Rencontre amicale

  • Rencontre amicale

    Publié par chatsauvage28 le 22 février 2020 at 23 h 57 min

    Coucou, je suis venue sur ce site principalement parce que ça fait des annĂ©es que j’essaie de me faire de nouveaux amis, sans grand succĂšs (au mieux j’arrive Ă  me faire des connaissances mais c’est tout). J’ai l’impression que les autres ont dĂ©jĂ  tout un tas d’amis et que cela leur suffit, qu’ils ne veulent pas se donner la peine de s’en faire de nouveau. Je ne sais pas trop.

    En tout cas, Ă©tant trĂšs sĂ»rement surdouĂ©e, et ma psy m’ayant conseillĂ©e de creuser le sujet, je me suis dit que venir faire des rencontres sur ce forum pourrait ĂȘtre une bonne idĂ©e.

    Du coup si des personnes sont intĂ©ressĂ©es, ça me ferait plaisir de leur parler 😁

    quin a rĂ©pondu 4 years, 2 months ago 8 Membres · 7 RĂ©ponses
  • 7 RĂ©ponses
  • pulsar

    Member
    9 mai 2020 at 23 h 43 min

    Salut @chatsauvage28 !

    Cette sensation que tu dĂ©cris me parle beaucoup, Ă  moi aussi. Comme s’il y avait une barriĂšre invisible entre les autres et nous qui fait qu’on ne peut pas aller plus loin. Un truc infranchissable, impĂ©nĂ©trable, inĂ©branlable. Mais un truc bien prĂ©sent. NĂ©gligeable au dĂ©but, mais qui nous ralentit progressivement, jusqu’Ă  nous freiner totalement et nous laisser Ă  l’arrĂȘt complet, sans qu’on puisse rien y faire. Et de lĂ  naĂźt une frustration : celle de ne pas pouvoir aller plus loin.

    Et j’en viens Ă  me poser la question : est-ce qu’on n’en attendrait pas trop de la relation Ă  autrui ? Si c’est le cas, qu’est-il raisonnable d’en attendre ? Se pourrait-il que les relations amicales ne se limitent qu’Ă  des liens aussi superficiel ? Par moments, j’en ai l’impression et ça me dĂ©sole. Sans parler des rĂ©seaux pseudo-sociaux qui ne vont pas pour prouver le contraire, hĂ©las.

    Mais est-ce vraiment une raison pour se contenter de cette superficialitĂ© ? Je ne pense pas, mĂȘme si ça me paraĂźt un peu compliquĂ© au premier abord. Le premier contact n’est jamais facile et il est parfois compliquĂ© de jauger la personne avec qui l’on dialogue. Alors tentons ! Wink

  • Unknown Member

    Member
    24 juin 2020 at 9 h 35 min

    Bonjour tous les deux,

    La question de l’amitiĂ©, chez les zĂšbres – comme chez les autres sans doute – c’est quelque chose de compliquĂ©, parce que nous sommes sensibles, francs et directs. Cela n’empĂȘche pas de l’ĂȘtre de diffĂ©rentes façon et Ă  plusieurs niveaux, dont celui de l’amitiĂ©. Le plus dur c’est effectivement d’Ă©tablir le contact, parce que les zĂšbres – les vrais – ont souvent des troubles relationnels en plus d’avoir Ă  gĂ©rer des perturbations Ă©motionnelles. Donc c’est assez compliquĂ©… Souvent, ce sont les personnes normales (non HP) qui nous sembles superficielles, creuses ou ennuyeuses… Avec un zĂšbre soit vous tombez sur un HPI (intellectuel) qui va ĂȘtre un peu froid et intellectualisant, ou sur un HPE qui va ĂȘtre peut-ĂȘtre plus Ă©motif et moins cĂ©rĂ©bral… Bref, c’est compliquĂ©, mais c’est ça la diversitĂ© ! Personnellement j’ai fait le choix de parler de prĂ©fĂ©rence aux zĂšbres, pour Ă©viter ces phĂ©nomĂšnes d’ennui, d’incomprĂ©hension ou de rejet qu’on rencontre la plupart du temps avec les autres, mais en rĂ©alitĂ© je parle avec tout le monde si la l’Ă©coute et la bienveillance sont lĂ , ce qui est assez rare, en rĂ©alitĂ©.

    Donc si vous voulez bavarder, ce sera avec plaisir.

  • steen

    Member
    26 juin 2020 at 10 h 36 min

    Hey!

    J’ai lu tous vos messages et moi aussi je me reconnais dans vos tĂ©moignages… J’ai rĂ©ellement l’impression de ne jamais pouvoir dĂ©velopper des liens forts et intĂ©ressants avec les gens. Une conversation Ă  propos du beau temps ou de la derniĂšre dispute ne m’intĂ©resse pas. Je veux parler d’autres choses. Malheureusement c’est extrĂȘmement rare pour moi de trouver quelqu’un avec qui je m’entends bien. Je me sens trop complexe, pas assez simple et “easy going”. Au dĂ©but j’ai cru que c’Ă©tait un gap culturel vu que je vis en Angleterre mais en fait non… les Français aussi peuvent ĂȘtre aussi inintĂ©ressants. En bref je souhaite partager avec des gens qui me ressemblent.

    Faust’

  • lili0000

    Member
    28 juin 2020 at 13 h 01 min

    @Pulsar Je rebondis bien tard Ă  ce que tu as Ă©cris. Je suis dans le mĂȘme questionnement que toi depuis bien trop longtemps. J’en suis arrivĂ©e, et j’en suis bien dĂ©solĂ©e, Ă  ne plus parvenir Ă  me contenter de ces amitiĂ©s qui ne m’apportent pas ce dont j’ai besoin. Je n’en peux plus de passer mon temps dehors pour entendre en boucle les mĂȘmes conversations et finir toujours avec la sensation que je ne connais pas ces gens que je cĂŽtoie pourtant depuis des annĂ©es (et qu’ils me connaissent encore moins). Je me suis progressivement retirĂ©e de tout ça et ai multipliĂ© les tentatives pour trouver LA personne (je reste raisonnable ! Je n’en attends qu’une.) qui serait sur le mĂȘme battement que coeur que le mien et avec laquelle je pourrais nouer une vĂ©ritable amitiĂ©. Je vais d’Ă©chec en Ă©chec mais, moi non plus, je ne veux pas croire que je demande trop. Alors, je continue d’y croire.

  • bel

    Member
    13 septembre 2020 at 1 h 32 min

    C’est exactement ça, la barriĂšre invisible mais en fait je crois qu’elle est bien rĂ©elle mĂȘme si hors de vue et surtout pas sans raison. Les relations sont des entitĂ©s Ă  part entiĂšre, elles doivent ĂȘtre nourries et nourrissent en retour chacun des individus qui y prennent part. S’il y a un trop grand dĂ©calage de conscience, la relation ne peut pas nous nourrir selon notre faim. Nous devons pouvoir ĂȘtre totalement nous mĂȘme face Ă  une autre personne pour qu’une relation grandisse. Pire encore dans certains cas on se fait juste vampiriser car le mode relationnel de l’humain actuel est vampirique. En gros au lieu de se nourrir des relations, les gens se nourrissent les uns des autres (du style l’autre doit palier Ă  mes dĂ©ficiences, mes peurs, mettre un platre sur mes blessures pour m’empĂȘcher de les voir etc..) Il y a une sorte de vase communicant entre tous les ĂȘtres vivants en gĂ©nĂ©ral et Ă  fortiori entre ceux qui entrent en relation proche donc si un refuse d’assumer ses responsabilitĂ©s, c’est l’autre qui est obligĂ© de le faire Ă  sa place et ça c’est exactement l’Ă©tat de la sociĂ©tĂ© dans laquelle on vit. Nous les zĂšbres portons une immense responsabilitĂ© dans ce monde car si nous refusions tous de pallier aux dĂ©ficiences de certains, ils n’auraient pas d’autre choix que de changer.

  • Unknown Member

    Member
    4 novembre 2020 at 17 h 00 min

    C’est incroyable, je me reconnais dans tout ce qui est ci-dessus. En tout cas, j’ai toujours cru que je finirais seule (j’ai passĂ© les 13 premiĂšres annĂ©es de ma vie sans aucun ami), mais depuis que j’ai dĂ©couvert ma disons diffĂ©rence, je me sens mieux. Je me dis qu’il faut juste que je trouve des personnes comme moi! Et jusqu’Ă  prĂ©sent, les conversations que j’ai lues sur ce forum sont trĂšs intĂ©ressantes, enrichissantes, profondes. ComparĂ© Ă  ce que j’ai pu voir sur YT – ou n’importe quel rĂ©seau social. (C’est d’ailleurs pour cela que je suis le seul de mon entourage amical Ă  n’avoir aucun rĂ©seau social – Ă  part Quora.) Bref, tout ceci est fascinant. J’ai bon espoir dans l’avenir de rencontrer d’autres ainsi faits.

  • quin

    Member
    17 novembre 2020 at 13 h 56 min

    Hello 😊

    Voici oĂč j’en suis actuellement concernant ce sujet qui me tient trĂšs Ă  cƓur.

    Je suis un ĂȘtre hypersensible qui vis Ă  travers mes Ă©motions et me suis toujours sentie en dĂ©calage du monde qui m’entoure. Je ne compte pas dĂ©velopper ce point ici car je suppose que vous comprenez et que nous partageons tous plus ou moins cette sensation.
    Je suis dans une phase oĂč je me pose beaucoup de questions. Je n’ai pas fait de test Ă  ce jour.

    Je suis quelqu’un de nature extrĂȘme qui apprend chaque jour Ă  mieux canaliser ses Ă©motions.
    J’ai eu une enfance compliquĂ©e (comme beaucoup me direz-vous). Ma famille, particuliĂšrement toxique, m’a imposĂ© le rĂŽle de la « petite fille parfaite ». Une Ă©tiquette qui m’a toujours collĂ© Ă  la peau. Aujourd’hui, je suis un vrai camĂ©lĂ©on, ouverte au monde.

    Mes relations ont toujours Ă©tĂ© compliquĂ©es. Surtout sur le plan amical. Lorsque je rencontre une nouvelle personne, au dĂ©but on m’adore. Mon ouverture d’esprit, mon hyper-empathie et mon Ă©coute font de moi quelqu’un d’exceptionnel (Ă  leurs yeux). Je leur « fais du bien 
. Beaucoup de bien mĂȘme ». C’est ce que j’entends souvent. Pourtant, je constate toujours le mĂȘme schĂ©ma. Rapidement (Ă  mon sens), ces mĂȘmes personnes se lassent, passent Ă  autre chose. Parfois mĂȘme, du jour au lendemain. J’ai l’impression d’ĂȘtre une jolie parenthĂšse. Je marque les esprits mais ça s’arrĂȘte lĂ .

    De mon cĂŽtĂ©, j’ai toujours eu du mal Ă  nommer mes relations, les ranger dans une case spĂ©cifique. Chaque ĂȘtre est unique et exceptionnel, il en est de mĂȘme pour mes relations.

    Je prends beaucoup de plaisir Ă  faire de nouvelles rencontres, Ă  partager, Ă©changer. Je suis trĂšs sociale, toujours sincĂšre dans ma dĂ©marche et j’ai appris, avec les annĂ©es, Ă  m’exprimer et Ă  donner sans condition. Mais je m’attache Ă  peu de personnes. Je ressens peu « d’amour » pour les autres et cela crĂ©e un vide en moi. En fait, pour moi, « l’amour » est passionnel. C’est probablement dommage mais je suis comme ça. C’est ma dĂ©finition, mon interprĂ©tation. J’ai besoin de vibrer pour estimer que j’aime vĂ©ritablement une personne. Les relations amicales superficielles ne m’intĂ©ressent pas
 ou juste pour partager un moment sympa de temps Ă  autre. Et mon souci est le suivant :

    Quand j’aime une personne, « j’aime trop ». Ce que je ressens pour la personne semble dĂ©mesurĂ©e voire dĂ©raisonnable et je ne me lasse pas de cette sensation (ni de la personne). J’adore surprendre, porter de l’attention et les personnes en face vivent des choses inĂ©dites. J’entends de belles paroles, des promesses, des mots doux probablement exprimĂ©es grĂące Ă  une pulsion euphorique. Je reçois aussi beaucoup de belles choses sans forcĂ©ment ĂȘtre dans une attente. Alors, dans cette phase « du dĂ©but », je suis sur un petit nuage. Je vis un vĂ©ritable conte de fĂ©e. Je me dis que cette fois ci, ça va durer. Avec cette personne, ça ne peut ĂȘtre que diffĂ©rent. J’ai l’impression (et l’espoir naissant) de commencer une belle histoire d’amitiĂ©, en toute rĂ©ciprocitĂ© et de maniĂšre pĂ©renne. Et puis quelques semaines ou mois passent et les messages, les rencontres et autres moments de partage se font plus rare. La magie s’estompe puis disparaĂźt. Je m’accroche un temps car lĂącher prise me fait mal. Mais avoir cette impression de naviguer toute seule sur le bateau me fait encore plus mal. Je le vis comme un Ă©chec et je me sens rejetĂ©e. Je mets beaucoup de temps Ă  passer autre chose malgrĂ© tous mes efforts. Les expĂ©riences m’ont rendue plus forte bien sĂ»r mais ce n’est toujours pas Ă©vident aujourd’hui.

    Aussi, je trouve que les gens sont trĂšs exigeants avec moi. Je reprĂ©sente un « idĂ©al » Ă  leurs yeux (je ne veux pas du tout paraitre prĂ©tentieuse, loin de lĂ  – j’emploie juste les termes qui reviennent souvent). Mais si je suis dans une phase oĂč je suis un peu moins bien dans ma peau et que je déçois, j’ai l’impression que je fais bien plus de mal que d’autres personnes. Quand je suis triste, je suis « trop » triste. Quand je suis joyeuse, je suis « trop » joyeuse. Quand j’aime vraiment, j’en fais « trop ». Quand une personne me manque, elle me manque « trop ». Le « trop » correspond juste Ă  une comparaison avec ce que mon entourage ressent. Pour les autres, je suis souvent dans l’exagĂ©ration et je constate que ça fait peur parfois. Je le comprends.

    On m’évoque souvent le « manque de temps » pour justifier une prise de distance.

    En réalité, je pourrais écrire des heures et des heures sur ce sujet.

    Je vous remercie de m’avoir lu jusqu’au bout et je vous souhaite de passer une agrĂ©able journĂ©e.
    Marie.

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