Un surdoué qui s’ignore

  • Un surdoué qui s’ignore

    Publié par lamitaine le 31 juillet 2018 à 21 h 58 min

    Bonjour a tous !

    Bon je sais vu comme ça le titre du topic est pas super vendeur

    Mais je me permets de me présenter de cette manière

    Je m’appelle Alex, j’ai 25 ans. J’ai été diagnostiqué surdoué très jeune et bien que les faits étaient la, je me suis très longtemps considéré comme “un peu en dessous de la moyenne” intellectuellement parlant. Je me comparais toujours aux autres sur mes capacités de raisonnement, mes compétences en calcul mental, mon vocabulaire, mon élocution, ma façon de m’exprimer de manière plus générale.

    Tout ceci composait a mon sens (et à tort) les bases de l’intelligence, bien qu’avec du recul ce soit complètement absurde

    J’ai longtemps essayé de m’identifier à beaucoup de personnes, sans que cela soit très fructueux (et pour cause, je n’ai jamais eu l’occasion d’échanger avec un surdoué). S’en est suivie une longue crise d’identité, une adolescence et une transistion vers l’age adulte plutôt tumulteux.

    Je me suis très longtemps senti incompris, je sous estimais la signification du mot surdoué, je ne savais pas trop ce que cela impliquait (et jusqu’a très récemment, quelques semaines je le concède)

    Ne m’étant absolument pas penché sur le sujet jusqu’a maintenant, j’ai glané ça et là plusieurs renseignement et lu quelques ouvrages traitant des surdoués. Bien m’en a pris, je suis en pleine phase de remise en question (et oui, encore une à 25 ans …)

    Voila tout ca pour vous faire un petit témoignage de ma situation jusqu’à maintenant, je pense que communiquer avec des surdoués, recueullir des témoignages serait bénéfique

    Bien a vous

    Alex

    lamitaine a répondu il y a 5 années, 8 mois 7 Membres · 11 Réponses
  • 11 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    1 août 2018 à 4 h 47 min

    Salut Alex!
    Je crois que de mettre un nom sur notre personnalité, notre façon de penser et d’etre, peut être très bénéfique, si ce n’est que pour mieux nous comprendre et surtout, mieux expliquer nos réactions aux gens qui nous entourent. Moi aussi je suis en pleine remise en questions (31 ans pour ma part) et j´essaie de voir quoi faire avec ce nouveau titre!! 🙂

    Je te souhaite bon courage (parce que, oui, ça en prends pour se regarder en face et essayer de se comprendre soi-même!) et surtout n’hésite pas à écrire ici, je crois que ça peut aider!! 😉

  • lamitaine

    Membre
    1 août 2018 à 8 h 01 min

    Merci beaucoup pour ta réponse Genny, en effet je pense que mettre un nom sur ce qui nous caractérise est primordial. Je pense que se sentir “bizarre” ou “Hors norme” n’est pas exact apres toutes ces années (Hors Norme ? Mais quelle norme ?).

  • proxy

    Membre
    1 août 2018 à 9 h 14 min

    Bonjour 🙂

    Remise en question… humm je crois que c’est quelque chose de permanent chez les hp. Notre faculté à douter, à se poser des questions, à explorer toutes les possibilités… donc croyez mon grand âge, ces remises en question ne sont certainement pas les dernières…
    Quant à se sentir “bizarre”, “hors norme”, finalement si cela était une chance ? Quoi de plus ennuyeux que d’être tous identiques ?
    Mettre un mot sur notre différence est essentiel pour pouvoir enfin l’exploiter de façon positive. Il ne s’agit plus de se sentir en marge de la société mais de reconnaître que l’on n’est pas monsieur ou madame Tout-le-monde et de tirer partie de cette différence.
    Expliquer aux gens nos réactions ? humm cela me paraît utopiste.. si nous avons la faculté de nous mettre à la place des autres, de voir les choses avec leurs yeux, de ressentir ce qu’ils ressentent, la réciproque n’est pas forcément vraie. Personnellement, quand j’ai tenté l’opération, j’ai eu droit à plus de rejet qu’autres choses…
    Bref, je ne vais pas faire un roman… Pourtant le sujet est vaste… les idées se bousculent… mais je manque sérieusement de structure… je pense que pour vivre plus en harmonie avec ce monde, le premier pas est l’acceptation de soi, avec tout ce qui fait notre différence et pour cela, il est essentiel de mettre un mot sur cette particularité qui est la nôtre.

    Belle journée à vous 🙂

  • lamitaine

    Membre
    1 août 2018 à 12 h 28 min

    Concrètement Proxy je partage (depuis quelques jours à peine) ton idée de la norme. Concrètement c’est impossible de rentrer dans le rang (Je suis de ceux qui pensent qu’il y a autant de rangs que de personnes et qui exècre les préjugés et le simple fait de ranger les gens dans des “cases”)
    Donc quitte à être différent autant le prendre en souriant plutôt qu’en étant terrifié par le simple regard des gens lorsqu’on sort dans la Rue 🙂
    I am what I am disait Gloria Gaynor

  • lepassant

    Membre
    1 août 2018 à 13 h 34 min

    Bonjour et bienvenu,

    je me suis très longtemps considéré comme “un peu en dessous de la moyenne” intellectuellement parlant. Je me comparais toujours aux autres sur mes capacités de raisonnement, mes compétences en calcul mental, mon vocabulaire, mon élocution, ma façon de m’exprimer de manière plus générale.

    On a parfois du mal à lire/comprendre ce qu’écrivent certaines personnes, qu’elles soient surdouées ou non.

    En ce qui te concerne, je trouve ta façon d’écrire remarquable, montrant une pensée structurée avec les mots justes pour l’exprimer. Et aucun problème d’orthographe, ce qui est en train de devenir rarissime, chez les surdoués comme chez les non surdoués…

    Selon ces critères, tu pourrais te considérer comme “largement au-dessus de la moyenne” ! 😉

  • aceventura

    Membre
    1 août 2018 à 14 h 23 min

    Bienvenu Alex, je viens également de m’inscrire.

    Concernant la norme, effectivement notre erreur quand on n’est pas diagnostiqué surefficient / HP / surdoué c’est d’essayer de se conformer à une norme (une majorité), comme si on se forçait de mettre une pièce qui ne rentre pas dans le puzzle. Ou comme un enfant qui essaie de mettre la forme ronde dans le trou carré 🙂 On se dit que c’est pas possible de ne pas réussir à s’intégrer, qu’on va bien y arriver. Alors on multiplie des rencontres qui ne nous satisfont pas, c’est superficiel, on ne construit pas de relations comme on le souhaiterait. Ca ne marche pas et c’est encore plus déprimant. On joue ce rôle d’imposture pour plaire aux gens, partager leurs passions puisqu’on s’intéresse à tout mais après la relation s’effrite rapidement.
    Alors on adopte le “bouclier” pour parer à toutes nouvelles relations. On se ferme et on souffre de solitude. Bref vie sociale ou pas, on n’est jamais satisfait car en manque de quelque-chose.

    En fait nous ne pouvons simplement pas être comme la majorité des gens, c’est à la foi dur à accepter mais c’est également un soulagement de le savoir. Il faut faire avec sa personnalité particulière (et peu commune), elle ne changera pas. Je pense que nous avons besoin de rencontrer des gens semblables pour pouvoir assouvir les besoins de notre cerveau et notre désir de “vraie” relation. C’est ce que je cherche à faire et m’inscrivant ici, donc je pense que ta démarche est celle qu’il faut 🙂

    Au plaisir de discuter avec toi !

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 août 2018 à 16 h 59 min

    @lamitaine 25 ans ? Rassure-toi tu es loin d’en avoir fini avec les phases de remise en question 😉 et c’est heureux de mon point de vue de quarantenaire qui n’est pas près de finir sa crise… La plus belle de ma vie pour le moment 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 août 2018 à 17 h 01 min

    @aceventura Merci pour ce résumé tellement juste !!! 🙂

  • depimarie

    Membre
    1 août 2018 à 19 h 31 min

    Bonjour à tous!

    Personnellement je me fiche pas mal d’être ou ne pas être un humain à haut potentiel. En revanche, je constate qu’il est plus facile de s’asseoir dans cette étiquette quelque peu moussante pour ne pas se poser les bonnes questions.
    Pourquoi suis je étrange selon les autres ?
    Pourquoi suis je dans l’incapacité à me concentrer?
    Pourquoi être si sensible voire même hyper sensible à la limite de la maladie mentale?
    Pourquoi ne pas chercher d’autres pistes que l’étiquette du haut potentiel.
    Allez, je mets le pied dans le plat …
    Il me semble qu’après coup rien n’est sûr à cent pour cent que les tests ne sont fiables qu’à 50 % et encore …
    Alors la vraie question est il y a t il la dessous des traumatismes ?

    Merci de votre écoute

    Bien cordialement

    Depimarie😁

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 août 2018 à 20 h 45 min

    @depimarie Ta question m’inspire…
    Personnellement je trouve qu’avoir été diagnostiqué (officiellement ou pas peu importe c’est vrai) permet de s’identifier à un groupe de référence ce qu’on ne peut pas faire avec les personnes non zébrées. Le besoin d’appartenance est fondamental pour l’être humain et il est important d’en prendre soin.
    Je ne pense pas que beaucoup de zèbres se sentent valorisés par cette dénomination. A vrai dire je n’en ai jamais croisé. Ils pensent plutôt que c’est une erreur et s’en cachent.
    Pour l’étrangeté il faudrait demander à ceux qui nous trouvent étrange. Je l’ai fait dans ma jeunesse (ben oui je ne me rendais pas compte que ça c’était étrange plus que tout 🙂 ): on m’a répondu “Tu penses pas comme nous”, “tu dis des trucs bizarres”, “Tu fais pas comme les autres”… Je n’ai jamais vraiment compris ces réponses évidemment mais j’ai le souvenir d’une conversation sur Dieu qui avait vraiment achevé mes amies de l’époque… Je me souviens de la sensation de ne pas savoir comment me comporter dans les fêtes collectives ou dans des situations où tout le monde à l’air d’avoir les codes sauf moi. Ça me fait un peu penser à l’autisme dont les personnes qui en souffrent n’ont pas le décodeur pour les émotions des autres, moi c’était les codes sociaux.
    Pour la concentration je pense que c’est en lien avec la pensée en arborescence mais aussi avec l’hypersensibilité qui envoie beaucoup d’infos en même temps et il est difficile et au moins fatigant de faire le tri en temps réel.
    Il me semble d’après ce que j’en ai lu et côtoyé que l’étiquette “HP” est suffisante pour justifier grand nombre de ces difficultés. Dans certains cas il peut bien sûr y avoir de multiples facteurs qui rajoutent des couches ou complexifient les problèmes, mais si certains HP ont des parcours particuliers avec “traumatismes” connus ou inconnus ce n’est pas une généralité dans ce que je constate dans mon entourage. Et puis par expérience les traumatismes provoquent plutôt des troubles des fonctions cognitives… qui sont difficilement confondus avec les rayures.
    Pour finir il me semble que pour poser un diagnostic d’une particularité c’est tout un faisceau de critères qui sont pris en compte. On peut donc être hypersensible sans être HP, avoir des difficultés de concentration sans être HP etc… c’est le fait d’avoir tout ça à la fois qui permet de poser ce diagnostic et pas un autre.
    Voilà ma petite contribution à tes réflexions… en espérant qu’elle te soit utile 🙂

Page 1 sur 2

Connectez-vous pour répondre.