Vide relationnel et isolement

  • micka111

    Membre
    5 octobre 2022 à 19 h 59 min

    Merci,

    Ouais c’est clairement une prison que je me fabriqué tout seul (en grande partie même si rien n’a qu’un seul facteur), ça c’est clair. Mais une fois cela dis c’est vrai que à part se faire violence, je ne vois pas quoi faire d’autres.

  • clemd

    Membre
    5 octobre 2022 à 20 h 47 min

    Je me mords les lèvres (si je puis dire) pour ne pas partir sur une analyse de ton message mais je vais respecter ta demande et simplement te faire part de mon expérience. J’ai 29 ans.

    Jusqu’à ce que je saute le cm2 pour atterrir au collège (et laisser tous mes amis encore en primaire donc) tout allait bien. Arrivé au collège j’étais le petit gros intello et ça n’a pas été facile de se faire une place. J’ai mis mon joli masque pour sociabiliser et m’intégrer plus ou moins (je signais les mots aux parents dans les carnets des autres par exemple XD). J’ai eu des mauvaises fréquentations ce qui pour moi était mieux que pas de fréquentations du tout.

    Je redouble la seconde parce que j’allais plus en cours, changement de lycée, remise à niveau des âges, nouveau départ : on tombe le masque. Je m’intègre assez bien mais je sens un décalage flagrant entre moi et les autres. Je participe tout de même aux soirées débordant d’alcool etc.

    Puis j’en ai eu marre de tout ça, picoler pour rien, faire sembler d’aimer ou de s’interesser aux autres etc. Je ne prends pas non plus de nouvelles de mes proches (cest pas que je m’en fous), je ne vais pas en boite, je déteste les grandes villes…

    Du coup après avoir fait 3 choix post bac pourris et être sorti du système scolaire, des fréquentations il ne m’en restait quasiment plus, et des amis encore moins.

    Petit à petit ils ont fait leur vie et se sont éloignés géographiquement, à tel point qu’aujourd’hui je n’en croise plus que 2 ou 3, la plupart du temps sur les jeux vidéos.

    Je ressens aussi un vide à ce niveau là, mais je préfère ne voir personne que de cotoyer des gens qui vont m’ennuyer ou m’énerver.

    J’ai un chien qui me tient compagnie même si cest pas pareil, et jai les potes online, pour le moment ça me maintiens.

    Je ne vais pas m’attribuer le mérite d’un autre mais j’ai oublié l’auteur de cette citation : ce n’est pas un signe de bonne santé mentale que d’être adapté à une société malade. Ça me correspond tout à fait, cette société je la rejette autant que possible tant elle m’insupporte, elle et les gens qui la façonnent et, par extension, ceux qui s’y plaisent.

    Idéalement j’aimerais avoir plus d’amis, avec qui je pourrais tout dire ou presque et qui auraient un minimum de facultés intellectuelles, mais j’ai laissé tomber les recherches à force d’être déçu en permanence.

    Je pourrais résumer mes relations avec la gent féminine à peu près de la même façon (pas de masque là en revanche) : pas eu de problème pour multiplier les rencontres mais jamais trouvé la bonne encore. Impossible de trouver quelqu’un avec qui je sois vraiment sur la même longueur d’ondes, amicalement ou amoureusement.

    Et du coup je suis également assez isolé !

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 octobre 2022 à 21 h 41 min

    @Daniole l’intéressé a fini par te répondre et me donner raison. C’est un partage d’expérience qu’il attendait, pas une communion dans le malheur, car si contrairement à ce que tu crois, savoir qu’on n’est pas le seul à souffrir d’une situation, mais que cela a été vécu par d’autre est plus réconfortant que l’inverse, et peut enclencher une dynamique positive, par des échanges, des encouragement, du soutien (ce que j’appelle de la solidarité). Un autre qui arrive tout bienheureux stoïcien, en lui disant ”bouge toi le cul”, ”vois les choses du bon côté”, et autres conseils, n’auront sûrement pas autant d’effet bénéfique.

  • micka111

    Membre
    5 octobre 2022 à 21 h 58 min

    Merci bcp pour ta réponse ! Je pense que j’ai été un peu dure quand j’ai dit que je ne voulais pas d’analyse. Disons que je suis un peu trauma à ce niveau, ce qui fais que j’ai du mal à faire confiance maintenant. Confiance en ce que l’autre va me dire. Or, parfois il y a des choses intéressantes ! Donc après réflexion, n’hésite pas si des choses t’on sauté au yeux.

    Je pense avoir un problème avec la norme. Je veux être comme les autres. C’est cucul dit comme ça. Mais j’arrive pas à m’enlever cette idée de la tête !

    Je veux une vie qui me semble impossible à atteindre, c’est ça qui est difficile à vivre je trouve.

    En tout cas, ta réponse me touche beaucoup, merci d’avoir pris le temps 😉

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 octobre 2022 à 22 h 08 min

    @Daniole quant au bonheur, je veux dire qu’aujourd’hui il faut vraiment être insensibilisé à un niveau pathologique, et demeurer dans une forme de déni pour pouvoir consciemment se déclarer heureux. On n’est plus au temps des grecs, où l’on pouvait décorréler son humeur de ce qui ne dépendais pas de soi. Depuis le siècle dernier ce n’est presque plus possible et de moins en moins puisque précisément presque plus rien ne dépend que de soi, tout dépend de tout, le niveau d’interdépendance est tel que ce château de carte au bord de l’effondrement ne laisse plus d’espace où respirer avec légèreté. Voilà ce que je voulais dire. Se déclarer heureux ou malheureux n’a juste plus de sens puisque tout est devenu pathétique, peut-être même encore plus le bonheur assumé. Pour moi il n’y a plus que des sentiments mêlés dans tous les sens, négatifs ou positifs sens dessus dessous… et si on peut encore être heureux, ce n’est plus qu’après coup que l’on peut s’en rendre compte, et le dire sans être obscène. Il n’empêche que la recherche du bonheur reste un but louable, mais celui-ci ne peut juste plus être individuel, familial ou national. À moins de s’enfermer dans sa cellule et de se dire heureux ainsi, mais alors je serai curieux aussi d’avoir ta conception de la solidarité, et du bonheur par la même occasion.

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 octobre 2022 à 22 h 17 min

    @micka111

    je comprend pourquoi tu me dis ça, mais tu extrapole !

    Connais-tu L’histoire du bon et du mauvais pépiniériste ?

    Je te la raconte !

    Le mauvais et le bon pépiniériste se rendent au fin fond d’un verger sous un beau soleil de printemps.

    Le premier dit au second :

    – Je vais planter ces graines.

    Le second lui répond :

    – Tu vas obtenir un pommier.

    – Oh ! Tout de suite tu extrapoles !

    – C’est à dire que j’ai grandi au milieu des pommiers et que moi-même j’en ai fait pousser un quelques temps. Je peux me tromper, c’est dans l’ordre des possibles, puisqu’il y a un certain nombre de variétés de graines que je ne connais pas encore. Il peut y avoir des variétés exotiques qui y ressemblent fortement. Je ne sais pas non plus où tu te les aies procurées. Mais tout de même, il me semble que je suis en mesure de reconnaître un pépin (de pomme) lorsque j’en vois un.

    – Mais je ne souhaite pas un pommier, je n’ai jamais voulu cela ! Ce que je veux c’est (être) une bonne poire !

    – Certes, j’entends. Je conçois que tu n’as pas le projet de faire pousser un pommier. Que tu n’en as pas l’intention. Mais du coup, j’insiste, au risque d’être lourd dingue, sur le fait que si tu (te trompes et) t’obstines à garder ces graines germées que tu as dans ta main aujourd’hui à 22 ans, que tu les mets en terre, leur apporte nutriments, eau et soleil…alors d’ici quelques années : tu auras un pommier.
    – Oh, mais laisse-moi donc ! Je ne veux pas de tes théories fumeuses ni de tes conseils. Puisque je te dis que ce sont des graines de poirier, le vendeur me l’a promis !

    – D’accord, répond le bon pépiniériste. Tant pis pour ta pomme (ainsi que l’équilibre de ton verger).

    FIN

    Bon ok, la “fin” n’en est pas une et je te provoque.
    Je viens de voir l’ensemble de tes réponses et elles me donnent l’impression qu’on va pouvoir continuer à causer graines et terreau !

    La nuit porte conseil, je te laisse te “remettre de tes déceptions de la journée”.

    A demain !

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 octobre 2022 à 22 h 31 min

    @odradek, ma réponse sera plus développée demain, ce soir je me contente de te glisser ces quelques mots (d’une femme charmante, pleine d’esprit que je connais fort bien et) qui me semblent bien illustrer la nature de ton intervention auprès de Micky.

    A passer sa vie entouré d’individus qui nous passent de la pommade, on finit par devenir une plaque de beurre”.

    A demain et bonne soirée !

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 octobre 2022 à 22 h 37 min

    @odradek, je viens de voir ton dernier message…. nan vraiment je me retiens de te répondre parce qu’on m’attend ailleurs et que je suis objectivement claqué, mais pfiouuuuu il vaut falloir repiquer tout ça… Mon pauvre ami…qui t’a laissé dans un état pareil…

  • hautpotentieldeconneries

    Membre
    5 octobre 2022 à 22 h 38 min

    @micka111

    Si tu dois vraiment te faire violence pour voir tes amis, change d’amis^^.

    Tu te dis sociable mais tu ne souhaites pas rencontrer des nouvelles personnes en socialisant basiquement (bar, etc…) ^^

    Il va peut être falloir recadrer ce que tu souhaites vraiment. La vie d’hermite ça peut aussi être un trip, mais faut en être conscient et assumer.

    Je ne donne pas de leçon, hein, ça s’applique à beaucoup de monde le recadrage des attentes, moi y compris ^^

  • generatrice_de_vierges_chemins

    Membre
    6 octobre 2022 à 6 h 30 min

    Micka111 :

    Puisque tu as exprimé une légère ouverture sur d’éventuels conseils je me permets de m’exprimer :
    cherche du côté de l’éducation de sa volonté·

    Il est vraiment dommage de ne pas mettre en pratique les solutions qu’on connaît, tu pourrais le regretter plus tard quand ta jeunesse aura passé & que ta situation se sera encore compliquée (tout ce qui n’est pas utilisé ou entretenu régresse ou se détériore y compris les fonctions cognitives)·

    J’aurais pu narrer mon triste passé moi aussi mais me ramener aux heures sombres de mon ancienne vie ne me tente vraiment pas…
    Tout ce que je te dirai est que nos situations se ressemblent beaucoup — ou plutôt se sont beaucoup ressemblées·
    Comment m’en suis-je sortie ? En balayant (au sens de passer en revue) l’ensemble de mon être & posant mon attention sur tout ce qui n’allait pas, en tout reconstruisant, en réparant patiemment mes différentes composantes psychiques @ la seule force de mon intelligence & menant l’ensemble au meilleur de ce qu’il peut produire. Car si c’est possible c’est que c’est pour moi ; car je ne mérite pas moins & que j’en suis digne. Je suis mon propre laboratoire & cela apprend beaucoup·

    ‟When the Chougn Jeun encounters saintly behavior, he adopts it ;
    ‟when he encounters a fault within, he transforms it.
    ‟Progress in every endeavor.
    ‟You may cross to the far shore.”
    I Tshign, hexagramme 42

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