L'amour est-il souffrance ?


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  • isadora

    Membre
    10 mai 2018 à 14 h 09 min

    Le respect de soi et le respect de l’autre
    Je pense que s’est la base de toute relation amicale ou amoureuse.
    Car de là ne peut découler que la confiance, l’ acceptation des différences de l’autre, etc…

  • Membre Inconnu

    Membre
    10 mai 2018 à 20 h 55 min

    Bon, j’arrive certainement comme une mèche de cheveux sur la soupe, ou un martien attiré par la soupe aux choux mais je vais quand même pour une fois me poser et partager, ça pourra peut-être aider, on ne sait jamais. Ces situations énoncées, je les connais pour les avoir vécues, comme une palanquée d’autres situations, que j’aime autant essayer d’oublier…faudrait faire un recueil: “Les amours martiennes ne sont pas simples”.
    Je suivais le fil de cette discussion parce que concerné, donc, et j’espérais égoïstement y trouver quelques recettes de baumes pour m’apaiser un peu, passque voui je dois l’avouer, pour moi l’amour est actuellement souffrance. Bizarre comme même les affinités, la compréhension, l’entente et l’attraction (toutes 4 mutuelles) peuvent quand même mener au rejet et à l’exclusion. Mais bref, ce n’est pas cela que je voulais partager. La coïncidence rigolote est que je suis en train de finir un livre de Viktor Frankl (“Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie”), et que je suis franchement interloqué par la puissance de ce bouquin et du bonhomme.
    Je ne suis pas libraire ni bouquiniste, donc je vous laisse trouver le bouquin si ça vous chante mais pour le situer: ce gars là était un psychiatre, déporté pendant la guerre. Il a mis cette expérience à profit pour faire d’une vie brisée un modèle de sens et de responsabilité, la thérapie par la recherche d’un sens à sa vie.
    Selon lui, on peut découvrir le sens de sa vie de 3 façons:
    – à travers une oeuvre ou une bonne action (la voie de l’accomplissement)
    – en faisant l’expérience de quelqu’un (la voie de l’amour)
    – par son attitude envers une souffrance inévitable, sachant qu’une souffrance cesse de faire mal au moment où elle prend une signification.
    Intéressante aussi est son approche du plaisir et de la sexualité, résultat de l’accomplissement d’une oeuvre ou comme expression concrète de l’union ultime, en admettant également que certaines personnes puissent avoir une recherche de plaisirs sexuels pour compenser leur frustration existentielle, le manque de sens de leur vie.
    Donc voilà, je ne me sens pas capable d’apporter des réponses à chacun/chacune dans cette discussion…excepté Anonyme en page 2: ton bouquin, ce serait pas “Le principe de Peter” ? L’idée développée est que dans toute hiérarchie, chacun a tendance à s’élever vers son niveau d’incompétence, et donc à bloquer le fonctionnement su système. S’ensuivent les techniques pour y remédier: les arabesques latérales, les sublimations percutantes, etc… très bon et très drôle :o)
    Avant de diverger vers Peter, je disais donc que voilà, maintenant que j’en suis conscient, la recherche de ma voie, du sens de ma vie (ou quel sens la vie m’a donné), le fait d’assumer dignement une souffrance inévitable est apaisant pour moi. Peut-être que ça pourra servir de pansement à d’autres petits coeurs qui saignent, sait-on jamais.
    Celui qui a un “Pourquoi” qui lui tient lieu de but, de finalité, peut vivre n’importe quel “Comment” (c’est pas de moi, hein, c’est Nietzche cité par Frankl !)

  • neoplume

    Membre
    12 mai 2018 à 15 h 07 min

    @stickers, pour revenir au sujet et à votre premier message. Vos attentes sont peut-être tout simplement trop élevées et elles peuvent angoissées et faire fuir les personnes qui pourraient s’intéresser plus précisément à vous. On ne peut s’imposer et surtout pour se confier, il faut se sentir en confiance et rarement au sein d’un groupe.

    Il ne faut pas oublier que les relations du quotidien sont stéréotypées et se limitent à l’échange de banalités souvent ennuyeuses. Après il arrive que des sujets nous passionnent et un autre se reconnait ou se sent interpellé par ce que nous discutons… là un rapprochement peut s’opérer ou pas…

    Plus l’autre nous sent en demande, plus il risque de fuir… et d’aller voir qq’un qui n’a pas une demande sans fond… peut-être plus superficielle. Ce n’est pas en envahissant l’autre de notre mal être qu’il va avoir envie de vous revoir…

    Notre mal-être, ce n’est pas aux autres de le combler, pour cela il y a des psychologues, des psychanalystes pour en parler et comprendre les sources de ces maux pour pouvoir avancer soi… et se découvrir pour enfin s’aimer soi-même…

    C’est enfin quand on s’aime, qu’on est capable d’être seule sans souffrir que les autres peuvent nous reconnaître et ont envie de se laisser approcher et d’approcher.

    J’imagine que ce n’est pas ce que vous avez envie d’entendre… mais les avis et les expériences des uns et des autres ne peuvent vous aider car la réponse est en vous… en allant à la recherche de vos maux, vous pourrez vous affirmer et donner l’envie d’échanger…

  • neoplume

    Membre
    12 mai 2018 à 15 h 20 min

    @grmblbl, Frankel en fait inspire sa logothérapie de la psychanalyse tout simplement… mettre des mots sur ses maux.

    Ce qu’il évoque comme le langage absent, l’inaction de ceux qui survivent correspond à ce qu’avait déjà développé Vygotski au sujet du Langage intérieur. Malheureusement le stalinisme n’a pas permis de développer l’oeuvre de ce grand psychologue, il a fallu attendre la sortie du stalinisme pour que son oeuvre soit enfin sortie et publiée dans le monde entier. Sa réflexion nourrit la pensée actuelle de la psychologie et nous découvrons encore la puissance de ses intuitions.

  • Membre Inconnu

    Membre
    12 mai 2018 à 16 h 14 min

    Ben, @neoplume, deux choses m’interpellent un peu dans tes propos.
    Quand tu dis que ce n’est pas aux autres de combler notre mal-être, j’avoue que j’ai un peu de mal à l’admettre, je crois qu’on peut partager son mal-être de la même façon que son bien-être. Je ne dis pas que tu as tort, hein, je dis juste que je suis personnellement choqué quand je suis témoin de cette espèce de prophylaxie sociale, je trouve que “les autres” devraient justement pouvoir tirer fierté d’aider un peu, ne serait-ce qu’en apportant leur point de vue de la situation.
    Second point, je découvre le monde de la psychologie, j’adore ça mais je pars dans tous les sens, j’aurais bien besoin de conseils de lecture: Vygotski, je peux commencer par quoi ?

  • neoplume

    Membre
    12 mai 2018 à 17 h 26 min

    @grmblbl,

    Pour Vygotski c’est un peu compliqué étant donné qu’on ne commence réellement à avoir de quoi lire que depuis une quinzaine d’années. Je dirais ce qui est assez abordable ce qu’Yves Clot en dit puisqu’il développe la clinique de l’activité.

    Je le redécouvre grâce à la psycho du travail mais je l’avais déjà découvert dans mon premier métier, un peu de manière intuitive puis grâce à un stage en suisse où les néopiagétiens commençaient déjà à l’étudier.

    Tu peux aller voir sur le site Cairn.fr, tu trouveras des articles intéressant.

    Sinon Vygotski aujourd’hui des années 80.
    Pensée et Langage, Vygotski (1934), traduit par le couple Sève (1997) introuvable… (j’en ai un yessss)
    Bruner et Bronckaert sur le développement du langage chez l’enfant.

    Enfin pour la première remarque :
    Bien sur que les autres peuvent nous écouter pour des problématiques qu’ils peuvent comprendre, entendre… mais de là à ce qu’ils répondent, d’ailleurs répondre n’est-ce pas apporter de la confusion puisque le cas de l’un n’est pas celui de l’autre et une même situation vécue par des personnes différentes n’a pas le même impact chez l’un et l’autre.

    Je reste persuadée que l’on peut être bien avec les autres que si l’on est bien avec soi-même et cela c’est un travail personnel et plus on le reporte, plus on espère des autres, plus on perd son temps et plus on risque de reproduire les mêmes situations de souffrance. J’avoue que je n’ai pas lu l’ensemble des réponses des uns et des autres. J’ai simplement répondu au 1er message et au dernier le tien car il parlait de choses qui me font vibrer (sourire).

    Je suis sceptique sur les partages d’expériences sur des fora ou autres… chacun projette selon son histoire et n’en a pas toujours conscience et je ne pense pas que cela soit une aide.

    Seule une personne qui nous permet de nous renvoyer nos questions, en appuyant sur un Sa, un son, un jeu de mots… de langage… qui entend la polyphonie du langage peut nous aider à cheminer, à prendre conscience de nos propres blocages, de nos fuites inconscientes et d’apprendre à les dépasser en leur donnant sens, nous aider à développer notre “langage intérieur” qui lui même nous permettra d’apprendre, d’entreprendre, de prendre et comprendre pour pouvoir enfin aller vers l’autre sans apparaître comme une sorte de sangsue qui viendrait puiser son énergie pour survivre. Certes facile à dire… pas simple… mais c’est pourtant ce qui nous permet d’accéder à une liberté, une confiance en soi, une acceptation d’être ce que notre histoire nous a donné, offert malgré tout…

  • neoplume

    Membre
    12 mai 2018 à 17 h 36 min

    @grmblbl,
    Stickers qui est devenu anonyme, exprime quasiment la même chose que moi certainement plus simplement. Dommage qu’il soit parti…

  • Membre Inconnu

    Membre
    12 mai 2018 à 19 h 24 min

    @neoplume, merki pour tous les conseils de lecture, je viens de jeter un oeil à cairn.info: pfiuuu !!! va pas être facile pour moi de faire des choix, ça donne envie de creuser et d’approfondir dans tous les sens, faut que je me trouve un fil conducteur… en tout cas, super merci :o)
    Concernant l’aide, ou plutôt le manque d’aide des “autres”, j’aurais du préciser qu’effectivement je pensais plus à de l’écoute et de la recherche de compréhension qu’à des réponses… maudits mots dits :o) En ce qui me concerne, vrai que j’aurais aimé plus souvent entendre -par exemple à la pause clope au boulot- “Je ne comprends pas, tu m’expliques ?”, ou un “pourquoi ?” miroir qui permet de se comprendre, dédramatiser, déculpabiliser et se responsabiliser, je crois qu’on est d’accord.
    En fait, c’est rigolo de penser que pour être bien avec les autres il faut être bien avec soi-même: si on part du principe que l’on est mal dedans justement à cause de l’interprétation que l’on se fait du regard des autres, d’une certaine façon tuer l’espoir fait naître l’espoir :o)

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 mai 2018 à 15 h 53 min

    Bonjour,

    Si on n’arrive pas à s’apprécier tel que l’on est, comment peut-on aller réellement vers les autres en portant un masque pour se protéger, tôt au tard la supercherie sera découverte.

    J’ai beaucoup apprécié le livre de Fabrice Midal “Sauvez votre peau, devenez narcissique” Il précise qu’il est essentiel de se connaitre pour éviter de se faire bouffer par les autres. Le mythe de narcisse a été mis à mal. Il y a une phrase que j’apprécie tout particulièrement ” je suis génial, parce que je suis tel que je suis” C’est un bon sujet de lecture.

    Aimer c’est quelque chose qui nous transporte au delà de nous même, c’est donné et recevoir, s’abandonner et perdre le contrôle…

    J’ai grandi avec des parents et grand-parents maternels très aimants, bienveillants, l’amour est mon moteur de vie sous quelques formes qu’il se présente. Il y a quelques années j’ai fait une recherche la dessus car je voulais en savoir plus et je suis tombée sur Francesco Albéroni qui enseigne la sociologie à Milan, il a écrit divers ouvrages notamment “le choc amoureux”, “je t’aime” sur la passion amoureuse, “l’amitié”. C’est trois ouvrages m’ont permis de faire le point sur mes émotions et distinguer ce qui relevait de l’amour et de la dépendance affective. Je les relis régulièrement.

    cordialement Pascale

  • cocotte

    Membre
    14 mai 2018 à 14 h 58 min

    @psychopompe > il ne s’agit pas de faire table rase du passé, mais de refuser de concéder à ses valeurs. C’est donc tout le contraire. Celui qui fuit son passé sans se retourner n’apprend rien et la vie lui resservira fatalement le même plat..
    Comme je le disais dans un autre post, on ne peut pas changer le passé, donc, sauf à prendre son pied à se lamenter sur ce qui a été et n’est plus et rester dans une position de victime (la zone de confort de bien des gens car être victime a des avantages.), il faut renoncer à vouloir changer son passé.
    Modérer ses valeurs sous prétexte que par le passé, on a été trahi, serait également tirer une mauvaise leçon du passé.
    Toute histoire n’est un échec que si elle ne nous a pas fait grandir.
    On ne grandit pas en renonçant à des valeurs, comme l’éthique, l’honnêteté, la générosité, la bienveillance, même si elles ont été piétinées.

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