Répondre à: Les non zèbres, sont ils intolérants ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    3 août 2020 à 23 h 57 min

    @norbert

    Oui, si on part du postulat que quelqu’un qui appartiendrait à une petite minorité de la population et qui se distinguerait des plus nombreux autres membres de celle-ci par son fonctionnement intellectuel assez fondamentalement “différent”, par opposition à une certaine forme de pensée qui, elle, serait donc très largement répandue auprès du reste de ses congénères (dans des proportions de l’ordre de 90-10% ou même 95-5%)… Si cette personne que l’on pourrait appeler “atypique” (de par sa marginalité) ne serait elle-même néanmoins pas trop perturbé psychologiquement et/ou émotionnellement par l’isolement auquel ses perceptions le contraindrait (parce que présumées trop divergentes et non “entendables” par le gros des troupes des “normo-pensants” de son espèce) dans un tel environnement humain, alors oui, on peut estimer qu’elle subirait rationnellement et quasiment automatiquement une certaine “intolérance” (j’aurais traduit ça en “incompréhension” plus précisément) de la part de ceux dont la mécanique de réflexion prévaut par le nombre sur la sienne…

    Mais y compris dans ce contexte schématisé et simplifié (jusqu’à confiner à être caricatural), il faudrait plutôt comprendre qu’un tel décalage de proportionnalité qui confronterait un modèle si peu fréquent à un autre beaucoup plus commun et qui prévaudrait donc forcément sur le premier, aurait cette conséquence de distinguer ce tout petit groupe d’individu… Il constituerait quelques singularités disséminées au milieu d’une grande population, des variantes isolées de celle-ci, des singularités qui pourraient paraître relativement “insignifiantes” dans le cadre de l’évolution de notre humanité… Et il ne serait alors pas étonnant que les interactions entre ces quelques représentants et l’ensemble de la multitude des autres seraient délicates, difficiles et complexes… Déjà qu’elles le sont toujours “dans l’absolu” entre membres apparentés…

    Il me semble alors que d’évoquer l’intolérance d’une majorité face à une minorité n’est pas tant justifié dans la mesure où il s’agirait plus d’une lecture d’appréciation émotionnelle émanant de l’un de ses représentants, qu’elle ne vaut que de par un ressenti personnel et qu’elle correspond moins à une règle générale (compte tenu de la diversité des personnalités) qu’à un comportement naturel pouvant se retrouver en toute forme de vie…

    Je crois pour ma part qu’il est normal que des personnes aux profils différents et rares s’efforcent de s’adapter à un système de pensée prévalent dans une société dès lors qu’elles souhaiteraient se développer en son sein… Il me semble que c’est bien à elles de s’inscrire “en premier” dans cette démarche de rapprochement pour faire en sorte de se faire comprendre-entendre si elles en ressentent le besoin… Pour tendre à gommer cette impression d’intolérance éprouvée.