Dieu est-il mort ?


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  • Membre Inconnu

    Membre
    30 mars 2020 à 19 h 55 min

    @melodie21 et tous ceux qui suivent ce post.

    J’aime ce post, et vos inspirations.

    Je vais aller un peu plus loin dans mon inspiration sur le sujet.

    Dieu est un concept qui existe depuis des millénaires pour que les êtres d’une même communauté se retrouvent autour d’un même totem. Du moins , c’est le sens de départ que je met derrière ce mot. Ainsi Gaya, les dieux grecs, les dieux mayas, les dieux mulsulmans, chrétiens, catho, ortho, bouddha, puis les nouveaux dieux, le CAC 40, le moi/le surmoi/ l’inconscient collectif, les anges gardiens, etc, etc, etc… sont nombreux et servent de repères à l’humanité pour porter son regard dans une même direction.

    Je me rappelle d’une visite d’un musée Toulousain où étaient contenues les plus vielles statues connues en France représentant jesus, ses copains prophètes, marie et marie, la vierge à l’enfant.

    J’ai toujours été attirée par les statues bouddhistes, des bouddhas, assis, allongés, debout. Le lien? ses statues comme celles contenues au Louvre des trésors égyptiens, grecs, etc, me font un effet similaire. L’effet de montrer aux hommes comment toucher leur essence profonde. Cette dimension de s’observer, de fouler la terre d’un pas conscient, perceptif à son état intérieur, des effets extérieurs. On pourrait dire aussi que ses artefacts servent à montrer au peuple comment être en connexion avec la nature même de la vie, une dimension bien plus fine que la simple personne qu’ils sont.

    L’art n’est-il pas lui aussi une forme de divination?

    Nous arrivons à une époque charnière, un point de non-retour. Cela va nécessité des prises de conscience profonde. Comment cela est-il possible si chacun n’observe plus que ses petits intérêts matériels? Je crois profondément que seule une reconnexion globale d’une grande part d’humanité à un seul et unique but, la compréhension de la biodiversité, à tous les niveaux ( macro…) permettra aux humains de retrouver l’acceptation de leurs émotions, d’accepter leurs capacités à voyager entre l’univers et leur propre système cellulaire, de redécouvrir leurs intuitions, leurs possibilités de co-créer un avenir durable.

    Bref, je m’envole un peu là. Je crois aussi que les zèbrounes ont leurs parts à faire pour recréer une dimension plus globale regroupant toutes les dimensions de l’être (Scientifique, psycho, socio, enviro, cosmo, biolo, artistique, etc, etc, etc). Que les zèbres n’aient pas peur d’oser exprimer leurs sensibilités souvent cachées, et de les mettre à profit d’une manière accessible à leurs copains… chacun son mode d’emploi, tant qu’on arrive à exprimer nos potentialités.

    Confinement oblige… je divague un peu… j’espère bientôt vous lire divaguer à votre tour!

  • Membre Inconnu

    Membre
    30 mars 2020 à 21 h 07 min

    @green-tara Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée de généraliser 🙂

    Dans le bouddhisme, tel qu’il est apparu en Inde, il n’y a pas de dieu(x). La branche tibétaine a gardé ses divinités et traditions de son ancienne religion Bön. Elles seront appelées “devas”, mais ce mot appartient originellement au védisme, qui ne désignait pas du tout des dieux. La branche japonaise a aussi conservé ses traditions issues du shintoïsme (kami). Pour ces deux exemples, il y a un certain syncrétisme. Mais en Chine, il y a des courants qui ont su rester puristes, tout en héritant de la pensée de Confucius ou du taoisme (comme le tch’an => l’équivalent au Japon est le zen).

    Ils ont toutefois un socle commun qui est le Dharma (l’enseignement originel de Bouddha), et jamais il n’est fait mention à un Dieu. Bouddha lui-même n’est pas un dieu. Il enseigna même ceci : « Si, en chemin, tu rencontres le Bouddha, tue-le ! » Je sais que ça peut étonner, mais il existe des cultures qui réussissent à se passer d’un concept de “dieu”. Invoquer le fait culturel pour généraliser ce qu’on pense être universel, j’ai bien peur que les faits, au contraire, nous invitent à accepter la complexité et la richesse culturelle des peuples. C’est juste mon avis ^^

  • Membre Inconnu

    Membre
    31 mars 2020 à 0 h 24 min

    Pour la petite histoire, la phrase “Dieu est mort” vient initialement du poète Henri Heine, qui à une forte influence sur Nietzsche; il termine un de ses livres par “Entendez-vous la clochette ? Agenouillez-vous. On apporte les sacrements à un Dieu mourant.”

    Sinon selon Feuerbach je crois, Dieu n’est autre que l’homme lui-même mais pensant Dieu comme étant autre chose, l’homme se dépossède de ses caractéristiques les plus dignes pour les donner à Dieu: “l’homme pauvre a un dieu riche”. Dieu ne serait que la projection des espérances humaines et nous devons réapprendre à être des hommes en nous libérant de la religion.

    Mais je m’interroge, Dieu et religion sont ici reliés alors que, comme @SeaYou l’explique, les cultures nous montrent d’autres possibilités, alors au-delà de croire en Dieu ou non, d’où vient ce sens du divin ? Peut-on expliquer ce besoin d’établir des rituels ? Est-ce un certain sens de l’esthétique comme @green-tara semble le suggérer ?

  • gueko

    Membre
    31 mars 2020 à 8 h 37 min

    II me semble que le besoin d’établir des rituels est seulement une façon de garder le contrôle sur la vie (ou plutôt, l’illusion d’avoir le contrôle). Une sorte de “pensée magique” que nous utilisons tous, plus ou moins. (Par ex, si je me réveille et que je n’ai pas de café, je me dis que ma journée va être pourrie, alors qu’il n’y a pas de lien objectif entre les deux).

    Mais du coup, je me demande si on a le droit de mettre au rang les toc et les rituels religieux… Mais je crois que oui, il y a un peu de ça… Si on fait bien les rites dans l’ordre, tout ira bien, sinon, le monde “s’effondre”…

    Je crois que l’esthétisme de ces rituels n’est qu’un plus, juste parce que dans la représentation qu’en ont la plupart des gens, la foi est une belle chose.

  • melodie21

    Membre
    1 avril 2020 à 1 h 06 min

    @gueko Je trouve ton opinion très intéressante. Les rites auraient donc un effet placebo ? Peut-être…

    Après on ne retrouve pas que des rites dans le religieux, loin de là : la vie de chaque être humain est remplie de rites de passage imposés par l’école : entrée en maternelle, puis en primaire, passage du brevet des collèges, du bac, des différents diplômes universitaires. Les “afterworks” ne sont-ils pas également une forme de rite ? ^^

  • melodie21

    Membre
    1 avril 2020 à 1 h 09 min

    @green-tara Très belles pensées ! Merci pour ce partage d’idées. 🙂

  • melodie21

    Membre
    1 avril 2020 à 1 h 12 min

    @SeaYou Un (humble) essai : la croyance passe principalement par le coeur, tandis que la connaissance par l’esprit ?

    A-t-on besoin de connaître Dieu pour y croire, ou est-ce lui qui vient à nous sans que nous ne lui ayons rien demandé ? (je n’ai pas de réponse à cette question)

    Les mystiques (soufistes, etc) se basent davantage sur l’expérience et le ressenti, tandis que les grandes congrégations type dominicains sur le savoir, la connaissance écrite. Mais ce ne sont que différents biais pour un message, but universel, qui est Dieu.

  • gueko

    Membre
    1 avril 2020 à 9 h 43 min

    @melodie21. Merci! (C’est la première fois que j’écrivais sur un forum et du coup, c’est rassurant pour moi de ne pas être prise pour une tarte)

    Alors, en fait, je ne suis pas tout a fait d’accord avec toi. L’école n’est, je crois, pas réellement un rite mais une norme sociale. Cependant, le fait d’habiller un enfant en “tenue de dimanche” pour la rentrée pourrait, je suppose, rentrer dans une forme de rite (en extrapolant la pensée magique. En gros si tu fais bonne impression le premier jour, il y a plus de chances que tu t’intègres et que tu aies des copains). Sur ce genre de choses, je pense qu’on est entre le rite et la tradition. La nuance, c’est qu’il y a quand même un côté rationnel a ça, puisqu’on peut l’expliquer autrement que par “c’est comme ça, c’est ce qu’il faut faire”. Alors que les rites religieux ne sont importants que pour les gens qui croient, ou qui doutent. C’est seulement la croyance qu’ils ont qui donne de l’importance aux rites. Ce que tu résumes très bien en parlant d’effet placebo.

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 avril 2020 à 14 h 04 min

    Dieu est-il mort ? L’énergie peut-elle mourir ? S’affaiblir peut-être, mais pas disparaître, tant que cette énergie est crée, alimentée, nourrie et transformée par l’esprit qui la produit.

    Du divin vers l’Humain ou de l’Humain vers le divin ?

    La représentation de “Dieu” est profondément (exclusivement ?) Humaine ; chaque Être étant unique, il existe autant de pensées qui pensent “Dieu” pour se panser, que d’Êtres Humains et le socle des champs de croyances communes, est un invisible “reliant” ou bien “séparant”.

    Quelque soit notre “idée pensée” de “Dieu”, elle demeure dans la dimension “Croyance”. Quelques soient nos croyances en la matière, qu’elles puisent leur sources dans la religion ou bien dans des champs Culturels, Spirituels, Métaphysiques, Naturels …les effets visibles et palpables de la Croyance des Êtres Humains meurent lorsque leur corps physique s’éteint, mais le “Contenu” cultivé des champs croyants, eux, continuent d’exister et de produire cette énergie.

    Et c’est peut-être cette énergie commune qui en crée une autre encore plus grande, de par son influence sur nos comportements et pensées ?

    Les dimensions du monde physique et celles de l’esprit Humain, ne seraient-elles reliées…par leur “Universalité” ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 avril 2020 à 15 h 37 min

    Salud deoc’h ! 🙂

    @Len J’ai souvent lu cet argument qui se servait de la culture pour universaliser la religion (et donc D.ieu). Sauf que cette position ne résiste pas à la logique. Dans une proposition universelle, par exemple { pour TOUT X, X => Z }, il suffit de trouver un seul cas où X n’implique pas Z, pour démonter l’affirmation. Le problème étant qu’il n’existe pas de définition de la religion qui fait consensus !

    S’il s’agit d’un ensemble d’enseignements et de pratiques à visée “spirituelle”, on peut très bien y inclure le yoga, le taï-chi ou le QI-QONG. Sauf que factuellement, cela n’est pas considéré comme étant des religions. On peut donc se dire que la croyance en D.ieu est une condition sine qua non de toute religion, sauf que ça ne concernera pas l’animisme, le bouddhisme, etc. Or certains les considèrent comme étant des religions… Sans oublier l’apparition de nouvelles religions comme le jedisme, religion basée sur les films Star Wars, et qui est officiellement reconnue dans certains pays… héhé…

    Quand on y met tout et n’importe quoi, il n’est pas difficile d’universaliser. Comme l’écrivait tara, on peut très bien partir du principe que l’adhésion à une idéologie politique est un socle de croyances, et que le fait d’aller voter serait donc une pratique analogue à une pratique religieuse. Ce n’est pas idiot ! Si l’on pousse cette logique dans ses retranchements, en l’absence de bases clairement définies, ça se tient ! Quoi que pour le coup, j’y verrais plutôt une démonstration par l’absurde… C’est selon ^^

    Maintenant, qu’en est-il du rapport à la vérité ? Sur quoi se base-t-on pour l’établir ? Doit-on se baser sur ce que croient les gens, ou serait-il préférable d’opter pour d’autres outils épistémologiques ? Si à un moment donné de l’Histoire, l’ensemble des peuples pensent communément que la Terre est plate, ont-ils raison pour autant ? La question est un peu rhétorique 🙂

    Dans l’Antiquité, la philosophie était la discipline chargée de rechercher la vérité. Et de fait, elle englobait tout le savoir. Et lorsque certains pans ont commencé à se complexifier, cela a donné naissance à diverses branches scientifiques. C’est assez dur à imaginer aujourd’hui, mais il n’y avait aucune barrière entre des questions existentielles et métaphysiques, puis des questions sur la manière dont fonctionne la Nature. Cela formait un Tout.

    Il y a des choses que nous pourrions considérer comme étant de la croyance, de la superstition, de la pensée magique, etc. Mais quand on prend la peine de s’y intéresser vraiment, de ne pas préjuger sur la bêtise ou non de nos aïeux, nous nous apercevons que tout n’était pas aussi “irrationnel” qu’on pourrait le penser. Cela choque juste notre conception du monde, nos habitudes, notre façon de penser ; mais ça ne suffit pas à dire qu’ils étaient “irrationnels”. C’est pourquoi je vois dans la “religion” une forme de proto-science, au même titre que la philosophie. Mais là, ça n’engage que moi héhé… 😉

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