Les émotions

  • Membre Inconnu

    Membre
    20 février 2022 à 18 h 16 min

    @faiseuse-de-foret , je voudrais essayer de partager avec toi mon ressenti quant au rapport du corps et de l’esprit (conscience, réflexion, intension). Je suis très loin d’être un spécialiste, mais j’ai pu m’en faire une idée selon mes expériences face à mon environnement car je suis très intuitif, et oui, j’aimerais que tu m’expliques avec plus de détail ta théorie car je la sens purement mathématique, voire binaire. C’est une opposition que je ne dénigre pas. Bien au contraire : ça m’intéresse et pousse ma curiosité.

    Pour le rapport du corps et des émotions, il y a déjà nos nécessités vitales qui influent sur un état de stress ou de satisfaction. Étant conscients par extension, notre état d’alerte corporel se traduit à travers la conscience. Ensuite, nous avons chacun nos intensions et réflexions qui, elles-même, ne sont pas tant dégagées de notre vie corporelle que cela. C’est notre état, ou prédisposition psychologique liant notre inné à nos acquis.

    Donc, lorsque tu dis que des informations pénètrent par deux voies c’est tout à fait juste, mais elles remontent à la conscience par l’état corporel ET l’état psychologique. Les émotions sont conscience, c’est évident ! Mais leur ressenti peut être une aberration inconsciente dans le lien profond de notre psyché et de notre corps. Nos ressentis et émotions ne sont donc pas bons ou mauvais pour la conscience. C’est plutôt dans le sens inverse qu’il faudrait partir : on peut avoir conscience de ce qui est bon ou mauvais dans nos ressentis et nos émotions. Et je crois que c’est justement sur cette base que le résultat de nos ressentis n’est pas systématique et permet, d’évoluer grâce à l’apprentissage que sont les expériences, ses expériences personnelles. Dans ce sens, affirmer qu’ils sont un devoir pour soi et pour le bien commun est accepter qu’il n’y a qu’une vérité absolue et universelle : nos émotions se confrontent parfois, et même avec la réalité la plus profonde (tu parles d’univers), la vibration de chaque conscience fait écho à sa réalité purement corporelle. Tu vois, je pense que rien n’est aussi tranché.

  • generatrice_de_vierges_chemins

    Membre
    21 février 2022 à 2 h 56 min

    @did

    Oh tu sais moi aussi je suis très intuïtive (enfin si je comprends bien ce que t’entends par là) : la plupart de mes créations ne sont structurées rationnellement que dans un second temps˙

    tu voulais des détails sur le point où je l’ai proposé :

    On a une base de données intérieure que j’appelle le système de croyance & qui colore de sens ce qui se passe, sans quoi les évènements nous seraient neutres, donc qui sert de système d’interprêtation de ce qui nous arrive. C’est en somme la mémoire sémantique de la mémoire déclarative.
    Ensuite ces croyances (que j’appelle ainsi qu’elles soient subjectives ou objectives prouvées ou non) sont liées dans la mémoire @ des réponses comportementales ce qui constitue des schémas caractéristiques qui sont disposés en couches : par exemple l’hippocampe qui correspond @ l’esprit inconscient supérieur joue un rôle dans la prévision de potentialités & l’évaluation de réponses prédéfinies dans un futur proche, constituant une programmation de couche élevée, alors que d’autres réponses ne sont pas remises en question depuis la petite enfance constituant des programmations de couches profondes.

    Comme le cerveau ne peut fonctionner que par comparaison car rien n’est absolu pour lui : pour que l’information entrante soit traitée & des actions entreprises en fonction cette information entrante passe forcément au travers de cette grille du système de croyance, suit la voie de ces schémas pour déterminer la ou les réponses à lui apporter. Donc il y a comparaison entre la donnée entrante & les données mémorisées pour savoir que faire de celle entrante @ partir de ce qui a été fait ou doit être fait pour la plus proche mémorisée.
    D’ailleurs pour la plupart des cas ce fonctionnement est autonome : on se comporte de manière automatique sans savoir pourquoi ni avoir l’idée de se le demander. Seule une petite quantité remonte au cortex pré-frontal qui correspond @ l’esprit conscient pour qu’un arbitrage des données en présence aboutissant @ un choix conscient soit effectué·
    Là on est dans une sorte de mémoire procédurale·

    D’une manière similaire aux schémas & actions déclenchées il faut savoir que les croyances sont également associées @ des jugements (bien – mal) & des affects divers, c’est ainsi que beaucoup d’informations entrantes (quand ne sont pas associées @ un affect neutre) vont provoquer des ressentis qui dépendent de ceux anciennement provoqués par les enregistrements en mémoire épisodique ou sémantique (en fonction de si ça se base sur le jugement ou sur l’expérience, autrement dit voie mentale ou voie sensorielle)·

    Les voies d’affection des données entrantes sont donc :
    • voie mentale : on pense @ un concept ou une notion qui a une résonnance particulière pour nous ce qui va provoquer un affect ;
    • voie sensorielle : on a une image en notre esprit, ou un son etc & ça va provoquer un affect.

    exemple pour l’expérience (voie sensorielle) :
    On écoute une nouvelle musique C qui ressemble pas mal @ une musique A tout en ayant quelques accents d’une musique B : l’écoute va nous provoquer un mix’ entre les affects d’A & de B, proche de l’affect que nous avait provoqué A mais rappelant celui que nous avait provoqué B·

    exemple pour le jugement (voie mentale) :
    Trois peuples de culture différente habitent au centre & aux deux extrêmités d’une île & ne se côtoient pas. Pour les Wisîlien[ne]s marcher pieds nus est très mal vu, c’est signe de pauvreté & d’irrespect de ses hôtes tandis-que pour les Ostrîlien[ne]s c’est signe de paix & de communion avec la nature quant aux Centrîlien[ne]s elles & ils se balladent toujours pieds nus.
    La journée qu’un[e] Ostrîlien[ne] va se déplacer trop vers le centre de l’île & va voir un[e] Centrîlien[ne] elle – il va ressentir un profond respect pour lui – elle & sera ravie[e] de l’avoir rencontrée, alors que si c’est un[e] Wisîlien[ne] qui s’y rend & la – le croise par inadvertance elle – il va être totalement choqué[e] & dégoûté[e] de cette rencontre !
    C’est ainsi illustré que presque tous nos affects ne dépendent que du contenu de notre système de croyance soit de l’inconscient supérieur (& le restant vient du versant des pulsions propres @ l’espèce & de l’état physiologique soit de l’inconscient inférieur). @Aya cette explication pourrait t’intérêsser·

    Les voies d’entrée elles-mêmes sont exogènes :
    • ‘sauf si la donnée est produite localement en le psychisme – la conscience dans ce cas elle est endogène par exemple si on visualise une image ou qu’on pense (ce qui exprime temporellement une notion ou un concept) donc voie sensorielle ou voie mentale ;
    • la voie physique est celle où les capteurs sensoriels des corps physiques reçoivent une information qui va être traitée par le corps sensoriel c’est à dire la partie du cerveau qui gère les sens (voir ˣvoie sensorielleˣ) ;
    • la voie psychique exogène est celle de la télépathie ou encore des perceptions dites ‘extrasensorielles qui peuvent aboutir @ la voie mentale (clairsavoir) ou @ la voie sensorielle (Clairvoyance, clairaudience…) ou encore directement @ la voie morale – affective (clair-ressenti).

    Eh bien je pensais expliquer cela en deux~trois phrases, je suis étonnée de tout ce que j’ai rédigé.
    Par contre je ne comprends pas vraiment ce que tu veux me dire ensuite. En fait je ne sais pas ce que tu entends par ˣconscienceˣ donc ça ne m’aide pas… Pour moi la conscience c’est le produit du traitement de l’information extérieure mais aussi intérieure au psychisme, donc se confond en pratique avec le psychisme même si le psychisme est plutôt l’objet & la conscience son interaction, mais j’ai l’impression que les autres gens ne font pas la différence entre la conscience & ce que j’appelle ‾l’autoscience‾ qui est l’aptitude @ réaliser ce qui nous arrive & @ décider ce qu’on fait de nous-même — plus trivialement exprimé c’est ce qui permet de se dire ‟je réalise que je pense & que je perçois donc je suis” & d’avoir un libre-arbitre·
    & la conscience & l’autoscience sont deux choses distinctes, l’humain & certains animaux ont une autoscience alors que même les machines ont une conscience (leur mémoire vive & cache)· & l’autoscience n’est pas une conscience de soi, c’est important à comprendre, la conscience de soi n’est qu’une orientation particulière de la conscience· C’est à dire le simple fait que la conscience contienne l’idée de soi @ un moment donné·
    Donc du coup quand les gens disent ‾conscience‾ c’est confus, je ne sais pas vraiment de quoi elles parlent en particulier… & ça ne doit pas être plus clair dans leur tête si pour elles il n’existe qu’un seul concept en lieu & place de là où j’en distingue deux·

  • Membre Inconnu

    Membre
    27 février 2022 à 20 h 27 min

    @Sgiath Méfiance au déterminisme de la pyramide de Maslow 😉

  • Membre Inconnu

    Membre
    27 février 2022 à 20 h 39 min

    @Sgiath Méfiance quant à la pyramide de Maslow : elle est déterministe et normative. Réponse des DRH pour éviter d’aller suffisamment loin en philo, anthro et sociologie.

    @faiseuse-de-foret tu es une belle personne et envisage tes ressentis avec une clairvoyance particulière. Bravo pour ta conception 😉

  • generatrice_de_vierges_chemins

    Membre
    27 février 2022 à 20 h 54 min

    @did
    Merci énormément· :$

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 mars 2022 à 20 h 07 min

    @Kitsunebi J’aime beaucoup la clarté et la lucidité de ton propos.
    C’est justement parce que l’illusion de conscience est “incontestable” dans un échange, même le plus intelligible, à moins qu’il soit choisi et voulu dans une longue thérapie par une personne face à la triste limite de son émotionnel (sensation d’incompréhension, frustration voire violence), que je décide, parfois, de ne pas réagir.
    Pour ma part, dans cette réalité de conscience (chacun trouve la sienne), l’essentiel est d’exister. De bien exister. Et quelle que soit la réalité de chacun, je trouve qu’il y a un moyen simple (aussi simple que de bien exister), complètement en contradiction avec notre système d’acquis, c’est la reconnaissance conditionnelle positive. Pour exemple, c’est la première phrase que je t’ai écrite. Je la pense vraiment, et je te la dis ! Parce que je crois que, dans bien des situations où la cognition s’étrique comme un masque sans oxygène, l’émotionnel peut venir au secours de nos travers inconscients et soi-disant conscients. Qu’en dis-tu ? 🙄

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 mars 2022 à 14 h 02 min

    Et voilà @Kitsunebi ! Tout cela est tellement simple, facile… mais ça fait un bien monstre ! Et je crois que cette symbiose cognitive et émotionnelle nous permet justement d’entrer en communication profonde avec le Vivant.
    Juste une petite phrase qui rejoint complètement ce que tu dis :

    “Couper le contour d’une feuille, c’est la dessécher jusqu’à sa nervure”.

  • Erivael

    Membre
    16 avril 2024 à 18 h 16 min

    Chers amis magiques, je mets ici ce que je ressens, sans forcément vouloir être lu, mais parce que sur ce forum, on peut simplement s’y exprimer. Alors j’y vais :

    – La peur : violette : elle prend la place de tout ce qui occupe. Elle est prenante, puissante, sent la fuite, elle occupe toute l’énergie quand un danger menace. Elle nous concentre sur l’instant présent, bloque nos pensées, obstrue la raison, casse l’entrain. Et sur une grande mesure, peut prendre le chemin de l’avenir. Elle s’insinue dans les pensées. Elle peut nous faire faire les pires choses pour qu’on la supplie de partir, y compris mettre un terme à notre chemin. Elle est comme une éponge, elle prend mais ne donne pas. Mais parfois, elle franchit une limite, et alors arrive son alter ego….

    – La colère : elle est rouge, violente, destructrice. Parfois elle se transforme en rage et on déconnecte complètement de la réalité à ce moment là. Elle pourrait détruire le monde si elle venait à exploser en ondes à l’extérieur de nous. Elle est extrêmement puissante, elle s’affranchit complètement de la peur. Elle est couleur fauve, inarrêtable, inébranlable, explosive, inflammable quand on touche à ce qu’on a de plus cher. Et elle ne s’arrête que lorsqu’elle est fatiguée, vidée de son énergie. A ce moment là, elle laisse place à….

    – La tristesse : bleue, elle ressemble à un loup qui hurle et pleure dans la nuit, ou des larmes bleutées coulent de ses yeux sur le poil blanc de ce loup. Elle exprime la douleur d’avoir mal ou d’avoir du faire mal, la fatigue de ne pas être entendu ou compris, la fatigue de l’espérance qui n’est jamais assouvie, les pleurs d’un loup qui n’est plus dans sa meute depuis trop longtemps ou qui souffre d’être séparé, ou de ne pas avoir les mêmes tâches que celles présentes sur la belle fourrure de ses congénères. Elle fait mal et elle dure si on laisse le chant prendre sa place dans son esprit…Mais quand la lumière revient, alors elle s’éteint et arrive….

    La joie : flamboyante, lumineuse, bienfaisante, extraordinaire. Elle est là, cette lumière puissante. Elle prend la place des émotions précédentes et elle nourrit. On n’a plus envie que cette lumière reparte, tellement elle est belle et remplit tout l’espace à l’intérieur. Elle est rire, elle est Bien, elle nous illumine, elle nous rassure et elle nous fait voir l’avenir sous un jour éclairé et ensoleillé. Et peu importe alors les épreuves à venir, car elle amène son ami Courage avec elle. Et parfois, elle redonne tellement d’énergie que les autres, lorsqu’ils la voient, reviennent vers vous pour ajouter leur lumière, parfois en prendre un peu….un petit peu. Mais quoi qu’il se passe, c’est une chose qui peut durer une vie, en fonction de comment nous la portons, la nourrissons. Et elle peut alors diriger notre petit bateau, jusqu’à des vents éternels.

    Voila. Bien évidemment, j’aurais pu écrire sur le mépris, le dégout. Mais je voulais terminer sur une note positive ce petit texte que j’invente en même temps que je l’écris. J’espère vous avoir apporté des éléments vivants dans votre journée.

    Nico.

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