Répondre à: Hyperactifs, surdoués, autistes… La tentation du “surdiagnostic”…

  • jasper

    Membre
    3 août 2020 à 23 h 19 min

    ah non @momosse je ne voudrais surtout pas te tirer les vers du nez. Surtout en ce moment ou le forum est en déjà voie de décomposition accélérée et où le maître des lieux se retrouve bizarrement tétanisé dans une position l’empêchant d’agir.

    La chambre froide est grande ouverte et on y court tous comme des lemmings.

    Mais, aie, on horssujette, revenons à nos moutons. Intéressante cette fin de l’extrait de S&V que tu as recopiée (encore merci). Surtout sa conclusion qui pose une question grave : d’où vient cette tendance à vouloir prouver qu’on est, soi même ou ses enfants, un ‘cas’, au sens médical du terme . Est ce que c’est la contrepartie de la pression à la performance individuelle ? Cette exigence devient une sorte de credo new age, et qui est surtout une merveilleux outil de soumission. En cherchant à sortir du lot à coup de chiffres ou de symptômes, beaucoup de gens espéreraient ainsi trouver une sorte d’argument d’autorité qui les exfiltreraient automatiquement de cette compétition absurde dans laquelle elles ne trouvent pas leur place. Mais le risque est au final de masquer des psychopathologies sous jacentes beaucoup plus graves.

    D’un côté, ca tombe bien, car il y a pas mal de maladies psy sur lesquels la science se casse les dents et pour lesquelles la tentation est grande d’inventer, comme les médecins de Moliere, des troubles qui n’existent pas, mais sur lesquels on colle des noms compliqués pour ne pas perdre la face. (on a abandonné le latin, mais on a ‘une équipe americaine’ qui génère le charabia qui va bien)

    C’est embêtant d’un autre côté car, avec ca, on voit des personnes singulièrement dérangées se balader en toute liberté, sans aucun traitement approprié, et qui se déclarent formidables, alors qu’elles sont vraiment toxiques.