Relations humaines

  • calypso

    Membre
    23 juillet 2019 à 17 h 53 min

    Je ne suis  plus les pavés d’écriture que vous envoyez!

     

    Inutile d’écrire à filledelaire sur ce forum, si elle n’y est plus sur ce forum

    Mieux vaut envoyer un message réconfortant en privé si elle est toujours sur le site

    Elle se protège et c’est normal. Moi aussi, j’ ai bien envie de faire pareil, face à une telle agressivité et un tel cassage.

     

    Flatter pour ensuite casser, c’est pas une preuve de bienveillance de la part de Jaberwock.  C’est pas une critique saine. Pas évident de faire la différence.

     

    Lol !

     

    J’ai lu les moisissures argumentatives..Lecture difficile et parfois, j’en utilise ou j’en entends trop, toute la journée, et c’est tellement aliénant…j’en suis furieuse !

    Parfois, c’est pour se rassurer que la personne émet une moisissure argumentative , mais profondément cela ne rassure pas, c’est limitant, anxiogène même

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 juillet 2019 à 18 h 20 min

    Le fond et la forme…

  • jasper

    Membre
    23 juillet 2019 à 23 h 00 min

    J’ai du mal à croire que ce dialogue soit réel. Je suis convaincu qu’on a un essai raté de morphing d’un gag en discussion entre zèbres, fait par une I.A. truffée de bugs.

    D’abord le début est directement inspire d’une séquence d’un film pas intellectuel du tout des monthy python.

    https://youtu.be/gUXB_jLiT3A

    Ensuite, alors que le sujet s’intitule ‘relations humaines’ , l’ensemble des réponses manque tellement d’humanité et de capacités relationnelles de base qu’on voit bien qu’il n’y a personne derrière tout ce qui est écrit.

     

    Je pense que les vieux moteurs d’inferences des années 80 écrits en Prolog sont illégitimes pour répondre à un tel post. On va avoir des problèmes sinon.

    https://youtu.be/97b6FfQbibM

     

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 juillet 2019 à 21 h 06 min

    Salutations !

    (HS 4)

    @etienne31 Le finalisme repose sur l’idée selon laquelle tout a un sens, une finalité, une raison d’être. Et si cela a longtemps servi comme argument théologique, je rappelle que nous retrouvons cette façon de penser dès Platon, qui était polythéiste. Et l’on s’interrogeait sur le principe de l’arkhê (la cause des causes) indépendamment de toute idée de dieu unique… On peut très bien concevoir l’univers à l’instar du cosmos chez les Anciens…

    Pour le dire de façon plus cash et vulgaire, ce n’est pas parce que des gens ont fait d’une pensée de la merde, que c’est forcément de la merde… Cela étonnera sans doute, mais la théologie étudiée durant la scolastique médiévale reposait sur l’ontologie (on assimilait dieu à l’être). Et l’ontologie, pour rappel, marque le début de la logique… Aristote est parti de la logique de Parménide pour écrire son Organon. Dire que c’est irrationnel, c’est factuellement faux…

    Pour ce qui est de Leibniz, il correspondait pas mal avec Spinoza. Ce dernier avait compris que la notion religieuse du libre arbitre ne tenait pas dans un cadre déterministe, ce qui remettait en cause les fondements de la morale judéo-chrétienne. Leibniz a donc tenté de sauver les meubles avec sa monadologie, qui n’a jamais été publiée de son vivant.

    C’est ainsi qu’il fait la distinction entre ce qui est nécessaire (qui ne peut pas ne pas être, comme 2+3=5 dans le système décimal) et ce qui est contingent (par exemple, il n’est pas contradictoire de penser que ce matin j’aurais pu prendre du thé plutôt que du café, ça n’aurait rien changé à l’ordre du monde). Et c’est à partir de là qu’il théorise sur le fait qu’il n’est pas contradictoire de penser plusieurs mondes possibles…

    Alors je veux bien qu’on le taxe d’être tout ce qu’on veut, sauf que c’est le genre de choses que nous retrouvons bien plus tard dans la théorie du chaos ou dans la SF. Pour moi, il a été un sacré précurseur. Et pourquoi c’est ce monde là que nous vivons plutôt qu’un autre ? Hé bien c’est parce que c’est le meilleur des mondes possibles… Et il s’est fait caricaturer, quand on pense aux guerres c’est un peu chaud à concevoir… Mais il faut comprendre cela en se mettant à la place de Dieu… Ce qui est problématique, je ne dis pas que Leibniz a raison sur tout, mais sa réflexion n’est pas stupide pour autant.

    Et d’un point de vue épistémologique, lorsque nous partons du principe que les choses ont une raison d’être, nous ne raisonnons pas du tout de la même façon que si l’on part du principe que tout est là par hasard. Ce qui est un peu hypocrite, car ce hasard obéit à des lois mathématiques, et d’où viennent-elles ? On oppose le mécanisme au finalisme, pour se retrouver dans une forme d’idéalisme ! Et d’aucuns refuseront de se poser certaines questions, arguant qu’il s’agit là de philosophie et non de ‘sciences’, ce qui est un peu idiot dans le domaine de la recherche…

    De conclure que je n’en démords pas, parler d’effet Pangloss c’est faire un sophisme de caricature. A moins d’être porteur d’une idéologie, un courant philosophique ne peut être décrété comme étant un biais cognitif. Et le sophisme qui fait sens, c’est bel et bien celui du lien causal douteux. Et si tel est le cas, il faut le démontrer, il ne suffit pas de le décréter. Cf mes exemples où nous pourrions voir des sophismes ou des paralogismes là où les principes de la raison sont pourtant respectés…

    /HS

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 juillet 2019 à 21 h 06 min

    @jabberwocky Pour ce qui est de l’hypersensibilité, c’est un peu comme la classification ‘zèbre’… Cela fait vendre et fait le bonheur des psychanalystes, mais c’est totalement absent dans les docs un peu sérieux. Aussi parce que ce n’est ni une maladie, ni un problème en soi (au contraire). Mais si ça le devient, et que par le plus grand des hasards la personne ne va pas spécialement bien, alors là ce n’est pas du tout le même vocabulaire qui est employé…

    Lorsque les sens sont exacerbés, nous parlerons plus d’irritabilité. S’il s’agit de l’état mental ou des émotions, on parlera d’hyperthymie (toujours liée à des épisodes dépressifs). Si la personne n’arrive pas à exprimer ses émotions, cela indique un problème dans sa capacité à symboliser ses affects, et l’on parlera d’alexithymie. Si ça se traduit par un comportement impulsif ou violent, alors faudra regarder du côté du trouble borderline, et vérifier s’il n’y a pas une addiction quelque part…

    Mais ceci étant dit, je pense qu’on peut avoir une grande sensibilité et être parfaitement heureux… C’est un peu la base pour être artiste… 😇

    Pour ce qui est du dualisme, nous sommes bien d’accord. A ce sujet, j’ai une citation que j’aime bien, car elle me fait marrer : follow you heart but take your brain with you ! Héhé

    Et ouip, ma petite analyse sur la recrudescence des ‘hypersensibles’ est insuffisante. Il y a également le contexte social qu’il faut prendre en compte… Mais je n’irais pas plus loin dans ma réflexion, elle pourrait être déplaisante… 🙂

    @nolls Je suis quelqu’un de pragmatique. Et au sujet de l’exclusion, j’en ai une certaine expérience. Il m’est déjà arrivé de côtoyer d’autres endroits consacrés aux zèbres. Et après la lecture d’un livre, il était très fréquent de voir des personnes auto-diagnostiquées. La plupart ne sortait pas du domaine de la vulgarisation psy, passant leur temps à s’auto-analyser et à descendre leur entourage…

    Et comme beaucoup sont des victimes, car trop sensibles (notamment à la critique), cela te faisait automatiquement passer pour un bourreau ou un connard. Et l’ironie de la situation, c’est qu’il devenait impossible de discuter de quoi que ce soit, sans voir des gens dont le seul but n’était pas d’être en bonne intelligence, mais de se rassurer et de te prendre pour un con… Résultats des courses ?

    Les zèbres hypersensibles finissaient par sympathiser, formant des petits clans un peu comme au collège. Et pour préserver une bonne ambiance, ce sont les surdoués, qui étaient testés, qui étaient là car oui, ce n’est pas avec le voisin ou la boulangère qu’on va discuter de philo, de sciences, d’histoire, de littérature, etc., et qui ont donc fini par se casser…

    Et ça commence inlassablement de la même façon. On relativise sur ce qu’est l’intelligence, on explique au quidam qu’il faut être humble, puis l’on finit par lire des trucs anti-intellectuels, que tel message est trop long à lire, que c’est de la masturbation intellectuelle, puis assez rapidement on se tape des réflexions ou des attaques sur ce que nous sommes, sur notre humour, sur notre manière non-conformiste d’appréhender les choses et j’en passe…

    J’entends bien la rhétorique un peu culpabilisatrice qu’il y a derrière certains propos, mais dans un endroit où les gens ont plus de 130 de QI, certains ayant plus de 140, à quoi vous vous attendez ? C’est pas Doctissimo… Alors bien sûr, le test WAIS n’est pas donné (mais il y aurait la possibilité de le passer gratuitement apparemment) et personnellement, tant que les gens veulent échanger et débattre, ils seront toujours les bienvenus.

    Mais ceux qui sont auto-diagnostiqués, qui voient bien qu’il y a un décalage avec les autres, qui ne savent pas ce que signifie déprimer à cause de la solitude intellectuelle car pour eux la vérité est dans leur cœur ou je ne sais quoi, j’estime que c’est vraiment dégueulasse d’aller faire des leçons à quelqu’un qui est là, non pas pour raconter sa vie, mais pour se sentir un peu vivant en activant quelques neurones.

    Je trouve la situation assez hallucinante. Si nous étions tous très bien intégrés socialement, acceptés par les autres tel que nous sommes, pourquoi serions-nous ici sur un forum spécialisé ? Au quotidien, on se fait juger par des cons, puis il y a un oasis prévu pour nous, et là certains débarquent en nous expliquant qu’il ne faut pas être élitistes et je ne sais quoi. Alors pourquoi pas, tu échanges avec, puis tu rends compte qu’ils s’en foutent, ils sont juste là pour se divertir, puis si tu le prends mal, on te dira de descendre d’un cran, ou bien on fera ton portrait psychologique, bon… Sérieux… Quel intérêt ?

    Y a des gens qui sont testés, qui vont bien, qui encaissent la niaiserie ambiante mais qui préfèrent s’en amuser, s’aperçoivent que s’ils veulent être heureux, il vaut mieux être avec des gens qui seront câblés pour les comprendre, et ils sont donc là pour rencontrer des gens, sans se prendre la tête… Si montrer que tel processus d’identification à la case zèbre relève de l’effet Barnum, c’est se prendre la tête ou être dans l’exclusion, bah y a peut-être moyen de se poser deux ou trois questions…

    @senseed Tu te demandes si dans cet état de connaissances, l’initiatrice de ce fil a eu les réponses qu’elle souhaitait. Hé bien ton message illustre parfaitement mes propos. Assez tristement d’ailleurs. Car qu’est-ce que ça veut dire ?

    Cela sous-entend qu’un tel déballage de connaissances ne sert à rien, ou bien n’est pas assez simple, ou bien… Si l’on part du principe que ça sert à rien, ça veut dire qu’on envisage même pas la possibilité que pour des surdoués, non seulement ils ont besoin d’être précis dans leur pensée, mais que c’est ça la norme pour eux… Dans la vraie vie, je suis exactement le même… 🙂

    Et si l’autre part du principe que c’est trop difficile à suivre pour quelqu’un, c’est quand même pas cool pour lui… Je crois que c’est @jabberwocky qui en parlait, mais factuellement, un neuro-typique ne peut pas comprendre le fonctionnement d’un surdoué, précisément parce qu’il n’est pas câblé de la même façon…

    Là, on nous dit qu’il ne faut pas juger untel, même si ça commence avec un biais cognitif, qu’il faut exclure personne, pour ensuite nous faire remarquer que notre fonctionnement n’est peut-être pas adapté à ladite personne qu’il ne faut donc pas juger… Je passe sur toutes les contradictions qui me sautent aux yeux et de me demander : là, elle est où l’exclusion ? S’il y a une pression sociale sur ta façon d’être, où sont les valeurs d’ouverture sur l’autre et j’en passe ?

    Bref, cela me sidère.
    Que beaucoup ignorent ce que c’est d’être surdoué, je n’ai aucun souci avec ça. Mais un minimum de respect et de compréhension ne serait pas du luxe…

    Bonne soirée.

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 juillet 2019 à 22 h 00 min

    Et ouip, ma petite analyse sur la recrudescence des ‘hypersensibles’ est insuffisante. Il y a également le contexte social qu’il faut prendre en compte… Mais je n’irais pas plus loin dans ma réflexion, elle pourrait être déplaisante…

     

    Mais je t’en prie sois déplaisant ! 😀

    Du moment que cela me donne du grain à moudre…

    En tous cas, cela m’intéresse darren ! Si cela t’embarrasse de t’exprimer sur ce fil, envois-moi ta réflexion par MP.

     

    Je t’ai lu attentivement. J’ai même recopié tes deux derniers messages qui vont me servir très prochainement, je viens en effet de me réinscrire à la fac et vais entamer des études de philo pour reboucler ensuite vers la psychologie cognitive.

    Tout cela pour dire que passer le WAIS, cela sert aussi à se donner un droit (celui d’étudier) que l’on se refusait avant – faute de croire en nos propres capacités. Fautes de jalons.

    Merci pour tout ! 😉

  • nolls

    Membre
    25 juillet 2019 à 23 h 19 min

    @daren, dit :
    Un neuro-typique ne peut pas comprendre le fonctionnement d’un surdoué, précisément parce qu’il n’est pas câblé de la même façon…

    Pourquoi ne pourrait- il pas, le tenter, admettre la différence et partir à l’aventure, s’éclater un peu le cerveau ?
    On peut bien, face à un réseau neuronal artificiel, admettre que l’on perdra à tous les coups aux échecs et néanmoins vouloir comprendre ce réseau et même tenter de l’améliorer ou  de le démonter à  minima.
    Le QI de mon chien est certainement plus faible que le mien mais certaines de ses attitudes,  de ses réactions m’impressionnent  et parfois je me demande s’il ne cache pas des capacités qui m’échappent, auxquelles je n’aurais jamais accès. C’est peut-être de l’anthropocentrisme mais je me pose la question pour un neuro-typique apparant; il cache certainement dans certains domaines, que j’appellerai des bulles logicielles, des trucs incroyables. Si la douance ne serait qu’un ensemble  de “bulles logicielles” très apparentes ou du moins identifiables par des tests sérieux.

    Aussi, lorsque deux surdoués détectent une résonance qui synthonise leur “bulles” , cela génère un sentiment de partage, de sécurité dans leur raisonnement mutuel. Un peu comme un ami d’Albert Einstein dont je ne me souviens plus du nom, qui partageait avec délice ses raisonnements. Cela gênerait de nouvelles hypothèses amplifiant leur imagination et ouvrant de nouvelles pistes qui menèrent de la relativité restreinte à la relativité générale.
    Le problème est que certaines bulles sont moins répandues que d’autres. Le besoin de les activer est intense. Leur rareté en fait alors un facteur de solitude qui peu mener à  la souffrance.
    Maintenant peut-être le neuro-typique peut mieux comprendre la douance et faire preuve d’empathie…
    La boucle est bouclée, enfin pas vraiment,  elle n’ést jamais bouclée…

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 juillet 2019 à 1 h 21 min

    Pourquoi ne pourrait- il pas, le tenter, admettre la différence et partir à l’aventure, s’éclater un peu le cerveau ?

    nolls Il faut un minimum d’humilité pour cela et mettre de côté un certain nombre d’idées reçues.

    Je crois que les surdoués ont tous soifs de connaissances, d’approfondissement, d’authenticité voir d’intensité. Ceux que je connais et fréquentent peuvent examiner une idée sans rejets systématique et ne supportent pas longtemps les discours empruntés. Je leur reconnais par ailleurs une grande souplesse d’esprit.

    Je ne dis pas qu’un normo-pensant ne peut pas interagir avec un surdoué, mais cela nécessite une capacité de mouvement . Il faut être à même de se décaler afin de pouvoir regarder les choses et les perspectives dans une direction inhabituelle.

    Ce qui est difficile aussi, parfois, c’est cette effet d’entonnoir qui fait que nos mots, nos phrases n’arrivent pas toujours à contenir notre vision. Il n’est pas toujours évident non plus pour nous de pouvoir verbaliser correctement nos intuitions. C’est d’ailleurs pour cette raison que beaucoup de hauts potentiels écrivent…

    J’ai déjà eu des conversations pendant lesquelles les concepts ou les idées peinaient à s’incarner. Quand je m’adresse à un surdoué, celui est souvent en mesure d’appréhender cette pensée qui demeure en suspension ou l’état foetal sans que j’ai à fournir des quantités d’explications supplémentaires. Ceux avec lesquels je suis liés peuvent assembler de leur côté les semailles que je leur donne et les faire germer en eux. Il en va de même pour moi. J’arrive à me mettre “à leur place” et “voir” avec eux là où ils veulent en venir.

    Ce qui est frustrant c’est de discuter avec un normo-pensant qui va comprendre ce que je lui dis, mais qui ne va pas l’intégrer pour autant.

    Je vais te donner un exemple. Je discutais avec un éditeur de BD il y a peu. Je lui faisais remarquer qu’il était complètement absurde de graisser les mots dans les bulles quand il s’agissait de traduction de comics américains. Tu peux lire ainsi dans certains dialogues des phrases telle que celle-ci :

    ” Xandos, je te préviens encore ! Si tu emprunte la direction du nord, vers le désert aride des Môrnes, tu iras à la rencontre de ta propre mort !”

    …Parce que l’anglais est une langue tonique et que le texte original est graissée afin de théâtraliser les dialogues.

    Sauf qu’en Français, cela ne marche pas (lis le texte à haute vois en accentuant les mots en gras, tu verras c’est complètement débile).

    Bref, mon interlocuteur admet l’absurdité de la chose… ce qui ne l’empêche pas de sortir peu après un album remplis de mots graissés, tout ça par pure convention.

    C’est peut-être de l’anthropocentrisme mais je me pose la question pour un neuro-typique apparant; il cache certainement dans certains domaines, que j’appellerai des bulles logicielles, des trucs incroyables. Si la douance ne serait qu’un ensemble  de “bulles logicielles” très apparentes ou du moins identifiables par des tests sérieux.

    Les neuro-typiques peuvent avoir des des champs d’expertises très cultivés, bien sûr et faire preuve de génie. La douance c’est une question d’outillage et de perspective. En d’autres termes, c’est disposer de facilités dans certains domaines intellectuels, mémoriser durablement, relier et être capable de considérer les choses sous des angles inhabituels.

    Ces quatre composants forment la base du WAIS.

    Aussi, lorsque deux surdoués détectent une résonance qui synthonise leur “bulles” , cela génère un sentiment de partage […]

    C’est tout à fait ça.

    Le problème est que certaines bulles sont moins répandues que d’autres. Le besoin de les activer est intense. Leur rareté en fait alors un facteur de solitude qui peu mener à  la souffrance.

    Je ne crois pas que le problème soit là. Je pense que les surdoués qui souffrent sont ceux qui restent accroché à l’envie de faire “corps” avec la majorité. Il y a aussi ceux qui n’arrivent pas à abattre leur masque et qui n’ont pas eu les jalons nécessaires pour s’épanouir.

    Maintenant peut-être le neuro-typique peut mieux comprendre la douance et faire preuve d’empathie…

    Je serai dramatique ou sceptique – si tu préfères – et répondrai à cela par cette terrible locution latine :

    “Ignoti nulla cupido”

    Dès lors, pourquoi se faire chier à comprendre ce qui nous dérange ? A moins d’être courageux, peu enclin à juger et véritablement altruiste…

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 juillet 2019 à 5 h 00 min

    @jabberwocky De rien ! 😉

    Oh, pour ce qui est de l’analyse sociale, hé bien disons que tout a été fait pour nous imposer une société très individualiste. Cela ne posera aucun problème à un bourgeois, puisque cette politique a été pensée pour protéger ses intérêts. Mais ce qui est tragique, c’est que les couches sociales les plus dévalorisées et les moins cultivées ont parfaitement intégré ce modèle.

    Si l’on a une certaine conscience politique, avec une certaine idée de ce que devrait être le bien commun, alors c’est l’ensemble de la société qui devrait être un exemple de réussite. Or on appauvrit de plus en plus de monde, tout en nous donnant comme exemples de réussite une poignée de personnes médiatiques… Et ça fonctionne très bien, puisque les jeunes veulent devenir des stars, passer à la TV, avoir plein d’argent, être reconnus, etc.

    Et les moins jeunes, hé bien… Plutôt que de se dire qu’il y a un problème social, donc un problème politique, on va tout psychologiser. Cela devient un problème personnel. T’as des soucis au taff, hé bien on va s’orienter vers de la méditation zen plutôt que de contacter un syndicat (je caricature à peine). Entre nos politiques et nos médias, tout est fait pour qu’on devienne névrosés…

    A côté de ça, il faut diviser. Autant les bourgeois se serrent les coudes entre eux, autant ils ont la hantise que nous fassions de même, précisément parce que nous sommes plus nombreux. Et on a bien vu ce que ça donne avec les gilets jaunes, la répression n’a jamais été aussi violente depuis la guerre d’Algérie. Quoiqu’il en soit, pour diviser les gens, il faut qu’il y ait des victimes. Et s’il y en n’a pas, on invente des communautarismes.

    Et ça, beaucoup l’ont très bien intégré. Il n’y a que des avantages à se présenter comme victime. Et si un gus l’ouvre, on dira de lui qu’il manque d’empathie, et j’en passe. Mais concrètement, les gens n’ont jamais été aussi soufreteux et idiots. Car socialement, c’est très bien accepté… Mais ça crée des rapports complètement malsains… (triangle de Karpman)

    Quand je pense à mes grands parents, qui allaient bosser dans les champs ou s’occuper des bêtes dès 5h du matin, qui ont connu l’Occupation, mon grand père qui a fait l’Indochine et l’Algérie, rapatrié d’urgence entre la vie et la mort pour ensuite retourner dans le civil, putain je ne les ai jamais entendu se plaindre… Et quand ça déconnait, ils savaient très bien que ça venait du politique… Et là ils gueulaient… 🙂

    Du coup, je vois l’étiquette hypersensible un peu comme un prétexte… C’est peut-être une réaction psychologisée à une société qui est de plus en plus violente dans son rapport à l’autre. D’autres se plaindront à l’idée d’être bisexuel, ce qui excitera les religieux (façon de parler lol), d’autres ce sera leur religion et j’en passe. On n’a été tellement dépolitisé et déshumanisé qu’on a oublié ce que c’était d’être humain. On souffre, on a des moments de joie, quand on perd quelqu’un on chiale, on a des extases, bref… Ceux-là même qui font de notre condition humaine une pathologie, nous reprochent ensuite de manquer d’humanité ou d’empathie…

    J’ai une maladie incurable, je sais ce que c’est de souffrir, de carburer aux opiacés et aux somnifères. Les douleurs psychologiques ? J’avais un père violent… Pour avoir vécu deux ou trois trucs sympas, je ne suis pas complétement insensible à ça… Et si je vois une femme se faire maltraiter, y a moyen que je pète une durite… Heureusement, c’est la musique qui m’a beaucoup aidé, puis la philosophie…

    Et pourtant, des gens que je ne connais ni d’Adam, ni d’Eve, semblent me connaître mieux que moi-même juste parce que j’ai participé sur un forum, d’autres estiment qu’ils doivent être respectés parce qu’ils souffrent alors qu’ils sont juste indécents, tout le monde galère, ce n’est pas une raison pour juger des inconnus ou imposer sa volonté à qui que ce soit, on n’est plus des gosses… Et si vraiment ça relève du psychiatrique, nous on ne peut rien faire, faut aller voir de vrais médecins…

    Bref, j’avais prévenu que ça aurait été déplaisant… Mais bon, au bout d’un moment, c’est impossible d’être consensuel… Désolé, mon côté Jésus en a pris un coup 😇

    @nolls Ma remarque sur l’incompréhension des neuro-typiques vis à vis des zèbres se basait sur les faits. Je remarque que les gens ont naturellement plus d’empathie pour ceux qui leur ressemblent. Si l’on apprend que deux Français ont péri dans une tempête à l’autre bout du monde, ça créera bien plus d’émoi que la mort des autochtones… C’est con, mais c’est comme ça…

    Dr même, un neuro-typique se mettra plus facilement à la place de quelqu’un qui fonctionne comme lui. On a eu des exemples plus haut. Si les échanges sont un peu trop critiques ou HS ou trop comme ci, on aura de l’empathie pour celui qui sera peut-être largué… Mais il s’en foutra de savoir comment sa remarque pourrait être perçue par l’autochtone 🙂

    En l’occurrence, il s’agit d’une empathie à deux vitesses, la remarque anti-intellectuelle peine à cacher un complexe d’infériorité qui vise à se rassurer, mais qui ne peut être que mal perçu par un surdoué, car en pointant du doigt sa manière d’être, qui ne serait pas adéquate pour eux, on le confine dans sa solitude. Et si tu rajoutes la pression sociale, dans la mesure où l’on est très minoritaire dans la société, je te laisse imaginer le sentiment… Mais si le quidam était surdoué, je n’aurais pas eu le besoin d’expliquer tout ça, car il aurait compris le malaise…

    Beaucoup souffrent de solitude, c’est malheureusement un mal de notre époque. Mais souffrir de solitude intellectuelle, c’est pas la même chose. Et ici, on peut s’épanouir un peu, voir des gens cools, c’est pas tous les jours que ça arrive. Et moi je reverrai voir des gens profiter de cet espace, partager leur passion, nous apprendre des trucs, sur quoi ils travaillent, peu importe le domaine…

    Alors sans doute que certains peuvent imaginer ce que c’est de passer des nuits blanches car on n’a pas trouvé la solution à tel problème théorique sur un concept ontologique, de faire des crises d’angoisse et une dépression existentielle quand on s’aperçoit qu’on s’est planté, de se sentir parfois comme un fou entouré de singes, et de savoir pertinemment que si tu l’ouvres, on te rabaissera en te faisant comprendre que tu pètes plus haut que ton cul… Bah non, ils ne peuvent pas comprendre, car non seulement ils ne l’ont pas vécu, mais surtout, ils s’en foutent !

    La plupart ne s’intéresse qu’à eux-mêmes, et s’ils se pensent très intelligents, ils partent juste du principe que l’autre doit être comme eux. C’est tout, ça va pas chercher plus loin. Alors tu les vois ensuite parler d’empathie, ce qui est assez amusant, du coup… Faire des projections psychologiques, ce n’est pas vraiment ça l’empathie… Là, on ne fait qu’aimer sa propre image à travers l’autre… Bref…

    Sinon, une machine, aussi sophistiquée soit-elle, ne pense pas. Il y a eu un abus de langage avec la notion d’intelligence artificielle. Elle ne fait que suivre ses lignes de code. Elle est un outil de plus en plus performant, mais ce n’est pas vraiment de l’intelligence. Pour moi, la machine deviendra vraiment intelligente le jour où elle décidera de ne plus être un outil, qu’elle se remettra en question et s’attaquera au sens de la vie ^_^

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 juillet 2019 à 12 h 56 min

    Oh, pour ce qui est de l’analyse sociale, hé bien disons que tout a été fait pour nous imposer une société très individualiste.

    Nous sommes tout à fait d’accord là-dessus darren. J’en profite pour te proposer le visionnage de ce doc au sujet de l’université d’Evergreen. Je ne sais pas si tu en as entendu parler. Cela n’a pas de rapport directe avec ce que tu soulèves (on n’est plus à une digression près), mais c’est un cas qui illustre très bien le délitement de la société à cause de la victimisation et du communautarisme. Tu parles plus bas de société névrosée, l’exemple de cette université relève de la psychose.

    https://www.youtube.com/watch?v=u54cAvqLRpA

    Cela ne posera aucun problème à un bourgeois, puisque cette politique a été pensée pour protéger ses intérêts. Mais ce qui est tragique, c’est que les couches sociales les plus dévalorisées et les moins cultivées ont parfaitement intégré ce modèle.

    Ne peut-on pas envisager que la révolte des Gilets Jaunes est le signe qu’une partie de ces couches sociales n’accepte plus tout à fait ce dictât ?

    […] Et ça fonctionne très bien, puisque les jeunes veulent devenir des stars, passer à la TV, avoir plein d’argent, être reconnus, etc.

    Fut un temps où les émissions de télé proposaient des jeux,  des émissions, des contenus un peu plus intelligents ou avec un certain degré d’exigence. Il y avait aussi une vraie diversité musicale. Aujourd’hui effectivement on a droit à des reportages chocs, des jeux qui rivalisent de bêtise ou qui fonctionnent sur le principe de la “mise à mort médiatique”.

    Le rap est devenu la musique de Big Brother : c’est ce qu’il faut écouter pour affirmer un esprit de révolte. Une révolte surgelée, s’il en est. Une révolte par procuration, américanisée, victimaire et crasse. Un révolte officielle en somme, même si elle est financée par l’argent de la drogue.

    Je suis admiratif, quelque part, face à cette imposture.

    Mais bon, je m’égare…

    Oui, on assomme les jeunes avec des quintaux de merdes médiatiques et on saupoudre le tout avec une pincée de discours identitaires bidons. Cela dispense de réfléchir.

    Et les moins jeunes, hé bien… Plutôt que de se dire qu’il y a un problème social, donc un problème politique, on va tout psychologiser. Cela devient un problème personnel.

    C’est vrai et j’ajouterais à ta remarque que cette tendance invite les uns et les autres à se poser en victimes. Elle joue sur le narcissisme bien souvent.

    J’en parle assez régulièrement, mais l’exemple du pervers narcissique est assez symptomatique, je pense. Même s’il en existe, le plupart du temps il s’agit en réalité de personnalités manipulatrices ou immatures. Rien de plus.

    En brossant ce portrait de cet ogre moderne, on a oublié d’en identifier les causes. On ne s’est pas demandé pourquoi un certain nombre d’individus se sentent le droit de chosifier autrui. J’ajouterais enfin que le fait même que le PN soit systématiquement un homme est fondamentalement suspect. Cela alimente bêtement l’actuelle guerre des sexes et les discours féministes extrémistes (qui tentent aujourd’hui d’imposer le terme absurde de “féminicide”).

    Alors qu’en fait, si des hommes ou des femmes se complaisent à user de l’autre comme d’un faire-valoir et d’en disposer comme défouloir, c’est uniquement parce que la société de consommation l’a permis.

    A côté de ça, il faut diviser. Autant les bourgeois se serrent les coudes entre eux, autant ils ont la hantise que nous fassions de même, précisément parce que nous sommes plus nombreux.

    Oui mais désunis, sans structure, noyautés, sans pensée politique (au sens noble du terme) et englués dans des clivages complètement dépassés…

    Et s’il y en n’a pas, on invente des communautarismes.

    Quand tu examines l’Histoire de la colonisation anglo-saxonne, tu peux constater que la couronne s’est toujours maintenue en favorisant des minorités ou en entretenant la discorde au sein des populations occupées. C’est le cas par exemple en Irlande (orangistes contre catholiques et protestants), mais c’est vrai aussi en Inde, Chine, Afrique du sud et Canada.

    Et ça, beaucoup l’ont très bien intégré. Il n’y a que des avantages à se présenter comme victime. Et si un gus l’ouvre, on dira de lui qu’il manque d’empathie, et j’en passe. Mais concrètement, les gens n’ont jamais été aussi soufreteux et idiots. Car socialement, c’est très bien accepté… Mais ça crée des rapports complètement malsains… (triangle de Karpman)

    Dans mes bras !

    Quand je pense à mes grands parents, qui allaient bosser dans les champs ou s’occuper des bêtes dès 5h du matin, qui ont connu l’Occupation, mon grand père qui a fait l’Indochine et l’Algérie, rapatrié d’urgence entre la vie et la mort pour ensuite retourner dans le civil, putain je ne les ai jamais entendu se plaindre… Et quand ça déconnait, ils savaient très bien que ça venait du politique… Et là ils gueulaient…

    Tu idéalises un peu. Je suis d’accord avec toi avec la première partie de ton paragraphe, sauf que l’Histoire de la troisième république est dans son ensemble un bel exemple de lâcheté politique partagée entre les politiques et les citoyens français tous occupés qu’ils étaient à conserver leur confort au mépris du bien commun – quitte à se compromettre avec le diable. Cette fin de cinquième république en est la parfaite réplique.

    Du coup, je vois l’étiquette hypersensible un peu comme un prétexte…

    Bah pour moi c’est comme cette tendance à poser des noms sur des pratiques sexuelles pour en faire des spécificités significatives. Je suis persuadé que les sexologues et les psys ont vu leurs consultations exploser à cause de ce phénomène devenu identitaire.

    L’hypersensible fait la joie des programmes de développement personnel comme ceux proposés par Jeanne Siaud-Facchin et son institut Cogito’Z (80 euros la séance, on ne s’emmerde pas !).

    Un exemple :

    LE PROGRAMME MINDUL UP EN PRATIQUE
    Parents :
     1 séance d’information gratuite préalable aux inscriptions le mardi 8 octobre 2019 de 20h à 21h30 (inscription recommandée)
    Dates des 6 séances: du 6 novembre au 11 décembre 2019 (les mercredis de 14h à 15h15)
    Atelier conduit par : Christel Bourgogne, Psychologue – Praticienne Mindful UP
    Participation : 300 € (règlement échelonné possible)

    OBJECTIFS
    Apprendre à réguler son stress et ses émotions (anxiété, excitation, …)
    Développer et optimiser ses capacités attentionnelles et de concentration
    Améliorer sa confiance en soi en développant l’acceptation et la bienveillance, …
    Gagner en énergie et retrouvez un sommeil récupérateur
    Améliorer ses relations aux autres.

     

    Un grand moment de baratin, non ?

    Les douleurs psychologiques ? J’avais un père violent…

    Oui, moi aussi. Quant à ma mère elle était atteint du syndrome de Münchhausen. Elle me faisait soigner ou opérer pour des maladies que je n’avais pas. Je ne m’estime pas pour autant victime de mes parents. Je l’ai été enfant, mais plus maintenant. Or quand on se prétend hypersensible, on se donne le droit d’être victime à vie. Les hypersensibles ne veulent pas aller mieux la plupart du temps.

    Désolé, mon côté Jésus en a pris un coup

    Ton côté Jesus avec fusil à pompe me fait penser à ça…

    https://www.youtube.com/watch?v=dIeuBPDUzB0

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