Mentalité des gens du sud

  • Publié par olbius le 2 décembre 2017 à 15 h 02 min

    Je suis toujours étonné de la mauvaise image qu’ont les gens du sud un peu partout en France, de cette fameuse mentalité des gens du sud ou plutôt de la perception d’une certaine mentalité qui leur, qui nous colle à la peau…
    Les gens du sud sont superficiels, les gens du sud sont hypocrites, les gens du sud sont froids et distants… On a droit à tout ! 👹

    En fait, ce qui m’a le plus surpris c’est que j’entends de mauvaises choses sur les gens du sud depuis que je suis né (dans le sud 😉 , dans le Var pour être précis) mais que je les entends aussi bien dans la bouche de gens du nord, de l’est, de l’ouest que dans la bouche des gens du sud eux-même.
    Quand je suis parti vivre dans le Nord quelques années il m’a souvent été dit que les gens du sud et les Parisiens sont horribles, à l’inverse des gens du Nord qui seraient ouverts, chaleureux, accueillants, authentique, que sais-je encore…
    Et depuis que j’ai enfin réussi à revenir vivre dans le sud… J’entends souvent critiquer la mentalité du coin, y compris de la part d’adolescents et de jeunes adultes…
    C’est comme si c’était “intégré” dans l’esprit des gens.

    D’où ma question : comment expliquez-vous cette image sur la mentalité des gens du sud ? Vous semble-t-elle justifiée ?

    Membre Inconnu a répondu il y a 6 années, 2 mois 3 Membres · 4 Réponses
  • 4 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    3 décembre 2017 à 14 h 31 min

    Il est vrai que les personnes du Sud ont une mauvaise réputation de personnes assez distantes froides en effet mais je pense que cela dépend du département par exemple vu de Montpellier qui est à un endroit très métissé dans le sens où il y a beaucoup de nouveaux arrivants d’autres régions chaque année finalement il y a très peu de gens originaires réellement du coin à part peut-être vers le Bassin de Thau et de sete où là attention à l’étranger qui viendra piquer quelques moules ou quelques huîtres, il en est de même pour les Ariégeois c’est-à-dire le département limitrophe à la Haute-Garonne juste séparé de quelques dizaines de kilomètres et l’Ariège est considéré pour les toulousains comme un pays d’arriérés ,d’ours sans mauvais jeu de mots puisque les ours dans les Pyrénées se trouvent là-bas et c’est pareil ils ont et ça ne nous pouvons pas le contredire un esprit très conservateur très renfermé et très peu hospitalier vis-à-vis des étrangers j’entends par étrangers les personnes venant d’ailleurs que l’Ariège je connais très bien ce département car j’y ai été élevé et j’y ai passé quasiment toute ma vie d’enfant d’adolescent et de jeune adulte, tout est question de perception encore une foisc’est vrai que nous dans le sud nous avons l’image des gens du Nord qui sont soient très sympathiques ou soient pas très futés on parle de consanguinité des choses finalement pas drôle mais c’est la réalité les gens du Nord ont une certaine réputation dans le sud. quand tu regardes bien Toulouse est la capitale de l’Occitanie Montpellier est ainsi en compétition avec Toulouse ensuite quand tu resseres le microscope les gens habitants Nîmes ne peuvent pas voir ceux de Montpellier, à montpellier les habitants ne peuvent pas voir les villageois dans l’agglomération, dans cette meme agglomération il y a une rivalité entre les villages dans mon village les gens de ma rue s embrouillent toujours avec les gens de la rue d’à côté et avec mon voisin ça se passe pas au top et chez moi je ne m’entendais pas avec ma femme c’est pour ça qu’on s’est séparé donc au final que tu partes de très haut et que tu passe à une échelle beaucoup plus petite à chaque fois que tu regardes à côté il y a toujours de quoi dire en mal et heureusement quelques fois en bien 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 janvier 2018 à 11 h 57 min

    Je découvre ce sujet en parcourant le forum, et j’ai envie d’y réagir.
    La mentalité du sud, déjà, ça ne veut pas dire grand chose. Le sud, il commence où ? En Corrèze ? En Ardèche ? Il s’arrête à la frontière franco-française ou il englobe le Piémont italien, qui est comme la Catalogne le nord du sud ?
    Si on parle de mentalité (c’est le terme qui revient souvent) à propos des gens du sud-est, là par contre je comprends mieux. J’entends sud-est par Provence et Haute-Provence, pays niçois, grassois, Côte d’Azur et Marseille que je vois comme une planète à part, distincte de tout ce qui précède en raison de sa culture métissée qui remonte à l’Antiquité et qui a perduré tout le Moyen Age jusqu’à nous – on va résumer par l’appellation technocratique PACA.

    Mentalité définirait un état d’esprit propre à un périmètre géographique donné. Cela inclut culture vernaculaire, rapport à autrui, sociabilité, etc.

    Moi, ce dont je peux témoigner, pour être né dans une grande ville des Alpes-Maritimes et avoir évolué tant dans différents arrières-pays de ce département que sur son littoral, et pour avoir ensuite émigré en Haute-Provence où je vis actuellement (à cheval entre Haute-Provence et Dauphiné), ce dont je peux témoigner est que les véritables natifs de Paca ne sont plus légions, et cela date quand même de l’immigration italienne, intervenue dès le début du siècle dernier (mes grands parents en étaient), et dans les années 60, des vagues d’immigration nord-africaine et du rapatriement des Pieds-Noirs. Par la suite, la vocation touristique du sud-est et son climat ont attiré nombre de “migrants” de régions moins favorisées, venus pour travailler et vivre leur retraite, et d’autres régions du monde, pour y monter des business, investir dans l’immo, etc.
    Ce long préambule pour dire que quand on parle de mentalité par rapport au sud-est, d’état d’esprit typique au sud-est, gardons-nous de toute connotation d’ordre culturel.
    Alors, qu’englobe t-on sous ce terme de mentalité ?
    L’esprit frime présent sur le littoral, le goût du paraître, de donner le change quand on n’a pas les moyens d’avoir l’air comme le voisin ?
    C’est propre à tous les périmètres balnéaires et c’est lié à l’image de la Côte d’Azur. Et c’est vrai qu’habiter la Côte, terre d’élection des people (c’était vrai il y a 25 ans, moins aujourd’hui) même si c’est dans une studette de 10m² louée le prix d’un T3 dans l’Aude, ça peut donner l’impression d’avoir réussi sa vie et incliner à se faire son petit cinéma. C’est ce que j’ai connu autour de moi et que je vois quand il m’arrive de redescendre vers Nice et Cannes, où j’ai vécu, Grasse et Vence et la côte varoise.
    Il y a l’obsession de la propriété, qui dresse un clivage entre propriétaires et locataires, même si les premiers en prennent pour trente ans de crédit pour une cahute en agglos véritables, les seconds seront de toute façons vu comme des losers de passage ; l’obsession de l’héritage, qui vient là encore de la spéculation immo. Les anciens avaient acheté trois poignées de figues des terrains rocailleux pour faire y paître leurs troupeaux, lesquels terrains valant désormais plus cher au mètre carré qu’un champ pétrolifère, les héritiers ont tout lieu de se prendre pour des magnats et les Mercedes, Porsche, Audi et autres joujoux à grosse cylindrée se vendent de ce fait super bien dans les Alpes-Maritimes, le Vaucluse et le Var.
    Après, il y a le culte du travail. On en parle sans arrêt. On adore le travail dans le sud-est, on vante les mérites de la “valeur travail” chère à tous ceux qui bossent un minimum pour gagner un max de thune pas toujours très clean. Genre les politiciens, les affairistes, les promoteurs. On aime dire qu’on a bossé, trimé, arqué, même si c’est pour un salaire de base qui est loin de couvrir le coût global de la vie dans cette région, qui est plutôt élevé. Mais ça distingue du chômeur considéré comme une feignasse, et pire, de l’assisté, qui en Paca fait partie des bêtes noires au même titre que l’Etranger.
    A ce propos, qu’est-ce qu’exactement que cet Etranger, aux yeux des citoyens z’honnêtes de la région Paca ?
    Eh bien, ce seraient, selon ce que j’ai compris, les ressortissants d’une immense contrée ennemie que je serais tenté de dénommer l’Etrangie, qui par des voies un peu mystérieuses se débarrasserait de ses populations surnuméraires pour les implanter d’office sur nos territoires z’ensoleillés où elles vivraient aux crochets de la Société.
    Ne sont pas reconnus comme tels les ressortissants anglo-saxons, scandinaves, originaires des Emirats ou de n’importe où, du moment qu’ils disposent de capitaux.
    Donc c’est peut-être ça qu’on appelle la mentalité, dans le sud-est. Une inclination au culte du fric et de ses corollaires, la frime, le bling-bling, le moi-je et la spéculation, les bonnes vieilles valeurs de droite tendant par endroit vers les extrêmes, à quoi on ajoutera une tendance à la magouille qui reste velléitaire en-deçà d’un certain seuil de relations, et qui s’étalera insolemment à la vue de tout un chacun dès qu’on peut prétendre faire partie d’une certaine élite – magouilles que le bon peuple applaudira des deux mains en affirmant que tel politicien, tel homme d’affaires médiatisé, est le petit malin qu’on aimerait bien imiter et égaler.

  • olbius

    Organisateur
    26 janvier 2018 à 12 h 49 min

    Né dans le Var (mais ouest-Var 🙂 ), et vivant actuellement dans les Alpes-Maritimes, je n’ai vraiment pas le même ressenti que toi… 😉

    On adore le travail dans le sud-est

    Là par exemple j’avoue que j’ai failli m’étouffer de rire ^^

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 janvier 2018 à 17 h 52 min

    @Olbius : C’était de l’ironie, hé ! En fait, on est entourés de grands, de mahousses défenseurs de la “valeur travail”… tant qu’on n’est pas directement concerné. C’est au niveau idéologique que ça se passe. Le tout est de se distinguer des z’assistés-qui-vivent-sur-le-dos-des-français et des retraités-que-parce-qu’ils-sont-vieux-tout-leur-est-dû. Combien de fois j’ai entendu ce discours! Et puis c’est bien vu de faire semblant d’aimer le travail. Autrement tu passes pour appartenir à une autre variété d’ennemis dans le sud-est : les gauchistes. Je n’en ai jamais rencontré dans les Alpes-Maritimes ni là où je suis (ils ont plutôt adopté la posture écolo, qui permet de n’avoir pas à s’expliquer, pardon ! à faire leur autocritique s’ils accèdent à la classe moyenne), mais j’imagine qu’ils se promènent en treillis kaki avec une longue barbe, un béret avec une étoile et des bâtons de dynamite à la main.

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