Répondre à: Comment s’est passée votre scolarité ?

  • minos

    Membre
    19 novembre 2021 à 13 h 48 min

    Du peu que je crois me rappeler, je suppose que mes années de maternelle devaient relativement m’aller ; on chantait et on dessinait surtout… Puis, ça a mal tourné dès le cours préparatoire… ^^

    Elève sage, rêveur, considéré comme timide et émotif, ce devait être les estimations de mes enseignants successifs…

    Outre le fait que d’être mêlé aux autres ne me convenait foncièrement pas et que je détestais le contexte scolaire, le modèle d’enseignement proposé ne correspondait pas à celui que “je suis” (que j’étais) et je n’apprenais jamais mes leçons volontairement (et sous la contrainte, les résultats ne sont jamais brillants)… Malgré les réprimandes et les stigmatisations que mon attitude entraînait forcément. J’en souffrais bien sûr, j’en ai pleuré souvent d’être ainsi moqué devant tous pour mon incompétence. Mais je m’étais hermétiquement fermé à ce qui me semblait être un assaut répété… Ce devait être mon système de défense, celui d’un enfant.

    “A la longue” (mais assez vite), on m’a plus ou moins laissé tranquille. On s’est désintéressé de mon cas. On ne m’interrogeait plus beaucoup en sachant à l’avance que je ne répondrais pas correctement.

    Il faut dire qu’en plus de mon déficit de sociabilité, j’étais dyslexique, j’avais une mémoire défaillante et je rencontrais de gros soucis pour soutenir mon attention sur des sujets imposés… S’agissant de cours donné dans un environnement que j’éprouvais hostile, il était clair que cela ne m’aidait pas.

    Je n’ai jamais su mes tables de multiplication, ni (donc) faire une division, tout comme l’orthographe et ses règles m’emmerdait profondément… Disons que ces années-là m’ont tout de même permis d’acquérir des fondements utiles pour communiquer de façon basique.

    Evidemment, je n’en conserve pas de bon souvenir… Je n’en conserve que bien peu d’ailleurs, c’est assez explicite du fonctionnement normal d’un esprit ; il occulte ce qui est déplaisant ou qui renvoie à une souffrance.

    En tout cas, rétrospectivement, je peux exprimer que je n’en ai pas trop été affecté, malgré tout. J’étais bien atteint superficiellement, mais pas fondamentalement. Même cet enfant que j’étais savait intimement qu’il n’était pas un “âne”, qu’il valait bien mieux que ça en réalité.

    En un sens, cela m’aura préparé pour la suite…