Anecdotes de comptoir
Anecdotes drôles, insolites, historiques… ou pas. Bref, toutes les brèves de comptoir susceptibles... Voir la suite
Détails d'une des situations qui m'amènent ici
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Détails d'une des situations qui m'amènent ici
Bonjour à tous,
Je poste encore un petit sujet sur une situation que j’ai vécu hier soir et qui résume un peu ce qui m’amène ici. D’avance désolé pour ceux qui ne veulent pas lire la vie des autres, pour le coup ça va être assez lourd pour vous.
Voilà, hier soir j’ai passé une soirée en compagnie d’une personne précieuse pour moi. Avant cette soirée, je lui ai partagé quelques citations que j’ai trouvé ici et sur lesquelles j’ai accroché soit en accord, soit en désaccord (merci à vous) . Cette personne m’avait alors indiqué que nous pourrions en parler de vive voix, que ça lui plairait beaucoup. Cela m’a fait vraiment très plaisir parce que j’apprécie beaucoup cette personne et que nos dernières discussions un peu “sérieuses” se sont relativement mal terminées. Depuis, j’avais du mal à faire autre chose que de lui énoncer des sujets qui m’intéressaient sans jamais entrer dans les détails, de peur de finir encore sur une situation compliquée à accepter pour moi.
Histoire de ne pas trop me perdre dans les détails, je vais essayer de vous partager le dialogue en restant le plus neutre possible sur ce qui a été dit après lui avoir énoncé la citation que j’ai préféré qui était (pour être précis et pour vous laisser en apprendre plus sur moi) : “Si vous voulez parvenir au bout de vous-même, méfiez-vous de tout ce qui isole, de tout ce qui sépare, de tout ce qui rejète. Chacun dans votre ligne, pensez et agissez universel, c’est-à-dire total. Et demain, peut-être, avec surprise, vous découvrirez que rien ne vous oppose et que vous pourrez aimer (et c’est cela la seule chose qui compte !) ” Pierre Teilhard de Chardin.
– L’autre : On dirait de la propagande
– Moi : De la propagande ? Mais pourquoi ?!
– L’autre : Ça fait communiste
– Moi : Communiste ???
– L’autre : Oui. Ça laisse entendre que les personnes solitaires ne peuvent pas aimer
– Moi : Oui, c’est ce que ça laisse entendre. Si tu vis seul à priori c’est que tu n’aimes pas grand monde.
– L’autre : Si, j’aime des personnes mais je n’ai pas besoin de les voir pour être bien. J’aime vivre seul
– Moi : Sauf que tu ne vis pas seul, tu as tes enfants avec toi
– L’autre : On peut vivre avec ses enfants tout en étant solitaire
– Moi : Bah par définition non… Pour moi, quand j’entends solitaire j’entends vivre totalement seul
– L’autre : Bah non, pas forcément. De toute façon c’est rare des personnes qui choisissent de vivre totalement seule
– Moi : Je n’ai pas fait d’étude sur le sujet mais là comme ça, je ne le conçois pas comme quelque chose de si rare que ça
– L’autre : Moi je pense que ça l’est
– Moi : D’accord. En gros, pour toi, la definition de solitaire c’est n’est pas être totalement seul.
– L’autre : Oui, on peut être solitaire tout en vivant avec sa famille.
– Moi : Pour moi, si on est entouré, c’est qu’on n’est pas réellement solitaire
– L’autre : Donc il suffit d’avoir des personne autour de soit pour ne pas être solitaire ?
– Moi : Par entouré, j’entends de manière affective, pas simplement physique
– L’autre : Pour moi être entouré, c’est une question de présence physique
– Moi : Il y a plusieurs définitions de ce que c’est d’être entouré. Pour ce qui est d’être solitaire, il me semble que la seule définition c’est d’être totalement seul. Le reste n’est que ton interprétation.
– L’autre : OK, donc tu as raison et j’ai tort.
Fin de la discussion
Voilà, donc suite à cela, la tension était palpable. Il y a une histoire à tout cela qui est que la personne trouve que je veux tout le temps avoir le dernier mot et qu’elle prend ça comme une tentative de manipulation. Ce qui peut être une vérité même si j’ai du mal men convaincre… Je précise que je n’ai pas vérifié depuis la définition du mot Solitaire. Je souhaitais d’abord partager cette expérience avec vous afin d’éviter d’édulcorer mon point de vue.
Je me retrouve donc face à une personne que j’apprécie fortement, tout à fait énervée et qui se ferme. Je suis de mon côté, moi aussi un peu énervé mais uniquement sur le fait que la discussion ai débuté comme cela. Le fait que cette personne ait pu dire directement que pour elle il s’agissait de propagande m’a réellement choqué et j’ai eu du mal à m’en remettre même si c’est finalement passé assez rapidement (dans l’heure). J’étais enervé parce que pour moi ça signifie que non seulement, une citation que j’apprécie beaucoup est totalement rejeté par une personne qui n’est pas n’importe qui pour moi mais qu’en plus, comme elle n’est pas du tout d’accord alors c’est de la propagande… Je trouve ça insultant de ne rien prendre d’autre en considération que sa propre interprétation, surtout si c’est pour dire ce genre de chose. Je précise quand même que pour moi, l’interprétation c’est quelque chose de merveilleux. Que c’est ce qui défini une personne. Par contre, ne se baser que sur son interprétation c’est un peu comme dire que le reste du monde, on s’en balance un peu et j’ai du mal avec ça même si je pense que ça peut être une force incroyable…
Alors, j’ai interprêté cette citation dans le sens du sentiment principalement amoureux puis amical. Peut-être que ce n’est pas du tout le cas. Je ne connais pas du tout l’auteur de cette citation et je n’ai pas encore cherché à me renseigner sur lui. Je pense que c’est cette interprétation qui conditionne le choc que j’ai eu quand la personne a elle interprêté ça comme un message de propagande. Je m’attendais à parler d’amour et de sentiments et on s’oriente finalement sur quelque chose de politique. Ça m’a un peu frustré, je l’admets.
Au-delà de ça, ce qui me gêne le plus c’est que la discussion soit terminée. C’est à dire que comme souvent avec cette personne, quand elle n’est pas d’accord elle passe à autre chose, ce que je trouve être une qualité en société mais pas en amitié ou en amour. Mes amis, mes amours je les veux conscient de ma conscience et j’aimerais les connaître y compris dans ce qui nous divise. Là, cette personne considère que nous ne sommes pas d’accord, que la discussion ne mènera à rien mais que ce n’est pas très grave, qu’on peut passer à autre chose et qu’elle en tout cas ne va pas y repenser. Que ça ne l’empêchera pas de profiter du fait qu’elle apprécié ma présence auprès d’elle. En réalité, je suis d’accord là dessus… Nous ne sommes pas d’accord et ce n’est pas grave, bien au contraire mais j’aimerais savoir précisément ce sur quoi nous ne sommes pas d’accord plutôt que de m’arrêter au tout début de la discussion. De mon côté, je ne vais faire qu’y penser (raison pour laquelle le sujet se retrouve ici après une nuit agitée).
Voici un petit florilège de ce qui s’est passé dans ma tête hier avant que je finisse par m’endormir et que j’éprouve le besoin de vous en parler à vous ce matin :
*Phase d’entrée dans mon cerveau*
Solitude = Totalement seul
Oui mais maintenant introduction d’un autre point vue
Solitude = Seul dans son univers. Oui/Non ?
Si l’univers est restreint Oui MAIS : Voudrait dire que les personnes qui appartiennent à cet univers sont des composantes même de son être. C’est joli, poétique mais rabaissant… Pour soit car pas d’existence en tant qu’individu propre. Pour les autres pour la même raison.
Si l’univers = 50 mêmes personnes qui interviennent quasi quotidiennement = Non
Question que j’aimerais poser à la personne : Si demain on t’annonce que tu vas te retrouver totalement seul pour une durée déterminée, l’idée t’est-elle facile à accepter ? Ne serait-ce que pour 2 ou 3 jours ?
Questionnement : Est-ce ne pas accepter l’idée de vivre seul veut dire que nous ne sommes pas solitaire ?
Bof car rien ne dit que si le cas arrive, la solitude finisse par devenir quelque chose dappreciable sur le moyen/long terme. Si pas confronté, pas simple de répondre à la question.
Questionnement : Est-il possible d’aimer ce qu’on ne peut expérimenter ?
OUI ! Mais si on expérimente et que l’on aime finalement pas ce que l’on fait, l’aime-t-on quand même ?
Oui !
Est-ce qu’il s’agit d’un amour total ?
Ne sais pas… Je devrais laisser tomber pour ce soir…
*Phase de sortie de mon cerveau*
Bon voilà, tout ça pour vous détailler un petit peu le fait que très souvent dans ma vie et surtout ces derniers temps, je suis confronté à ce problème. Des discussions que je trouve intéressantes ne se passent qu’en surface. Tout l’intérêt à mon sens est occulté par le fait que j’agace la personne en face de moi qui se ferme donc. Malgré tout j’apprécie la personne et je veux continuer à la garder dans ma vie donc je vais finir par l’éteindre peu à peu pour lui laisser la place et avoir le privilège de continuer à exister pour elle.
En y repensant, dans toute ma vie d’adulte, que j’estime d’une durée de 8 ans à peu près (j’en ai 32), je n’ai rencontré qu’une seule personne qui a pu accepter de rentrer dans des discussions très profondes, avec lesquelles je pouvais discuter des heures sans jamais l’énerver. Cette personne est celle qui fait que j’arrive encore à croire que je peux m’en sortir dans la vie parce que je sais qu’il y a des gens avec lesquels je peux être satisfait du fait de m’être exprimé totalement.
Alors bien sûr, j’ai des frères dont un “vrai” jumeau avec lesquels je parle mais il est encore difficile pour moi et pour eux (surtout pour moi, sans doute) de se détacher de l’esprit de compétition. Ce qui nous amène à nous prendre la tête pendant des heures sur des sujets pour lesquels nous sommes pourtant en en accord mais pour lesquels nous nous persuadons de ne pas l’être… Bref, contexte totalement différent de ce qui se passe dans mes relations en dehors de la famille.
Par ailleurs, si je suis touché par tout ça, j’insiste bien sur le fait que c’est la nature de ma relation avec cette personne qui le provoque. Je pense que j’accepte relativement bien les points de vues tranchant des personnes que je peux rencontrer mais envers lesquelles je n’ai aucun lien, ou aucun lien profond. Là, il y a un côté affectif qui facilite l’état de choc.
Alors oui, je suis là dans l’espoir que l’on me rassure mais aussi pour savoir si d’autres comprennent la situation de mon interlocuteur/trice et partagent son point de vue. Aussi bien son avis que sa volonté de stopper la discussion. Dans la mesure où j’ai peur d’être mis à la benne si jamais je prends la décision d’insister avec la personne pour qu’elle accepte de me connaître, je choisis de m’en remettre à vous pour essayer d’accéder à quelque chose qui m’échappe(oui, la relation n’est pas peut-être plus si saine que ça aujourd’hui mais je dois aimer le conflit…). En realité je n’en sais rien mais c’est une peur basé sur la frousse immense que j’ai de perdre un être que je souhaite pourtant garder dans ma vie. Si ça se trouve, je pourrais très bien lui en parler sans que ça n’altère nos relations de façon si négative… Quoi qu’il en soit, je ne souhaite pas prendre le risque là maintenant.
Merci à ceux qui prennent le temps de me lire, voir de répondre si il y en a qui le souhaitent.
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