Incendie Notre-Dame de Paris

  • Incendie Notre-Dame de Paris

    Publié par olbius le 16 avril 2019 à 9 h 05 min

    Que ressentez-vous face au violent incendie de Notre-Dame de Paris ? Quelle émotion en particulier ? Je sais, ce n’est pas facile à définir…

    J’ai vécu dix ans à Paris et le quartier de Notre-Dame est celui où j’ai passé le plus de temps à Paris… Une des raisons étant que se trouvent à côté divers disquaires et bouquinistes, notamment Gibert Joseph…

    C’est aussi un des premiers endroits, sinon le premier, que j’ai découverts lors de ma première visite à Paris, au siècle dernier. Du coup je crois que je ne réalise pas vraiment que cet incendie fait que je ne suis pas près de revoir la cathédrale Notre-Dame de Paris telle que je l’ai vue pratiquement au quotidien pendant toutes ces années.

    Outre l’incrédulité, je crois que j’ai également du mal à comprendre comment un chantier aussi sensible a pu sombrer de la sorte. Bien entendu, “le risque zéro n’existe pas”, il est donc impossible d’être sûr qu’aucun départ de feu ne survienne. Mais justement, avec un coût global de rénovation estimé à 150 millions et une structure de Notre-Dame par essence hautement (et surtout rapidement) inflammable, difficile pour moi de comprendre ce qui s’est passé. Encore plus lorsque l’on voit les sommes englouties par l’Etat pour “tout et n’importe quoi”…

    Ô bien sûr je ne me pose pas en “monsieur je-sais-tout”… Peut-être d’ailleurs y a-t-il eu récemment d’autres départs de feu dont on n’a rien su, précisément parce qu’ils ont été rapidement circonscrits et que, par essence, nous n’en avons pas entendu parler… Biais cognitif classique…

    Bref, je crois qu’en somme c’est bien l’incrédulité qui prédomine de mon côté. Je ne sais pas si Jean-Kévin était en train de s’en griller une et que ça s’est mal terminé, mais… Bon, heureusement on a tous l’obligation d’avoir des détecteurs de fumée chez nous, hein.

    sehara a répondu il y a 4 années, 11 mois 10 Membres · 15 Réponses
  • 15 Réponses
  • olbius

    Organisateur
    16 avril 2019 à 9 h 43 min

    Peut-être quelques éléments de réponse dans cet article…

    Si les règlements de sécurité de bâtiments recevant du public sont devenus totalement excessifs, souvent au détriment de l’édifice lorsque celui-ci est un monument historique, nous avons découvert que la réglementation des chantiers, entièrement tournée vers la sécurité des ouvriers, délaisse totalement celle du monument.

    Nombreuses questions autour de l’incendie de l’hôtel Lambert (2013)

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 avril 2019 à 10 h 25 min

    Salut Olbius ! tu as bien fait d’évoquer cet incendie, ça m’a perturbé pendant la nuit.

    Cela va faire 30 ans que je suis dans la région parisienne, et il y a un mois environ, avec une amie, c’était la première fois qu’il m’était possible de la visiter car il n y avait pas trop de monde !

    Notre Dame au niveau architecture, historique, c’est magnifique ! elle est aussi un immense symbole pour les chrétiens. A l’intérieur y règne un sentiment de paix.

    Je suis sceptique quant à la raison du feu : est-ce que des tonnes d’archives y étaient stockées  et ou des produits inflammables ? Là, éventuellement, un accident peut se déclencher (électricité pas aux normes, une cigarette…) .

    Si ce n’est pas le cas, comment un espace “vide” peut prendre feu à moins d’y avoir mis du combustible ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 avril 2019 à 12 h 25 min

    Bonjour à tous et toutes !

    J’étais à Notre Dame ce matin, car je prends souvent un café dans le coffee shop en face, à coté de la libraire Shakespeare and Company.

    Ma réaction, mon sentiments, viennent des tripes : j’ai du mal à accepter un tel émoi face à ce qui reste un incendie, c’est à dire, des poutres de bois mort, qui brûlent. Certes, il s’agit d’un des plus vieux édifices de Paris, mais quand même : la veille, dans ce pays, des êtres humains ont dormi dans la rue, et y sont morts ; des femmes ont été battues, violées, et en sont mortes ; des enfants ont étés victimes de pédophilie au sein même d’autres églises ou cathédrales, mais rien de tout cela ne motive l’émoi collectif duquel j’ai été témoin ce matin ; plutôt, la destruction d’un symbole de pierre et de bois, en était la raison.

    Personnellement, j’ai vu dans l’incendie du toit de cet édifice, la fin d’un ancien monde, patriarcal, injuste, violent envers les femmes et les enfants, envers les communautés “sauvages”, sans écriture et sans dieu, symbole d’une église catholique à l’agonie ; j’y ai vu la fin d’un monde, et la promesse d’un autre monde encore en gestation, plus juste, plus bienveillant, plus féminin, plus humain.

    Lorsque, dans une société, le symbole, inerte, inanimé, devient bien plus important que la vie, le vivant, l’animé qu’il est censé représenter… Alors la dite société vit dans son imaginaire, au détriment du réel. Il est grand temps de considérer le réel, avant tout symbole. Et le réel, c’est avant tout la souffrance. La souffrance de corps qui ressentent, qui respirent, juste à coté de nous ; pas celle de poutres de bois inertes prises dans les flammes.

    Si vous avez ressenti une forte émotion à la vue du toit d’une cathédrale en flammes, et que le même jour vous êtes passé devant un SDF sans trop rien ressentir : votre vie a besoin d’un sérieux “réality check”, d’une mise au point d’urgence. Saisissez le moment !

    Amicalement,

    Julien

     

     

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 avril 2019 à 14 h 01 min

    Et puis… Un moine zen dirait que les flammes ont offert un cadeau inestimable à Notre Dame : de l’espace !

    L’espace, si précieux, pour accueillir la nouveauté, ne pas rester bloqué sur le passé, ne pas s’accrocher à l’objet, à la pureté, au souvenir, réinventer de quoi le remplir, pour se réinventer soi même… Qu’elle était belle ce matin, cette Dame, nue, vide, ouverte, fragile, et pourtant si digne, le fière… Le feu lui a donné l’opportunité, de renaître. Le vent s’engouffre à nouveau dans son choeur, les oiseaux pénètrent à nouveau dans ses allées, la pluie ruissèle sur ses parois… La pierre doit exulter ! Peut-être, d’ici quelques semaines à l’air libre, des fleurs auront poussé entre les interstices des pierres, ou dans les fêlures des murs ? Des fleurs, spontanées, dans la maison de dieu !

    Cette beauté là, consolera, peut-être, de la perte de la beauté précédente ? Je l’espère en tous cas pour tous ceux qui se sentent tristes.

    Amicalement,

    Julien

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 avril 2019 à 19 h 30 min

    Merci Olbius pour ce sujet.

    Suite à cet évènement, je dois avouer qu’aujourd’hui, je n’ai pu me défaire d’une certaine gueule de bois et pourtant je n’ai rien bu hier soir. D’avoir perdu quelque chose d’important, un ami, un proche.

    Notre Dame est un lieu habité, habité par les nombreux pèlerins, croyants ou non, par ses architectes, ses compagnons bâtisseurs, tailleurs de pierre, maîtres verrier, charpentiers, … Et je ne peux m’empêcher de penser à Pierre Cochereau et Louis Vierne qui ont fait résonner ce beau vaisseau et apporter de la lumière, du beau, du bonheur aux riches comme aux pauvres et peut-être même faire entrevoir un sens à la vie.

    Notre Dame n’est pas qu’un tas de pierre, mais un passage qui nous relie aux anciens et aux nouveaux.

    Bien à vous.

     

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 avril 2019 à 19 h 59 min

    Très belle plume, Stephane ! Cela me donnerait presque envie d’être d’accord avec vous 🙂

    Je m’autorise à tenter de décentrer mon propos, car il me semble qu’en fait, ce qui ressort de cet événement, c’est l’importance que tient l’art, dans la culture française. Et c’est phénoménal. J’ai réalisé cela car j’ai eu la chance de beaucoup voyager, et du coup, j’ai pu observer, découvrir la France, à la manière d’un étranger, et j’ai constaté que les français étaient un peuple pour qui l’art est presque un besoin vital, à l’instar des japonais par exemple. L’art s’invite même dans la nourriture, ce qui donne naissance à la gastronomie. Cette obsession du beau, de l’esthétique, alliée à une maîtrise technique impressionnante, me semble être un trait typiquement français.

    C’est certainement beau, cette relation privilégiée à la beauté ! Et je suis heureux d’appartenir à une nation pour qui le beau tient une telle importance. Cela dit, en parallèle de cette obsession, s’invite inévitablement une sorte d’anthropocentrisme (l’être humain et ses créations, au centre de l’univers), et, derrière cet anthropocentrisme, je décèle un égocentrisme concomitant, en égocentrisme d’espèce, l’espèce humaine en l’occurrence (coïncidence : le bâtiment qui a brûlé est la maison d’un dieu, que l’on représente comme un humain dans le ciel). Comme une sorte d’obsession humaine, de laisser une trace, de perdurer, malgré la fin du corps et le changement perpétuel… Inévitablement cela me fait réagir, car je me suis tant éloigné des cultures occidentales ! Je réagis en hindou, en bouddhiste, en Indien d’Amérique 🙂 et le Mohican en moi se dit, d’un air perplexe : “combien les occidentaux ont besoin de construire, de bâtir, de créer, d’inventer, sans relâche ! et combien ces attachés ils sont, à leurs propres réalisations !”

    En Inde, j’ai appris à ne rien faire, ne rien produire, ne rien créer, ne rien inventer. J’ai même appris à ne pas penser. Un occidental y voit une perte de temps, voire, une petite mort. Moi, j’y trouve de la sérénité. J’avance ici que l’occident, aussi génial soit il dans ses créations, doit apprendre à moins produire, moins inventer, moins créer, moins bâtir. Je crois que le monde souffre de l’obsession occidentale pour le “faire” et le “savoir-faire”.

     

    Ceci n’est qu’une suggestion de discussion. Dans tous les cas, bonne soirée à tous !

     

  • jasper

    Membre
    16 avril 2019 à 23 h 21 min

    L’incendie de Notre Dame provoque en moi des impressions contrastées. Ayant été un petit parisien vivant pas loin, et toujours fourré chez Gibert, elle était pour moi un bâtiment familier, et je suis triste de la voir abimée. Les travaux vont être longs, on manque de main d’oeuvre et de matériaux pour rebâtir tout ça comme c’était. Mais c’est aussi le destin des choses de disparaître un jour pour faire la place à autre chose. La pointe qui a brulé n’était pas si vieille, et bien d’autres cathédrales ont des toits avec des poutrelles métalliques qui font très bien l’affaire. Si quelques reliques ont brûlé, je me demande un peu ce qu’elles faisaient dans un coffret sur le toit.

    Mais au delà de la perte d’une grande part d’un monument, d’une oeuvre d’art et d’un lieu de culte important pour les croyants, ce qui me saisit le plus est une l’impression d’une sorte de raté pour notre siècle. Sans faire dans le mélo, je trouve – et c’est pas la première fois- que notre époque n’a pas su protéger avec le soin nécessaire ce qui lui avait été confié par le passé. En effet, ce bâtiment a été construit à une époque qui nous semble sombre, ou les techniques et les méthodes nous semblent simplistes à côté de notre science moderne. Et pourtant, ce truc énorme, qui a tenu des siècles, n’aura pas traversé ce siècle ci. Sûrs de notre science et notre intelligence, je crois que notre époque n’a pas montré assez d’application, et nos travaux modernes l’ont finalement endommagée.

    Ca appelle déjà à beaucoup de modestie. Notre technologie – que j’apprécie pourtant – n’a pas pu être bien utilisée sur ce coup là :  Les sirènes et les détecteurs n’ont pas vraiment empêché le feu de partir, et les pompes et les nacelles des  pompiers étaient bien peu de choses à coté d’un vieux bâtiment qui brûlait. Il a fallu en fait que tout le bois soit en cendres pour que l’incendie s’éteigne.

    (Ceci dit, la gestion de l’intervention des pompiers avec de grands risques mais toute en finesse a sans doute mieux protégé le bâtiment que les canadairs. )

    Et là, je trouve qu’il y a beaucoup de pistes à suivre pour réfléchir sur notre confiance dans notre savoir moderne, et sur le sens de ce que nous (= notre société, ceux qui la suivent comme ceux qui la critiquent) réalisons aujourd’hui.

    J’ai l’impression que notre époque (et depuis deux bons siècles) a beaucoup trop tendance à croire que les connaissances que nous développons sont très sûres, bien meilleurs que les croyances et les recettes d’autrefois, alors que nos techniques  manquent de recul, qu’elles n’ont pas la puissance des savoirs acquis par l’expérience, et que nous manquons vraiment de vision globale à long terme. Nous produisons du trop juste.  Un accident aurait pu arriver de tout temps, (beaucoup de cathédrales ont brulé au moyen age) mais on s’aperçoit là qu’une mécanique invraisemblable a mis en permanence notre savoir en échec pour transformer un petit départ de feu qui n’était peut-être pas très important en un brasier qui dépasse nos capacités. Le plus étonnant pour moi a été de voir comment un peu de fumée sortant du toit sur une photo prise a 18h30 a détruit toute la toiture à 22H. A chaque progrssion du feu, je me disais que quelque chose de fort allait être mis en oeuvre pour arrêter tout ça. Mais il n’y avait rien de possible, c’était plus fort que les moyens des pompiers.

    Maintenant, les techniques modernes vont certainement permettre de reconstruire tout ça en bien moins de 200 ans, mais le résultat ne tiendra sans doute pas à nouveau 8 siècles en l’état, inventer de nouvelles techniques pour renforcer les poutres, changer les boulons sans fragiliser l’édifice, etc etc. On est passé dans une autre dynamique, avec des techniques qui luttent contre le temps au lieu de l’utiliser.

    (Bon .. ok… il y avait aussi de la maintenance sur les poutres en chêne, mais elles ont quand même 8 siècles, alors que Le Golden Gate Bridge a St Franscisco qui a 80 ans,  est devenu un casse tête à maintenir. )

    Enfin,  le pire pour moi est que cette nouvelle toiture ne témoignera pas du passage sur ce chantier de tous ces humains qui ont accumulé leur travail au fil des temps. Les cathédrales sont la marque du passage de milliers de mains sur le chantier, elles sont faites de la matière humaine qui a façonné les matériaux. Et c’est vraiment là que je trouve cet incendie désolant . Ceux qui nous ont précédé en savaient moins, mais il faisaient de leur mieux, à la perfection. Que ce soit parce qu’ils craignaient les flammes de l’enfer n’est pas une mauvaise raison quand on voit le résultat.  Et cette charpente qui est arrivée jusqu’à notre époque était l’accumulation de tous ces efforts individuels qui ont construit, entretenu et protégé la structure pendant des siècles. Ce sont toutes ces parts d’humanité qui ont été annihilées, tous ces efforts de ces ouvriers qui ont chacun fait le mieux possible leur petit  bout de taille ou de charpente. Une cathédrale est la célébration du travail de l’homme, on ne peut pas remplacer ça par quelques structures pondues par une CAO, aussi  technologiques soient elles.

    Ceci dit, tous les batiments détruits pendant les guerres n’ont pas eu la chance d’avoir tout Paris qui priait pendant leur chute. Les gens étaient morts dedans. Il y a beaucoup de personnes, et pas loin de chez nous, qui ont plus important à penser que de se prendre la tête sur le problème du toit de Notre-Dame.  Mais je suis convaincu qu’avoir plus le respect du travail de chacun améliorerait pas mal de choses.

     

     

     

  • clara

    Membre
    16 avril 2019 à 23 h 55 min

    On ne peut comprendre l’émotion qui étreint devant ce désastre si l’on prend la cathédrale juste comme un objet matériel (à opposer aux humains qui souffrent…) ou comme l’édifice d’une religion totalement dépassée ……

    Je comprends les remarques que certains ont faites, mais sur un plan purement rationnel…. Je n’y trouve pas la complexité et la profondeur des relations qui nous lient au monde, aux générations qui nous ont prédécédé, façonné, donné le sens du beau, de l’effort,  qui nous ont transmis des valeurs …

    On peut être critique sur notre passé et notre histoire….Souffrir de la souffrance de tous les humains d’aujourd’hui et d’hier…

    Mais tous les trésors culturels de toutes les civilisations sont une richesse magnifique et le témoignage poignant des efforts insensés que tous les humains ont toujours faits pour se hisser à la surface de l’angoisse de la mort, y prendre une goulée d’air pour continuer à vivre dans l’espace de leur finitude.

    Et je souffre à chaque fois qu’une partie de cet héritage s’abîme ou est détruit.

    Moi, je suis restée prostrée toute la journée, j’ai mal au plus profond de moi.

    C’est totalement irrationnel, mais dévastateur.

    “Objets inanimés
    Avez-vous donc une âme
    Qui s’attache à notre âme
    Et la force d’aimer?”

     

     

  • emmanuel14

    Membre
    17 avril 2019 à 2 h 17 min

    Bonsoir Julien,

    Merci pour ces lignes, mais je ne sais si c’est ce que j’ai lu ou si c’est la fumée de la Cathédrale qui me pique le plus les yeux.

    Je ne sais pas non plus si je dois rire ou pleurer, vous ne maitrisez pas grand chose à priori. Vous faites preuve d’une naïveté touchante à moins que cela ne soit autre chose.

    Du bois mort? Des femmes battues? des SDF? des pédophiles?  après on passe du zen à la gastronomie, aux indiens et au bouddhistes?

    Vous avez beaucoup voyagé, mais avez vous beaucoup appris?,  selon vous les bouddhistes sont plus propres que les Catholiques? Vous n’avez certainement pas vu ces moines bouddhistes qui chassent à coup de bâtons des familles musulmanes en Birmanie, vous n’êtes certainement pas au courant qu’un Lama bien connu en France a été condamné pour viols…

    Cher ami il y des bons et des mauvais partout

    Vous allez certainement pouvoir m’expliquer en tant que défenseur de la Vie, pourquoi les bouddhistes ne sont pas végétaliens sinon végétariens?

    Connaissez-vous la Cathédrale Notre Dame de Paris? , connaissez-vous les fonctions d’une Cathédrale, comment elles ont été bâti, par qui, pour quoi, comment?

    Saviez vous que des êtres humains travaillent à Notre Dame? Les connaissez vous? connaissez vous leur famille?

    Pour votre information cher Julien, les gardiens de Notre Dame sont un couple qui viennent d’Inde et qui travaillent à Notre Dame depuis plus de 20 ans..e

    Vous avez été en Inde et vous appris à ne rien faire à ne rien penser, mais Juju tu t’es fait berné, je croise tous les jours des gens qui n’ont rien appris, rien inventé et qui ne pense pas non plus et ils ne sont pas allé en Inde…si en Inde et Loire lol

    Alors après ton pamphlet sur la culture Orientale, je me permet une question: que fais tu ici?

    Pourquoi n’es tu pas à Calcutta en train de soigner les lépreux? Tu sais là ou Mère Teresa vivait, oui Mère Teresa qui était Catholique je crois.

    Sais tu que pendant que tu vas au coffee shop tranquillement, des enfants en Afrique meurent de faim depuis des décennies? Penses y pendant que tu bois ton café, café qui vient d’ou? produit par qui?

    Donc svp merci de ne pas tout mélanger et dernière chose, une question zen, la plus dure il parait.

    Qui es tu?

     

     

     

     

     

     

  • cypher

    Membre
    17 avril 2019 à 2 h 44 min

    Cela ne m’émeut pas plus que les enfants qui pourrissent dans les bidons ville à quelques centaines de mètres de là.

    Un jour ces enfants seront des adultes et finiront par mourrir.

    Un jour les pyramides auront fini de se transformer en poussière.

     

    Par contre les réactions excessives m’énervent.  L’humanité comme ses créations, tous les dieux compris, est éphémère.

    Apparemment ça en fait pleurer de peur plus d’un. Peur du néant ? De l’inconnu ? Simple activation d’un processus augmentant les chances des assemblements chimiques que nous sommes de déclencher un nouvel enchainement du même processus ?

     

    Ma raison ne comprend pas ces réactions pour trois cailloux et cinq bous de bois alors que ma sensibilité m’obliger à ne jamais détourner la tête et ignorer un mendiant. Je réponds toujours au bonjour qu’il m’adresse car il est là présentement et je tiens à lui montrer que j’accepte de partager l’univers avec lui.

    Demain il sera peut être mort de froid mais aujourd’hui il est dans mon univers.

     

    Ces pierres ont été, elles furent grandioses, j’ai partagé l’univers avec elles, mais maintenant elles ont passé.

    Tout n’est que question de référentiel.

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