[docteur-who]

Bonjour et bienvenue ! J’espère que tu trouveras ici des contacts sympathiques avec qui partager ta vie !

[alainouakbar]

Bien velue !

[pierre54]

Bonjour, Sonia.

Permets-moi de te souhaiter d’ores et déjà la bienvenue parmi nous, avant même que « le Grand Mamamouchi », souvent fort occupé, ne valide en personne ta présentation et ton entrée rayonnante dans notre cercle…

[Soniaa]

Merci beaucoup à tous 😊

[olbius]

Bonjour et bienvenue !

Tu trouveras des HPI suisses dans le Groupe « Suisse » 😉

[Soniaa]

Merci Olbius 🙂

[matty]

Salut @Soniaa egaiement bienvenue ici.

Oui le fait de pouvoir prendre connaissance de la nature de notre singularité peut changer beaucoup de chose. La grille de lecture devient cohérente et beaucoup d’aspects de notre existence trouvent un éclairage qui enfin se tient. Tout ça permet dans un second temps de pouvoir faire une relecture de notre histoire et de se libérer des milles idées à la con que l’on a pu s’approprier ici ou là pour tenter de comprendre d’où venait ce « décalage » permanent et obstinément durable quelque soient les efforts que nous faisions et la détermination que nous y engagions.

Je te souhaite de pouvoir t’épanouir à la mesure de qui tu comprends que tu es.

Bonne découvertes !

[Soniaa]

Salut @matty et merci beaucoup de ton message, duquel je ressens beaucoup de bienveillance. J’avais effectivement « mille idées à la con » un peu floues, mais que je gardais faute de mieux. Je ne cherchais même pas à challenger ces idées puisqu’elles étaient dans mes fondations.

C’est comme un escalier qu’on construit, avec des marches qui dépendent de celles d’avant. Avec le temps on ne fait que confirmer et re-confirmer nos croyances en ajoutant toujours plus de marches à ce qui a été posé à la base.

La seule solution était de casser l’escalier entier, et même (et surtout) l’immeuble qui l’entoure puisque son existence même, avec toute son architecture, était contraignante. Pour être fonctionnel, l’immeuble exigeait un escalier, et l’escalier ne pouvait être qu’à cet endroit précis.

Il ne pouvait donc y avoir de recherche de sens (pourquoi cet escalier ??) dans un lieu qui ne permettait que son existence.

Mais tout détruire revenait à me remettre totalement en question. J’ai passé un été très compliqué, avec au départ des vagues de souvenirs qui me sont remontées de façon très violente. Un peu comme dans les chocs post-traumatiques… le parallèle est lourd, mais c’est ainsi que je le ressens. Mon monde s’est totalement effondré avant de pouvoir se reconstruire.

J’ai lu dans ton profil que toi tu as toujours su. Mais tu sembles malgré tout avoir traversé quelque chose de similaire (sans doute avec moins de “violence”, puisque de manière plus progressive) car tu évoques aussi une prise de conscience tardive.

[matty]

@Soniaa

J’ai très très très longtemps tourné autour du pot. Déjà entre mon test et mes 30 ans j’avais gardé ça comme une sorte de lubie de ma mère, c’est à 30 ans que j’ai appris que j’avais été testé, 1er choc, mais très vite je me suis perdu dans les visions neurotypique de la douance, des trucs qui parlaient de normalisations, d’efforts, de se conformer, de comment être aidé pour rentrer dans le rang. Bref que des trucs poussifs, pesants, gnangnan où on allait m’aider à régler mes problèmes de surdoué pour que je trouve ma place dans ce monde, ce monde qui ne me faisait que suffoquer tellement il manquait d’air, de mouvement, de saine folie, d’imagination, de simplicité, d’authenticité et j’en passe.

J’ai donc gardé cette information dans un coin sans trop comprendre à quoi j’avais à faire. Un machin un peu floue, un peu bancal, un peu suspect, un peu douteux.

Ce n’est que 22 ans plus tard que les pièces se sont assemblées à la lumière d’une info qui fut revelatrice : nous ne sommes pas que psychologiquement differents, nous le sommes aussi neurologiquement, physiologiquement, métaboliquement, sensoriellement et emotionnellement. C’est à ce point de ma compréhension que s’est produit mon « épiphanie ». J’ai compris qu’il n’y avait dans tout ce bazar aucune subjectivité interprétative, aucune issue autre que d’assumer cette singularité et que si je m’obstinais à chercher une voie de compromis je ne cesserais jamais de chuter encore et encore et encore.

Il y eu donc un avant et un après cette prise de conscience. Il m’a fallu 6 ans pour rebâtir mon escalier depuis la 1ère marche et aussi qlqs années pour vider ma colère de m’être fait égarer, de m’être autant compromis, de m’être latéralement épuisé à essayer de me conformer, à m’être imaginé tous les scénari de toutes les pathologies psychiques alors qu’en fait j’étais simplement un « surdoué » comme tant d’autres. Que je n’avais rien choisie de tout ça et que par conséquent je ne devais rien à personne, que je pouvais faire de moi-même ce que bon me semblait sans avoir une « dette d’intelligence » vis à vis du monde neurotypique qui a tendance à vouloir que nous produisons du sublime pour ne pas gâcher notre génie.

Et devine quoi, depuis ma vie est simple !

Je te souhaite de cheminer sans trop te faire égarer par tous les discours de tous ces spécialistes neurotypiques qui ne feront que t’emmener dans des impasses couvertes d’épines.

Bonne intégration qui heureusement se fait d’elle-même, jour après jour après jour.

Bien à toi.