façon, récemment, j’ai dévoré beaucoup de documentaires sur les Beatles. Plus je les écoute, plus je suis admiratif de leurs audaces et de leur(s) liberté(s) ; Plus précisément de cette liberté qui, dans leur musique, consiste à conjuguer des instruments et des genres jusque-là séparés ou confinés. Je pourrais mettre en avant tout un tas de singularités chez eux tant au niveau mélodique que sur leur manière de jouer.
    Je pourrais en évoquer quantités d’autres encore… pendant des pages et des pages.

    Mais par-delà toutes ces richesses, ce qui me questionne vraiment c’est le fait que l’addition du talent individuel des Beatles n’égale pas le groupe en lui-même. Ce qui a de prodigieux ou de miraculeux – pour reprendre le qualificatif déjà utilisé plus haut, c’est ce que bouillonnement créatif et cette communion aient eu lieux.
    Bah…

    Des contemplations joyeuses comme celles que je viens d’évoquer, j’en ai plein mon salon, dans les rayonnages de mes bibliothèques, bédéthèques, vidéothèques et autres coffres à trésors.
    Ce qui fait qu’une chose soit un trésor c’est bien son unicité.

    C’est le partage de choses rares, des points de vues riches qui m’intéresse et non pas les verroteries habituelles.

    Je ne m’inquiète pas d’être détesté.
    Ce n’est pas MON problème…

    Nota Bene à propos de Cronenberg à l’attention de @5emeours.
    De Stereo (1969) jusqu’à Spider (2002) le cinéma de Cronenberg s’est évertué à aborder la corruption du corps et de la psyché – soit un total de 15 longs métrages sur 20. Je connais moins ses courts et ses documentaires, mais Tourettes (sorti en 1971) aborde lui aussi ce genre de thématique.
    Au milieu des années deux mille, le réalisateur s’est éloigné de ses thèmes de prédilection – encore que la corruption et le marquage du corps soit toujours présent dans Les promesses de l’ombre.

    Ce n’est pas le premier réalisateur à avoir opéré une rupture comme celle-ci…

    Quoi qu’il en soit Cronenberg n’est pas un réalisateur aussi préoccupé par l’espace ou le cadre comme le sont par exemple Stanley Kubrick, Werner Herzog ou Dario Argento.
    Ce n’est vraiment pas ce qui le caractérise, cela me semble une évidence…

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