Répondre à: QI hétérogène non-calculable

  • Membre Inconnu

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    15 février 2021 à 16 h 10 min

    @sawael

    Je te cite :

    C’est-à-dire que si les scores sont élevés pour la sphère du langage, la culture générale, mais pas trop pour certains types de raisonnements, alors c’est de l’acquis et il y a de grandes chances que la personne soit issue d’une ‘bonne’ famille.

    – Non, pas nécessairement. En ce qui concerne la culture générale, les scores peuvent dénoter d’une mémoire à longs termes performante et d’une curiosité marquée (ou d’une ouverture d’esprit) significative. Le subtest de langage met en exergue une capacité à mémoriser un vocabulaire, à l’employer avec toutes ses subtilités et à saisir les concepts qui peuvent s’y larver. Certes, un haut score peut s’expliquer par les origines sociales (ou d’autres raisons contextuelles), mais généralement les autres tests ne suivent pas aussi bien.

    Par contre ce qui ne va pas dans les versions récentes du WAIS, c’est la répartition des sujets ou des champs de connaissances dans les questions posées. Dans mon cas, je suis tombé sur une seule question en relation avec la littérature, une seule sur l’Histoire et aucune sur les arts. Toutes les autres relevaient de la géographie et des sciences (physique ou chimie).

    B) Inversement, si les tests logico-mathématiques sont excellents, mais pas du tout ce qui relève de la pensée conceptuelle (là où nous pourrions parler de pensée en arborescence), l’interprétation la plus probable est que la personne s’est beaucoup entraînée avec des tests sur Internet…

    – Cela me semble être, là aussi un raccourci fulgurant. Le contexte familial, par exemple, peut aussi expliquer une habileté mathématique.

    Or dans les deux cas de figure, cela ne va pas refléter le fonctionnement type d’une personne qui a un QI homogène et qui s’élève au-dessus d’un certain seuil. Car les tests comme le WAIS IV ou V sont des outils de diagnostique, visant à mesurer ce type de fonctionnement, de façon empirique.

    – Même un QI laminaire peut indiquer des choses. Reste à définir ce qui fait la différence entre un QI homogène et laminaire. Dans mon cas, il y a un écart important entre, d’un côté, la culture générale, le vocabulaire et les maths, de l’autre ; Le reste étant homogène. Mon QI est considéré comme laminaire, mais cependant calculable…

    Tout cela pour dire que le WAIS met en évidence des profils très différents qui peuvent faire état d’une douance. Le soucis, en réalité, c’est le seuil qui permet actuellement de se prononcer autour d’une douance et le peu d’importance accordé à l’anamnèse (très souvent bâclée). Je pense que cette défaillance vient du fait que les neuropsychologues français n’ont pas ou peu de connaissances des pathologies ou des fonctionnements neurologiques qu’ils observent. Ce ne sont pas des psychologues et encore moins des psychanalystes. Pour bien faire, il faudrait que les chiffres du WAIS soient précédé d’un suivi psychologique – une observation empirique du sujet. Mais avec 40 minutes accordées à l’anamnèse et 1h30 aux tests (en moyenne), on ne peut aboutir qu’à des diagnostiques tronqués. Quant au seuil des 130, il faudrait qu’il soit reconsidéré. Entre 120 et 130, voire un peu plus, un diagnostic a de grande chance d’être erroné, surtout s’il n’est pas consolidé par un suivi psychologique. Au-dessus de 135, le diagnostic est donc suffisamment fiable

    Si vous êtes hétérosexuel, est-ce qu’il vous viendrait à l’esprit d’aller dans un bar LGBT, juste parce que ça fait cool, pour ensuite faire des remarques déplacées sur la manière d’être d’untel ou untel ? Et si en face on vous explique qu’il y a un malaise, heu…
    A) Vous vous excusez en bonne intelligence et vous vous remettez en question ?
    B) Vous vous vexez comme un pou, pour qui l’autre se prend, vous allez le droit d’aller où vous voulez et de penser ce que vous voulez sans avoir à rendre de compte à un guignol ?

    – Etre intelligent c’est cool, c’est valorisant. Être névrosé, hystérique, maniaco-dépressif, con, narcissique sans trique, écologiste prout-prout ou artiste demesdeux (à condition qu’on me les coupe), c’est moins glamour. L’intelligence estampillée par un QI de 130 ou plus (ou moins, parce qu’avec Arielle Adda ou Jeanne Siaud-Facchin, bah ! 119, 120 c’est pareil que 130 ! Merci de votre visite vous me devez 500 euros ! Voilà votre certificat !), cela permet de se trouver de bonne excuses. Voilà tout !

    Les enjeux narcissiques sont énormes.