Que diriez-vous de ceci ?
L’amour est le retour à l’unité, au Soi véritable, caché sous l’ego.
Le principe de l’amour commence à se dévoiler lorsque l’on saisit que l’on ne peut aimer que “Soi”, non pas l’ego – le “petit” soi – (sinon c’est du narcissisme, bien connu, qui renforce au contraire l’ego, menant à la division) mais le véritable Soi qui sommeille au fond de chacun d’entre nous, masqué par l’ego, et que le cœur (un miroir) dévoile lorsqu’il “se” rencontre ici ou là (reflet du soi en l’autre : une personne, une passion…).
Si j’aime la fraise, c’est que je suis déjà la fraise. Seul le cœur peut expérimenter le goût de la fraise, l’esprit est totalement incapable de l’expliquer (sinon par comparaison).
Tomber amoureux c’est lever le voile sur une réalité qui nous appartient de toute éternité et que l’on a “seulement” oubliée. Être amoureux c’est se sentir chez soi. “Chez soi” n’est d’ailleurs pas un lieu, c’est un sentiment.
Redécouvrir une partie cachée, oubliée de Soi. Ce Soi étant (une partie) de l’Existence pure.
Si j’aime la fraise, et qu’une autre personne aime aussi la fraise, cela signifie donc qu’une partie de moi est identique à une partie de cette personne : ainsi ces deux points communs nous lient. Tant qu’il y a du soi “inconnu” (qui nous apparaît alors comme une “opposition”) à découvrir, le sentiment amoureux (l’ivresse) est alimentée, et lorsque toutes les parties oubliées ont toutes été dévoilées, c’est soi dans soi. Les parties sont alors unies.
L’amour est le tout, nous sommes les parties.
Nous sommes comme des éléphants amnésiques (car bcp. plus grands que ce que nous croyons connaître de nous-mêmes) coincés dans des trous de fourmis.
La signature du monde (créé : la création) est la logique 1+1=2, menant ainsi à la séparation – (qui devient la logique de l’ego, de l’un égoïste), inéluctablement, tant que l’ego se renforce, jusqu’à la guerre – dans la multitude. (la logique cartésienne, la raison, se construit sur les informations provenant des sens, eux-mêmes en contact avec le monde créé, fini, temporel. Par sa finitude, ce monde – qui nous paraît bien réel – est une illusion. La seule réalité – elle-même déguisée en “illusion” par le fait qu’on ne peut l’appréhender par la logique – est l’amour.
“Le cœur a ses raisons que la raison ignore” ~B. Pascal
“Le cœur et la raison sont ennemis jurés” ~P. Corneille
“Heureux les pauvres en esprit car le Royaume leur appartient” ~Jésus (Matthieu 5:3)
De la joie chez les gens intelligents, est la chose la plus rare que je connaisse. ~Ernest Hemingway
La seule voie de retour à l’unité originelle est l’amour, qui seul est capable de “calculer” (c’est en réalité tout le contraire d’un calcul, d’où les guillemets) 1+1=1
Antoine de Saint-Exupéry a bien compris le mécanisme de l’amour :
“L’amour, ne serait-ce pas ce mouvement par lequel je te ramène à toi-même”
En effet, le désir naît dans l’absence (de l’aimé) et initie le rapprochement, puis dans la présence, une fois la joie de la découverte passée, le désir s’élude, et un mouvement de séparation commence, jusqu’à créer une nouvelle absence suscitant un nouveau rapprochement, etc.
D’où l’importance des vibrations.
L’esprit calcule, le cœur sait.