Exclusionnisme dans les communautés queers

  • Exclusionnisme dans les communautés queers

    Publié par sasha le 16 juillet 2023 à 11 h 58 min

    Salutations !

    J’ai remarqué que beaucoup de communautés queers comportaient des sous-groupes neuroatypiques. Mais quand j’ai voulu les rejoindre, je me suis pris des vagues de haine parce que… je suis une personne surdouée.

    L’une des conséquences, c’est que ça entrave totalement mon parcours, notamment trans. Une autre conséquence notable, ben c’est les dommages sur la santé mentale du fait d’être rejetae de sa propre communauté pour ce qu’on est (alors que c’est déjà une communauté pour les personnes rejetées pour ce qu’elles sont, bref, la logique…).

    Je voulais savoir si d’autres personnes avaient eu des expériences semblables et avaient trouvé des solutions.

    geapix a répondu il y a 1 année 5 Membres · 10 Réponses
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  • Membre Inconnu

    Membre
    16 juillet 2023 à 12 h 26 min

    Salut,

    Ça n’a rien à voir avec telle ou telle « communauté », tu retrouvera ici sur ce site les mêmes dynamiques de groupe que celles que tu as trouvées dans la communauté dont tu nous parles.

    Il a été fait des expériences sur les rats, et il est probable que l’on puisse constater les mêmes phénomènes chez l’humain :

    Mis en condition, se dégagent plusieurs profils : les dominants, les dominés et les autonomes.

    En reprenant par exemple les autonomes et en les mettant dans les mêmes conditions, on retrouvait exactement les mêmes proportions de dominants, de dominés et d’autonomes alors que le groupe était fait à la base d’individus autonomes

    Ce qui prouve que le profil type n’existe pas, il se fond dans quelque chose de plus subconscient, l’appartenance au groupe. Et donc ses réactions sont dictées par la place qu’il occupe au sein de celui-ci.

  • cxlia

    Membre
    16 juillet 2023 à 13 h 56 min

    Coucou!

    J’ai pas bien compris, tu t’es présenté(e) en tant que personne surdouée dans un groupe de personnes queer ?

  • matty

    Membre
    16 juillet 2023 à 16 h 06 min

    Peut importe son identité de genre, si tu es surdoué et que veux éviter ce genre de mésaventures il vaut mieux éviter de l’ouvrir sur cette singularité et faire le caméléon. Après s’il s’agit d’une revendication identitaire ta mésaventure te montre à quoi tu t’exposes. C’est nul, mais le principe de réalité l’emporte toujours sur les idées et les “ça devrait pas être comme ça”. “l’intelligence” est un sujet hautement plus sensible que l’identité sexuelle ou de genre.

  • matty

    Membre
    17 juillet 2023 à 0 h 26 min

    <div>beaucoup de communautés queers comportaient des sous-groupes neuroatypiques</div>

    <div>

    Peut tu expliquer ce que tu entends par neuroatypicité perçu dans ces sous groupes ?

    </div>

  • sasha

    Membre
    23 juillet 2023 à 15 h 59 min

    Salut,

    <div>J’entends bien et je suis d’accord avec toi sur ces dynamiques de groupe. Je connaissais cette expérience des rats (nous l’avons sans doute lue dans le même livre 😉 ).</div><div>

    Ceci dit, je pense qu’en tant qu’êtres humains, nous devrions pouvoir dépasser ces dynamiques observées chez les rats. Je ne dis pas ça en supposant une supériorité de l’être humain sur le rat (clairement pas), mais simplement, sans savoir si les autres animaux sont capables de le faire ou non, j’attends de l’être humain qu’il puisse dépasser ces dynamiques délétères. Après, on peut me dire que je surestime un peu trop l’être humain moyen… Certes, mais tout de même, j’ai de l’espoir, nous en sommes capables.

    Ensuite, le gros problème dans ce schéma, c’est qui se retrouve dans le camp des dominés ? Surtout qu’appartenant à plusieurs minorités à la fois, je suis systématiquement dans le groupe dominé, quand bien même une de mes minorités accède au statut de dominant (relatif). Je n’ai pas du tout envie de me résigner à un système de domination éternelle, ce qui rejoint mon propos précédent. Nous devrions dépasser cela et casser ces logiques de domination.

    </div>

  • sasha

    Membre
    23 juillet 2023 à 16 h 01 min

    Bonjour Cxlia,

    C’est à peu près cela, j’étais dans un groupe de personnes trans pour trouver du soutien à ce sujet, et ce groupe comportait un sous-groupe pour les neuro-atypiques, donc je l’ai rejoint. Seulement, en y entrant, j’y ai trouvé des propos très haineux contre les personnes surdouées. Donc j’ai décidé d’intervenir et j’ai pris une razzia de haine.

  • sasha

    Membre
    23 juillet 2023 à 16 h 04 min

    Bonjour matty,

    Je comprends ce que tu veux dire, mais je ne suis pas d’accord avec toi. Les personnes surdouées ne devraient pas avoir à se cacher. Nous ne devrions pas porter la honte de ce que nous sommes. Tout comme les personnes queer en fait.

    Je ne crois pas non plus que la réalité soit figée. Sinon, les femmes n’auraient toujours pas le droit de vote, le droit à l’avortement, l’homosexualité serait toujours pénalisée…

    Je suis d’accord avec toi sur le fait que l’intelligence est encore plus sensible que le genre ou l’orientation, et de loin. À mon avis, un discours unifié des personnes concernées pourrait faire beaucoup de bien.

  • sasha

    Membre
    23 juillet 2023 à 16 h 05 min

    Ces sous-groupes se présentent comme neuro-atypiques et/ou handis, le plus souvent ce sont majoritairement des autistes, des personnes ayant un TDAH, parfois d’autres conditions, et souvent en fauteuil.

  • matty

    Membre
    24 juillet 2023 à 6 h 48 min

    Dans l’absolu ou dans un autre monde les personnes surdouées pourraient ne pas avoir à être discrètes. Mais absolu et autre monde ne sont pas de ce monde. Ici-bas la loi du plus fort et de la prédation règnent sans grand partage. Si le plus fort dit que “ceci” est bien et “cela” est son contraire, quoi qu’en dise notre fort intérieur, nous ne nous y opposerons pas, et au bout d’un certain temps nous serons soit d’accord soit persécutés, mis au ban… Qu’il en aille de la place de la femme, des préférences sexuelles, des idées politiques, des choix de vie, de référence de genre, de religion, etc… L’histoire montre à l’envie que c’est le plus fort qui dicte sa loi. Je veux dire par là que sous tel règne telle minorité sera choyée et sous tel autre martyrisée et qu’il ne s’ agit en rien du choix de cette minorité d’être valorisée ou conspuée.

    Moi aussi j’aimerais qu’on m’aime pour ce que je suis, que la société devienne et reste ouverte et tolérante, que ce soit la marque durable de l’évolution des consciences. Mais je pense, qu’en matière de mœurs particulierement, les lendemains sont toujours douloureux, d’autant plus douloureux qu’il y a eu “forcing” pour imposer son acceptabilité. Autant te dire que je ne vois pas de beaux jours radieux pour la communauté lgbtq, le retour de bâton risque d’être douloureux, voir cruel. C’est pour cette raison que ma philosophie s’appelle prudence et discrétion, parce que l’amour, la tolèrence et l’inclusion ne sont que des étincelles dans un monde barbare, violent, intolérant et incohérent.

    En tant que surdoué je ne me suis jamais senti honteux, parce que nous avons le privilège d’être jalousés et que c’est à ce titre que nous pouvons avoir à faire face à du rejet ou à du mépris. Mais restons lucides, si nous étions sur-éclairé ou sur-valorisé, il n’y aurait pas loin à ce que nous soyons tôt ou tard sur-martyrisé.

  • geapix

    Membre
    24 juillet 2023 à 8 h 51 min

    Je pense que le rejet est dû au fait que le concept de “surdoué” n’est plus pris au sérieux avec toutes les remises en question du test du QI. En vrai, les groupes LGBT+ sont tout aussi raciste, grossophobe, psychophobe etc que d’autres groupes. Tu ne dois pas remettre en question ta transition pour ça. En vrai, on s’en fou que tu sois HP. Le lien intéressant entre transition et autisme est que les autistes sont très présents chez les trans. Ça s’explique par le fait que les autismes ont une vision des normes sociaux moins statiques.

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