La dépendance est-elle forcément pathologique?

  • le_bacteriophage

    Membre
    3 novembre 2021 à 13 h 50 min

    @gueko Attend attend avant de t’arrêter 🙂

    J’ai lu hier qu’il existerait des cas d’addictions “graves”. Pour moi ils le sont forcément tous. Qu’est-ce que tu en penses? Il faut que je vérifie mais à priori le DSM-5 aborderait ça… Je vais essayer de voir.

    Sinon, je te trouve très claire…

  • le_bacteriophage

    Membre
    3 novembre 2021 à 14 h 00 min

    @carl

    Et pourtant… Tu peux manger du chocolat tous les jours, ne pas vouloir/pouvoir t’en passer parce que tu considères que ça fait partie de ton équilibre tout en restant mince et sans prendre de risque majeur pour ta santé.

  • gueko

    Membre
    3 novembre 2021 à 14 h 11 min

    😁

    Je n’y ai jamais trop réfléchi, mais oui, à première vue je dirais qu’il a des cas plus graves que d’autres. Prenons des exemples. L’addiction a la nicotine est plutôt marquée (je suis fumeuse). Je sais que c’est mauvais pour moi mais je n’arrive pas à arrêter. Cependant, à partir du moment où je fume à l’extérieur, je ne fais du mal qu’à moi. Ce qui me semble, perso “moins grave” d’un point de vue humain. De plus, même si je suis addict, une fois que je dors, ça ne me réveille pas, malgré mes deux paquets de clopes par jour. L’addiction physique ne doit donc pas être si forte que ça.

    L’addiction a l’héroïne par exemple, est beaucoup plus marquée physiquement. Là, même endormi, l’addiction (ou plus exactement le manque) peut te réveiller. ca devient un besoin physique réel (même si il ne l’était pas à ta naissance) L’addiction, d’un point de vue médical, est donc plus sévère. Je suppose que les cas “graves” sont liés à la dimension physique principalement, même si il est évident que la dimension psychologique existe dans les deux cas.

  • le_bacteriophage

    Membre
    3 novembre 2021 à 14 h 29 min

    Ok. Merci pour les précisions.

    En fait, voilà ce que j’ai lu :

    “Il peut exister des addictions pour tout ce qui permet de se donner du plaisir : alcool, drogue (en particulier les opiacés), jeux d’argent, jeux vidéo, masturbation, pornographie, nourriture (boulimie), achats (oniomanie), malgré la conscience aiguë qu’a le sujet — le plus souvent — d’abus et de perte de sa liberté d’action, de dégradation de la santé ou de ruine.

    On parle d’addiction pour désigner un phénomène de manque qui se manifeste lorsqu’une personne est privée d’un besoin et que ce besoin n’est pas vital (sommeil, nourriture).

    Cette addiction est dite grave si son sevrage entraîne de la violence ou de l’agressivité. Les problèmes engendrés par une addiction peuvent être d’ordre physique, psychologique, relationnel, familial et social. La dégradation progressive et continue à tous ces niveaux rend souvent le retour à une vie libre de plus en plus problématique.”

    En fait je me rends compte que c’est moi qui ai mal interprété ce qui est dit. Dans le détails de ce qui est, tous les aspects de l’addiction semblent montrer que c’est forcément grave. Sauf que… Quand j’ai lu “cette addiction est dite grave”, j’ai pensé “mais alors… Y a des addiction pas grave”? Problème de lecture et de rigidité 🙂

    En même temps, je me dis que toutes les addictions vont engendrer de la violence et de l’agressivité en cas de sevrage… Sans doute parce que j’ai trop envie de différencier l’addiction de la dépendance… Il y a un biais quelque part là…

  • gueko

    Membre
    3 novembre 2021 à 14 h 43 min

    En fait, si tu fais le parallèle entre la clope et l’alcool, les deux sevrages sont différents. Quand j’ai plus de clopes, je suis facilement sur la défensive, voire agressive, et je n’ai aucune, mais alors aucune patience, je vais être assez nerveuse pour trembler sans arrêt. Mais c’est a peu près les seuls symptômes que j’ai.

    J’ai vu un homme essayer d’arrêter l’alcool. et ben le delirium tremens, ça rigole pas des genoux! ce n’est pas comparable (j’ose pas imaginer ce que ça fait un manque d’héroïne du coup). La différence, c’est que malgré la nervosité, ta logique n’est pas vraiment altérée quand tu arrêtes la clope. Avec l’alcool, a un certain stade, si. Le manque crée des délires hallucinatoires par exemple….. La réalité s’effondre en quelques sortes. Il peut même il avoir des réactions physiques genre convulsions…

    Donc, même si toutes les addictions craignent, certaines sont beaucoup plus violentes que d’autres, parce que certaines peuvent créer des sortes de ruptures psychotiques.

    alors oui, je pense qu’il y a une “échelle de gravité des addictions”..

  • le_bacteriophage

    Membre
    3 novembre 2021 à 15 h 21 min

    Je pense qu’il est maintenant assez clair dans ma tête qu’il y a différentes échelles de gravité dans l’addiction et que je n’ai pas eu tant de mal que ça à le concevoir. Ce qui me gêne dans ce que j’ai cité plus haut, c’est l’idée que toutes les addictions ne génèrent pas forcément de violence ou d’agressivité en cas de sevrage, sous quelque forme que ce soit (encore les effets de propos abordés de façon trop large)… Pour moi c’est vraiment difficile à comprendre. Comme tu le dis d’ailleurs dans ton rapport à la clope, si tu n’as pas ta dose, tu peux devenir agressive.

    Alors maintenant, est-ce que tu peux me dire si tu penses que tu vas toujours être nerveuse et agressive quand tu n’auras pas ta dose?

  • gueko

    Membre
    3 novembre 2021 à 15 h 55 min

    non bien sur, seulement le temps du sevrage. Et probablement dans des situations où je ne sais pas comment faire autrement car l’habitude est trop forte (attendre qqun par exemple, et l’ennui en règle général). Dans le cas de la clope,je n’y pense pas au boulot si je n’ai pas de temps mort (pour moi, c’est comparable à quand je dors). Après, je suis capable de me raisonner si je suis avec qqun qui ne peut pas comprendre (un enfant par exemple) ou qqun qui fait ce qui peut (quand j’ai été hospitalisée par ex, je ne pouvais pas fumer, mais je prenais beaucoup sur moi et je ne gueulais pas sur les gens). Je crois que dans certaines addictions, “prendre sur soi” est tout simplement impossible, surtout quand l’addiction est plus physique que psychologique.

    Avec la clope, le manque est assez gérable en fait (pour moi en tout cas). Il y a plus une tendance à l’agressivité (parce que le manque fatigue l’organisme) qu’une agressivité réelle. J’ai seulement un peu plus de mal a contrôler mes émotions quand je fume pas. Avec l’alcool, j’ai l’impression que c’est plus une incapacité au controle qu’une “simple” difficulté

  • le_bacteriophage

    Membre
    3 novembre 2021 à 18 h 36 min

    Ok. Merci 🙂

    Donc il y aurait des addictions pas graves et des dépendances pas graves.

    Je crois que je vais réellement finir par essayer de bouquiner un peu sur tout ça parce que ça reste tout de même un beau bordel pour moi. Alors j’ai le sentiment que le bordel sera toujours là mais si je peux au moins faire un tout petit peu de rangement, ce serait cool. Vos avis m’y aident déjà un peu en tout cas.

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