Le sens de la justice

  • elna

    Membre
    15 décembre 2022 à 16 h 13 min

    En lisant, les différents commentaires et réactions sur le sens de la justice, plus développé ou pas, chez les HPI, j’avais envie de donner mon ressenti personnel.

    En premier lieu, je ne pense pas du tout que le sens de la justice et la révolte contre l’injustice soient inhérents à la nature humaine en général. La preuve : selon toutes les études sociologiques récentes, la valeur qui disparaît le plus, dans nos sociétés, est l’empathie, autre caractéristique des HP. Empathie, sentiment de justice et d’injustice excessifs, nous sommes dans le même champ, celui de la sensibilité au sort de nos semblables. Nous vivons ce que les autres vivent, leurs joies, leurs souffrances, de manière exacerbée et qu’il s’agisse de réalité ou de fiction, nous les vivons avec la même intensité. Nous pleurons devant un documentaire, autant que devant un dessin animé, de joie, de peine. Et nous nous sentons directement concernés, indignés, révoltés, quand il nous semble que quelque chose n’est pas dans l’ordre des choses. Les quiproquos, les arnaques, les mensonges, les trahisons, les incohérences, nous piquent au vif et toujours, cette urgence à vouloir réparer, aider, s’investir pour que soit rétabli ce qui a été biaisé.

    Pour ma part, ce sens de la justice ne me laisse aucune trêve et là où, nombreux sont ceux qui diraient “Tant pis”, “Laisse faire”, “On n’y peut rien”, je déploie une énergie hors norme à me démener pour que l’erreur, la fameuse “injustice” soit réparée, qu’elle me concerne directement ou pas. C’est épuisant, mais ça fait partie du package

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 décembre 2022 à 17 h 14 min

    Pour moi l’empathie et le sens de la justice ne sont pas des caractéristiques du HPI, peut-être même au contraire… Notamment s’il se laisse emporter par des sens, émotions et sentiments excessifs (particularité neurologique e/ou “personnalité” et/ou apprentissage et/ou effet du milieu plus que d’ “intelligence” ou encore de QI ?)… Sachant que ne pas gérer tout ça correctement peut nous faire perdre notre capacité à raisonner. Et chacun a ses propres logiques et sens de la justice, qui sont egocentrés et narcissiques. Alors si en plus il n’arrive pas à comprendre les autres et à se sentir connecté à eux…

    C’est un sens de la justice particulier que celui de chercher à détruire des personnes qui parfois ne nous ont simplement pas donné ce qu’on voulait et/ou qu’on n’a pas réussi à soumettre et/ou dont on a l’impression qu’elles se mettent en travers de notre route. Et toutes les analyses les plus farfelues peuvent être faites pour se donner bonne conscience pour leur faire du mal.

    De plus, je ne vois pas comment un psy peut évaluer la moralité de quelqu’un avec lequel il a à peine échangé. C’est très facile de répondre à des questions théoriques morales ou encore de créer des concepts, mais quand il s’agit de les appliquer dans la réalité…

    On peut se croire intelligent, empathe et juste, dans ses analyses et sa personnalité… Mais au final on peut toujours bien se planter dans ses analyses… Avec une seule information erronée, manquante ou encore mal hiérarchisée.

    Il n’y a pas que l’empathie, qui disparait… Il y a aussi notamment le ressenti d’être en lien et/ou en sécurité… Un HPI, s’il a du mal à se sentir connecté aux autres et à ce monde, et s’il peut voir les autres et ce monde comme des (“sales” ? dangereux ? ) menteurs et/ou manipulateurs, voire des menaces peut-il réellement faire preuve d’empathie et de sens de la justice ? J’en doute fort…

  • generatrice_de_vierges_chemins

    Membre
    17 décembre 2022 à 1 h 58 min

    Bonjour mes chats, bonjour mes gens.
    Je voulais pas écrire mais comme je souffre me voilà…

    Tout d’abord je regrette d’être en désaccord avec l’intervention précédente & je vais m’en éclairer.
    Le sens de la justice exacerbé existe bel & bien chez les sujets autistes & surdoués, les psychologues n’ont pas observé ça sans raison, & il est sans surprise plus marqué chez les complexes que les laminaires puisque ces derniers sont davantage dans l’adaptation aux normes & @ la société.

    ‡‡ Il faut distinguer la fausse injustice (celle où on croit que ne pas obtenir quelquechose ne soit pas juste) & la vraie (là où des éléments précis montrent que l’élément non-obtenu fût dûement mérité ou l’effet véritablement destructeur & injustifié.

    → Par exemple un enfant se fait refuser un goûter & le vit mal. Est-ce injuste ? Non : c’est décevant, pas injuste. Pourquoi : car il n’est pas dans la faim & que les parents devaient partir @ ce moment-la.
    → Par contre un enfant malade qui a des hypoglycémies régulièrement se fait refuser le même goûter. Est-ce juste ? Non car il ne fait pas exprès d’avoir ce besoin, qu’il va se sentir mal pendant plusieurs heures & que rien n’empêchait ses parents de le lui offrir.
    → De même un enfant différent qui se fait humilier en cours : est-ce juste ?

    ‡‡ Concernant le fait de se sentir connecté[e] aux autres pour pouvoir partager leurs douleurs ce n’est pas de la personne cible que ça dépend mais de ce qu’elle est en train de vivre. Là où un sujet neurotypique jugera définitivement la personne sur son intégralité — comme dans ˣMarche @ l’Ombreˣ — le sujet autiste ou surdoué la considèrera mal ou bien en fonction de la situation & de ses actes & de ceux des autres impliqué[e]s, donc l’empathie & la compassion seront parfois absentes & parfois présentes.

    Un sujet neuroatypique n’est pas dans l’impossibilité de se connecter aux autres : il est parfois dans un excès de possibilité & parfois dans l’impossibilité. Cela dépend de sa capacité @ comprendre ce qui se passe c’est à dire ”se mettre sur la fréquence de la situation en jeu‟ — voilà pourquoi j’ai déjà insisté sur le fait que l’empathie & la compassion soient des processus intellectuels, non affectifs (autrement dit mentaux, non perceptuels) contrairement @ l’hyperémotivité & @ la syntonie dont j’ai parlé récemment.
    Mais, le mental & le perceptuel étant deux champs d’information psychiques qui communiquent continuellement, l’hyperémotivité & la syntonie peuvent déclencher ou non l’empathie & la compassion : cela dépend si on est mentalement en association ou en dissociation. En cas d’association on en souffrira & voudra se battre, en cas de dissociation on sera pour le non-agir. C’est là qu’on se retrouve dans le débat Khougn Phou Ts(e) – Laô Ts(e). Tout est lié, il suffit d’ouvrir sa conscience.

    ‡‡ Le gros problème avec le texte pris en photo- dans le message précédent est qu’il renverse les rôles entre les méchant[e]s & les gentil[le]s & ne prend pas en compte la souffrance des gens. Comment vouloir faire des efforts pour un monde qui n’en fait pas pour nous ? Tout doit aller dans les deux sens. Un régime prend soin de ses citoyen[ne]s qui en retour en respectent les règles justifiées (& font changer celles injustifiées) & se donnent pour faire perdurer ce régime.

    Donc quand il y a vécu d’injustice (sauf dans le cas du meurtrier puisque s’il y a maladie mentale c’est différent) soit il est illégitime, dans ce cas il y a un problème d’éducation ; soit il est légitime, & dans ce cas il y a un problème de justice sociale… & ce n’est pas en se soumettant @ l’ordre établi que cela changera. C’est lié au droit de manifester par exemple.
    Donc ce n’est pas car détruire n’est pas constructif que le message que cela porte ne doive pas être pris en compte. Il y a aggression car il y a injustice & c’est en amont qu’on doit agir : pas guérir mais prévenir, & construire une société qui prenne soin de tout le monde pour empêcher que ces rébellions se développent. Ensuite si elles se développent quand-même il sera dès lors justifié de punir. Mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.
    Sinon on continuera de se prendre des retours destructeurs dans la poire. Vous croyez que les civilisations plus avancées que la nôtre eussent ou ayent des problèmes de délinquance ?
    C’est pareil pour les enfants sur-harcelés & détruits psychologiquement qui en grandissant violent les enfants de leurs ex-bourreaux. Pris isolément c’est injuste pour les victimes, mais pris globalement c’est juste car cela procède d’un mouvement de rééquilibration. & il est nécessaire que cela se produise. Les ex-enfants doivent prendre conscience des conséquences de leurs actes pour mieux éduquer les leurs & que la population évolue vers un état meilleur où on ne s’en prend plus aux plus fragiles. C’est une question de responsabilité. La souffrance ne doit pas être inutile.

    ‡‡ enfin pour répondre @ l’instigatrice de cette discussion — sinon ce ne serait pas poli :

    — la MEDJVMnité (communication avec les consciences non-incarnées) n’a rien à voir avec l’astrologie
    — un horoscope (basé sur l’astrologie mais soit peu sérieux & précis de par sa constitution soit mensonger comme celui de Leclerc) n’a rien à voir avec un thème astral
    — si on ne respecte pas les règles de l’astrologie ce n’est pas l’astrologie qu’on démonte, simple question de bon sens
    — il y a une différence entre susciter l’adhésion sur la base de commentaires généraux & la susciter sur la base d’éléments poussés & recherchés

    — il y a donc aussi deux critères à prendre en compte dans ces opérations mal intentionnées & déloyales (alors qu’on pourrait employer ce temps pour étidier sérieusement l’astrologie) : la connaîssance de soi-même de la personne qui va être trompée par le trop général [sachant que le peuple est peu éveillé sur les questions psychologiques & psychonomiques] & la lucidité (assez étroitement liée @ l’intelligence) ou discernement des personnes pour percevoir le niveau de précision de ce qu’on leur dit donc estimer la probabilité que beaucoup d’autres s’y reconnaîssent

    — Le sens de la justice a lui aussi une question de degré, comme l’hyperémotivité. Presque tout le monde peut se croire hyperémoti|ve–f| mais pourtant il y a une notable différence avec le fait d’être totalement submergé par ses ressentis & que cela influe grandement sur sa vie.
    C’est pourquoi les spécialistes ont pour rôle de faire le tri entre ce qui relève de la norme (normopensance & normaffectivité) & ce qui relève de l’exception (allopensance & hyper- ou hypo- -émotivité ou -sentimentalité)·
    C’est le même problème que pour l’autisme avec la fameuse ‟on est tou[te]s un peu autiste(s)” — ‟non car c’est une question de degré”·

    Maintenant qu’est-ce qui distingue un sens de la justice neurotypique & ‘item ?

    un sens de la justice neuroatypique :
    — est fort & envahissant au point de perturber la vie & de donner une grande envie d’agir pas toujours réalisable
    — ne concerne pas que soi & ses proches (les êtres pour qui on a un lien d’affect)
    — peut être justifié par une explication rationnelle donc ne se basera pas que sur les affects
    — ‘Etc… (j’en oublie potentiellement)

    Ça ne veut pas dire qu’il ne pourra pas parfois être biaisé faute d’avoir accès @ tous les éléments mais en tout cas ce sera vécu plus fort, plus intensément.
    Voilà, mes chats félins se sont exprimés @ travers moi. Je n’étais qu’une MEDJVM.

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 décembre 2022 à 9 h 52 min

    @faiseuse-de-foret : j’espère que cela va mieux… Merci pour ce nouveau partage qui m’a – de nouveau – bien intéressée !

    En fait, j’ai surtout l’impression que lorsqu’on a des émotions (plus ou moins intenses) et d’autant plus quand on du mal à les gérer, qu’on peut surtout être animé par un esprit de vengeance (et critique et aveuglé) plus que de justice…

    Ce sont en effet souvent nos émotions (toujours transitoires, mais qui peuvent donner ensuite lieu à des sentiments) qui peuvent nous inciter à réagir, à bouger, sinon, on rendrait la même justice pour tout le monde. Hors, ce n’est pas le cas. Nous avons tendance à défendre les personnes que nous apprécions, et trouver tous les maux à celles dont on s’est fait une mauvaise image (d’autant plus quand elles nous ont contrarié d’une façon ou d’une autre)… Et aussi à vouloir se rendre soi-même justice…

    Quelqu’un qui n’utilise pas ses capacités cognitives dont émotionnelles “correctement” et qui est pris(onnier) dans son affect et ses intérêts personnels ne peut pas pour moi avoir un sens aigu de l’analyse et donc de la justice…

    Et etre juge, c’est comme être négociateur, il faut qu’il n’y ait aucun conflit d’intérêt possible… On ne peut pas être juge et partie.

    C’est comme cette histoire de donner une couronne à quelqu’un qui n’en veut pas… Ceux qui seraient meilleurs à rendre la justice pourraient bien être ceux qui n’auraient justement pas envie ni surtout d’intérêt à la rendre… A condition d’avoir à la base également un bon esprit d’analyse et d’être suffisamment observateur, notamment pour se baser sur des faits et non sur bien trop d’interprétations de ceux-ci influencées par nos prismes déformant la réalité.

  • tifi13

    Membre
    20 décembre 2022 à 21 h 29 min

    Tout à fait d’accord avec ton analyse qui recentre tous ces ressentiments d’injustice, d’indignation et autres sur le fait que l’on soit hyper-empathique. Et que la moindre souffrance, rejet, violence dont on est témoin, on l’a ressens de plein fouet et nous indigne intérieurement.

    Personnellement, je me rassure en ayant étudier les équilibres de la nature qui implique du négatif contre du positif (joie/peine, souffrance/bien-être, etc…)

    Ma résilience est mon combat 😌

  • generatrice_de_vierges_chemins

    Membre
    21 décembre 2022 à 4 h 09 min

    Qui ?

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