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De ce que j’ai compris selon mes labellisations, la différenciation HPE intervient pour qualifier pas seulement une hypersensibilité de fait, “être à fleur de peau”, mais avant tout une perception différente, divergente, et sa gestion.

Les personnes qualifiées de HPI ont dans les critères de différenciation une sensibilité plus forte, mais n’étant par exemple pas tous hyperesthèses, celle-ci ne se traduira pas par défaut par cette lucidité sensorielle particulière et son impact sur la perception de soi vis à vis de l’environnement.

De même qu’une personne hypersensible pourra exprimer sa sensibilité, l’expliquer facilement, le HPE plus difficilement en fonction de repères classiques.

Une personne HPI n’est donc pas forcément HPE. Etant liée à un fonctionnement cérébral propre au haut potentiel, une personne HPE selon ces analyses-là est forcément une HPI.

Pour bien vivre ces caractéristiques émotionnelles, soit on vit en ermite, soit on essaiera de se créer une bulle d’expression, l’idéal étant d’arriver à disposer d’un entourage, même restreint, qui comprendra ce particularisme. En dehors de cette bulle, ce sera quasiment impossible de laisser ce potentiel s’exprimer sans être impacté par une incompréhension quotidienne. Et donc en paravent se restreindre et se freiner, créant des frustrations permanentes supplémentaires à celles potentiellement créées par le caractère HPI.

Pour le vivre, cette bulle est plus que précieuse pour respirer, exprimer, presque sans contrainte. Sans elle, c’est lithium et whisky. J’ai attendu très longtemps pour créer la mienne, je la cultive avec soin !

Et on conseille de pouvoir disposer de “zones de repli”, bien à soi. J’apprécie ainsi certains moments particuliers, comme quand je nage seul dans le lac, ou que je skie des heures en pleine forêt, des moments de relâchement extrêmes et de rechargement au delà de l’effort physique. Pour certains ce sera un banc dans un parc, un fauteuil avec un livre… une planche à dessin… et on lâche tout.