@chatsauvage28
Alors j’ai ma première fille à 26 ans. Avec le sentiment d’avoir assez bien vécue au paravent la libertée de jeune femme.
La seule bêtise que j’ai pu faire c’est dans le choix de mon compagnon.
Mais c’est plutôt quelque choses de lié à mon parcours de vie. Qui n’est peut être pas le tiens. Et parce que j’étais dans un faux self bien connus de notre troupeau^^
Quoiqu’il en soit je ne regrette pas car mes deux filles m’ont apportées les leçons qui m’ont permis d’être debout et libre aujourd’hui. Et pour ça je m’estime heureuse même si la promiscuité humaine avec leur père m’est assée coûteuse cognitivement.
Ce qu’il faut savoir avant de mettre au monde un enfant
C’est que ce n’est pas si naturel que ça en à l’air. Je veux dire qu’on ne s’endort pas en étant juste soi et le lendemain on devient parents. C’est une construction.
Qui peut selon les uns et les autres être difficile.
Et il ne faut absolument pas s’en faire le reproche. Car c’est je pense naturel.
Je vais te d’écrire ce qu’il s’est passé pour moi de bien et de moins bien.
Pendant la grossesse de mon enfant Louise m’a fille aînée j’étais complètement perdue.
J’étais à un moment de ma vie où je ne croyais pas en moi. J’avais très peur d’échouer mon enfant. Surtout parce que pour couronner le tout j’étais entourée de personnes qui face à mon attitude de manque de confiance angoissait un max pour moi.
Et ces personnes ne savaient pas comment m’aider à m’épanouir. J’ai reçu plutôt des invectives à ne pas tout foutre en l’air. Je devais assurer être la madre incarnée pour ma fille.
Je suis tombée malade pendant la grossesse, j’ai eu la toxoplasmose.
Pas de panique c’est très rare.
Moi je vivais en camion, j’étais en wwofing chez des maraichers bio, je ne savais pas que j’étais enceinte et je bouffais des carottes à même le champs. Vu que les mulots pisses dessus(eh oui on n’imagine pas la vie secrète des bestioles^^ Quand on est une foutue hippie champêtre pure produit de la ville^^)
Bref pendant toute la grossesse j’ai eu peur que Louise ait un soucis.
Et comme j’étais toute jeune et que j’avais pas mal ramassé dans ma vie.
Je n’ai pas su comment accueillir cette Angoisse.
Alors je me suis coupée de mes sentiments. Ça je sais faire. Et je n’ai plus rien ressenti pour mon enfant à naître.
Ce qui a encore plus angoissé mon entourage. Et les invectives à être forte, courageuse et une mère modèle ont redoublé.
Puis mon petit bébé Louise est né.
Tu n’imagines pas l’émotion intense et de soulagement quand ils me l’ont posée sur le ventre.
J’ai pleuré comme une madeleine,de joie,de soulagement. Et parce que ma curiosité était enfin assouvie. Neuf mois à attendre pour pouvoir rencontrer ma petite locataire^^
J’étais fascinée. Ce petit être qui avait été fabriquer avec des choses qui passaient par moi.
C’était un miracle de biologie. J’étais fascinée.
Quand nous étions toutes les deux. Tout allais bien. Nous échangions des regards et nous ne parlions pas beaucoup. Mais j’avais pour sentiment que je devais la guider vers la vie, vers le monde,vers l’apprentissage. Alors je me documentais beaucoup et j’essayais de faire tout un tas de choses pour lui offrir un maximum d’éveil.
J’ai passé des heures incalculable à la regarder grandir et évoluer et à être émerveillée par le moindre de ses faits et gestes. C’était pour moi l’être le plus fascinant au monde. Et la regarder croître ,se développer et évoluer était un spectacle incroyable.
En parallèle Louise était un bébé très en colère,très angoissée et qui ne voulait pas dormir.
Malheureusement avec le papa ça n’allait pas fort. Comme nous étions les premiers à avoir un enfant dans nos deux familles et dans nos cercles d’amis. Il y a eu une pression énorme.
Et moi qui était si peu sûre de moi. Cela m’ecrasait d’une force incroyable.
J’ai eu des fois le sentiment que ce n’était plus mon enfant. Mais l’enfant de toute les familles réunie. Et je me perdais. Avec touts les conseils contradictoires, les jugements et les angoisses des autres.
Surtout que la génération de nos parents/grands parents et la nôtre en terme d’éducation et des moeurs c’est le jour et la nuit.
Louise dormait très mal et au début j’ai essayé de l’allaiter.
Avec ma grossesse très difficile, et la rupture du lien affectif/psychologique
Je sentais bien que Louise avait besoin d’être avec moi et contre moi.
Alors je dormais avec elle et je la portais beaucoup la journée dans une écharpe.
Et ça notre entourage ne le supportais pas .
Du coup c’était la croix et la bannière. Et des disputes interminable avec mon conjoint.
Et en bout de ligne ma petite Louise qui sentait que sa mère s’effondrait de l’intérieur.
Moi j’essayais de suivre mes Instincts et de créer le lien avec mon enfant. Et à chaque fois j’étais perdu car pas assez forte pour me faire confiance. Et toujours attaquée sur mes pratiques. Comme responsable des “caprices ” supposés de mon enfant.
Bref pendant quatre ans pour rassurer mon entourage je me suis évertuée à être une mère modèle.
En me dépersonnalisant.
Puisque être moi n’étais pas une option pertinente à priori.
Du coup ma relation avec Louise est très bizarre. A la fois très distante et beaucoup de colère de la part de Louise .
Par contre maintenant que je vis seule. Sans mon entourage nocif
Et les weekend ou je vois mes enfants. C’est très positif. Et Louise s’adoucit peu à peu et nous pouvons enfin créer cette relation en tête à tête toute les deux. Et je suis pleine d’espoir.
Je voulais dire aussi un truc honteux. Mais que personne raconte.
Je n’ai pas eu de petite soeur ou frère. Et quand j’ai eu mon enfant. Il s’est passé un truc dont je n’aurai jamais cru possible. J’ai été jalouse. De l’attention qui s’est reporté sur elle . Et de la complète disparition. Ça n’a pas duré longtemps. Et j’ai réussi à comprendre ce qu’il se passait heureusement. Mais je t’en parle car ça peut t’arriver et ce n’est pas grave. Et il ne faut pas s’en vouloir c’est humain^^
Pour Mathilde la seconde. J’étais maman confirmée j’avais trente ans. Ai une plus forte confiance
Comme je dis souvent à Louise mon aînée. C’est toi qui a créer papa et maman. C’est grâce à toi qui nous à tout appris que nous sommes des parents^^
Bref avec Mathilde c’était très différents. Et j’ai envoyé chier tout le monde. J’ai fait tout comme je le voulais. Et j’ai vécu ça beaucoup mieux.
L’animal chance à juste voulu que mon ex tombe malade. Et j’ai eu à gérer beaucoup de stress. Mais c’est une autre histoire.
Je vais juste te dire c’est une aventure de fou. C’est beaucoup d’épreuves. On ne pas revenir en arrière ni faire stop.
Ça te fais repousser tes limites. Tu te rends compte que tu as une force et une endurance de malade. Rien que par le manque de sommeil. Ne pas dormir autant de temps, aller au travail, même quand tu es malade. Où quoi ou qu’est ce. On se rend compte que tant qu’on a pas eu d’enfant on est pas au maximum de sa force et de ses capacités de survie et d’adaptabilité.
Le lien avec son enfant demande un environnement sain et serein.
Mon conseil c’est fais toi confiance. Et n’écoutes pas trop les biens pensants.
Et dis toi qu’en partant du principe que tu es une bonne personne. Tout ce que tu fais pour ton enfant est bien. Tu ne fais rien de mal.
Et le premier enfant c’est normal de tâtonner. On ne naît pas parents. On le devient.
Et on ne le devient pas en lisant des livres où en écoutant ses parents. On le devient en passant du temps avec son enfant et en l’observant.
Et pour finir. Deux tiers des trucs qu’on te fait croire qu’il faut acheter c’est de la merde^^
Un bébé il a besoin d’amour et de calme. Et de dormir un max
Si toi et ton chéri vous en avez le désir. Faites vous confiance. Et voguez. C’est une putain d’aventure. Type Marathon de la mort en milieu hostile. Mais c’est une belle façon d’apprendre à se connaître encore mieux et se dépasser.
Et ces petits coquinous d’enfants sont là plus belles vie à regarder pousser^^
Rien ne remplace leurs petites mains qui caresse ton visage. Et leurs regards franc et intense. Ni le souffle de leur sommeil dans le creux de ton cou. Ni l’odeur de leurs cheveux.
Ni leurs petites voix aux questionnements magnifiques. Le spectacles de leurs pensées qui galopent sur les expressions de leurs visages.
Ce n’est pas facile tout les jours. Mais ça en vaut la peine.
Je n’ai pas relue. Mais ça m’a vidée et émue d’écrire tout ça.