[gueko]

@eno

Je vais tenter de répondre par rapport à la pédophilie et/ou pédocriminalité. Il y a forcément une dimension innée, au sens où nous avons tous été attirés par des enfants lorsque nous étions nous même des enfants. Cependant, je crois qu’une majorité des pédophilies repose sur des facteurs environnementaux (on retrouve des similarités dans la vie des pédocriminels lorsqu’il sont réellement pédophiles, et ils ont tous une estime d’eux particulièrement basse)

Ce qui est compliqué, c’est qu’il y a quelques cas où on ne peut pas encore trop savoir. Marc Dutroux, par exemple. Le mec n’est pas pédophile, mais psychopathe… Le fait que ce soit des enfants n’est qu’une facilité. D’où la question, peut-on réellement naître sans empathie? D’un côté, cela me semblerait logique puisque des gens expriment une empathie démesurée dès leur plus jeune âge… Mais d’un autre côté, les autistes ont longtemps été considéré comme sans émotion, parce que leur façon de vivre l’émotion et de l’exprimer est différente. Personnellement, j’ai tendance à croire que les êtres humains naissent neutre, ou au mieux avec un terrain favorable, et que les choses se développent ou non avec l’acquis. Mais cela n’engage que moi et je ne peux pas étayer cette conviction à l’aide d’études.

En tout cas, je crois que tout ce qui est de l’ordre de la déviance (sexuelle en tout cas) repose principalement sur de l’acquis, même si l’acquisition est indirecte, au sens où, encore une fois, la sexualité est impactée par l’image qu’on a de soi-même.

Quant aux déviances dans un sens plus générique, je crois qu’il en va de même. Je crois qu’il s’agit d’un “instinct de survie” mal placé reposant sur de fausses perceptions. Quelqu’un qui s’aime et se connait sera plus tolérant par rapport aux “erreurs” des autres et ne ressentira pas ou peu l’envie d’être agressif car il s’autorise lui même à se tromper. Je crois que l’agressivité est surtout l’expression de ses propres faiblesses et de ses propres peurs.

Je sais que la psychanalyse est mal perçue en ce moment, mais Claude Balier a écrit des choses intéressantes sur le sujet (il était aussi psychiatre) dans “psychanalyse des comportements sexuels violents” et dans “psychanalyse des comportements violents”