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Bonjour la savane ! Ici un potentiel zèbre qui se pose des questions…
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Bonjour la savane ! Ici un potentiel zèbre qui se pose des questions…
Bonjour,
J’ai 27 ans, et avant-hier mon mari m’a dit tout simplement :
” Tu devrais te renseigner sur les surdoués. Je suis sûr que tu en apprendras beaucoup sur toi-même.”Je me permets de vous partager un peu mon parcours, peut être que vous pourrez m’éclairer…
En grande section, mon maître convoque mes parents en leur disant qu’ils me mettaient trop la pression. Par leur réaction ébahie, il réalise qu’ils ne sont pas responsables de la situation : Mes parents apprennent à ce moment-là que 1) Je sais lire (le gros mystère) 2) Je pleure au moindre échec. Malheureusement, cela continue encore aujourd’hui, je suis très exigeante avec moi-même dans tous les domaines : éthique, scolaire et sentimental. J’ai toujours besoin d’être parfaite, j’ai l’impression que si je ne le suis pas, je ne vaux pas la peine. Bien sûr je ne suis pas parfaite, donc chaque erreur est une trace indélébile que j’ai du mal à assumer. Avec les autres c’est l’opposé, je suis extrêmement tolérante et je pardonne très vite les pires affronts.
Toujours en grande section, nous écrivons une petite histoire que je suis envoyée lire dans toutes les classes de l’école primaire d’à côté. La maîtresse de CM2 déclare alors “Elle lit mieux que pas mal de mes élèves !”
En CP, le maître me place seule en fond de classe avec des exercices différents. Je réussis toujours et très vite. On me fait sauter le CP en cours d’année. Mes parents sont encore convoqués par le maître de CE1 qui leur dit “Je ne comprends pas, votre fille est la première de la classe alors qu’elle a raté la moitié du programme.” J’adore l’école, mon père s’amuse à m’apprendre les équations ou des séries de chiffres aléatoires, et je m’éclate. En CM2 je finis de lire toute la bibliothèque de la classe avant la fin de l’année.
A l’adolescence, j’ai “compris” (…) que l’intelligence n’était pas important et qu’il fallait être populaire. Alors j’ai commencé à examiner ce qui plaisait, comprendre qui était aimé et pourquoi, comment faire rire, comment être belle etc. Et là le masque commence, je fais semblant d’être superficielle, à la mode et drôle. Mon vrai monde est toujours dans les livres et mes réflexions philosophiques. A un moment, heureusement, j’ai gagné en maturité et j’ai arrêté ce petit jeu.
Période du bac: je n’ai aucune idée où m’inscrire. C’est compliqué car c’est bien simple: j’aime tout ! J’aime parler, j’aime écrire, j’adore peindre et faire du montage vidéo, j’aime les mathématiques et la programmation, j’aime la science et la littérature. Autant vous dire que j’étais la seule dans ma petite classe où chacun savait très bien ce qu’il voulait faire. Personne n’a su me diriger et j’ai fait n’importe quoi. Enfin, par “n’importe quoi”, je veux dire que j’ai fait plein de cursus en me laissant porter par le vent : j’ai commencé des études que je n’ai pas finies par une peur dramatique de l’échec. Au final, j’ai quand même eu plusieurs diplômes de plusieurs filières, mais je ne suis jamais satisfaite. Je veux utiliser ma tête pour le bien de l’humanité, j’en ai marre d’avoir l’impression de faire du gâchis avec mon potentiel si mal orienté…
Personne n’a jamais pensé à m’emmener voir un psychologue, ils n’imaginaient pas que cela pouvait impliquer d’autres éléments que ma réussite scolaire. J’ai toujours constaté que j’étais plus rapide que les autres, mes pensées fusent dans ma tête en permanence, et tout le monde se plaint que je parle trop vite. Le pire c’est que je fais des efforts, mais mes pensées vont tellement vite que je n’arrive pas à les suivre à l’oral ! Il y a quatre ans j’ai déménagé dans un autre pays et j’ai commencé un cursus universitaire dans une langue que je ne connaissais pas. Malgré tout, je suis toujours la première à terminer les examens dans une salle remplie d’étudiants dont c’est la langue maternelle… Je reste quand même dans la salle un petit moment après avoir fini pour ne pas les stresser !
Je pleure beaucoup sans savoir pourquoi. Enfin, depuis que je suis mariée je vais mieux, mon mari me connaît bien et sait me remettre sur pied. J’ai l’esprit torturé en permanence. La moindre remarque injustifiée peut me tourmenter à l’infini. J’éprouve beaucoup beaucoup trop d’empathie, et je n’en peux plus à cause de ce diable qu’est le téléphone : Tous mes amis me racontent leur problème H24 par messages et je le vis à chaque fois comme si c’était à moi que cela arrivait, j’ai une boule au ventre et je n’arrive pas à travailler dessus. Je leur ai demandé gentillement de diminuer leur négativité (avec beaucoup de subtilité) mais ils recommencent. Ils ne comprennent pas que je suis touchée à ce point, car quand moi je leur raconte quelque chose ils savent prendre de la distance ! Bref, je suis la psy de tout le monde et j’en ai des insomnies toutes les nuits. Je ne comprends pas pourquoi je réagis comme ça et pas les autres.
D’ailleurs c’est la phrase que je répète en permanence : Pourquoi tout a l’air plus facile chez les autres ? Pourquoi j’ai l’impression de me poser des questions qui n’intéressent que moi ? Pourquoi je pense à mille à l’heure sans trouver le bouton OFF de mon cerveau ? Parfois je fais des burn-out et mon cerveau est en court-circuit complet à force d’avoir trop pensé… alors je fais des pauses, j’essaye de me détendre mais j’ai du mal à contrôler mes pensées, c’est une vraie lutte intérieure.
Après la phrase de mon mari j’ai fait quelques recherches et je me suis mise à pleurer. En vous lisant, je me dis qu’il y a une chance que je ne sois pas si seule. Peut-être que je peux mieux me connaître et apprendre à gérer tout cela. J’ai envie de faire un test de QI mais comme je vis dans un pays étranger, il faut que je trouve où me renseigner. J’ai à la fois hâte et peur, car si je ne suis pas surdouée, alors je me méprends sur mon intelligence, et toutes les questions se posent à nouveau.
Je suis prête à lire vos remarques et vos conseils.
Merci de m’avoir lu.
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