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Les Antilles.
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Les Antilles.
Une après-midi, lors d’une Ă©nième journĂ©e de chĂ´mage et de solitude.
j’eus l’envie spontanĂ©e de me promener sur le littoral, chose inhabituelle, j’y fais pourtant rĂ©gulièrement mon footing,
J’ai beau ĂŞtre familier du lieu depuis des annĂ©es,
mais Ă chaque fois que je m’y rends,
je suis toujours émerveillé par le paysage,
quand j’emprunte le sentier, il y a une plaine Ă©tendue Ă la vĂ©gĂ©tation luxuriante,
ou les arbres les plus proches de la mer on cette forme particulière, dessinée par le vent,
les plus Ă©loignĂ©s, des palmiers royaux qui s’Ă©lève en gratte-ciel,
ainsi que des manguiers sauvages, charger Ă bloc en saison, il suffit de se baisser ,
quelques bœufs a certains endroits , quelques promeneurs avec leurs amis a quatre pattes,
quelques touristes parfois, puis les coureurs-marcheurs quotidiens dont je fais partie , mais le lieu n’est pas spĂ©cialement frĂ©quentĂ©,
aux points qu’une fois, j’ai eu droit a une scène du moins inhabituel
Ă proximitĂ© d’une plage, ou campais un couple de touristes,
Des suisses je dirais Ă l’accent, qui ont plantĂ© leur tente dans le coin depuis peut-ĂŞtre une semaine,
Je ne vais pas te faire un dessin,
Loin de l’intimitĂ© de leur tente Ă la vue de n’importe quel passant,
j’ai pensĂ© Ă jouĂ© les informateurs, je connais une plage nudiste Ă quelque kilomètre, mais bon j’en avais rien Ă foutre en vrai.
C’est que je n’Ă©tais pas le seul Ă reconnaitre la magie du lieu, je les comprends, ils se sont crus dans le jardin d’Ă©den.
Sur le sentier, les plaines alternent avec des plages ,
comme on peut s’imaginer sable fin, amandier, cocotier, parmi elles, une seule est bien connue et assez frĂ©quentĂ©e,
les autres sont sauvages, pas de gamin qui hurle de partout,
ni la musique des bandes de potes venus passé la journée à la plage,
ni leur Ă©clat de rire, mĂŞme le weekend, juste les crabes, le bruit des vagues.
Ce jour-là donc, je choisis de me poser en un lieu le plus beau, de cet endroit où le plus moche est déjà beau
j’Ă©tais gros fumeur a l’Ă©poque, ça ne date que de quelques annĂ©es,
Mais je n’avais pas besoin de clope, juste de contemplation
Mon cerveau est en exaltation, je me sens branche, je me sens vent, je me sens air, je me sens mer,
je ne suis qu’un avec le tout,
je suis resté là , figé près de trois heures
qui sont passées comme trois secondes ,
puis je vois dans le sentier, une femme de type asiatique qui marche seule
Et il n’y avait pas un chat, personne aux alentours
elle a l’accoutrement de la touriste,
sac Ă dos, casquette pour le soleil et co,
Mais les touristes sont rarement seuls,
Quand j’y repense, je ne pige pas.
Mais putain, magnifique.
Et je ne suis pas un fin amateur de beauté asiatique,
donc si je te dis qu’elle Ă©tait magnifique,
C’est ma-gni-fi-que.
Je l’interpelle pour lui demander l’heure, car je sais, j’ai conscience, que cela va prendre fin.
Rien Ă voir avec une tentative de drague pourrie.
Elle m’a regardĂ©e, j’ai vu son visage changer d’expression,
je l’ai interpelĂ©e, car elle avait un phone Ă la main donc l’heure,
Elle a tournĂ© le visage et elle s’est mise Ă accĂ©lĂ©rer le pas,
Si j’avais insistĂ©, elle se serait sans doute mise Ă courir,
J’ai ainsi su que c’Ă©tait l’heure.
Aucune horloge n’offre pareille prĂ©cision.
Je l’ai laissĂ© prendre suffisamment d’avance,
Puis je suis mis en route Ă mon tour.
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