Bonjour,
Jusqu’à mon dernier job, j’étais encore “jeune”. J’arrivais à gérer. J’étais “réservée”. Personne ne se rendait compte de quoi que ce soit. Au “pire”, on me qualifiait d’autiste.
Dans mon dernier job, avec l’âge, mon inconscient à réalisé qu’il y avait quelque chose de pas normal. J’ai lâché prise. Maintenant, ils ont l’impression que je m’emporte vite. On ne me qualifie plus d’autiste mais de bipolaire.
Du coup, même quand c’est moi qui ait la compétence, ils ne me laissent plus la parole. Ils préfèrent planter leur étudiant (Je suis prof) que de me demander. Pour eux, il est impossible que je m’y connaisse en mécanique ou en électronique car je préfère ne pas parler que risquer l’emballement émotionnel.
Parfois, je me dis qu’il vaut mieux être diagnostiqué autiste pour s’intégrer facilement dans le milieu du travail que HPI.
Autiste, on a le “droit” de le dire. HPI, c’est “interdit”. Cela dit, je n’ai jamais tenté mais je vois bien la vision que les collègues ont des HPI. Si je m’aventurais à dire “Eh! Oh! Je suis HPI. Demandez moi, je vous répondrais.”, j’imagine par avance ce qui se dirait dans mon dos. “N’importe quoi! Elle n’a rien d’une HPI. Elle se l’a pète.” Alors que mon seul objectif est que mes étudiants aient la réponse la plus juste.
J’ai souvent lu : “Le HPI doit faire l’effort de comprendre le non HPI s’il veut s’intégrer, trouver l’amour etc..”. Et pourquoi pas l’inverse? Moi, je suis épuisée par ce combat permanent.
C’est pénible d’entendre ma collègue m’expliquer la combustion du carburant dans les moteurs thermiques alors que j’ai été élevée dans ce milieu et ne pas pouvoir lui dire que je sais car… il est impossible que je sache puisque ce n’est pas mon métier.
Je ne peux pas donner de conseil car ma façon de masquer la chose m’a conduite à l’épuisement émotionnel…
Désolée pour l’aspect confus de mon message mais je suis sous le coup de l’émotion du futur échec d’un étudiant parce que les collègues n’ont pas accepté mon aide…
S.