Répondre à: Monumental ! (Suivez le guide)

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    13 mai 2021 à 21 h 21 min

    https://www.mondelegendaire.com/2021/02/23/la-legende-des-fees-et-des-boudins/

    écrit par therion 23 février 2021

    La légende:

    “Il y avait une fois à la ville du Gouray un homme qui avait tué, respect de vous, un cochon qui était gras comme un recteur. Il avait trois filles qui se mirent à hacher de la saucisse et à faire du boudin. Tout en l’empochant dans les boyaux, elles se disaient:
    — En voici un qui est pour un tel, cet autre pour tel endroit, et ainsi de suite; car c’est la coutume de faire entre voisins et amis des échanges de cochonnerie. Quand elles virent le gros boyau, elles s’écrièrent toutes ensemble : « Ah! celui-ci sera pour nous. »
    — Ne huchez (hurlez) donc pas si fort, clapettes (bavardes), dit leur père, vous savez bien que la Margot la Fée est toujours à écouter; si elle vous entend, elle va venir le chercher.
    — Elle ne nous entendra pas, répondirent-elles, et notre boudin n’est pas fait pour son nez.

    Mais presque aussitôt elles entendirent par la cheminée une voix qui disait :
    — Tu ne veux pas que j’aie de ton boudin; mais tu auras beau faire, j’en aurai tout comme, et je parie que ce sera avant demain matin.

    Les trois filles ramassèrent de leur mieux le boudin, mais le lendemain matin, quand elles se levèrent, elles ne le trouvèrent plus. La Margot la Fée était venue le chercher et personne ne s’en était aperçu. Le lendemain le cochon fut dépecé et mis dans le charnier ; mais les filles se dirent:
    — La Margot la Fée est capable de venir le fouiller; il faut mettre les meilleurs morceaux dans le fond.
    Mais cela n’empêcha pas la Margot la Fée de les prendre.

    Dans une maison des environs, le charnier fut aussi visité par les Margot, et un voisin, qui venait de tuer son cochon, voulut les empêcher de prendre son lard. Quand ils eurent préparé le pâté et tout le fricot, ils le mirent dans leur four et placèrent en sentinelle les deux garçons de la maison. Mais il y avait une bonne tonne de cidre dans le fournil et les deux garçons en burent tellement qu’ils oublièrent de garder les pâtés. Les Margot firent un trou dans le four, et après avoir enlevé les pâtés, elles mirent dans les plats des crottes de brebis.

    Un des garçons, qui avait entendu du ‘bruit, regarda par la fenêtre et vit la bande des Margot qui s’enfuyait. Il se hâta de sortir et de prendre une trique. Il vit un des petits Margot qui était par-derrière et avait une brassée de cochonnerie. Il frappa le petit Margot qui, au premier coup, perdit un de ses sabots et, au second, chut (tomba) sur son nez et se mit à crier. Sa mère qui l’entendit vint à son secours, et pour punir le garçon, elle le condamna à rester jusqu’au lendemain soir collé à l’endroit où il se trouvait, et tous ceux qui l’auraient touché devaient rester collés pareillement. Son camarade vint le voir, et le voyant immobile comme une borne, il le toucha et resta collé avec lui. Le lendemain, tous les gamins venaient pour les pincer, mais à mesure qu’ils les touchaient, ils restaient collés aux deux compagnons.”