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Le surdouĂ©, qu’il soit Haut Potentiel Ămotionnel (HPE) ou Haut Potentiel Intellectuel (HPI), aime la... View more
Fontenay -aux- roses
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Fontenay -aux- roses
Cette semaine, j’eus le plaisir de dĂ©couvrir un classique. J’Ă©cris bien “dĂ©couvrir” car cette chanson il me sembla, quoique entendue plus d’une fois dans le vĂ©hicule familial il y a des annĂ©es de cela, que je l’Ă©coutais pour la premiĂšre fois.
Il s’agit de la chanson “Fontenay aux roses” de Maxime Le Forestier.
J’ai trouvĂ© en sa fin un temps de joie et un contre-temps de rire.
Alors je vous propose – si vous le dĂ©sirez ! Si vous ĂȘtes disposĂ©s ! – de l’Ă©couter, avant d’aller plus loin dans votre lecture, au risque que vous ne puissiez bĂ©nĂ©ficier de cette chute… dĂ©licieuse.
A présent je vous prie de me confirmer par solidarité que vous aussi: vous avez été bernés !
Bernés oui, et bernés de la plus Îd-ieuse des façons !
L’affaire Ă©tait pourtant entendue, sous ses airs de sĂ©rĂ©nade.
Une chanson destinĂ©e, semblait-il, Ă quelque douce mĂ©sange. Des mots savamment et soigneusement Ă©grainĂ©s ça et lĂ , dans les airs, sur le sol et uniquement du trĂšs bon grain. Le soin accordĂ© Ă l’accueil de l’oiseau rare laissait prĂ©sager ce qu’il adviendrait de sa chair et de ses plumes. Pour dĂ©tourner les dĂ©s-tournants : il y a le bon et le mauvais chasseur…Maxime lui, est vĂ©ritablement un bon. De surcroĂźt il est fin cuisinier.
La cour donc il la fait et en celle-ci il reste. AttablĂ© Ă une terrasse de bistrot avec son cafĂ© crĂšme, on l’imagine bien prendre un malin plaisir Ă le prendre…son (pied de) temps et couver des yeux sa favorite qui, au loin, passe.
Sa favorite….Ah ! Que dis-je lĂ ! Suis-je donc nĂ© petit joueur, naĂŻf et chĂ©tif ? A jamais le resterai-je ? Elles sont plusieurs en vĂ©ritĂ©, il y a tout un dĂ©filĂ©… et c’est en cela qu’est la chute et le gĂ©nie de l’artiste.
Le chanteur a, en rĂ©alitĂ©, grand appĂ©tit et il finit de le confirmer, un sourire en coin de la voix: Amoureux, oui il l’est…de tout un pensionnat !
C’est alors que tout change de sens ! Il faut rejouer les scĂšnes, rembobiner le film, se retourner et ramasser les graines pour la mĂ©sange, tel un poucet.
Une, n’est pas si jolie en passant le soir Ă l’angle de sa rue,
Une, n’est pas parfumĂ©e et fleurie, avec un ruban noir, toute de bleu vĂȘtue.
LĂ , avez-vous entendu ? La liaison !
Ce bout de ficelle, l’aviez-vous saisi ?
C’Ă©tait un indice de grande importance pourtant ! ParfumĂ©e….S.. et…fleurie(s).
Parfumées et fleuries.
A la premiĂšre Ă©coute, elle m’Ă©chappa complĂštement.
A la seconde, elle me parut grossiĂšre.
A la troisiĂšme, elle devint obscĂšne Ă mes oreilles.
Je me dĂ©testa joyeusement d’avoir manquĂ© cela.
Toute la chanson en est alors transformée.
L’imagination du chanteur, devenue fĂ©brile, insensĂ©e, l’est…mais par des passages dĂ©multipliĂ©s, par une foule dans la rue.
Une, n’est pas imaginĂ©e nue, un roman Ă la main.
Les paires de fesses et les sublimes nibards se multiplient tant qu’on pourrait en faire des lignes et des lignes Ă faire ba(n)der un cocaĂŻnomane et utiliser toutes les pages des livres comme des pailles !
Il en va ainsi de toute la chanson.
Le “Vous” que l’on pensait soutenu n’est plus, il devient par circonstance, marque du pluriel.
Le titre lui mĂȘme prend tout son sens : Maxime ne chante pas Ă son amie la rose.
Il chante pour le multiple, l’instantanĂ©.
Il chante pour un buisson de roses, un bouquet de bleuets.
Fontenay-aux-Roses, c’est la chanson du sublime salaud. C’est la faim masculine contenue et Ă©levĂ©e Ă un rang gastronomique. Parce qu’il m’a fait rire, parce que l’Ă©criture de cette chanson est sublime, on lui souhaite bien d’avoir rĂ©ussi Ă se faire inviter un soir dans l’internat.
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