L’écriture inclusive (langage inclusif ?)

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 novembre 2020 à 0 h 14 min

    Bonjour,

    Cette discussion date un peu, il n’y aura peut-être pas grand monde pour lire ma contribution, qui est une somme de réflexions que je me fais sur le sujet.

    <div>Je ne crois pas trop à une révolution brutale de la langue, c’est trop artificiel: La pensée et le langage se nourrissent l’un de l’autre, si on veut exprimer une pensée complexe, sachant qu’il y a déjà un écart entre ce qu’on pense/ ce qu’on veut dire/ ce qu’on dit, on rajoute une contrainte supplémentaire si on doit en plus réfléchir sur une formulation inclusive. Ce que seul.e.s les convaincu.e.s voudront faire. Les langues évoluent lentement. Mais elles évoluent: on voit par exemple dans les discours politiques l’arrivée du “toutes et tous” qui devient naturel à l’oreille et sans doute bientôt dans la bouche. Une première étape?</div><div>

    Je trouve l’écriture inclusive très pratique quand on emploie la seconde personne sans savoir si on s’adresse à un homme ou une femme, dans les lettres administratives, ou même dans les textes littéraires quand l’auteur ou autrice s’adresse à la lectrice ou au lecteur pris individuellement.

    En revanche, je trouve l’emploi de certains adjectifs très compliqué quand ils sont très différents: beau/belle par exemple, a fortiori quand on veut les mettre au pluriel.

    </div>

    Historiquement, il est absolument exact que l’on doit nos règles d’accord à la misogynie des académiciens du XVIe et XVIIe siècles. Néanmoins, il n’est absolument pas nécessaire de transmettre cette règle d’accord en disant que “le masculin l’emporte sur le féminin” (j’espère bien qu’aucun.e professeur.e ne le fait plus). On peut parler des formes neutre et masculine qui se confondent en passant du latin au français et que le féminin seul s’en distingue. Car après tout, les règles actuelles ne sont discriminantes pour les femmes qu’historiquement ou socialement parce qu’on vit dans un monde dominé par les hommes. On pourrait tout aussi bien imaginer dans un monde dominé par les femmes que ce féminin serait le couronnement d’une “pureté du féminin” qu’aucun masculin ne vient entacher.

    Voilà quelques réflexions…

  • Membre Inconnu

    Membre
    18 novembre 2020 à 17 h 45 min

    La pensée et le langage se nourrissent l’un de l’autre, si on veut exprimer une pensée complexe, sachant qu’il y a déjà un écart entre ce qu’on pense/ ce qu’on veut dire/

    @Lau2pluie

    La pensée se nourrit du langage, est-ce dire que par exemple deux savants de deux pays distincts, confrontés à la même expérience, vont (le plus souvent) s’orienter à priori vers des explications/ressentis/conjectures/théories différentes?

  • Membre Inconnu

    Membre
    18 novembre 2020 à 18 h 36 min

    Ce n’est pas ce que je veux dire.

    D’abord, il ne faut pas confondre complexe et technique je pense. Les scientifiques ont forcément un langage commun lié à leur domaine d’expertise. Ce qui de l’extérieur parait complexe est seulement technique quand on maîtrise les connaissances.

    Il me semble que deux savants de langues distinctes vont réfléchir chacun dans leur langue et préparer des communications dans une langue commune (l’anglais en général).

    La capacité à échanger directement sera soumise à la maitrise de la langue commune dans leur domaine. Cela n’est pas complètement impossible car en général, comme les communications scientifiques se font en anglais, les spécialistes maîtrisent parfois (souvent?) le vocabulaire nécessaire pour échanger au sujet de leur spécialité. Ce qui ne veut pas dire qu’ils seraient capables d’échanger facilement sur un autre sujet.

  • generatrice_de_vierges_chemins

    Membre
    19 novembre 2020 à 5 h 19 min

    @norbert

    Non seulement si ces théories sont très clairement définies mais le langage introduira au minimum des biais ou imprécisions de conception·

  • Membre Inconnu

    Membre
    20 novembre 2020 à 7 h 41 min

    FAISEUSE-DE-FORET Non seulement si ces théories sont très clairement définies mais le langage introduira au minimum des biais ou imprécisions de conception·

    @faiseuse-de-foret

    En conception d’idée, le langage influence

  • generatrice_de_vierges_chemins

    Membre
    21 novembre 2020 à 3 h 56 min

    Hélas oui. & nos langues nuïsent @ l’élaboration de hautes & efficaces pensées·

  • Membre Inconnu

    Membre
    31 janvier 2021 à 20 h 07 min

    À utiliser, d’après moi, à doses homéopathiques, pour souligner un élément, faire référence quelque chose de particulier.

    ( J’entends bien les arguments de fond, tout à fait louables, avec lesquels je suis d’accord, mais si c’est pour massacrer la langue française, c’est non ).

  • olbius

    Organisateur
    15 février 2021 à 13 h 32 min
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