Répondre à: Dyslexie

  • minos

    Membre
    9 mai 2022 à 23 h 43 min

    Pour relater un autre exemple personnel, ce souci a été détecté chez moi lorsque j’étais en cours préparatoire, mais je n’ai été effectivement aidé qu’au CE2 (j’ai redoublé mon CM1)… Et les 2 ou 3 ans (je ne suis pas sûr) d’assistance par une orthophoniste qui ont suivies ne me semble pas m’avoir tant apporté… Aussi (certes) en ce que j’étais très réticent envers tout apprentissage forcé (indépendamment de la personnalité de la connasse qui était face à moi).

    J’ai donc accumulé beaucoup de retard dès mes premières années de scolarisation et, comme je fonctionne, je me suis bien gardé de tenter quoi que ce soit pour y remédier…

    Aujourd’hui encore, je dois régulièrement être attentif à mes écrits parce que j’inverse toujours les syllabes au sein des mots ou parce que c’est eux-mêmes qui sont mal placés dans mes phrases. Par ailleurs, j’ai rencontré de grosses difficultés d’élocution et mon manque de pratique (lié au déficit de partage avec autrui qu’induisait ma personnalité) a produit que cela s’est prolongé longtemps.

    L’école m’aura tout de même enseignée (fusse mal, mais puisque je n’y étais pas prédisposé) les bases de l’écrit et d’une maîtrise élémentaire de notre langue et j’ai progressé indépendamment d’elle par la suite, par l’intérêt que je peux trouver sur divers sujets qui l’éveillent et en ce que je peux mieux en assimiler ce que mon esprit en retient librement lorsque cela se fait à ma convenance (elle qui est intrinsèquement empirique), de la façon (donc) qui me convient. Même en ayant dédaigné de me contraindre à apprendre les règles de grammaire, d’orthographe, rédactionnelle et tout ce qui constitue le bagage de connaissances initiales lié, je me suis servi de mon attrait pour l’image (en l’occurrence, de la TV) pour acquérir les informations nécessaires à stimuler mon esprit.

    Je n’ai jamais eu d’attrait pour le fastidieux et trop didactique que m’inspirait la lecture et, conséquemment, j’ai recherché à étoffer mes connaissances par d’autres moyens… Mais l’écriture (en la notion de création qu’elle intègre et de par la possibilité de retranscription de ses propres idées qu’elle permet), j’y étais enclin et cette appétence m’a permis de progresser dans ce domaine spécifique.

    En fonction de l’individu concerné, il y a donc des alternatives d’évolution possibles qui se trouvent en dehors du cadre scolaire et sociétal préconçu. Dans mon cas (c’est vrai, assez particulier), j’ai appris beaucoup (et (bien sûr) j’apprends encore) par le biais adapté que je me suis découvert… Mais, c’est vrai, dans une situation comme la mienne, cela impliquait objectivement que je m’extrais pour une large part des attentes extérieures et je n’ignore pas que peut-être un poids trop lourd à porter pour qui n’y est pas prédisposé psychologiquement et (plus globalement) humainement.

    Quoi qu’il en soit de ta nature propre, tu concevras en cela qu’il y a différente manière de se développer et que de tendre à rechercher ce qui correspond un tant soit peu à celui que tu es peut contribuer efficacement à répondre positivement à ton ambition.