Hypersensibilité auditive

  • olbius

    Organisateur
    30 août 2019 à 14 h 51 min

    Ce n’est pas le volume qui a augmenté, mais notre niveau d’exigence. Nous vivons dans une société où tout doit être parfait, sans aspérités. On ne supporte ni les bruits, ni les mauvaises odeurs, ni les détritus. Tout ce qui nous sort de notre zone de confort est considéré comme une nuisance.

    Béatrice Millêtre, docteur en psychologie

    Source : Pourquoi les sons nous agressent-ils plus aujourd’hui ?

    Mouais, c’est une analyse de psychologue, c’est parfaitement logique 🙂

    Dans le même temps, certaines études ont mis en lumière une exposition générale à des volumes sonores bien trop élevés pour l’oreille humaine (concerts, discothèques… où nous ne sommes biologiquement équipés que pour rester une dizaine de minutes sans dommage), et l’on sait qu’il est fréquent qu’un traumatisme sonore résulte en une hypersensibilité auditive accrue, voire en hyperacousie pour les plus malchanceux.

  • Membre Inconnu

    Membre
    30 août 2019 à 19 h 19 min

    Pour ma part, j’ai toujours des bouchons d’oreilles dans mon sac car en cas de fêtes extérieures avec hauts parleurs il vaut mieux.

    J’ai une ouïe très fine, j’entends ce que les autres n’entendent pas.

    Il m’est arrivé d’entendre les ultrasons sons de la machine qui se déclenche quand un chien aboie lol

    Et il existe des “répulsifs sonores pour ados” que seuls les moins de 20 ans peuvent entendre et moi à mon âge je les entends encore… Surprenant lorsqu’on se promène dans la rue et qu’il n’y a que moi qui réagis!!! Genre c’est quoi ce son qui me transperce les oreilles à par se les boucher et se sauver je n’ai pas trouvé d’autres solutions lol. Très efficaces ces répulsifs sonores…

  • aceventura

    Membre
    1 septembre 2019 à 13 h 54 min

    @olbius et finalement c’est quoi ton avis par rapport à la citation de la psychologue ? Je n’ai pas bien arrivé à cerner ton opinion sur le sujet.

    Pour ma part je trouve qu’elle dit de belles âneries pour être poli.

    Bien sûr que le volume sonore a augmenté dans le monde d’aujourd’hui. Je pense que nous vivons dans la société du bruit par excellence et qu’on a atteint l’apogée “grâce” à tous les bruits artificiels tels que le bruit des moteurs thermiques. C’est un fléau pour nos oreilles et une pollution sonore très nuisible, cause de maladies et de stress et cela a été maintes et maintes fois documenté. Pourtant c’est le type de pollution dont on parle le moins.

    Il suffit de prêter attention aux sons. Même dans les endroits les plus reculés de montagne on entend toujours un avion qui passe, il n y a quasiment plus un seul endroit sur terre où l’on n’entend pas un bruit de moteur (à la campagne c’est parfois encore pire qu’en ville avec l’agriculture intensive) tellement l’être humain aménage désormais tout son territoire avec des machines bruyantes.

    Comment peut-on dire que notre niveau d’exigence a augmenté alors qu’on construit des immeubles au bord des autoroutes ? Que les travaux de voirie de grande ampleur se multiplient à proximité des habitations ? Que des dérogations sont accordées aux aéroports pour faire décoller ou atterrir de plus en plus d’avions la nuit, juste à côté de quartiers de banlieue ? Que l’hygiénisme a conduit à multiplier le passage des “machines du diable” du service voirie des villes pour nettoyer les routes (souffleuse, nettoyeuse, etc.) ? Qu’on préfère désormais utiliser des machines à moteur pour éviter tout effort ?

    Je n’ai aucun soucis personnellement avec tout ce qui est bruit naturel : les enfants qui crient, quelqu’un qui tape sur un objet, quelqu’un qui parle fort, ça passe. Je n’ai aucun soucis non plus avec ce qui est mélodieux (musique, etc.) et je ne demande pas le silence total tout le temps. J’aimerais juste être loin du stress que provoque les sons artificiels. Et j’aimerais que l’Etat, l’autorité contraigne les faiseurs de bruit et protègent davantage ceux qui en souffrent.

    L’espoir est de constater que le moteur électrique tend à remplacer le moteur thermique et ça fait un bien fou (même si je sais que le moteur électrique n’est pas la panacée en terme de pollution globale et d’éthique). Il suffit de voir maintenant les nouvelles machines “gloutons” pour nettoyer les déchets sur les routes… quel calme par rapport à avant.

    L’autre espoir serait une prise de conscience des gens. Et ça c’est pas gagné. Du genre, éviter de mettre une machine en route à minuit ? Monter 10 marches au lieu de mettre en route l’ascenseur bruyant de l’immeuble à 2h30 du mat ? Eviter de faire pétarader sa moto à 2h ou à 5h30 quand on rentre ou qu’on sort de son domicile ?

    Malheureusement je crains que cette prise de conscience soit un voeu pieu et que ce soit à l’autorité de mettre en place des règles et des restrictions comme par exemple la limitation à 30km/h la nuit.

  • zebraska

    Membre
    10 octobre 2019 à 10 h 03 min

    Salut tout le monde,

    un petit témoignage du fond des bois.

    La question que je me pose est-ce que nous développons une hypersensibilité ou est-ce la recouvrance de nos aptitudes ? Lorsque baignés dans un brouhaha décibélique, les humains s’adaptent à leur milieu et anesthésient une partie du spectre auditif voir développent une tolérance, couplée à un stress et une fatigue, d’où la notion assez juste de pollution sonore, lumineuse et aérienne. Le mode de vie actuel sous exprime les potentiels sensoriels et surexprime les stimulis de stress. Une fois replongé dans un univers naturel, les spectres sensoriels se (re)développent. Le nez de l’homme serait aussi développé que celui d’un chien d’après les dernières études.

    je vis en forêt depuis 5 ans. je peux aujourd’hui voir, entendre, sentir, goûter de manière encore plus ample qu’autrefois (j’identifie l’odeur des plantes ou des champignons dans l’air et peut suivre leur piste jusqu’à les trouver, j’entends des bruits des km à la ronde ). Il m’est impossible de retourner vivre en milieu urbain ; je suis trop bien dans la forêt.

    Pour le reste, les bruits industriels, les cris des enfants, les gens qui parlent fort (les diners de famille sont insupportables ), la ville, la circulation, le ciné, le resto, prendre la voiture (c’est le pire), une discussion en groupe, etc je rentre avec des inflammations aux tympans. surtout en milieu clos, où l’écho et la réverbération des sons ricochent dans la pièce.

    si des appareils électriques sont branchés dans la pièce, j’entends des sifflements ou si j’entends la respiration des gens, je peux ne pas m’endormir alors que j’adore l’orage, le vent dans les feuilles, la pluie, les crickets nocturnes, les grenouilles, le cri des chouettes peuvent être assourdissants en forêt, ça me berce. Je peux écouter de la musique d’un instrument collé à l’instrument mais pas via des hauts parleurs à cause des différences de fréquences.

    je suis plutôt tolérante aux fréquences basses qui m’apaisent, alors que les fréquences hautes sont une torture (je sors de la pièce ou m’isole dehors). je porte régulièrement des casques et des bouchons d’oreilles si je dois aller en milieu bruyant, prendre la voiture plus d’une demi-heure, ou regarder un film/écouter de la musique à la maison avec des amis (si je mets un volume qui m’est confortable, les autres n’entendent rien).

    Le cerveau humain est-il tout simplement fait pour entendre les sons naturels et pas adapté pour les bruits de l’aire industriel ?
    J’adore dormir dehors et j’observe qu’entendre les sons naturels de la vie en forêt en continu produit des fréquences qui résonnent de manière particulière dans le cerveau, le corps et les émotions. Il me semble de plus en plus clair que notre ” terrestralité ” est profondément ancrée en nous, à tel point que les astronautes emmènent des sons de la nature (pluie, oiseaux, mer…) dans l’espace, si non ils développent des névroses. Au delà des florilèges de bactéries, virus et autres organismes qui nous constituent, l’homme est vraisemblablement incapable de vivre sur une autre planète que la Terre, n’en déplaisent aux explorateurs d’exoplanètes.

    Permettez moi de partager avec vous les explorations sonores de Gordon Hempton, un explorateur sonore des derniers endroits sur terre sans bruits d’activité humaine : https://www.soundtracker.com

    Bien à vous,

    Zébraska.

  • zebraska

    Membre
    10 octobre 2019 à 13 h 49 min

    de l’ère industrielle oups

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 février 2021 à 19 h 25 min

    Je pense que l’audition est decuplé par l’intelligence.. le cerveau.. je m’exprime mal sur ces mots mais il me semble amplifier ou non le signal sonore avec mon mental pas vous ? Oo

  • byaku

    Membre
    21 février 2021 à 21 h 51 min

    J’ai envie de te répondre non. Mon père est un génie et a une oreille catastrophique quelque soit l’angle de vue ¯\_(ツ)_/¯

    Après je ne suis pas contre le fait d’émettre l’hypothèse que dans la globalité ca puisse avoir une certaine influence. Mais ce qui est sur c’est que ce n’est pas du tout systématique, l’exemple de mon père n’est qu’anecdotique. J’aime bien le prendre car c’est l’exemple que je côtoie le plus souvent, mais je connais ou ai connu tout un tas d’autres personnes vraisemblablement intelligentes avec des capacités auditives toutes pourris.

    Tout dépend aussi de ce que tu entends par ” audition “. Est-ce purement l’audition et en quelque sorte la capacité à entendre par exemple des sons que les autres ne peuvent pas entendre ? Ou est-ce la capacité du cerveau à traiter plus d’informations par rapport aux sons ? Comme comprendre la rythmique d’une musique, pouvoir discerner/disséquer tous les sons dans un passage musicale bien garnie et très rapide, etc … ? La réponse à la question change aussi en fonction de ce que tu entends par ” audition ”

    Pour mon pauvre père en revanche, peut importe la façon dont tu abordais le terme audition … Il est à la rue dans les 2 cas 🤣

  • cotillon

    Membre
    1 mars 2021 à 22 h 48 min

    Bonjour, voici un sujet qui m’intéresse ! ! !

    Je me permets d’écrire mon témoignage, il peut donner de l’espoir…

    Depuis toujours, j’entendais très bien, seuls les bruits du sèche cheveux, de l’aspirateur, de la musique forte provenant du tourne disque de ma soeur, les sirènes, les motos… ainsi que les hurlements de ma mère me faisaient mal aux oreilles.

    J’ai passé mon enfance à demander à ma mère de parler moins fort , ce qui me valait qu’elle me crie dessus.

    J’ai commencé l’apprentissage du piano, et puisque j’étais exceptionnellement bonne me disait-on, (je n’avais pas l’impression de faire des efforts particuliers) j’ai continué, avec bonheur, pour arriver à faire 6 ou 7 heures de piano par jour (ne vous y trompez pas, ça demande des années pour arriver à ça) et je n’avais pas plus de soucis d’audition qu’avant.

    Les rares fois où j’allais en boite, (c’est pas parce que j’avais épousé Chopin que je n’avais pas envie de le tromper ) je revenais plus ou moins sourde, avec un son fort de mire des tv de l’époque dans les oreilles, appelé acouphène.

    J’avais remarqué qu’en boite, je ne sentais plus les odeurs. j’en avais déduit que c’était normal pour tout le monde, sans en avoir parlé, puisque personne n’avait jamais évoqué ce fait.

    Parfois, quand il y avait brutalement un grand son, j’avais l’impression que mon cerveau était électrocuté, les yeux révulsés, le coeur en sursaut, tout s’arrêtait brusquement 2 ou 3 secondes…puis tout rentrait dans l’ordre, mais la peur subie mettait du temps à partir.

    Suis devenue prof de piano en conservatoire, et parallèlement en indépendante.

    La vie à suivi son (mauvais) cours…jusqu’à il y a 6 ou 7 ans. Je ne comprenais pas, par exemple, comment les autres pouvaient rester dans des salles de restau bruyantes, (très mal aux tympans), je pensais que l’isolation phonique baissait de qualité avec le modernisme, mais ça ne semblait gêner que moi. Ils étaient tous sourds ou quoi ??

    Et de plus en plus de sons sont devenus forts, trop forts. Cinéma avec bouchons obligatoires…Je me souviens d’un concert où je suis allée : Muse , à fond la caisse !!. Les bouchons d’oreille n’ont pas atténué grand chose hélas, le son passait à travers ma peau, par l’air que je respirais, et j’en suis ressortie en titubant, ayant perdu le sens de l’orientation, impossible de retrouver ma voiture.

    Pour moi il y a eu un avant et un après ce concert.

    Et puis un jour je me suis aperçu que le son du piano devenait douloureux. Je ne parle pas des grands Beethoven qui envoient du lourd, ni des “au clair de la lune” des débutants, mais même juste une seule note frôlée devenait intolérable. (notamment un “mi” en particulier)

    Alors là, j’ai accusé la fatigue, étant seule depuis des années je bosse pas mal pour combler ma solitude.

    J’ai commencé à mettre du coton dans les oreilles, ça ne suffisait pas. Le fait même de tripoter le coton dans l’oreille faisait un bruit intolérable et me faisait mal ! Vider le lave-vaisselle n’était plus possible, me laver les cheveux était un vacarme épouvantable, marcher dans la rue, conduire…etc.

    Et puis j’ai essayé des bouchons d’oreilles, puis des bouchons de musicien, et puis les bouchons prescrit par l’orl, et puis je sais plus quoi encore…Et toute décibel m’est devenue insupportable, j’ai enfermé le frigo dans un placard, j’ai mis la pendule dehors de l’autre côté de ma vitre, et pire : je n’allumais plus la pompe à chaleur quitte à mettre des gros pulls.

    L’orl trouvait un déficit d’audition normal, dû à l’âge, mais rien d’autre. (serait-ce psy ?)

    J’ai fouiné les forums à la recherche d’infos, d’idées. J’ai compris là que cela s’appelait de l’hyperacousie. (bravo l’orl !!) Les gars des forums m’ont laissé un peu d’espoir : en s’enfermant tout seul dans sa chambre pendant au moins un an, sans bosser, sans sortir, ça semblait s’arranger.

    Il fallait donc que j’arrête de bosser, perdre ma clientèle et le bouche-à-oreille ?

    J’ai fini par découvrir le casque réducteur de son…Hallelujah !!!!!!

    Le prendre léger pour ne pas fatiguer le cou, faire attention à ce que les pavillons d’oreilles puissent supporter la pression à l’extérieur du pavillon pendant des heures, bref il vaut mieux s’en faire prêter pour essayer, avant d’acheter.

    J’ai donc travaillé, vécu, avec un casque, avec le plus grand bonheur, près d’un an et demi. Les choses commençaient à aller mieux. Et puis est venu le covid. J’ai donné cours par skype, tant bien que mal, pendant le premier confinement.

    Après, à la reprise au conservatoire nous avions obligation de porter le masque pour les cours. Ca, plus mes lunettes de vieille, plus le casque…je pressentais que j’allais finir par faire fuir les enfants !

    Alors j’ai travaillé sans casque. C’est vrai que les chose s’étaient un peu arrangées, le calme du confinement m’a fait du bien.

    Il y a toujours le même “mi” qui me troue les tympans, mais j’arrive à bosser sans rien sur les oreilles. J’ai baissé mon nombre d’heure de travail, je prends de l’écorce de pin maritime, éventuellement du CBD en cas de grosse fatigue (donc douleur accrue) et voilà, j’arrive à m’accommoder.

    Je vis seule, ne sors pas, ne reçois pas (tous ces gens qui parlent fort…) quand je vois mon fils, une fois par mois, je trouve qu’il parle trop fort, je lui demande toujours de parler moins fort (depuis toujours en fait…depuis 39 ans) et ses enfants ont des cris perçants d’enfants…

    Seuls les oiseaux, cigales, grillons sont un bonheur.

    La morale de cette histoire, pour moi, est que le silence/son très atténué est bénéfique à l’amélioration de l’hyperacousie.

    Si quelqu’un propose mieux et plus rapide…🙂

    J’espère vraiment pouvoir aider quelqu’un avec ce témoignage, pardon pour la longueur du post.

    Bon courage à tous.

  • silotine

    Membre
    13 mars 2021 à 14 h 02 min

    Bonjour à tous,… j’ai aussi beaucoup de mal avec les bruits que je perçois plus intensément que mon entourage. je remarque qu’un bruit “bête” c’est à dire qu’il ne devrait pas être fort,, qui n’est pas justifié car musical ou professionnel mais “gratuitement” fort est insupportable pour moi. Je supporte une perceuse ou un marteau piqueur ou la musique( je suis musicienne pro) mais un bandeau publicitaire une moto vrombissante est intolérable le pour moi, un brouhaha me fait fuir également . résumé de mes amis : je suis chiante !!!!! pourtant je souffre !

  • miude

    Membre
    28 mars 2021 à 19 h 11 min

    Petite je détestais le bruit de la cocotte minute quand on enlevait le bouchon pour faire partir la vapeur. Je me bouchais les oreilles pour ne plus rien entendre.

    En voiture, si la radio est mal réglait,je ne supporte pas les basses.

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