Comment s’est passée votre scolarité ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    7 juillet 2021 à 7 h 37 min

    @Angel-in D’où l’utilisation des mots « il me semble» dans ma réponse puisque ce n’était que mon impression et non une certitude. Relis bien ma plume😉

    Par contre merci de ne pas me prêter d’intention qui ne sont pas les miennes, n’ayant aucun esprit de compétition je trouve assez drôle que l’on m’octroie une histoire de jeu de pouvoir. Le seul jeu auquel je joue est le jeu de mots. Alors je vous laisse à vos gueguerres et idées préconçues sur la femme que je suis. Si tu veux rire je suis open, si tu veux batailler ça m’intéresse pas je te laisse gagner d’avance.

  • Membre Inconnu

    Membre
    14 septembre 2021 à 15 h 07 min

    Joli sujet de témoignage.

    En ce qui me concerne, ça a été très dur de la primaire jusqu’au lycée.

    En primaire, difficile d’avoir des copains, je te rejoins sur les groupes ou les clans. La difficulté de “correspondre” et de se socialiser un minimum, faire des efforts et se faire jeter, faire des efforts et les envoyer se faire voir… Rester sur la touche lors des parties de jeux. Se faire latter dans les toilettes par cinq “copains” qui veulent te faire comprendre qu’ils ne veulent plus te parler, puis les choper chacun leur tour, se faire convoquer avec les parents parce que t’es violent (ce qui est un fait que ne nierais pas, mais c’était si dur que je n’ai pas trouvé d’autres solutions pour expier ma rage.). Cette période, c’est aussi accompagné de pas mal de punition de la part des institutrices, que mon père doublait afin de m’apprendre la vie, et de quelques châtiments corporels. Oui, ça arrivait encore dans les années 70. Coup de règle ou d’ardoise sur les mains ou la tête, ça fait mal que sur le coup, mais ça blesse longtemps. Un coup par faute d’orthographe à la dictée. À genoux sur le carrelage pendant deux heures. Jusqu’à être “mis au coin” quatre heures d’affilées avec interdiction d’aller aux toilettes… Devinez ce qui c’est passé d’humiliant…
    Pourtant, ça avait bien commencé, car au vu de mes résultats en petite classe, on m’a fait sauter d’un an en avance, j’étais tout fière, et à la rentrée suivante retour en arrière, non pas que mes résultats avaient chuté, mais la nouvelle directrice trouvée que ça ne se faisait pas et mes parents ont obtempéré. Après se signale, le carnage a commencé.

    Au collège, mon côté bagarreur, c’est atténué, changement de cadre, on redémarre à peu prés correctement, mais ça réglisse doucement, avec des phases de très bons résultat dans une matière, puis une autre, et tout l’inverse au chapitre suivant. Ça dépendait du sujet, du comportement du prof, de l’ambiance de la classe… Des bulletins anarchiques qui me font passer pour un “petit branleur” qui n’exploite pas ses capacités et travail que quand il en a envie. Toujours peu de copains, un à deux suivant les années, mais les relations tiennent le coup cette fois. Adolescence aidant, je me cherche et finis par adopter un petit look pourrit, rebelle, un peu punk, un peu rock. Ha oui, je n’ai pas dit, j’étais rouquin et ça aussi était un argument pratique de mise à l’écart. Alors tant qu’à faire, je me suis mis à l’écart en me rapprochant d’un ou deux autres solitaires, puis de quelques racailles se retrouvent aussi à l’isolement, pourquoi pas. Bref, ma traversée du collège a été une montée en puissance de la rébellion, contre tout même moi-même. Moyenne des notes continuellement en baisse, impertinent et provocateur, je passe mon temps à m’emmerder ferme et à redoubler, une fois sur deux dans les coups foireux et 30% de sèche. Je finis le collège avec trois de moyenne générale, je n’ai pas le brevet faute de travail et d’aller aux épreuves (il y en avait encore à l’époque.).

    À la maison, c’est la guerre, mon père veut que je rentre dans la vie active. On trouve un compromis et je m’oriente donc vers un CAP de géomètre parce que j’aime bien le dessin et que j’ai un cousin que j’aime bien qui a fait ça.

    Le lycée professionnel, c’était le carnage. Je faisais partie des élèves équilibrés. Beaucoup d’organisation, levée à six heures du mât, trois heures de bus par jour pour aller et revenir du bahut. On est accueilli par un prof qui nous explique qu’ils sont là pour nous garder parce qu’on est des nuls incapables. Dans la classe, on est 16 et seulement 3 à avoir eu l’orientation qu’ils demandaient. Je ne m’étends pas sur l’ambiance de baston possible à tout instant.

    Ça ne va pas bien, je suis très très discret, je redouble encore. Pétage de plomb à la maison, je ne suis pas récupérable. Une dernière année et c’est finit pour moi. Là, j’ai senti que je touchais le fond et que ça allait devenir irréversible.

    Du coup, j’ai déclenché. À la rentrée suivante, je n’en avais toujours rien à faire du système, mais je bossais pour moi, pour sortir de ce merdier, car ça n’allait vraiment plus, ce qui est bien, c’est que j’ai commencé à avoir de bons résultats rapidement, ça m’a motivé, et je me suis fait capté par trois profs qui on comprit qu’il s’était passé un truc et qui ont décidé (sans concertation) de me pousser et de m’alimenter, mais de manière soft, en me laissant le choix.

    Depuis ce moment-là, je suis passé du CAP en BEP, puis au lycée en bac pro, j’ai pu faire, un transfère vers un bac technologique au vu de mes supers résultats, j’ai été délégué de classe trois ans de suite sans jamais me présenter (merci les copains !), je me suis farci intelligemment tous les connards qui m’emmerdaient que ce soit sur les méthodes de travail, les contenus, les réflexions théoriques, etc. Je me suis épanoui. Pour dire l’ambiance, le CPE couvrait mes absences, j’ai été viré définitivement des cours de philo, mais j’ai eu 15 au bac, puis je l’ai eu avec mention. J’ai 22 ans quand même…

    Puis études d’architecture, très peu de potes, un sur une promo de 150 la première année, mais je m’en foutais, je bossais à fond, car c’était inespéré d’être là. Pas d’écueils, juste quelques déconvenues, je continuais à applique ma règle : “quand le système est “mauvais” (c’est relatif ok.), il faut être plus “mauvais” que le système pour gagner”. Diplôme d’archi, félicitations, DEA d’ingénieure des organisations à centrale Paris, puis master 2 d’arts plastiques félicitations.

    Parallèlement, j’ai développé une pratique artistique, depuis le CAP. Ça m’a beaucoup aidé, car les profs ou le CPE au lycée trouvaient ça super et venaient aux expos. Le CPE découpait les coupures de presse locale quand il y avait trois lignes juste entre les faits divers et les avis de décès ^^. Ce qui prouve à mes yeux que c’est un système un peu crapuleux où on tranche généralement assez vite le destin des élèves. En tout cas, c’est ce que j’ai connu principalement. Mais aussi quelques personnes en or.

    Bref, à l’arrivée, vertus et vertiges du parcours scolaire, j’ai surtout appris la ténacité et la confiance en mes capacités (a partir de mon déclic), j’ai réussi je ne sais pas encore trop comment, mais ça avait à voir avec la survie, à passer outre la résignation et l’impuissance dont on m’avait chargé jusqu’à la limite de craquer. Par contre côté estime de soi, j’ai pris cher, j’ai commencé à redresser la barre il y quelques années seulement.

    Mais à l’arrivée, je suis devenu artiste à part entière et je vous le donne en mile ? Prof 😆(je continus le combat 😉 )

    Merci de votre lecture

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 septembre 2021 à 20 h 37 min

    Merci pour ton partage et bravo pour ta persévérance 👍

  • minos

    Membre
    19 novembre 2021 à 13 h 48 min

    Du peu que je crois me rappeler, je suppose que mes années de maternelle devaient relativement m’aller ; on chantait et on dessinait surtout… Puis, ça a mal tourné dès le cours préparatoire… ^^

    Elève sage, rêveur, considéré comme timide et émotif, ce devait être les estimations de mes enseignants successifs…

    Outre le fait que d’être mêlé aux autres ne me convenait foncièrement pas et que je détestais le contexte scolaire, le modèle d’enseignement proposé ne correspondait pas à celui que “je suis” (que j’étais) et je n’apprenais jamais mes leçons volontairement (et sous la contrainte, les résultats ne sont jamais brillants)… Malgré les réprimandes et les stigmatisations que mon attitude entraînait forcément. J’en souffrais bien sûr, j’en ai pleuré souvent d’être ainsi moqué devant tous pour mon incompétence. Mais je m’étais hermétiquement fermé à ce qui me semblait être un assaut répété… Ce devait être mon système de défense, celui d’un enfant.

    “A la longue” (mais assez vite), on m’a plus ou moins laissé tranquille. On s’est désintéressé de mon cas. On ne m’interrogeait plus beaucoup en sachant à l’avance que je ne répondrais pas correctement.

    Il faut dire qu’en plus de mon déficit de sociabilité, j’étais dyslexique, j’avais une mémoire défaillante et je rencontrais de gros soucis pour soutenir mon attention sur des sujets imposés… S’agissant de cours donné dans un environnement que j’éprouvais hostile, il était clair que cela ne m’aidait pas.

    Je n’ai jamais su mes tables de multiplication, ni (donc) faire une division, tout comme l’orthographe et ses règles m’emmerdait profondément… Disons que ces années-là m’ont tout de même permis d’acquérir des fondements utiles pour communiquer de façon basique.

    Evidemment, je n’en conserve pas de bon souvenir… Je n’en conserve que bien peu d’ailleurs, c’est assez explicite du fonctionnement normal d’un esprit ; il occulte ce qui est déplaisant ou qui renvoie à une souffrance.

    En tout cas, rétrospectivement, je peux exprimer que je n’en ai pas trop été affecté, malgré tout. J’étais bien atteint superficiellement, mais pas fondamentalement. Même cet enfant que j’étais savait intimement qu’il n’était pas un “âne”, qu’il valait bien mieux que ça en réalité.

    En un sens, cela m’aura préparé pour la suite…

  • bagayaga

    Membre
    20 novembre 2021 à 7 h 36 min

    Un peu comme vous tous.

    En maternelle j’étais sauvage.

    Dans une école dans un petit village Alsacien ultra conformiste, en plein dans les années boatpeople, aterrie dans ce microcosme par ce que mon daron est mecano dans l’armée.

    Je ne tenais pas en place en classe, je faisais de la merde. , Je m’echapais, Je baclais, je reinventais les consignes et plus généralement je tapais les gens que je trouvais méchants. Les profs ne pouvaient pas m’encadrer car je nuisais à l’ambiance studieuse. Et je leur demandais trop d’attention, en plus de soulever la classe régulièrement.

    Alors j’ai surtout souvenir de la couleur de la porte du placard,contre laquelle j’ai passé pas mal de temps, du directeur avec lunettes fumées et trou chelou dans le cou. Et des cours de religion et messes parce que ces cons en Alsace il ne sont pas laïcs. Sauf que j’ai été élevée dans le communisme. Du coup c’était chaud l’Alsace. À part de trois trucs sur lesquels ils ne pouvaient pas tout foutre en l’air où ils étaient bons. Ce n’était pas une good terre d’accueil.

    Cp ça devient la merde. J’ai des soucis de logiques de ouf. Je ne comprends pas pourquoi ne n’y arrive pas. Certains apprentissage me prennent du temps.

    Et je découvre l’angoisse. C’est note, la volonté chelou des adultes. J’ai l’attention très sélective. Gros soucis d’apprentissage de l’orthographe. La maîtresse Madame Klein, une tarée avec des santiags,qui terrorise les élèves. (Je pense que je ne suis pas la seule de la classe à avoir eu des soucis pour rien. )

    Y avait eu une dictée, j’ai fait plus de fautes qu’il n’y avait de mots. Alors elle m’a traînée dans toutes les classes en scandant ça.

    Enfin bref. Vu mon comportement et la réponse des adultes. Très rapidement je capte que l’école ce sera pour l’art plastique, la musique, le théâtre et les copains. C’est toujours mieux que la maison, mais ça reste la merde.

    J’étais moyenne mais je ne foutais rien. Suffisait d’écouter. Il a fallu attendre le collège pour que l’école deviennent enfin intéressante. Et j’ai eu des bons profs enfin. Je me suis enfin intéressée à la lecture et l’apprentissage. Et grâce à ces profs je comprends que je ne suis pas si nulle. Bien au contraire. Juste qu’il y a un décalage forme vs fond.

    En attendant je suis totalement misanthrope. Je déteste les gens en général. Et j’ai l’impression d’être entourée de médiocrité. Plus vraiment goût de vivre, entre l’ambiance de la maison et le monde qui est décevant.

    Puis le lycée Théâtre, où j’apprends à péter un coup. Et faire semblant. On fume,on boit,on sèche. Plus aucuns profs n’est bienveillant. Voir un ou deux sont vraiment malveillant. Bref. J’ai mon bac sans le vouloir vraiment.

    La fac de psychologie c’était plus savoureux, enfin du contenu pertinent. De la liberté. Et un bon binôme. Avec une amie qui est l’inverse de moi, mais l’union de nos deux esprits est très concluant.

    Et j’ai arrêté l’école pendant dix ans après la licence. Et me revoilà depuis deux ans et demi dans un CFA, j’ai appris la boucherie, la charcuterie et là le traîteur.

    Là par contre c’est abusé comme école… C’est là où aterrise tout les élèves qui ont des problos d’apprentissage. Et ils n’ont pas forcément envie d’avoir un métier manuel. Du coup les profs sont usés. Et le niveau est ridiculement bas. C’est abusé. Je continue à écouter et je m’en tire. .les cours de cuisine par contre c’est un vrai challenge^^ Je ne tape plus personne!(J’ai arrêté au lycée), et maintenant je connais les profs. Et je ne suis plus angoissée. Donc ça passe crème^^

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