Essais et prestations artistiques en tout genre autre que le chant… peinture

  • auto-smiley

    Membre
    5 décembre 2021 à 3 h 41 min

    @kobayashi

    Bonjour,

    Je suis allé voir votre site, et j’ai poursuivi ma petite curiosité du moment pour tenter de mieux comprendre “qu’est-ce que l’infraréalisme” => ça me parle un peu, mais pas de façon super précise non plus (mais est-ce seulement possible ou même envisageable étant donné l’intention recherchée dans le sens donné à un tel mouvement ?? ^^)… “Interpelé” c’est le mot qui ressort dans mon impression, une fois la curiosité passée.

    C’est peut-être une grande révélation pour moi, en tant que musicien avant tout, qui a assez mal vécu qu’on veuille toujours m’enfermer dans une démarche organisée autour de repères préconçus “supposés garantir telle ou telle émotion” => d’autant plus que je cherche, de plus en plus, au fur et à mesure que j’avance : la complexité pour favoriser la perte de repère, et au final simplement la Joie… Étais-je un musicien infraréaliste en devenir sans même le savoir ? Je suppose que c’est fort possible.

    Je reviens sur la Joie… Suscitée par cette complexité, assumée techniquement (alors même que la technique n’est assurément pas le vrai “phénomène” à partager) et favorisant la perte de repère, ou bien sa recherche – de repères – mais qui n’aboutit jamais ; jusqu’à faire fourmiller dans un élan +immense d’émotions tellement complexes que : pratiquement ‘seul’ en ressortirait le soulagement de parvenir au lâcher prise depuis cette recherche initiale, instinctive et d’autant plus renforcée par nos habitudes, là où le plaisir s’affirme ; au final le plaisir d’écoute, dans ma recherche d’expression musicale, qui ne peut avoir qu’un seul but (si d’aventure celui devait être unique => je suis impressionné par cette notion d’évidence autour de la joie, arriver à la même conclusion finale concernant cette émotion “unique” recherchée, ce qui aurait tendance à me confirmer que c’est là une sorte de “révélation” très sérieuse) : la Joie suscitée par cette écoute.

    Alors, je suppose très vite, que pour beaucoup de musiciens : tout ceci ne ferait pas bien sens. Puisque, basiquement, lorsqu’on écoute une musique qu’on aime : ça met en joie… Bah, oui un peu, mais non en fait. C’est plus compliqué que ça, disons simplement qu’on se raccroche d’une façon psychologique, mentalement, +ou- inconsciente, à des repères de construction. Repères de constructions souvent très répétitifs, et formatés, liés de très près à une approche particulière +ou- clairement raccrochée à tel sens voulu (ce qu’on appelle généralement “style de musique”)…

    D’accord nous pouvons avoir des plaisirs complexes, non connexes avec les représentations directement voulues, mais toujours est-il que : s’ils sont “bloqués” sur des identifiants plutôt marqués ‘comme ci’ ou ‘comme ça’ sans volonté de perte de repère véritable => on accroche toujours selon le(s) fait(s) de représentations (de composition) précédemment utilisés dans un style musical voisin… Et donc, et c’est en particulier à ce niveau de réflexion que ça me parle, dans ma recherche instinctive (la +différente possible de ce formatage intrinsèque à la composition) de vouloir provoquer une émotion “simple”, brute et non définie sauf joyeuse, par la perte des repères trop facilement définis et concentrés et répétitifs et habituellement etc => le seul Format qui devrait me parler, dans l’expression musicale que j’essaie d’élaborer, ce n’est pas une absence “quais-totale” de format prédéfinis (ce qui en très résumé correspondrait à une approche +ou- surréaliste à mon humble avis => ce qui me semble vain, surtout en musique puisque ça me parle la musique ^^) mais un “formatage” tellement complexe, riche et relâché, qu’on s’y perdrait inlassablement, d’une façon harmonieuse cependant mais la plus indicible possible, pour arriver “simplement” (en tout cas seulement) à la joie de son écoute…

    Autre chose qui m’a profondément interpelé : l’intérêt porté à l’utilisation de techniques ou de technologies, pour parvenir à ce résultat. Dans mon cas, cela pourrait rejoindre (j’en suis très loin au stade de l’élaboration de mon travail mais je vise quelque chose comme ça depuis assez longtemps) des mouvements recherchant à inclure la technologie au service de la réalisation musicale, comme la robotique par exemple, utilisée de façon très très complexe => à la fois assurer une garantie de résultat, en terme d’exécution, à la fois reprenant des “archétypes” de construction naturelle, par exemple : jouer un tempo sur une percussion, de façon la +parfaite possible, donc un petit peu imparfaite (là je résume beaucoup => c’est exactement “là” que se trouve la science du musicien ^^) comme le ferait un très bon percussionniste, mais enregistré de façon que la robotique coordonne ses “faux-vrais musiciens” ensemble, de façon à limiter deux choses pénible : 1) se retrouver limité à des exécutions spontanées, et les plus réussies possibles (idée du “Live parfait”) mais qui par leur rareté prive l’auditoire de toute cet écoute à bon loisir ; car en gros moins j’aurais à jouer des choses parfaitement réussies au même instant et mieux je réussirais mon alchimie particulière ; et 2) se retrouvé limité à l’usage de boîtes à rythme reproduisant avec une perfection telle, les écart rythmiques, que c’en est devenu un genre musical propre (qu’on apparente à la techno) => ce qui devient alors une limitation importante, un repère usuel etc. J’ai pensé, par exemple, multiplier des sessions, pour n’en garder que quelques unes (les mieux réussies pour chaque “piste”) puis faire une analyse très précise de ces passages pour parvenir à les faire reproduire de façon très précise, coordonnée, par des robots. Et ainsi me limiter à l’exécution (Live) de moins de choses à la fois sans perdre en qualité globale… Un élément (propre à l’univers musical) rend tout cela désuet, en partie, c’est le fait qu’on n’a pas “vraiment” besoin de robots => effectivement, un peu utiliser des choses moins compliquées à mettre en œuvre, moins coûteuses, des automates audio etc. Mais l’idée reste la même : construction élaborée, impeccable, et mieux assurée de fonctionner sans une surcharge d’efforts qui rendrait cette “magie” seulement occasionnelle. L’effort, là, il est surtout pensé en amont : pour provoquer cette joie de la façon la plus efficace possible. Ça m’a amené à penser à ma musique en tant qu’objet perçu, dont je devrais assurer au mieux son “exactitude” à la fois dans la complexité de son alchimie spécifique et à la fois dans une forme de perfection (juste ce qu’il faut d’imperfection à mon goût) finement reproduite de façon ce que cet objet, dans la perte de repères assumée, fonctionne tout de même en symbiose. Mais les différentes approches possibles, technologiques, pour assurer un bon ‘maintien’ le +proche possible de cette intention infraréaliste : ça me semble un champ d’exploration, à l’avance, très important voire illimité. Et c’est également intéressant, de mon point de vue, de ne pas exclure les possibilités d’exploration technologies ; parce que ça n’est pas une limite artistique en soi de vouloir utiliser quelques moyens de réalisation originaux, bien au contraire, au sens général de ce qui est artistique, aussi.

    J’avais l’habitude de dire quand on me demandait “mais ça sera dans quel ‘style’ de musique ton truc ?” ==> un mélange de ‘techno’ pas tout à fait habituel, avec des choses inhabituelles dans ce genre musical, qui placerait “tout ça” à mi-chemin entre le rock & la techno, mondes en général assez opposés (…) avec des apports dont la diversité, les constructions (rythmes et mélodies) seraient si complexes qu’on ne saurait plus du tout ce qu’on est en train d’écouter au sens habituel du terme. Quelque chose comme ça, plus ou moins, mais je n’ose pas dire à quel point ça pouvait me mettre dans l’embarras…

    Là, je pourrai dire très ‘simplement’ (haha quel bonheur) le cas échéant : “bon, en fait, je veux essayer de produire une musique originale et surtout la plus infraréaliste possible”. Voilà 😁

    Merci infiniment pour ce partage ! C’était peut-être l’occasion, inattendue autant qu’inespérée, que j’inclus ma démarche isolée dans un mouvement déjà existant qui semble faire sens à mes yeux de façon très importante. Encore merci,

    Artistiquement,

    Gilles

  • cinematographe

    Membre
    12 décembre 2021 à 22 h 08 min
  • byaku

    Membre
    13 décembre 2021 à 0 h 43 min

    @cineaste Akiane … j’adore les tableaux de cette gamine depuis des années. Je ne connaissais pas celui ci, ca doit être l’un de ses dernières réalisations ?

  • cinematographe

    Membre
    13 décembre 2021 à 5 h 51 min

    @byaku c’est d’autant plus étonnant qu’elle ne connaît rien au cinéma expérimental, et débute tout juste en abstraction pure, depuis quelques uns de ses derniers tableaux…

    Je lui avais laissé un commentaire sous une de ses vidéos YouTube, qui faisait la promotion d’une de ses toiles il y a sept mois, en mentionnant mon compte dailymotion en référence pour ses études graphiques abstraites, ce qui lui avait manifestement inspiré une toile par la suite, puis à présent un goût plus prononcé pour l’abstraction graphique, à mi-chemin vers la figuration…

    La dimension cosmologique, ou l’imagerie des nébuleuses colorées, fournie par certains télescopes ou retraitée par ordinateur, semble être une source d’inspiration manifeste également ?

  • cinematographe

    Membre
    9 janvier 2022 à 21 h 23 min
  • cinematographe

    Membre
    11 janvier 2022 à 20 h 19 min
  • cinematographe

    Membre
    21 janvier 2022 à 22 h 29 min

    https://rencontre-surdoue.com/groupes/cinema/forum/topic/lomokino-super-35/

    Je vous propose ici une petite programmation, celle d’un festival des meilleurs films d’amateurs à mon sens, réalisés avec l’appareil photographique jouet tout en plastique “LomoKino”, un éventail non exhaustif que j’ai glané depuis ma navigation sur le web, et qui m’a donné l’envie de modifier ce boitier en plastique pour un usage encore plus personnel !

    La liste proposée ici peut paraitre un peu longue de premier abord, mes tous ces petits films ne dépassent que très rarement les trois minutes en vérité, un format parfaitement adapté au zapping d’internet, qui retiendra je l’espère l’attention des plus curieux d’entre vous ?

    Tous à vos stylos !

    Pardon à vos caméras en plastique …

    J’attends vos prochains poèmes, vos journaux intimes filmés, vos tatouages sur le corps, que sais je encore, ce qui vous passe par la tête ?

  • cinematographe

    Membre
    22 janvier 2022 à 21 h 18 min

    Je vous propose ici une petite programmation, celle d’un festival des meilleurs films d’amateurs à mon sens, réalisés avec l’appareil photographique jouet tout en plastique “LomoKino”, un éventail non exhaustif que j’ai glané depuis ma navigation sur le web, et qui m’a donné l’envie de modifier ce boitier en plastique pour un usage encore plus personnel !

    La liste proposée ici peut paraitre un peu longue de premier abord, mais tous ces petits films ne dépassent que très rarement les trois minutes en vérité, un format parfaitement adapté au zapping d’internet, qui retiendra je l’espère l’attention des plus curieux d’entre vous ?

    Tous à vos stylos !

    Pardon à vos caméras en plastique …

    J’attends vos prochains poèmes, vos journaux intimes filmés, que sais je encore, ce qui vous passe par la tête ?

    https://rencontre-surdoue.com/groupes/cinema/forum/topic/lomokino-super-35/

  • cinematographe

    Membre
    10 août 2022 à 18 h 43 min
  • cinematographe

    Membre
    10 août 2022 à 18 h 55 min
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