Et si (oui je sais, avec des si…) on ne subissait pas autant le monde ?…

  • Membre Inconnu

    Membre
    20 novembre 2019 à 21 h 27 min

    @maryse :

    On touche là aux ressentis personnels et les miens me conduisent à prendre mon environnement comme il est, avec ses pesanteurs et ses cruautés notamment, sans avoir besoin de l’édulcorer ou de détourner le regard de “sa noirceur”. Ce mode d’approche n’affecte pas (je crois ^^) trop ma santé mentale et je ne suis pas en demande de moyen de “décompresser” (qui me sembleraient plutôt susceptible de me déconnecter d’une réalité que je ne souhaite jamais perdre de vue). Je conçois que chacun s’adapte à sa façon mais véritablement, dans ma conception, le terme “légèreté” est fondamentalement à bannir rapporté à quoi que ce soit qui aurait à voir avec notre vie ici-bas dans ce contexte-là… Outre le fait qu’en sus, j’avoue rattacher ce mot (à tort ou à raison) à des notions à connotation plus spécifiquement féminine en lesquelles je ne me retrouve pas d’une façon assez profonde.

    @jasper :

    J’abonde dans ton sens lorsque tu fais ressortir que l’amélioration de l’intégration de HP dans un (notre) modèle de société devrait être “accompagnée” par des “normaux-pensants” qui “filtreraient”, guideraient (relativement) et traduiraient leur communication ou qui orienterait leur flux de raisonnement aussi par des outils ou un système organisationnel distinct qui leur serait plus adapté… Mais sans se départir de l’idée d’ensemble que leur insertion dans un système n’a de sens que dans le cadre où on accepte que c’est de leur particularisme que proviendra l’apport de leur mode de pensée et que s’il est parfois utile de rappeler une ligne directrice ou de retranscrire dans le concret des réflexions qui peuvent être “éparpillées” et qu’un champ-cadre de compétence doit être défini et respecter, il faudrait surtout se garder de trop brider ou de dénaturer-normaliser ce qu’ils concevront au risque de perdre tout le bénéfice attendu que leur fonctionnement singulier pourrait effectivement amener.

    Par ailleurs, je crois (sans me sembler être idéaliste pour autant) que les interactions “normo-anormo-pensants” devraient être possible très rationnellement et juste à considérer les intérêts communs partagés par chaque groupe ; Les uns désirants être mieux pris en compte dans l’ensemble socio-structurel existant et prédominant, et les autres prenant progressivement conscience de ce qu’ils pourraient retirer de visions conceptuelles étendues et des capacités intellectuelles “revisitées” que l’entendement de ces “zèbres” autoriserait.

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 novembre 2019 à 8 h 17 min

    Peut-être ai-je parlé de recherche de légèreté non pas pour édulcorer ni détourner le regard de la noirceur mais dans une démarche peut-être idéaliste voire utopique d’améliorer la qualité de vie…a une époque ou la plupart parlent de la qualité environnementale, du réchauffement de la planète et du bien-être des animaux, il semble que l’on ai oublié le bien-être des êtres humains…

    Aussi pour avoir traversé de dures épreuves ainsi que la maladie…ma conscience d’un monde à changer pour une qualité de vie relationnelle plus chaleureuse et positive m’importe…

    Le monde s’est durci et la douceur ainsi que le respect de chacun semblent avoir disparus complètement…

    Belle journée à vous tous

  • jasper

    Membre
    21 novembre 2019 à 10 h 12 min

    le probleme @momosse est qu’il faut se mettre a la place des ‘autres’ pour les comprendre :

    Peut-être qu’ils sont très bien comme ça et que les surdoués viennent  apporter des solutions à des problèmes que ‘les autres’ ne voient pas ? Donc en fait les surdoués rajoutent des problèmes supplémentaires !

    De plus, d’une manière générale, quand tu veux relier des systèmes très différents, tu est obligé de limiter leur interaction à leurs caractéristiques communes.  Donc tu limites les performances des deux dans cet échange. (mais tu augmentes la performance globable du nouvel ensemble)

    Ca demande donc de brider-dénaturer-normaliser ce que chacun est, de chaque coté, dans le cadre de cette interaction. Bref : chacun doit y mettre du sien, et c’est l’ensemble hybride qui va mieux fonctionner.

    Donc on n’est pas dans une logique ‘les uns doivent être reconnus, les autres doivent les laisser faire’ mais dans une logique ‘les uns et les autres doivent accepter de réduire leurs performances pour que l’ensemble fonctionne mieux.’  Si la balance penchait complètement en faveur des surdoués, ce serait donc entièrement à eux de descendre au niveau des ‘autres’.

    Mais, je ne suis par ailleurs pas convaincu que tout fonctionne dans le même sens. Il faut aussi réaliser que c’est pas simple d’interagir avec un surdoué quand on ne l’est pas : il faut le laisser un peu partir dans ses détails et ses interrogations, admettre qu’il a peut-être raison sans pouvoir le prouver, etc etc..  Alors que c’est parfois inutile. Ca demande donc aussi un grand effort au non surdoué, et le surdoué, lui aussi, a beaucoup de choses à apprendre dans monde des ‘autres’.

    D’où l’intérêt de la détection le plus tôt possible, et d’une prise en charge intelligente, pour aider les surdoués à naviguer d’une façon naturelle, pour tout le monde, dans un monde qui leur semble assez chaotique.

     

     

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 novembre 2019 à 11 h 35 min

    J’ai exposé mon point de vue et souligné en quoi il se distingue du tiens mais je ne te juge “coupable” de rien si ce n’est de voir les choses diversement éventuellement ^^ … D’ailleurs, tes mots me le confirme encore ; L’idéalisme ne m’est pas totalement étranger, cependant mon enclin à la rationalité se confronte souvent aux “belles idées” qui peuvent traverser mon esprit et sans renoncer à toutes, je m’emploie à les considérer sous un oeil pragmatique, lui qui s’accommode mal avec des conceptions trop “légères” ^^

    Je crois partager ton sentiment sur cette société qui tendrait à privilégier l’éveil d’une (pseudo-)conscience nouvelle (pertinente en plusieurs points au demeurant) qui peut être malsaine en ce qu’elle en vient à brouiller notre système des valeurs (celui commun à l’humanité) et sous couvert de se préoccuper de tous on s’offusque d’un rien ou encore (oui), jusqu’à mettre la cause animale (qui mérite qu’on s’y intéresse) devant les destins de nos congénères.

    Accessoirement, j’ai moi-même été éprouvé par la maladie (un lymphome pour lequel je suis toujours en rémission) il y a quelques années mais cet épisode n’a pas véritablement eu d’impact sur ma vision personnelle de l’extérieur, ma perception n’a pas changé après cet évènement et ce, au contraire de beaucoup de témoignage dont j’ai eu connaissance à ce moment. J’ai réfléchi à ce propos et j’en suis venu à penser que si cette affection potentiellement mortelle n’a pas suffit à altérer ma perception, c’est parce que je ne l’ai foncièrement considéré que (simplement) comme un emmerdement de plus à devoir supporter dans ma vie ici-bas ^^

    Et pour l’histoire que le monde se durcirait ou “qu’il n’y a plus de respect”, voir que “c’était mieux avant”… Je te laisse libre de l’appréhender ainsi à titre individuel si tel est ton ressenti mais ce sont à mon sens des évaluations très éloignées de tout fondement avérés tant les époques successives de l’humanité nous ont démontrées que si une constante invariable était à retenir d’elles, c’était bien l’aptitude exceptionnelle qu’ont eu de tout ans les hommes à se malmener les uns les autres ^^

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 novembre 2019 à 11 h 37 min

    Mon msg ci-dessus est destiné @maryse

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 novembre 2019 à 12 h 09 min

    Merci @momosse pour ta longue réponse…

    Bien entendu de tous temps les hommes se sont maltraités mais aussi, heureusement, il y à des moments d’accalmies dès lors qu’une société và mieux de façon économique voire plus…

    Pour citer une petite expérience personnelle mais qui explique bien le malaise actuel dans les hôpitaux (par exemple) , à la fin des années 80, début 90, j’ai subi une petite intervention médicale : tout un bataillon d’infirmiers/infirmières pendant la nuit, l’assistante sociale qui passait dans chaque chambre pour s’occuper des papiers et démarches diverses, un mois de convalescence proposée en n’ayant rien à débourser sans compter la gentillesse et les sourires du personnel médical… Entre 2007 et 2010, un cancer du sein, tout avait changé !!! une infirmière la nuit pour gérer 30 lits dans la crainte d’une urgence à gérer en plus… plus de sourires, plus d’attentions et même l’infirmière énervée si l’on fait appel (on ne doit pas se lever seul/e après une intervention)  et le chirurgien n’appliquant plus qu’une petite semaine de congé après l’opération : décrétant qu’il valait mieux retourner au travail pour ne pas penser à son état… même si exact…pas facile en intérim…

    Dernier point de vue, pendant plusieurs années dans le monde du travail (entre 70 et 85 dirons nous) l’on avait plaisir à aller au travail et retrouver ses collègues… ma dernière expérience en 2017 dans une grande Banque, chacun se supporte difficilement, travaillant avec des écouteurs sur les oreilles et demandant le plus possible du télétravail pour ne pas venir au bureau et être confronté aux autres…

    C’est l’époque qui veux cela…semble-t-il…

    Je suis retournée cet été sur les lieux de mon enfance qui reste en partie inchangée en sud Bretagne ; pas de feux de signalisations dans la ville, les voitures s’arrêtent lorsque l’on veux traverser la rue, quelques bicyclettes sans excès et aucuns engins à roulettes sans compter un grand calme dans la ville, ce n’est pas un village pourtant…

    Quand je suis rentrée à Paris, un vrai manège en marche, j’ai mis quelques jours à me ré-habituer… je suis sûrement hyper-sensible…

    Belle journée à vous tous….

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 novembre 2019 à 12 h 13 min

    Une petite note : si je parle de mes petites expériences de vie, ce n’est pas pour parler de moi spécialement mais expliciter un vécu réel plutôt que d’envisager diverses suppositions et remarques sur des faits rapportés par des médias ou autres personnes… Prenez soin de vous !!!

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 novembre 2019 à 20 h 48 min

    @jasper : J’aime bien ta façon “disparate” de “dépouiller” ce sujet… Qui est spécieux (je ne m’en cache pas) et qui laisse tant à penser qu’il n’y a pas de “bonne méthode” pour l’aborder sauf à le considérer en le maximum d’aspect qu’il peut induire, ce que tu fais très bien.

    Dans le fond de ce que tu as écrit, je commenterais ici certains des points que tu as relevés “suivant leur ordre d’apparition” ;

    S’agissant de l’exigence de se mettre à la place d’autrui pour entrevoir le fonctionnement d’un “semblable”, c’est très juste mais cela vaut pour tous et c’est (il me semble) aussi difficile (ou pas plus complexe) à faire dans un rapport inter “normo-pensants” (notamment) que dans celui envisagé ici…

    Les mécanismes distincts qui régentent les esprits “HP” (toujours selon l’acception très générique et floue que revêt cet acronyme)  apporteraient en effet plus de questionnement à un problème donné mais cela permettrait de le prendre en compte plus complètement et de l’appréhender mieux et ce nouvel éclairage serait susceptible de faire apparaître des options de réponse plus en adéquation avec le but recherché.

    Tous les ensembles communautaires (aussi singuliers qu’ils apparaissent les uns des autres) se rejoignent dans les caractéristiques communes aux traits essentiels qui nous rassemblent tous et toutes en tant qu’être humain sensible et répondant à des émotions-ressentis, ce qui m’amène à ne pas estimer que, sinon les individus, rien n’empêcherait l’établissement d’un rapprochement dès lors qu’il est désiré.

    Lorsque tu notes ; “ça demande donc de brider… … Bref : chacun doit y mettre du sien, et c’est l’ensemble hybride qui va mieux fonctionner.” > On est d’accord sur le principe que la diversité est une richesse en soi.

    Et dans son ensemble (pertinent) tu n’exprimes par la suite pas autre chose que je ne précisais moi-même au début de mes commentaires, c’est-à-dire que les incompréhensions qui séparent les “HP” des “normaux-pensants” ne sont (je crois) pas plus nombreuses ou complexe à surmonter que celles qui nous isolent tous d’autrui.

    Ce pourquoi je trouve de la rationalité à concevoir cet imaginaire-là et ce, sans pour autant que l’on puisse me taxer d’utopiste (dédicace @maryse ^^).

    En tout cas, sois remercié de ta réflexion mec 😉

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 novembre 2019 à 21 h 20 min

    @maryse :

    Bon alors ok, on est en plein dans le cadre du désordre structurel, des dysfonctionnements “galopants” là (au travers des exemples vécus que tu me soumets) et de ton incompréhension (très compréhensible ^^) face aux déviances observées de l’incommunicabilité induites par l’évolution des technologies qui impactes négativement sur les interactions sociales en ce qu’elles produisent un monde impersonnel (notamment).

    C’est un sentiment que je partage relativement et un vrai problème mais c’est lié pour beaucoup à ta perception personnelle de l’état actuel de la société (qui n’est pas fausse) et pour autant, je ne pense pas qu’il serait justifié d’estimer que cela suffirait à démontrer que “c’était mieux (ou moins pire) avant”… Si ce n’est à souligner que cela me semble être une première (certes déstabilisante) dans l’évolution humaine que l’on observe que son développement technique va à l’encontre du rapprochement (bénin ou malin) de ses membres de facto (sans que cela eu été une démarche volontariste de sa part à l’origine évidemment) puisque les facilités d’accès aux consciences étrangères et aux informations en général qu’elle permet désormais montrent une tendance inattendue à plus séparer les individus de leur congénères qu’elle ne les ferait se rejoindre.

    Je vois ça mais probablement pour être moins affecté que toi socialement, je ne dramatise pas l’émergence de cette problématique et je pense que ce sujet identifié, si ce n’est par des parades, il sera traité par une adaptabilité sans que l’homme se perde trop dans l’insensibilité… Ce qui serait impossible pour ce qu’il est par essence.

  • Membre Inconnu

    Membre
    22 novembre 2019 à 8 h 38 min

    Momosse, Jasper,

    Je suis depuis peu sur ce site et je n’ai appris qu’en mars dernier que je devais être une espèce de zèbre…

    Je dois dire que cela à été un bouleversement…en reprenant la phrase de Descartes “connais-toi toi-même”, jusqu’içi je pensais me connaître en fonction des paramètres communs à tous dans la société et tout à coup tout cela à volé en éclats et je dois redécouvrir un ou des aspects de ma personne qui m’étaient inconnus !!! ainsi comme dans l’histoire de la caverne de Platon, je suis sortie au dehors pour un nouveau regard !!! c’est à la fois vertigineux et enrichissant sans compter que maintenant que j’ai un peux digéré l’événement et lu un ouvrage pour comprendre les normo-pensants…la vie me paraît plus simple et plus ludique…avant je pensais que tout le monde avait les mêmes potentialités que moi et ne comprenais pas pourquoi ils (la plupart des autres) ne faisaient pas d’efforts ou faisaient exprès de ne pas comprendre les choses de la vie comme je les voyaient…pensant qu’ils n’étaient pas plus bêtes que moi sans compter que je leur voyaient des potentialités dont ils n’étaient pas conscients sans arriver à leur faire voir leurs qualités..quel gâchis me semblait-il !!!

    Maintenant j’ai compris que je fonctionnait comme quelqu’un qui parle une langue à celui qui n’en connaît pas un traite mot !!!  j’ai beaucoup ri aussi !!!

    Après être passée par divers états dépressifs, maintenant je trouve la vie plus légère et heureuse depuis cette découverte !!! Je ris beaucoup plus des événements et incompréhensions diverses et j’exige moins de ceux qui ne peuvent être surdoués !!!

    Si l’on se réfère à Darwin, l’évolution de l’homme et de la société doit sûrement passer par là…les grands découvreurs ont dû être des surdoués même minoritaires…s’il n’y avait eu que des normo-pensants, nous serions encore à l’âge de pierre !!! peut-être…qu’en pensez-vous….

    Quant à cette idée de vouloir canaliser/encadrer les surdoués et autres zèbres voire les faire redescendre à un niveau moindre où ils vont être malheureux…je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée…la liberté difficile déjà d’être soi-même est précieuse…

    Et pour finir, je reviens sur cette notion d’étiquette qui veut mettre les gens dans des cases…la complexité fait heureusement que nous avons tous les degrés à l’infini de caractères : de très hauts surdoués, des tout petits surdoués et de même pour les normo-pensants : ceux qui se rapproche un peu et peuvent comprendre les surdoués et ceux qui y sont hermétiques complètement, les prenant pour des fous, des mabouls et autres qualificatifs agréables…

    Si vous connaissez la série “scènes de ménages”, il est un couple un peu représentatif et caricatural de ce type de relation où le surdoué hyper-sensible (prof) en ménage avec une femme normo-pensante (pragmatique et brut de pomme), notre prof les appellent des “cro magnons” !!! Mais chacun à des qualités à s’apporter… très drôle en fait !!

    Je termine : en fait nos échanges me font réfléchir et avancer ; je me remets à penser dans toutes les directions comme quand je suivais des cours de philosophie en soirée après le travail !!! Un véritable amusement !!!

    Belle journée à vous !!!

     

     

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