Haut Potentiel Émotionnel adulte

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 février 2019 à 14 h 49 min

    @filledelair , cette vidéo illustre assez bien ce que je veux dire. Je crois qu’il a bien confusion entre intuition, sensibilité et émotion.
    Essaie de faire le tri justement dans ce qu’elle dit. Elle parle de communication non verbale ou de perceptions au début de son intervention sans se dire qu’il s’agit de sensibilité et non pas d’émotion. Cela n’a rien à voir.
    Elle part d’une conséquence (accentuation des émotions observée et souvent avérée) pour en faire un hypothétique symptôme.

    Je vais être tout à fait honnête @filledelair . J’ai moi-même cru à l’existence des HPE parce que j’avais la trouille de foirer au test de QI. N’étant pas du tout matheux, sceptique face aux monstres de foire exhiber dans quelques reportages que j’avais vu et peu au fait des améliorations du WAIS, je trouvais le mode de détection a priori très restrictif. Or même s’il y a des améliorations à produire ou à inventer, il n’est pas tel qu’il est véhiculé par les médias d’autant qu’un test ne vaut rien sans l’accompagnement d’un psychologue sérieux.

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 février 2019 à 15 h 55 min

    @jabberwocky : Que serait l’hypersensibilité émotionnelle ?

    Je reprends les termes de Perrine Vandamme :

    -caractéristique de certaines personnes, plus réceptives que la moyenne, aux stimuli provenant de l’environnement

    – dans la relation aux autres, à être sur- réceptifs à des ambiances, à ce qui est de l’ordre de la communication non verbale, les attitudes, les non-dit, les implicites,

    – et aussi à présenter une forte ingérence des informations d’ordre émotionnels, dans la pensée analytique, donc l’ingérence qui vient perturber l’analyse rationnelle des situations.

    Je ne suis pas persuadée qu’il y ait une confusion entre “intuition” “sensibilité” et “champs émotionnels” ; à mon Sens, les trois sont clairement distincte, c’est la fusion développée de ces 3 éléments réunis qui peut porter à confusion dans leurs effets, causes et conséquences.

    Sommes-nous définis par un terme, par une appellation catégorisée par la présence de caractéristiques identifiées plus développées que chez la moyenne ?

    Cela n’a pas de Sens. A l’intérieur des caractéristiques communes, existeront imparablement des écarts et des différences communes, et ainsi de suite…

    Si j’ai bien compris où ton regard essaie de me conduire, c’est la notion de Haut Potentiel dans le domaine émotionnel que tu ne trouves pas adaptée et si tel est le cas, je t’avoue qu’il ne me semble pas rempli de justesse non plus.

    Je préfère évoquer la notion de capacités ultra développées des champs émotionnels.
    Est-ce grâce à mon Sens Intuitif que je perçois ce que les autres ressentent, que je vois leurs paysages émotionnels, que je lis dans leurs regards, que je devine ce qu’ils ne me disent pas, pas que “je les lis” souvent… ?

    Quels Sens me transmettent toutes ces informations ? Quels Sens me les traduit pour me les rendre perceptibles, visibles, audibles, palpables…comment puis-je avoir l’impression de les “toucher”, de les comprendre, de les ressentir et ce sans aucune contact “physique” ?

    Tu sais, ai toujours été ainsi, mais je ne savais pas que tout le monde n’était pas ainsi “composé”.
    C’est extrêmement “gênant” de distinguer et percevoir des “choses” de l’Être des autres personnes, que je préférerais ne pas voir…

    C’est une espèce d’intrusion involontaire et non contrôlable dans la personnalité de l’autre, quelque part dans son Être ; je ne sais pas comment l’exprimer, ni l’expliquer d’ailleurs.
    Raison pour laquelle, je cherche, je cherche depuis plus de dix années…de psy en psy..de domaine en domaine…

    Je ne considère pas cette capacité perceptive comme quoi que cela soit d’autre que ce qu’elle est.
    Je ne ressens pas le besoin de l’emprisonner à l’intérieur de champs clôturés par d’autres ; ils existent et se sont sur-développés en moi, malgré moi.

    Je les laisse libres, ces indomptables que j’ai réussi à accepter et apprivoiser en les laissant s’exprimer avec leur propre langage silencieux, dont je peux entendre le moindre “son” et “voir” les paysages qu’ils me montrent et me dévoilent, non pas au regard, mais à la compréhension peut-être.

    Tout comme toi, je ne suis pas du tout à l’aise avec la logique, les mathématiques ; plutôt littéraire mais je n’ai jamais cherché à m’octroyer des capacités d’intelligence Intellectuelle que je sais ne pas avoir.

    Je cherche juste à comprendre, pourquoi et comment, ces capacités “émotionnelles” se sont tant développées dans mon Être ; et je ne désespère pas que les neurosciences démontrent clairement et en images, l’étendue de cette particularité et le puits de leur source…

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 février 2019 à 17 h 19 min

    Pour s’amuser, un petit test sur ces regards qui nous en disent long…

    http://www.psychomedia.qc.ca/tests/lecture-de-l-etat-d-esprit-dans-les-yeux

  • jasper

    Membre
    17 février 2019 à 17 h 25 min

    @filledelair, sans vouloir rentrer dans le débat HPE/HPI, juste une petit info ; il me semble que personne n’en a déjà parlé dans ce fil : le sens qui permet de comprendre les émotions des autres s’appelle la “théorie de l’esprit”. Il s’agit d’un mécanisme qui permet de déduire (on dit plutôt inférer) l’état émotionnel présent et futur d’une personne, à partir de ce que l’on ‘perçoit’ de lui.

    En manquer est un trouble qui s’appelle alexithymie. C’est, en particulier, un trouble du spectre autistique. Les personnes qui en manquent ne comprennent pas l’état d’esprit de leur entourage, et décodent mal ce que les gens autour d’eux ressentent et donc pensent. Ils ne comprennent pas non plus tout ce qu’ils disent, comme, par exemple : les expressions figurées, les idées formulées de façon approximative, ou l’ironie. (j’ai trouvé une belle illustration de ce qui se passe dans l’esprit d’une personne atteinte de ce symptôme dans le roman “Le Bizarre Incident du Chien pendant la Nuit”)

    Cette “théorie de l’esprit” sert également à identifier et réguler ses propres émotions.
    Les alexithymiques sont donc également des personnes réagissant de manière très concrète dans une situation ultra stressante, puisqu’ils sont insensibles à leur propre stress. Un exemple : Neil Armstrong a très justement retardé l’atterrissage de son module sur la lune alors qu’il ne lui restait presque plus de carburant et qu’un voyant d’erreur clignotait.

    On peut contourner ce trouble par l’éducation, ce qui a permis à des célébrités qui présentent des caractéristiques d’autisme (en particulier autisme de haut niveau, ce qu’on peut encore appeler Asperger pour quelque temps) d’être des entrepreneurs, des hommes politiques ou des communicants de premier rang.

    Au contraire des alexithymiques, les personnes qui ont une théorie de l’esprit plus développée que la moyenne, ou mieux entraînée, sont très performants dans leurs relations interpersonnelles. Elles ont une espèce d’intuition, qui n’est en fait qu’une meilleure aptitude à analyser de façon globale les émotions en jeu dans une situation plus ou moins conflictuelle. Et ça sans avoir un Q.I. plus élevé. Elles sont également moins gênées par leurs émotions, parce que, alors qu’elles les ressentent normalement, elles savent les gérer.

    Actuellement, la théorie de “la théorie de l’esprit” est remise en question mais c’est une première approche qui a permis d’avancer dans la compréhension des relations interpersonnelles.

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 février 2019 à 17 h 52 min

    @jasper : Bonjour et Merci pour cette information sur la “théorie de l’esprit” que je découvre et dont personne ne m’avait jamais parlé.

    Je vais creuser le sujet plus profondément.

    Là, je l’ai survolé en diagonale et la notion de théorie de l’esprit serait assez proche de la notion d’empathie (dimension émotionnelle et affective).

    Le lien est peut-là ; mon degré d’empathie (plusieurs fois testé, évalué…) de 100 % relève du domaine pathologique selon le psychiatre que j’avais consulté, il y a 7 ans.
    Le psy consulté par la suite m’a tenu les mêmes propos…et j’ai fini par comprendre par moi-même que je n’étais pas malade, ni mentalement déséquilibrée…juste un peu plus “empathique” que certaines autres personnes.

  • jasper

    Membre
    17 février 2019 à 18 h 42 min

    @filledelair : il me semble que l’empathie suppose qu’on ressent d’une certaine manière la meme chose que la personne. la compassion qui est assez voisine suppose qu’on cherche à changer la situation (en particulier pour la tristesse, car, quand quelqu’un est heureux c’est pas sympa de chercher à lui enlever sa joie)

    la théorie de l’esprit est juste un mécanisme qui permet de bien analyser les émotions (ou les pensées) de l’autre. Ca s’appuie sur ses émotions et éventuellement des émotions que l’on reconnaît en soi et que l’on assimile à celles de l’autre, mais il n’y a pas la notion de se retrouver dans le même état d’esprit ou état émotionnel.

    Par exemple : quand tu vois un sportif pleurer parce qu’il a reçu une médaille d’or, tu peux comprendre ses larmes sans avoir envie de pleurer. Ou tu peux avoir toi même envie de pleurer car tu as la même émotion.
    La 2eme situation est de l’empathie. La première fait que tiendras compte de sa grande joie et que, par exemple, tu attendras un peu plus pour lui dire de foncer dans l’avion de retour.

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 février 2019 à 19 h 12 min

    @jasper : « L’empathie ou la compréhension empathique consiste en la perception correcte du cadre de référence d’autrui avec les harmoniques subjectives et les valeurs personnelles qui s’y rattachent. Percevoir de manière empathique, c’est percevoir le monde subjectif d’autrui « comme si » on était cette personne, sans toutefois jamais perdre de vue qu’il s’agit d’une situation analogue, « comme si «

    Sujet que j’avais longuement évoqué et documenté sur le fil dédié à l’empathie.

    Oui, je suis capable de ressentir ce que l’autre ressent et oui, il m’arrive souvent d’être “habitée” intensément par ce que les autres ressentent ; que cela soit dans l’absorption de leurs peines, de leurs joies…et surtout de leurs souffrances “intérieures”.

  • jasper

    Membre
    17 février 2019 à 19 h 46 min

    désolé @filledelair , je n’avais pas vu qu’il y avait un fil réservé à l’empathie. Je referme donc la parenthèse “théorie de l’esprit/empathie” qui est hors sujet sur ce fil.

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 février 2019 à 19 h 54 min

    @jasper : ne sois pas désolé, moi-même je ne m’étais pas rendue sur ce fil depuis ma réinscription sur ce forum.
    Vu que j’avais déjà fait part de mes difficultés liées à mon degré d’empathie sur ce fil, ai pensé qu’il serait plus approprié de développer le sujet et inviter aussi, les membres concernées par cette caractéristique à partager leurs expériences.

    Je pense que nous sommes nombreux à “bénéficier” de ce point commun…et cela serait intéressant de recueillir les témoignages de nos semblables.

  • peche

    Membre
    17 février 2019 à 21 h 44 min

    “Elles ont une espèce d’intuition, qui n’est en fait qu’une meilleure aptitude à analyser de façon globale les émotions en jeu dans une situation plus ou moins conflictuelle.”

    Je ne pense pas que ce soit seulement une question d’analyse (même s’il peut y avoir ça aussi). Je pense que, pour certains, cela passe vraiment par le corps. Si une personne est stressée ou nerveuse à côté de moi, même si elle ne le montre pas dans son comportement, je le ressens. A l’inverse, des personnes sensibles peuvent ressentir mon état intérieur juste en étant à proximité de moi (oui ça peut paraître ésotérique, ok c’est dit), pas forcément consciemment d’ailleurs.

    Alors est-ce que la plupart des gens ont perdu cette sensibilité ou est-ce que certains sont plus sensibles que d’autres de base ou bien les deux à la fois ? je ne sais pas.

    L’intelligence émotionnelle, en revanche, pour moi, ça peut s’apprendre, se développer, à force d’expérience et par recoupement d’informations (comme une machine “apprend” un langage).

    A mon sens, on peut être très sensible (par le corps), sans avoir l’intelligence émotionnelle (pour l’inverse, pas sûr). On peut aussi coupler les deux, tout dépend de ce qu’on fait de (la conscience de) cette sensibilité.

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