Répondre à: Les wannabe ou les dangers de l’autodiagnostic

  • minos

    Membre
    23 novembre 2021 à 3 h 44 min

    @jabberwocky

    Pour ce qui était de “me haïr”, c’était juste un trait d’humour, je sais bien que tu me vénères en secret. Mais comme tu en parles, en définitive, même de mépriser des gens, cela ne m’arrive pas souvent… Quant à savoir si ça fait de moi un mec plus compréhensif et tolérant envers son prochain, ou quelqu’un qui aurait tellement peu d’empathie envers ses congénères qu’il ne leur accorderait même pas cette forme de considération, je laisse cette question en suspens.

    Merci pour ta contribution sur mon cas clinique… Mais je n’avais moi-même jamais écarté la possibilité (pour improbable qu’elle fut) qu’il doit bien se dénicher quelques individus un tant soit peu compétents aux milieux de la masse des charlatans qui compose l’engeance des commerçants qui s’enrichissent sur les malheurs et diverses déficiences mentales de leurs congénères. Je ne doute donc pas que parmi ces rares psy’ formés et hypra’ pro’, il s’en dénicherait bien une petite poignée qui, en sus de leurs CV et sens moral, auraient la tête qui me conviendrait pour prétendre à obtenir mon agrément personnel. Reste que le truc que tu as zappé, c’est que mon esprit brillant réside dans l’trou du cul du monde, hors de porté d’analyse des exceptions précédemment définies. Conséquemment et factuellement, dans mon île de moins de 300000 âmes, il n’y a (à ma connaissance) qu’un seul praticien “assermenté” potentiellement apte à cocher les cases que tu évoques… Ceci ajouté au fait qu’il est impératif que ça gueule me revienne… Et tu comprendras que ce peut être problématique en soi.

    Après, c’est vrai que ça traîne un peu dans ma tête de me rapprocher de lui pour (au moins) essayer d’en savoir plus sur moi-même (même si je pense assez bien me connaître déjà). Je ne suis pas fermé à cette idée.

    Sinon, ma solitude est un choix que j’assume… Et qui est à relativiser. Si je le souhaitais, j’aurais facilement et couramment accès à ma famille (eux préfèreraient certainement me voir plus), puis, “accessoirement”, j’ai toujours une compagne “officielle”… Que je vois à une fréquence hebdomadaire (sachant que je n’ai pas besoin d’amitié et qu’au besoin, je sais trouver où et avec qui baiser). Si je peux exprimer ou regretter mon manque de sociabilité, ce n’est que pour mieux me mouvoir en société et (surtout) pour m’éviter les désagréments liés à la stigmatisation de mon comportement (eux qui proviennent de l’intolérance extérieure), perso’, on vis très bien ensemble mon ego et moi, mais merci de t’en inquiéter.

    Je prends note du bouquin de ce Jung que tu me suggères, mais à moins qu’il existe en version audio, n’oublie pas que je suis incapable de lire des pages et des pages d’écritures. En outre, ce “voyage jusqu’à soi”, je le parcours depuis l’enfance et je le pratique encore assidument au quotidien. Je ne sous-entends pas en cela que je n’ai plus rien à apprendre sur “mon moi intérieur” ou que des avis étrangers me seraient inutiles, mais je ne suis pas en souffrance ou dans une espèce d’incompréhension handicapante eu-égard à ma personnalité intrinsèque.

    Et pour revenir avec ma légitimité ici, je ne me perçois du moins pas comme une sorte d’imposteur… Je ne suis pas sûr que ça me dérangerait tellement même si c’était le cas vis-à-vis d’autres, mais cela pourrait plus surement m’ennuyer personnellement.