Conférences de Pierre Lagrange

  • Conférences de Pierre Lagrange

    Publié par Membre Inconnu le 2 mars 2020 à 12 h 19 min

    Pierre Lagrange est un sociologue des sciences.

    Par son travail, il déconstruit de nombreux lieux communs au sujet des OVNI. Il démontre que le grand public n’est pas aussi irrationnel que ce que peut en dire la presse. Pour ce faire, il entreprend la généalogie de nombreuses idées reçues, tout en présentant des faits qui ont ou devraient avoir un intérêt tout particulier pour la science…

    https://www.youtube.com/watch?v=ImV7PYFeBGg

    https://www.youtube.com/watch?v=BgIf6HrUq58

    Je me suis englouti ces deux conférences, la seconde a été réalisée à l’espace des Sciences en Bretagne. Je me suis dit que ça pourrait en intéresser parmi vous ! 😉

    Membre Inconnu a répondu il y a 3 années, 11 mois 6 Membres · 11 Réponses
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  • shan

    Membre
    2 mars 2020 à 12 h 33 min

    Pierre Lagrange et son travail me sont inconnus, je m’y plonge quand j’ai 3-4h devant moi. ^^

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 mars 2020 à 12 h 46 min

    En tant que physicien, dans la mesure où l’on ne peut théoriquement aller plus vite que la vitesse de la lumière, je me suis toujours demandé comment l’on pouvait traverser de très grandes distances pour venir jusqu’à nous. Par ailleurs, j’ai bossé sur de nombreux modèles théoriques, et si des confrères affirment que cela est impossible, c’est surtout parce qu’ils ont en tête un paradigme forgé par des formalismes issus de la physique quantique. Autrement dit, ils pensent les distances un peu comme si nous devions faire Paris-Lyon en TGV, ce qui est un peu absurde si notre objectif est d’aller dans une autre galaxie.

    Les deux grandes théories de la physique n’étant pas unifiées (physique quantique et relativité), nous ne pouvons pas leur en vouloir, ce qu’ils disent est dit de toute bonne foi. Mais il ne faudrait pas mettre sous le tapis la relativité générale. En physique quantique, le temps et l’espace sont deux variables qui peuvent être pensées séparément. Cela n’est plus le cas en relativité où le temps et l’espace sont liés. C’est pourquoi nous parlons d’espace-temps. Et dans ce cadre théorique, nous ne pouvons penser l’espace ou les distances, sans penser au *temps*. Et pour avoir travaillé dessus, je me suis rendu compte que la clé était là. Nul besoin d’un modèle cosmologique un peu exotique ou d’introduire des concepts tels que les “trous de ver”. Et ce qui paraît impossible ou ridicule, ne s’avère pas aussi idiot qu’il n’y paraît.

    Des explications vulgarisées me demanderaient un peu de temps, je dois aussi bosser de mon côté sur d’autres choses. Mais si ça intéresse des personnes, je le ferai avec grand plaisir. Et si par le plus grand des hasards il y aurait des confrères physiciens qui passeraient par là, qui auraient un peu de temps pour échanger ou débattre pour peu que cela se fasse dans la bonne humeur, alors ce serait avec grand plaisir. Le dogmatisme et la science n’ont jamais fait bon ménage, donc autant garder l’esprit aussi bien critique, que ouvert (l’un ne va pas sans l’autre ^^) ! 😉

    PS : merci pour le retour @shan ! 😉

  • shan

    Membre
    7 mars 2020 à 21 h 25 min

    Je suis arrivée au bout des 2 vidéos 🙂 ce sera peut être un peu long pour ceux en attente de croustillance, l’ufologie est essentiellement vue sous une approche bibliographique et historique.

    Mon intervention ne sert pas forcément à grand chose, ne m’étant pas assez intéressée à l’histoire des ovnis pour avoir un vrai questionnement ou raisonnement – mon expérience se limite à « La Soucoupe et le Perroquet » « La Soupe aux choux » et 2-3 vidéos perturbantes sur le net, donc c’est chaud !

    Sinon il est intéressant ce monsieur, bien que monotone dans son expression et son humeur, la forme manque de « vie » mais c’est peut être sa manière de rester relativement neutre et prudent sur ce type de sujet.

    En tous cas il donne pas mal d’infos et crédibilise ou décrédibilise des faits.

    J’ai préféré les passages ou il s’éloigne de son propos et lève certaines interrogations autrement. Et pour les passionnés je suppose qu’il est utile de s’ouvrir à plusieurs visions de son « art ».

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 mars 2020 à 11 h 49 min

    Merci cher Anonymous pour ce thread très intéressant 😀

    Exceptée @shan, il n’a pas attiré foule héhé…

    Alors, comment traverse-t-on la galaxie, une petite idée ? La physique quantique ne nous aidera pas, il faudra nous tourner vers la RG (relativité générale). Quand un corps est très massif, il aura un champ gravitationnel important, ce qui impactera son temps propre (qui sera plus lent).

    Le concept de “temps propre” est développé dans la RR (relativité restreinte). Il faut raisonner de façon phénoménologique, en se plaçant du point de vue du sujet. Car nous avons tous notre temps propre, et de notre point de vue, il s’écoulera toujours de la même façon.

    Si vous vivez sur un astre ultra-massif, une heure pour vous sera identique à une heure pour qq’un qui est sur Terre. La seule différence est que vos secondes seront plus “longues”. Si vous revenez sur Terre au bout d’un mois selon VOTRE point de vue, il y a peut-être une année ou plus qui s’y seront écoulés.

    En RR, le “temps propre” est ralenti si vous vous déplacez. Plus vous accélérez, plus il ralentira. En RG, la gravité peut également agir sur votre temps propre. D’où le principe d’équivalence. Le temps est donc lié à la gravité, qui elle-même est liée à la masse. Donc si vous augmentez artificiellement la masse, vous augmentez le champ gravitationnel, et ralentissez le temps propre…

    Imaginez que vous soyez dans votre vaisseau. Vous voyagez à une vitesse de 36 720 km/h (c’est la vitesse de libération min. pour échapper à la grav terrestre et aller dans l’espace). Vous allez assez loin pour qu’il n’y ait pas d’astres dans les environs, puis ralentissez votre temps propre de telle sorte que pour 1 seconde pour vous, il s’écoule 24h à l’extérieur de votre champ grav. C’est juste un exemple, c’est pour illustrer l’idée. A quelle vitesse déplacerez-vous pour un observateur extérieur ?

    24h = 86400 sec ; le rapport entre le temps propre de l’observateur et le vôtre est de 1s / 86400s — donc si vous vous déplacez à 36720 km/h => 36720 x 86400 = 3 172 608 000 km/h

    La vitesse de la lumière – C – est de 1 079 252 848,8 km/h

    Selon le point de vue de l’observateur, vous allez donc à environ 1,47 C (plus vite que la lumière). Là vous disparaissez littéralement sous ses yeux, il ne comprendra pas vraiment ce qu’il vient d’arriver ^^

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    Cet exemple se heurte à trois objections, il faut donc s’y attarder un peu.

    1. La masse d’un objet M est une valeur absolue liée à sa quantité d’énergie E. D’où la relation E=MC². Si c’est absolu, sa valeur ne peut pas augmenter, et pourtant si… Car le réel n’est pas absolu, il est relatif… En l’occurrence, il s’agit ici de la masse relativiste… Ce concept a été abandonné dans les formalismes de la notation moderne en physique quantique, mais cela nous pénalisera pour bien comprendre les relations entre la masse et la gravité. Par exemple, ce que nous appelons “poids” est de la masse relativiste, qui augmente si la gravité augmente (p = mg). Même chose si l’objet accélère (là faudra passer par les transformations de Lorentz).

    2. Si la masse relativiste augmente, il faudra fournir plus d’énergie ; et là les quantités sont tout de même considérables. C’est vrai, mais ! Si nous pouvons moduler le temps comme de la pâte à modeler, alors nous pouvons en théorie moduler l’énergie. Car le temps, c’est de l’énergie. Cela peut sembler abstrait, mais ça l’est bcp moins à l’échelle des particules. Le “temps” d’une onde, c’est sa freq. Et son énergie, c’est aussi sa freq. D’où la relation de Planck-Einstein E = hv pour calculer l’énergie d’une onde électromagnétique…

    3. Okay. Mais… La théorie nous dit que la vitesse C est la même dans TOUS les référentiels ! Par csq, comment résout-on ce paradoxe ? En effet, si modifions notre tps propre, de notre point de vue, rien ne change, rappelez-vous. Nous ne subissons pas les vitesses, ni les “accélérations”, car de notre point de vue, nous nous déplaçons toujours à 36 720 km/h ! Mais dans le référentiel de l’observateur, nous allons plus vite que la vitesse de la lumière. Pour des raisons liées à la structure de l’espace-temps, nous ne pouvons dépasser cette vitesse limite, à moins que nous attérissions dans un autre espace de Minkowski qui aurait comme propriété d’avoir une vitesse limite supérieure à C ! Ce serait un autre espace-temps, un autre espace de Minkowski, ce qui préserverait de fait le principe de causalité dans chacun de ces espaces. Introduire d’autres espaces a des implications cosmologiques et cela est très marginal à l’heure actuelle dans les modèles 🙂

    4. Ok ! Continue ton délire, comment tu nous fais ça techniquement ?! Il faudrait pouvoir agir sur les gravitons, particules hypothétiques que nous n’avons jamais découvertes. C’est tout le pb théorique actuel, nos deux grandes théories ne sont pas unifiées. Nous ne comprenons pas la gravité à l’échelle quantique (même s’il y a de beaux modèles maths). Et la quantique n’explique pas grand chose, elle modélise et reproduit, mais elle est assez pauvre d’un point de vue conceptuel. D’où peut-être l’impasse dans laquelle nous sommes depuis plus de 50 ans… Ok mais si tu prétends pouvoir moduler l’énergie en modulant le temps, comment tu nous fais ça ? Hé bien c’est précisément ce sur quoi je bosse… Un peu chaud à expliquer comme ça, il faut introduire d’autres concepts, élaborer des modèles alternatifs, puis bien sûr, seule la validation expérimentale importe au bout du compte.

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    Maintenant, pour tous ceux qui nous expliquent que les observations d’OVNIs sont farfelues parce qu’elles violeraient les lois de la physique, notamment à cause des vols stationnaires déroutants, les accélérations impossibles ou les angles droits dans les changements de directions, hé bien… Désolé de vous apprendre que cela existe déjà dans la Nature… A titre personnel, j’ai eu le déclic quand je me suis promené en forêt après avoir observé des bourdons voler. Et pareil, avec les lois aérodynamiques, il n’est pas aisé de comprendre comment ces insectes peuvent voler, car ils sont trop légers pour avoir une poussée comme c’est le cas avec nos fusées…

    Petite vidéo pour le fun 😉

    https://www.youtube.com/watch?v=FAj4uvuITe0

    Voilà ! En attendant, j’espère que cette petite synthèse vous aura fait un peu voyager l’esprit dans toutes ces questions qui me passionnent et qui occupent mon temps (quand je ne me retrouve pas au chômage technique à cause d’un virus héhé). Il me tarde que nous soyons un peu plus dans le “futur” 😉

  • jasper

    Membre
    23 mars 2020 à 12 h 06 min

    dommage @seayou qu’on n’ait pas le temps dilué pour voir les mouches a 7000 images par secondes, on verrait ce dont parle ce chercheur de Caltech qui regarde les mouches dans un tunnel de réalité virtuel

    https://www.youtube.com/watch?v=e_44G-kE8lE

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 mars 2020 à 12 h 17 min

    hihi ^^

    L’approche “mécaniste” est utile pour reproduire ce qu’on voit, mais ça n’aide pas vraiment à comprendre les principes. C’est le même pb avec la pensée mathématique qui modélise un phénomène, sans pour autant comprendre les relations de causalité…

    Dans le même ordre d’idée, un peintre peut reproduire un magnifique coucher de soleil grâce à son talent et à son observation, cela n’implique qu’il comprenne les lois physiques qu’il y a derrière. C’est la raison pour laquelle nos drones les plus perfectionnées n’égalent en rien les mouvements d’un humming bird.

    Et c’est peut-être pas plus mal vue l’utilisation qu’on fait de ces technologies…

    Arf :p

  • jasper

    Membre
    23 mars 2020 à 12 h 50 min

    @seayou ça dépend aussi de la nature des principes qu’on recherche. Après la mécanique des ailes, et des muscles, il y a ‘le cerveau’ : pourquoi la mouche tourne, qu’est ce qu’elle a dans ‘la tête’ (la tête pensante de la mouche n’est pas dans sa tête).

    Mais là je ne connais pas d’illustration dans youtube, il faut aller voir l’étudiant qui avait fabriqué le tunnel et qui a maintenant son labo : “laboratory of integrative brain function”

    “https://seek.rockefeller.edu/even-small-brains-make-big-decisions/”

    mais tu as raison, on n’est effectivement toujours pas au bout de la compréhension des choses :

    <div> <div data-sai-includehighlight=”true”>

    “Now this is not the end. It is not even the beginning of the end. But it is, perhaps, the end of the beginning.”

    Winston Churchill

    .. Et, comme il me semble que tu le sous entends, si j’ai bien compris, à la fin, quand on pensera tout savoir, il restera à faire un petit check sur la nature du principe de causalité… D’ailleurs, pour commencer, j’imagine que tu en sais beaucoup plus mais il y a une conférence que j’avais aimée et qui me semble une intéressante introduction sur le sujet de “l’irraisonnable efficacité des mathématiques”

    https://www.youtube.com/watch?v=YQMhrVSR6X0

    </div> </div>

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 mars 2020 à 21 h 54 min

    @jasper Pour ce qui est des principes dans la recherche scientifique, nous sommes dans le champ épistémologique. Et celui qui en parle le mieux est Einstein lui-même, car c’est en s’intéressant aux principes qu’il a pu élaborer ses théories de la relativité. Je te partage un extrait de son discours de réception à l’Académie des Sciences de Prusse en 1914.

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    Extrait : (…) La méthode du théoricien a pour conséquence le besoin de prendre comme base des hypothèses générales, ce qu’on appelle les principes, desquels il peut déduire des conséquences. Son activité se divise donc en deux parties : il doit d’abord rechercher les principes, et ensuite développer les conséquences qui en découlent. Pour l’exécution de la seconde de ces missions, l’école le munit de l’outillage voulu. Si, par conséquent, la première de ses tâches est déjà résolue dans un certain domaine, ou pour un certain complexe de relations, il ne manquera pas de réussir, en y consacrant la persévérance et l’intelligence suffisantes.

    Mais la première partie, c’est-à-dire l’établissement des principes qui doivent servir de base à la déduction est d’un caractère tout différent. Ici il n’y a plus de méthode, systématique applicable, qui puisse s’apprendre et qui soit susceptible de conduire au but. Le chercheur doit plutôt, en écoutant les secrets de la nature, découvrir ces principes généraux en tâchant de formuler nettement les traits généraux qui relient les plus complexes des faits d’expérience.

    Ceci fait, il s’ensuit le développement des conséquences, qui livre souvent des relations insoupçonnées et celles-ci conduisent bien au-delà du domaine des faits pour lequel on a établi les principes. Mais tant que les principes qui peuvent servir de base à la déduction ne sont pas trouvés, le théoricien n’a rien à faire, de prime abord, des faits individuels de l’expérience : il n’est même pas en état d’entreprendre quelque chose avec des lois plus générales déterminées empiriquement ; son état de détresse à l’égard des résultats particuliers de la recherche empirique ne prendra fin que lorsque les principes qu’il peut utiliser comme base de ses déductions se seront ouverts à lui.

    (…)

    Nous avons établi que la physique inductive pose des questions à la physique déductive et réciproquement et que la réponse à ces questions exige la tentions de tous les efforts : puisse-t-on bientôt réussir, grâce à la collaboration, à obtenir des progrès définitifs.

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    Pour les mathématiques, elles sont très efficaces en physique. Là n’est pas le pb. Toute la difficulté épistémologique est qu’un modèle est insuffisant pour expliquer pq il en est ainsi et pas autrement. Pour le dire plus basiquement : pq ça marche ? Et pour le moment, on se contente juste de le constater sans trouver d’explications. Cela posait un véritable pb aux anciens physiciens, dont Feynman qui avait déclaré que personne n’y comprenait rien. Einstein s’est cassé la tête dessus jusqu’à la fin de sa vie.

    Ajd, ces questions sont releguées au second plan, certains considérant que c’est un faux pb. Ils ont appris les outils, la technique, la méthodologie ; et ils s’en contentent en essayant de perfectionner tout ça. Mais comme le disait Einstein dans son discours, cela ne suffira jamais à sortir de l’impasse. Autant dire que l’exigence épistémologique dans le cadre de la recherche théorique n’est plus vraiment ce qu’il a été…

    En étudiant divers systèmes méréologiques, il y a toutefois matière à avancer, mais c’est un domaine inconnu du grand public, assez complexe à aborder simplement ici, pas sûr non plus que ça soit super intéressant héhé Pour en revenir aux vols des insectes et de certains oiseaux, le biologiste étudiera la chose selon son prisme (avec un background philosophique mécaniste). Pour un même phénomène, des physiciens raisonneront différemment, le truc c’est qu’ils sont pour la plupart dans leurs modèles maths, et que ça fait longtemps qu’ils n’observent plus la Nature. Si l’on démontre qu’un objet a des propriétés universelles, cela s’observe ensuite un peu partout. Mais comme tout le monde est borné à sa propre discipline, ce n’est pas évident de faire les liens…

    Je n’entre pas plus en détails car ça concerne quand même des technologies derrière. Là nous sommes sur un forum publique ouvert à n’importe quel visiteur, donc voilà ^^ Et moi-même j’ai encore du taff pour être vraiment certain de certaines de mes hypothèses, il faut donc avancer avec son regard critique, tout en restant aussi prudent. Mais pour donner juste un petit exemple, dans un système thermodynamique fermé, s’il y a deux apports d’énergie extérieurs, on se retrouvera alors avec bcp d’énergie. Cela ne nous viendrait pas à l’esprit de se dire qu’au contraire, le fait qu’il y ait deux sources, annulerait des énergies “positives”. Et pourtant, dans le réel, c’est tout à fait possible.

    Le son est une onde qui véhicule une énergie. Cette énergie est l’intensité acoustique, qui se note en watts par mètre carré. Si tu as un son sinusoïdal, il aura donc une certaine valeur X W/m². Si tu as en a deux qui ont la même amplitude et la même fréquence, ta valeur X sera donc plus importante. Le son s’amplifiera, ce qui est parfaitement logique. Maintenant, si tu décales un des deux signaux pour obtenir une opposition de phases, là tu obtiendras… Du silence ! 0 W/m² ! Et pourtant, à la sortie de tes deux sources, tu as bien une énergie en W/m² qui est positive. C’est d’ailleurs sur ce principe que fonctionne les casques à réduction de bruit active. Mais c’est très contre-intuitif de se dire qu’en additionnant des valeurs énergétiques strictement positives, en raison de leur interaction ou de la structure générale du système, celles-ci vont complètement s’annuler…

    Juste cet exemple suffit à remettre en question notre conception de l’énergie, et revoir au passage les lois de la thermodynamique qui n’introduit pas de nouveaux concepts, comme celui d’énergie négative (qui là, pour le coup, fait sens, aussi bien de manière empirique que mathématique). Et il y a bcp de ponts qui peuvent être ensuite faits avec la chromodynamique quantique, en s’intéressant notamment aux interactions de Yukawa (les couples de quarks qui forment les mésons pions). C’est passionnant, mais je m’arrête là avant de perdre définitivement tout le monde ^^

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    Même si nous utilisons les mêmes outils, avons accès aux mêmes données empiriques, chaque scientifique a sa propre façon de faire de la science. Il faut juste avoir le courage d’avoir un peu de style, ce que ne manquait pas les anciens physiciens. Et nous ne leur devons pas moins que la naissance de la physique moderne. Ajd, on préfère ce qui est conforme à un certain formatage académique, bcp de carriéristes pantouflards se rassurent en se disant qu’ils avancent plus vite ensemble, mais dans les faits, seule une poignée de physicien ont révolutionné la science. Avant de se faire aider par Grosman pour la partie mathématique (les tenseurs & co’), Einstein a bossé seul… Et comme il bossait dans les brevets, aujourd’hui il aurait été tout simplement ignoré pour ses travaux sur la relativité…

    Bref, tout va bien… ^^

  • farguas

    Membre
    29 mars 2020 à 13 h 22 min

    Salut !

    J’aimerais revenir sur ce qu’a exposé Seayou, à savoir :

    Imaginez que vous soyez dans votre vaisseau. Vous voyagez à une vitesse de 36 720 km/h (c’est la vitesse de libération min. pour échapper à la grav terrestre et aller dans l’espace). Vous allez assez loin pour qu’il n’y ait pas d’astres dans les environs, puis ralentissez votre temps propre de telle sorte que pour 1 seconde pour vous, il s’écoule 24h à l’extérieur de votre champ grav. C’est juste un exemple, c’est pour illustrer l’idée. A quelle vitesse vous déplacerez-vous pour un observateur extérieur ?

    24h = 86400 sec ; le rapport entre le temps propre de l’observateur et le vôtre est de 1s / 86400s — donc si vous vous déplacez à 36720 km/h => 36720 x 86400 = 3 172 608 000 km/h

    La vitesse de la lumière – C – est de 1 079 252 848,8 km/h

    Selon le point de vue de l’observateur, vous allez donc à environ 1,47 C (plus vite que la lumière). Là vous disparaissez littéralement sous ses yeux, il ne comprendra pas vraiment ce qu’il vient d’arriver ^^ “.

    N’y aurait il pas une erreur ?

    Ou alors je n’aurais pas compris un principe ou bien le sens de la phrase…

    Pourquoi multiplier 36720 km/h par 86400 secondes ? et surtout comment trouver des km/h par la suite ? cela ne va pas pour moi…

    Au mieux, il faudrait faire 36720 x 24 pour garder la même unité… mais on arrive à une distance… mais j’oublie la relation entre la seconde vécue et les 24h de l’observateur.

    Du coup je reprends le raisonnement…

    En une seconde, je parcours 10.2 km…

    Mais à l’extérieur, il s’est passé 24h…

    Par conséquent, pour l’observateur extérieur, on ferait du 0.425 km/h.

    Les donnés ne seraient pas inversés par hasard?

  • Membre Inconnu

    Membre
    29 mars 2020 à 15 h 56 min

    @farguas Je suis peut-être allé vite en besogne, c’est tout à fait possible. Je voulais aborder la chose, tout en sachant que je n’aurais pas eu bcp de retours, je suis donc allé vite…

    Mon petit exposé est loin d’être parfait ! 😉

    Pour ce qui est des km/h, j’aurais pu en effet tout mettre en seconde, mais c’est juste un produit en croix derrière, cela ne change donc pas grand chose.

    Si l’on divise les km par 3600 pour avoir des km/s, alors il faudra diviser l’autre valeur par 3600 pour garder le même rapport. L’exemple que j’avais choisi était d’ailleurs assez arbitraire, c’était juste pour que ça ne soit pas trop abstrait.

    Quant à ta dernière question, bienvenue à toi en relativité générale ! 😉

    Ouip, c’est contre-intuitif, un référentiel qui a un temps propre plus lent, va ‘plus loin dans le temps’ par rapport à un autre référentiel (dont le temps propre serait plus rapide). Les secondes sont ‘plus longues’.

    Dans mon exemple où une seconde dans le vaisseau équivaut à 24h à l’extérieur de son champ gravitationnel, la seconde est très très lente (c’est le moins qu’on puisse dire lol). Mais comme le temps est lié à l’espace, tu vas paradoxalement aller plus loin dans l’espace.

    C’est chaud à comprendre, mais si tu as déjà été en teuf, ça va être tout de suite plus limpide héhé !

    Imagine une onde sonore sinusoïdale. Chaque oscillation correspond à une unité de temps (c’est la fréquence). Sa longueur d’onde est l’espace qui est généré ou parcouru par l’onde.

    Entre la fréquence et la longueur d’onde, il y a un rapport symétrique. Pour un même signal d’une certaine longueur d’onde et d’une certaine fréquence, si tu réduits sa longueur d’onde, alors tu augmenteras sa fréquence. C’est ce que nous observons avec l’effet doppler par exemple. Pour le formuler plus simplement, les ondes sont un peu ‘élastiques’.

    Et pour ce qui est du son, c’est la même chose. Plus sa fréquence va dans les basses et plus il se propage loin dans l’espace. D’où mon clin d’œil aux teufs, avec du bon gros son qui peut s’entendre à des km à la ronde héhé

    Pour le vaisseau de mon exemple, c’est exactement le même principe. Et c’est pour cela que les distances sont réduites. Lorsque j’écris qu’il va plus vite, c’est selon le point de vue d’un observateur extérieur. Or en réalité sa vitesse ne change pas, c’est juste qu’en baissant sa fréquence (son temps propre), apparaîtra alors un fort champ gravitationnel qui contractera l’espace…

    C’est pour cela que j’avais précisé qu’il devait se tenir éloigné de tout astre, (il faudrait passer par les calculs pour être plus précis), car son champ gravitationnel génère une force d’attraction sur tout ce qu’il entoure. Et si elle impacte un peu trop l’orbite d’une planète (par exemple), celle-ci risquerait de dévier et de devenir une planète vagabonde…

    Il existe plusieurs scénarios pour expliquer l’existence de ces corps vagabonds qui végètent dans le cosmos, j’ai ma petite idée à ce sujet… 😉

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