L’art et le "trop"?

  • L’art et le "trop"?

    Publié par Membre Inconnu le 8 août 2020 à 16 h 54 min

    Ayant été aux Beaux Arts jusqu’à mes 27 ans, je poursuis bien évidemment cette passion depuis la fin de mes études. En ce moment tranquille d’été,je travaille à partir de 2 peintres piliers, John Sargent et Raphaël, pour ce qui est du portraitisme. Et une réflexion m’est venue, ce qui fait que je ne sais pas bien où placer le sujet haha, dans Art ou plutôt dans Philisophie?

    Bref. Certains éclectiques contemporains utilisent ce que, dans la vraie vie, on appellerait des artifices et du superficiel pour une femme et qui, sur la toile, sont fortement appréciés par les hommes. Ces mêmes hommes qui disent ne pas aimer le trop de maquillage chez une femme!

    A votre avis, pourquoi une telle divergence entre l’art, qui est (censé être) la reproduction la plus noble ( à mon avis) du beau dans une définition communément admise, et le réel ?

    Est ce du au “trop de maquillage” en lui même ou à l’idée associée comme quoi la femme qui le porte serait superficielle?

    Hommes ou femmes, vos avis m’intéressent 🙂

     

    (Je pense publier dans les prochains jours une de mes œuvres sur laquelle je travaille maintenant depuis quelques temps 🙂 )

    Membre Inconnu a répondu il y a 3 années, 7 mois 2 Membres · 3 Réponses
  • 3 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    9 août 2020 à 16 h 39 min

    Peut-être qu’il ne s’agit pas de la même femme à chaque fois…

    La femme sur la toile n’existe pas vraiment, c’est un concept et comme tous les concepts, elle est éternelle, parfaite, et (dans ce cas précis d’art) doit faire rêver. Elle représente une sorte d’archétype, un support à partir duquel fantasmer. Et puis une toile ne montre jamais tout et laisse une grande place à l’imaginaire ; chacun y projette ce qui lui convient, s’y projette lui-même. L’homme y projette ses fantasmes, ses désirs, ses besoins, ses manques.

    La femme “en vrai” ne permet pas cette projection. Rencontrer une femme réelle implique de rencontrer autre chose qu’une image et atténue (voire anéanti) la possibilité de projeter notre imaginaire. Elle se présente, telle qu’elle est.

    En art, le concept de duperie n’est pas cohérent, l’art montre, dévoile en même temps qu’il cache. Dans le réel, la duperie existe et est mal considérée. Se maquiller peut-être pour certains “duper”, pour d’autres “mettre en valeur et accepter sa féminité”. Là encore on est devant une palette de nuances possibles…

  • Membre Inconnu

    Membre
    10 août 2020 à 16 h 02 min

    Merci @Ploum 🙂 J’aime beaucoup ta réponse

    Ne penses-tu pas qu’au contraire on trouve l’art beau parce que ça nous parle, ça parle à nos tripes les plus enfouies?

    Un concept n’est pas infini, tu prends le bonheur, quand tu veux le représenter, en fonction du courant et de l’imagination tu pointeras tel ou tel point ( rose, soleil, nature ….), mais pas le concept en lui-même

    Qu’est ce que t’en penses? 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    12 août 2020 à 19 h 14 min

    Coucou Véro,

    Je suis en vacances, du coup mes neurones sont plutôt orientées course en montagne, mais quand même, le beau…

    Tu dis que le beau est beau parce que ça parle à nos tripes… J’ai parfois l’impression que le beau est beau parce que c’est “plastique”. En fait, tout dépend des règles que l’on donn, que l’on impose. Le Beau change selon les époques, les philosophes, le spectateur, les critères de tel ou tel salon etc… Des fois il y a des trucs “beaux”, mais perso, vraiment j’aime pas trop. Regarde un David par exemple : c’est léché, c’est nickel, cela correspond aux critères esthétiques du beau de son époque. Mais franchement, cela ne me parle pas du tout, c’est une belle image, c’est tout. Pas de tripes, rien qui vibre. Alors que parfois une fissure dans un mur, je trouve ça beau.

    Bref, je crois qu’on s’est pas lancées sur le concept le plus facile 🙂

    Et comme tous les concepts, il faudrait se mettre d’accord avant d’en parler, le définir… Un peu comme nos définitions dans les dissert de philo 🙂 Il y a autant de définition du beau que d’auteurs en philo…

    Il faudrait se replonger dans Kant (Critique de la Faculté de Juger), je ne me souviens plus de sa définitio du beau. Et il faudrait aussi aller voir Platon…

    Ouh là, là, je suis déjà épuisée par la masse de travail que j’entrevois pour répondre à cette question Joy

    Merci en tout cas de m’avoir lue !! et contente d’avoir entendu ton retour 😉

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