[matty]

Voila bien une pensée issue de la vision neurotypique. Si notre vie est compliquée ce n’est pas tant dû à nos spécificités qu’à notre nombre réduit. Cette complexité n’est que le reflet de notre trop grande minorité.

Du point de vue neurotypique il est évident qu’il nous incombe d’être plus performant et de réussir, ce qui à leurs yeux, serait de grandes choses. Mais en ce qui nous concerne c’est seulement la pression qu’on s’inflige d’imaginer que nous avons une responsabilité envers la normo-pensence eu égard à notre singularité. Mais ce n’est pas par choix que nous sommes qui nous sommes. Et je n’imagine pas que nous ayons à assumer une quelconque responsabilité.

Je voudrais revenir sur la notion de “grandes choses”, est-ce de notre fait si les grandes choses que nous produisons (ne serait-ce qu’au niveau de nos fulgurances ordinaires) ne trouvent pas d’écho dans le monde ordinaire et ne sont donc pas classées dans la rubrique grandes choses mais dans celle des bizarreries de perception, de pensée, de discernement ?

Il est, à mon sens, central de savoir déterminer d’où nous regardons, à travers quels yeux notre regard se porte-t’il sur le monde et sur nous-même ? Faire ce travail de clarification permet souvent de reformuler des questions au plus prêt de notre réalité plutôt que d’en emprunter des qui ne nous concernent pas.

Je vous invite à prendre connaissance de l’intervention de Carlos Tinoco pour mieux appréhender cet écart entre les systèmes de penser.

https://www.youtube.com/watch?v=ZC8CIUv585o