Répondre à: Hyperactifs, surdoués, autistes… La tentation du “surdiagnostic”…

  • Membre Inconnu

    Membre
    4 août 2020 à 22 h 48 min


    @ilya

    La précarité de ta situation matérielle m’interpelle, ça m’interroge… Je me transpose dedans et franchement, je ne crois pas que j’aurais pu ou su me démerder seul dans ces conditions perso’. Je ne suis pas démerdard d’un point de vue pratique et organisationnel et je déteste dépendre de quelqu’un en même temps, demander de l’aide… Je ne suis pas sûr de ce que j’aurais fait mais il est clair que de m’imaginer dans une telle situation m’aurait grandement marginalisé et comme dans un contexte conventionnel “acceptable” je ne suis déjà pas un type très sociable… Il est fort probable qu’en réaction à quelque chose de ce genre (que j’aurais certainement très mal vécu), je me serais laissé aller à des extrémités violentes contre moi-même et/ou envers les autres. Soit je me serais découragé et j’aurais cherché à “en finir avec toutes ces conneries” (suicide), soit j’aurais usé de ma rancoeur comme une arme (pour “me défendre”) que j’aurais employé avec mesure mais sans grande limite morale (et encore moins légale !) compte tenu de ma prédisposition à me dédouaner de mes responsabilités comme de par mon état d’esprit très libre, limite “libertaire” (qui ne se considère pas assujetti aux lois des hommes)… Il y a encore que comme j’ai une bonne estime de moi-même qui est (forcément (à mon sens)) complètement indépendante d’une réussite sociale quelconque, j’aurais assurément éprouvé cela comme une grande injustice et un traitement totalement immérité à l’encontre de ma personne et cela ne m’aurait probablement pas conduit à me montrer très compréhensif pour un monde qui me traite si mal moi, tout spécialement !…

    Après, tout ceci n’est que spéculation, je ne peux savoir comment je me serais comporté dans un tel cadre… Cela aurait aussi dépendu de la période de ma vie où j’y aurais été confronté et de beaucoup d’autres facteurs…

    Aujourd’hui, je vis dans une belle maison et j’aurais à disposition autour de moi des moyens de “m’en sortir” si j’y étais vraiment déterminé mais je n’en suis pas moins profondément “sur la brèche” moi-même, j’emprunte une voie “sans issue”, c’est un fait sur un plan strictement “matériel” (que je méprise (aussi par confort personnel, soyons objectif)) et je n’ai plus cette volonté de changer de trajectoire pour les efforts que cela me demanderait encore et comme toujours !… Je ne suis pas “à la rue” et je me sens assez “tranquille” dans ma tête… Reste que je suis très conscient de ce vers quoi je me dirige et que si cela me questionne vaguement, je n’en suis pas tellement effrayé. Je crois aussi que j’ai “fait ma part” et que je n’ai pas trop de dette en instance pour envisager cela assez sereinement.

    Il semble que tu sois très résilient vis-à-vis de ce que tu vis toi-même… Voir que tu gères tout ça sans trop de mal et même si je me doute que cela ne t’enchante pas. Tu es encore jeune, tu as à évoluer mais je te perçois très positivement humainement.

    En tout cas, cela ne paraît pas affecter ton raisonnement dont j’apprécie la sincérité et qui me semble très “clean”… ^^